Quand : vendredi 11 novembre à 16h30.
Où : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague et en ligne (contacter cefres(@)cefres.cz)
Langue : anglais
La quatrième session du séminaire du CEFRES accueillera deux présentations:
Jan Kremer (doctorant, CEFRES / Université Charles) :
Représentations ludo-historiques de la religion et de la spiritualité. Culture historique et remédiation numérique
Résumé :
Le document analyse le médiévisme numérique construit dans le jeu Kingdom Come : Deliverance (Warhorse 2018). Il se concentre sur la mécanique ludique, les personnages et les traditions du jeu liées aux éléments religieux et tente de les contextualiser à la fois dans le passé et dans les artefacts contemporains de l’histoire populaire tchèque.
Julien Wacquez (post-doctorant, CEFRES) :
Approaching Matters: Socio-Historical Perspectives on What Is to Come
Résumé :
Il est impossible de savoir ce qu’il va arriver, de déterminer de quoi l’avenir sera fait. À quoi ressemblera, par exemple, le « monde d’après » les multiples crises que nous traversons actuellement ? Une enquête scientifique ne peut rigoureusement pas en rendre compte, puisque ce « monde d’après » n’existe pas encore – donc il n’est pas. Nous ne pouvons ni en faire l’expérience, le vivre de manière concrète, ni l’observer, recueillir des données à son propos. Et peut-être même que ce monde d’après n’adviendra-t-il jamais.
Le projet Approaching Matters considère cette absence d’être, de phénoménalité et d’observabilité, comme la force motrice d’un certain nombre de pratiques dédiées à la mise en présence du futur. Si toutes nos actions tendent (consciemment ou inconsciemment) vers un certain futur, il est en effet des domaines d’activités – qu’ils soient scientifiques ou techniques, administratifs ou managériaux, spirituels ou ésotériques, artistiques ou littéraires – qui se spécialisent explicitement dans la prise en charge du futur. Divinations, prémonitions, rêves, prédictions, science-fiction, futurologies, scénarios, modèles et autres simulations explorent des possibles à venir, en imaginent de nouveaux ou, parfois, en imposent d’anciens. Toutes ces pratiques cherchent à développer des méthodes en vue d’atteindre un objectif pourtant impossible : produire des « connaissances » à propos de ce qui ne peut être connu – le futur.