Conférence de Benjamin Frommer (Northwestern University, Evanston) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 17h-19h
Langue : anglais
Au moment où les Juifs de Bohême-Moravie embarquaient dans les trains des ghettos nazis de Theresienstadt et de l’Europe centrale occupée, beaucoup, si ce n’est la majorité d’entre eux avaient auparavant été forcés de quitter leur domicile ou leur lieu de vie. Ils fuirent tout d’abord les Sudètes occupées à l’automne 1938, puis les Juifs de la région ne cessèrent de se déplacer durant les cinq années qui suivirent, parfois volontairement pour préparer leur émigration et fuir les zones où la persécution était particulièrement intense. Ils se trouvèrent de plus en plus souvent victimes d’ordres d’expropriations et de relocations destinés à mettre en place des bâtiments, des quartiers et même des villes entières « Judenfrei » au nom d’une politique nazie visant à traiter une soi-disant crise du logement. La recherche s’est principalement intéressée à la saisie des biens de grande valeur et leur appropriation par des Allemands mais les acteurs et les bénéficiaires de ces évictions et de ces relocations n’étaient pas tous des occupants. Les migrations forcées des victimes conduisirent à leur appauvrissement et leur isolation et facilitèrent de ce fait leur déportation.
Consultez la présentation du séminaire d’histoire des Juifs !