Les jours du passé futur. Réflexions du ghetto de Varsovie sur la vie juive à venir
Conférence de Justyna Majewska (Jewish Historical Institute, Warsaw), dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, l’Université de Charles, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 17h30-19h
Langue : anglais
Présentation
Les Juifs emprisonnés dans le ghetto de Varsovie se demandaient non seulement comment survivre au présent, mais aussi dans les jours à venir. Le jour de la libération était calculé sur la base de rumeurs, d’interprétations de l’évolution de la situation en temps de guerre et de prophéties kabbalistiques. Parmi les différentes conceptions de l’avenir exprimées par les habitants du ghetto de Varsovie, je m’intéresserai particulièrement au point de vue des Juifs actifs dans divers partis et mouvements de jeunesse. Je me demanderai, dans une perspective de sociologie du temps, ce que les Juifs pensaient de l’avenir, quand celui-ci commencerait et ce qui y mènerait. La principale source utilisée dans cet article est la presse juive clandestine publiée dans le ghetto de Varsovie.
La huitième session du séminaire épistémologique organisé par le CEFRES et la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles sera animée par :
Jakub Střelec (Faculté des Sciences sociales Université Charles / CEFRES)
Sujet : Les sciences psychologiques, l’expertise et le « moi » en Europe après 1945
Lieu : en ligne
Date : mercredi 1er avril 2020 de 16h30 à 18h
Langue : anglais
Textes à lire :
- Rose, Nikolas (1992). Engineering the Human Soul: Analyzing Psychological Expertise. Science in Context, 5, pp 351-369.
Conférence d’ Emil Kerenji (Jack, Joseph and Morton Mandel Center for Advanced Holocaust Studies ; United States Holocaust Memorial Museum, Washington) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, l’Université de Charles, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.
En raison des restrictions de voyage liées au coronavirus, Emil Kerenji ne pourra pas à Prague. Nous proposerons la présentation d’Emil Kerenji sous forme de séminaire virtuel, se déroulant sur Internet à l’aide d’un logiciel de visioconférence. La présentation n’aura cependant lieu que si vous êtes intéressés à participer. Pour s’enregistrer, veuillez envoyer un courriel à Daniela Bartáková à bartakova@mua.cas.cz avant le 20 mars.
Date et horaires : 26 mars 2020, 15h – SÉMINAIRE VIRTUEL
Langue : anglais
Présentation
Dans le cadre d’un projet de recherche de longue durée, le Centre Mandel du Musée du mémorial de l’Holocauste des États-Unis documente les perceptions et les réactions des Juifs à la série d’événements survenus entre 1933 et 1946 que nous regroupons aujourd’hui sous le terme d’Holocauste. Quelles formes prit la persécution des Juifs lorsqu’elle s’étendit au-delà de l’Allemagne nazie et finit par déboucher sur un génocide ? Comment ces persécutions ont-elles été perçues sur le terrain, et comment les circonstances géographiques, politiques, culturelles, économiques et de classe ont-elles influencé ces perceptions ? Quelles options se présentaient aux individus, aux groupes, aux institutions et aux organisations juives in extremis, et quelles étaient certaines des réactions typiques ? Enfin, comment cette histoire et cette compréhension de l’expérience juive influencent-elles notre compréhension de l’Holocauste ? La conférence présentera également une ressource numérique issue de ce projet, « Experiencing History ».
La septième session du séminaire épistémologique organisé par le CEFRES et la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles sera animée par :
Jakub Střelec (Faculté des Sciences sociales Université Charles / CEFRES)
Sujet: Les sciences psychologiques, l’expertise et le « moi » en Europe après 1945
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, Prague 1
Date : mercredi 18 mars 2020 de 16h30 à 18h
Langue : anglais
Textes à lire :
- Rose, Nikolas (1992). Engineering the Human Soul: Analyzing Psychological Expertise. Science in Context, 5, pp 351-369.
La sixième session du séminaire épistémologique organisé par le CEFRES et la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles sera animée par :
Františka Zezuláková Schormová (FF UK / CEFRES)
Sujet : Littérature mondiale, version guerre froide
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, Prague 1
Date : mercredi 4 mars 2020 de 16h30 à 18h
Langue : anglais
Texte à lire :
- Pascale Casanova, The World Republic of Letters (Harvard University Press, 2007), Chapter One, p. 9–44.
« Et ils n’étaient même pas curieux de connaître ma religion ». La Première République tchécoslovaque et l’arrivée d’étudiants juifs étrangers
Conférence d’Agnes Kelemen (Research Fellow in ERC Consolidator grant UnRef: Unlikely refuge?, Masaryk Institute and Archives of the Czech Academy of Sciences, Prague) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par Masaryk Institute and Archives, Académie tchèque des Sciences, le centre d’étude juive de Prague, l’Université de Charles et le CEFRES.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17 h 30-19 h
Langue : anglais
Présentation
Dans l’entre-deux-guerres, les universités et collèges de Tchécoslovaquie où l’allemand était la langue d’enseignement attirèrent de nombreux étudiants juifs qui fuyaient les quotas officiels et non officiels de juifs et la violence antisémite des campus de leur pays d’origine (de Hongrie, de Pologne et de Roumanie, par exemple). En Tchécoslovaquie aussi ces étudiants durent faire face à l’antisémitisme ainsi qu’à la xénophobie. Pourtant, lorsqu’ils reviennent sur cette période dans leur mémoire, sachant que la Tchécoslovaquie fut par la suite victime de l’Allemagne nazie, les Juifs hongrois marginalisent l’hostilité anti-juive qu’ils ont rencontrée, comme par exemple l’affaire Steinherz (1922-1923) et les manifestations pour l’introduction d’un numerus clausus (1929), au point de les ignorer dans leurs mémoires et de faire l’éloge de l’amabilité tchécoslovaque.
Cette conférence présentera l’interaction singulière, dans les établissements d’enseignement supérieur allemands et parmi leurs étudiants juifs étrangers, du nationalisme tchèque, de l’antisémitisme universitaire et de la xénophobie. Nous prendrons trois cas de « réfugiés du numerus clausus » hongrois ayant étudié à Prague, Brno et Liberec entre 1920 et 1938.