Conférence de Raz Segal (Holocaust and Genocide Studies, Stockton University, New Jersey), dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, l’Université Charles, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 16h-17h30
Langue : anglais
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Conférence de Daniela Bartáková (Masaryk Institute and Archives of the Czech Academy of Science), dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, l’Université de Charles, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
Lieu : La séance se déroulera en ligne. Inscription : bartakova@mua.cas.cz.
Horaires : 17h30-19h
Langue : anglais
Présentation
Les mouvements de jeunesse des pionniers juifs jouèrent un rôle crucial dans la réalisation pratique du sionisme socialiste. Ils consacraient leurs activités à la réalisation de projets sociaux, nationaux, politiques et culturels mais surtout, ils mobilisèrent leurs membres autour du concept de construction d’un nouveau corps élu à la fois individuel et collectif.
DAns notre contribution, nous chercherons à analyser le discours du mouvement sioniste, ses processus dynamiques et ses pratiques visant à former une communauté sociale et nationale, grâce aux méthodes du bio-pouvoir tant au niveau des individus que pour la nation entière. L’anatomo-politique et la biopolitique font désormais partie des pratiques discursives sionistes. Par l’adoption de ces pratiques, les pionniers juifs ont contribué activement à la formation des mythes fondateurs du mouvement sioniste et à la négation de la diaspora prétendument discréditée à cause de son effémination et de sa dégénérescence.
Ainsi ont-ils contribué à reproduire le mythe du retour en Palestine comme seul moyen possible de régénérer la nation juive, de la « normaliser » et de retourner à l’histoire. Les membres des mouvements des pionniers ont promu une synthèse entre socialisme et nationalisme en Palestine, qui devait offrir une alternative à la vie bourgeoise passive et orthodoxe de la génération précédente. L’idée d’égalité devint l’un des motifs mobilisateurs pour rejoindre les deux mouvements. L' »assimilation rouge » entra en concurrence avec le mouvement sioniste dont elle représentait une alternative pour la jeunesse des mouvements pionniers.
Les jours du passé futur. Réflexions du ghetto de Varsovie sur la vie juive à venir
Conférence de Justyna Majewska (Jewish Historical Institute, Warsaw), dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, l’Université de Charles, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 17h30-19h
Langue : anglais
Présentation
Les Juifs emprisonnés dans le ghetto de Varsovie se demandaient non seulement comment survivre au présent, mais aussi dans les jours à venir. Le jour de la libération était calculé sur la base de rumeurs, d’interprétations de l’évolution de la situation en temps de guerre et de prophéties kabbalistiques. Parmi les différentes conceptions de l’avenir exprimées par les habitants du ghetto de Varsovie, je m’intéresserai particulièrement au point de vue des Juifs actifs dans divers partis et mouvements de jeunesse. Je me demanderai, dans une perspective de sociologie du temps, ce que les Juifs pensaient de l’avenir, quand celui-ci commencerait et ce qui y mènerait. La principale source utilisée dans cet article est la presse juive clandestine publiée dans le ghetto de Varsovie.
Conférence d’ Emil Kerenji (Jack, Joseph and Morton Mandel Center for Advanced Holocaust Studies ; United States Holocaust Memorial Museum, Washington) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, l’Université de Charles, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
En raison des restrictions de voyage liées au coronavirus, Emil Kerenji ne pourra pas à Prague. Nous proposerons la présentation d’Emil Kerenji sous forme de séminaire virtuel, se déroulant sur Internet à l’aide d’un logiciel de visioconférence. La présentation n’aura cependant lieu que si vous êtes intéressés à participer. Pour s’enregistrer, veuillez envoyer un courriel à Daniela Bartáková à bartakova@mua.cas.cz avant le 20 mars.
