LA TRADITION DE LA PHILOSOPHIE FRANÇAISE DU CORPS ET DE LA VIE

Ce colloque sur la tradition française de la philosophie du corps et de la vie vise d’abord la discussion de l’idée même d’une « tradition », si ce n’est d’une obsession de la philosophie française pour la question du corps, en retissant les fils épars de dialogues parfois anachroniques et souvent surprenants, tant les questions qui les sous-tendent changent en apparence : de Biran à Ravaisson, Merleau-Ponty, Ruyer, Bergson, jusqu’à Deleuze ou Foucault, nous questionnerons ainsi un même héritage, qui de la question du corps s’achemine toujours davantage vers la question de la vie, jusqu’à renouveler en profondeur les problématiques scientifiques mais aussi éthiques, et les questions de pouvoir et de genre. Et cet héritage, il s’agira aussi et enfin de le mettre en regard tant de la pensée allemande que de la phénoménologie tchèque.

Programme

Mardi 10 mars

9h Accueil des participants

9h30 Frédéric Worms (École Normale Supérieure, Paris, France) – « Moments de la philosophie française »

10h15 Pierre Montebello (Université Jean-Jaurès, Toulouse, France) – « Maine de Biran : rupture dans la conscience, la découverte de l’inconscient organique »

11h00 Pause

11h30 Anne Devarieux (Université de Caen, Basse-Normandie) – « Corps et vie : L’hérésie biranienne de Michel Henry »

12h15 Déjeuner

14h00 Giuseppe Bianco (Institut des Etudes Avancées, Paris, France) – « Entre finalisme et mécanisme. Le corps dans la philosophie de l’activité »

14h45 Claire Marin (Lycée Alfred Kastler de Cergy-Pontoise, France) – « L’habitude et la vie »

15h30 Pause

16h00 Jakub Čapek (Université Charles de Prague, Faculté des lettres) – « Identité personnelle et corps propre »

16h45 Pierre Rodrigo (Université de Bourgogne, Dijon, France) – « Le montage charnel du sens chez le dernier Merleau-Ponty »

Mercredi 11 Mars

9h30  Karel Novotný (Université Charles de Prague, Faculté des sciences humaines) – « Le sujet et le corps selon E. Levinas »

10h15 André Conrad (Inspection académique, ENS, Lyon, France) – « “Il n’y a pas de corpsˮ : le panpsychisme de Raymond Ruyer »

11h00 Pause

11h30  Gonçalo Marcelo – « La philosophie ricoeurienne du corps »

12h15 Jan Bierhanzl (Institut de Philosophie, Université Charles, Prague) – « Corps éthique et corps politique »

13h Déjeuner

14h30 Claudia Serban (Archives Husserl de Paris) – « Chair et corps : une distinction cartésienne? Réflexions à partir de la lecture de Jean-Luc Marion dans Sur la pensée passive de Descartes »

15h15 Annabelle Dufourcq (Université Charles de Prague, Faculté des sciences humaines) – « Suis-je bête? Bêtes, bêtise et devenir-animal chez Deleuze et Derrida »

16h00 Pause

16h30 Jean-Claude Gens (Université de Bourgogne, Dijon, France) – « La phénoménologie anthropocosmique de Minkowski »

17h15 Jiří Pechar (Académie des sciences de République Tchèque, Institut de philosophie) – « La philosophie française du corps et la psychanalyse »

Jeudi 12 mars
9h30 Arnaud François (Université Jean Jaurès, Toulouse, France) – « La philosophie française et la Lebensphilosophie »

10h15 Dragos Diucu – « Le corps comme sédiment du mouvement. Biran et Patočka »

11h00 Pause

11h30 Ondrej Švec (Université Charles de Prague, Faculté des lettres) – « Merleau-Ponty et Patočka face à la question du cops »

12h15 Anne Gléonec (Institut de philosophie, Prague) – « Corps et histoire : la critique ricoeurienne des phénoménologies du corps »

13h Déjeuner

14h30 Josef Fulka (Université Charles de Prague, Faculté des sciences humaines) – « Le corps, le langage et l’anatomo-politique: autour de la surdité et la langue des signes »

15h15 Petr Kouba (Institut de Philosophie, Université Charles de Prague, Faculté des sciences humaines) – « Être visible, devenir invisible et la capacité de voir »

16h00 Pause

16h30 Carole Widmaier (Université de Franche-Comté, France) – « Corps et politique : attention au langage et usage de l’analogie chez Catherine Malabou »

17h15 Mary Beth Mader (Université de Memphis, TN, USA) – « Les corps passés : ontologie et politique de la généalogie »