Conférence de Marcin Wodziński (Université de Wroclaw) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais
Présentation
Qu’est-ce que le hassidisme ? Pourquoi savons-nous si peu de ce phénomène qui fut l’un des plus étudiés de l’histoire juive ? Quels présupposés historiographiques handicapent notre connaissance du hassidisme ? Cela est-il lié aux sources disponibles et aux approches méthodologiques ? À quoi ressemblerait le hassidisme si nous l’abordions d’un point de vue différent, anti-élitiste, à partir d’un shitbl de province plutôt que de la cour d‘un tsadik.
Ces questions seront au cœur de la conférence du professeur Wodziński, un des spécialistes les plus éminents du Hassidisme, auteur entre autres de : Hasidism. Key questions (Oxford University Press, 2018) et Historical Atlas of Hasidism (Princeton University Press, 2017, directeur de la publication).
Rencontre informelle avec Didier Fassin autour de son travail et des recherches des membres et collègues du CEFRES. Rencontre animée par Jérôme Heurtaux, Luděk Brož, Virginie Vaté et Barbora Spálová.
Ouvert au public.
Lieu : Bibliothèque du CEFRES (Na Florenci 3, Prague 1)
Horaire : 15h-16h15
Organisateurs : CEFRES
Langue : anglais
Didier Fassin est directeur d’études en anthropologie politique et morale à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris) et James D. Wolfensohn Professor de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Anthropologue et sociologue, il a conduit des études de terrain au Sénégal, en Équateur, en Afrique du Sud et en France. Après des études de médecine, diplômé d’épidémiologie et de santé publique, il s’est spécialisé en maladies internes et infectueuse, et a mené ses premières recherche dans le domaine de l’anthropologie médicale sur l’épidémie du SIDA et les questions de santé mondiale. Il développe par la suite l’anthropologie morale critique comme champ de recherche pour explorer la signification historique, sociale et politique des formes morales en jeu dans les choix et l’action quotidiens et dans la mise en place des politiques nationales et des relations internationales. Plus récemment, il a mené des recherches ethnographiques sur l’État au moyen d’une étude des politiques urbaines et du système carcéral. Il travaille actuellement sur une théorie de la peine, sur la politique de la vie et les sciences sociales dans l’espace public. Ces recherches ont fait l’objet d’une Tanner Lecture, d’une conférence Adorno et d’interventions à la Royal Swedish Academy of Sciences. Il publie régulièrement dans les journaux .
Deuxième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)
Florence Vychytil-Baudoux (EHESS / CEFRES)
Catégories d’identification et représentation de soi
Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Date : mercredi 24 octobre 2018, à partir de 16h30
Langue : anglais
Textes :
- Brubaker Rogers, Frederic Cooper: „Beyond Identity“, Theory and Society, 29 (2000): 1-47.
- Traduction française: Brubaker Rogers, „Au-delà de ‘l’identité’“, Actes de la recherche en sciences sociales, 139 (2001-4): 66-85.
La première session du séminaire épistémologique du CEFRES sera animée par Jérôme Heurtaux (directeur du CEFRES), Chiara Mengozzi (FF UK / chercheuse associée au CEFRES FF UK) et Mitchell Young (IMS FSV UK).
Jerôme Heurtaux et Mitchell Young introduiront le séminaire et présenteront de façon générale les concepts et leur utilisation en sciences sociales et humaines.
Chiara Mengozzi fera un bilan du séminaire épistémologique et proposera des pistes de réflexion pour l’année à venir. Elle présentera brièvement la problématique de la « migration » des concepts et des théories d’une discipline et d’un contexte à l’autre.
Nous fonderons notre discussion sur les deux textes suivants :
- John Gerring, “What Makes a Concept Good? A Criterial Framework for Understanding Concept Formation in the Social Sciences”, Polity 31-3, 1999, p. 357-393.
- Bastien BOSA, „Des concepts et des faits. La double contradiction des sciences sociales“, Labyrinthe 37 2011-2, p. 121-147.
Pour les obtenir, les participants au séminaire peuvent écrire à Claire Madl (claire[at]cefres.cz)
Durant cette session, le programme du semestre d’hiver sera établi.
Conférence de Karolina Szymaniak (Université de Wroclaw) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais
Présentation
Quand en 1988, dans un poème aujourd’hui célèbre, le poète Marcin Świetlicki émit une critique acérée de la rhétorique de l’opposition culturelle et de son appropriation par l’histoire, il écrivit :
Instead of saying: I have a toothache, I’m
hungry, I’m lonely (…)
they say quietly: Wanda
Wasilewska, Cyprian Kamil Norwid,
Józef Piłsudski, the Ukraine, Lithuania
Thomas Mann, the Bible, and at the end a little something
in Yiddish”
(trans. W. Martin).
Comme l’a montré Eugenia Prokop-Janiec, à partir des années 1980, le yiddish a été considéré comme une partie d’un code appartenant à une culture indépendante et tout investissement qui lui était consacré devint une forme de résistance. Mais qu’est-ce que „ce petit quelque chose“ (little something) et quelle tradition sous-tend sa présence dans le discours polonais ? De quelle signification et de quel contenu était-il investi ? Comment cette tradition joue-t-elle encore dans les représentations contemporaines du passé juif polonais et dans la façon dont nous écrivons l’histoire de la culture en Pologne ?
Nous examinerons les approches aussi bien actuelles que possibles de l’étude des contacts culturels yiddish-polonais au XXe siècles, leurs limites et leurs ramifications. Dans ce qui est un projet en cours, nous essayons de penser d’autres manières de conceptualiser l’histoire de la culture en Pologne en nous tournant vers l’histoire des relations culturelles yiddish-polonaises et de leurs discours, en les interprétant au prisme particulier des cultural studies. Cette approche englobe la question des minorités, respecte leur indépendance et crée un espace où „le petit quelque chose“ devient un phénomène à part entière, polyphonique et complexe.
Programme
9:30 Clara Royer : Introduction
10:00 Martin Pjecha : The Táborites in Christian apocalypticism
10:35 Adéla Klinerová : Reception of French Early Modern Architecture within 19th-Century Historicism in the Czech Lands and Central Europe
11:05 Pause
11:20 Dan Cîrjan : Regulating Citizenship through Debt in 1920s Romania
12:05 Florence Vychytil-Baudoux : Studying Polonia from a transnational perspective : reconciling unity and diversity
12:40 Pause déjeuner
14:00 Julien Wacquez : The Implementation of Fiction Within Science: the Case Study of the Dyson Sphere
15:35 Yuliya Moskvina : State, Squat, Society: the limits to urban commons
16:10 Aníbal Arregui : Editorial Boar: Animal Amendements on Barcelona Urban Relationality
16:45 Pause
17:00 Anna Gnot : Indirect and direct autobiographism in the late work of Ota Filip (2000-2018)
17:35 Thomas Mercier : The Threshold of Europe: Derrida in Prague