Date et horaires : 26 mars 2020, 15h – SÉMINAIRE VIRTUEL
Langue : anglais
Présentation
Dans le cadre d’un projet de recherche de longue durée, le Centre Mandel du Musée du mémorial de l’Holocauste des États-Unis documente les perceptions et les réactions des Juifs à la série d’événements survenus entre 1933 et 1946 que nous regroupons aujourd’hui sous le terme d’Holocauste. Quelles formes prit la persécution des Juifs lorsqu’elle s’étendit au-delà de l’Allemagne nazie et finit par déboucher sur un génocide ? Comment ces persécutions ont-elles été perçues sur le terrain, et comment les circonstances géographiques, politiques, culturelles, économiques et de classe ont-elles influencé ces perceptions ? Quelles options se présentaient aux individus, aux groupes, aux institutions et aux organisations juives in extremis, et quelles étaient certaines des réactions typiques ? Enfin, comment cette histoire et cette compréhension de l’expérience juive influencent-elles notre compréhension de l’Holocauste ? La conférence présentera également une ressource numérique issue de ce projet, « Experiencing History ».
« Et ils n’étaient même pas curieux de connaître ma religion ». La Première République tchécoslovaque et l’arrivée d’étudiants juifs étrangers
Conférence d’Agnes Kelemen (Research Fellow in ERC Consolidator grant UnRef: Unlikely refuge?, Masaryk Institute and Archives of the Czech Academy of Sciences, Prague) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par Masaryk Institute and Archives, Académie tchèque des Sciences, le centre d’étude juive de Prague, l’Université de Charles et le CEFRES.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17 h 30-19 h
Langue : anglais
Présentation
Dans l’entre-deux-guerres, les universités et collèges de Tchécoslovaquie où l’allemand était la langue d’enseignement attirèrent de nombreux étudiants juifs qui fuyaient les quotas officiels et non officiels de juifs et la violence antisémite des campus de leur pays d’origine (de Hongrie, de Pologne et de Roumanie, par exemple). En Tchécoslovaquie aussi ces étudiants durent faire face à l’antisémitisme ainsi qu’à la xénophobie. Pourtant, lorsqu’ils reviennent sur cette période dans leur mémoire, sachant que la Tchécoslovaquie fut par la suite victime de l’Allemagne nazie, les Juifs hongrois marginalisent l’hostilité anti-juive qu’ils ont rencontrée, comme par exemple l’affaire Steinherz (1922-1923) et les manifestations pour l’introduction d’un numerus clausus (1929), au point de les ignorer dans leurs mémoires et de faire l’éloge de l’amabilité tchécoslovaque.
Cette conférence présentera l’interaction singulière, dans les établissements d’enseignement supérieur allemands et parmi leurs étudiants juifs étrangers, du nationalisme tchèque, de l’antisémitisme universitaire et de la xénophobie. Nous prendrons trois cas de « réfugiés du numerus clausus » hongrois ayant étudié à Prague, Brno et Liberec entre 1920 et 1938.
Conférence d’Elizabeth Anthony (US Holocaust Memorial Museum) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17 h 30-19 h
Langue : anglais
Présentation
90 % des 200 000 Juifs que l’on dénombre en Autriche avant l’Anschluss vivaient en Autriche – que ce soit ceux qui se considèraient comme tels ou ceux que dénombraient les authorités national-socialistes et leur politique raciale. Environ 130 000 parvinrent à fuir mais les Nazis en tuèrent au moins 65 000. Au 8 mai 1945, seuls 6000 vivaient encore à à Vienne. Quelques survivants sortirent de clandestinité dès la reconquête de la ville par les armées soviétiques et furent rejoints par la suite par ceux qui avaient survécu à leur internement en camp de concentration. La plupart des Juifs autrichiens qui s’étaient exilé restèrent à l’étranger excepté quelques milliers qui virent s’établir à nouveau à Vienne.
Pourquoi retourner dans une patrie dont ils avaient été expulsés ou déportés ? Pourquoi choisir de vivre parmi des compatriotes qui ne s’attendaient ni ne souhaitaient leur retour ? Qu’est-ce que les survivants s’attendaient à trouver à Vienne ? Que trouvèrent-ils effectivement et pourquoi restèrent-ils ?
Nous éluciderons les concepts de foyer familial, foyer politique et foyer professionnel qui permettent d’expliquer qu’une poignée de Juifs viennois retournèrent à Vienne. Nous analyserons ce retour et les opportunités que les survivants saisirent dans l’immédiat après-guerre pour exercer leur autonomie d’action et renouer les liens émotionnels, politiques et professionnels qui les reliaient à la société viennoise.