Conférence de Peter Hallama (EHESS) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais
Présentation
Cette conférence vise à réévaluer l’intérêt grandissant pour la culture, la religion et l’histoire juives dans la dernière décennie du socialisme d’État connue par la Tchécoslovaquie. Elle se penchera sur trois aspects : les conflits générationnels au sein de la communauté juive, alors que les membres de la jeune génération interrogeaient le passé et la religiosité de leurs familles ; les appropriations par les dissidents de l’histoire et de la culture juives ; et le début d’une nostalgie pour la Mitteleuropa, dont le souvenir s’opposait aux tendances homogénéisantes du régime communiste en faveur d’un idéal d’hétérogénéité culturelle, nationale et religieuse. Cette conférence discutera donc des principales façons dont les Tchèques, juifs et non juifs, ont redéfini alors la judéité, tout en cherchant à éviter une affirmation normative d’une identité juive « virtuelle » vs une identité « authentique ».
Conférence de Diana Dumitru (Ion Creanga State Pedagogical Institute, Chisinau) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais
L’histoire des Juifs soviétiques dans la période d’après-guerre est généralement perçue comme un épisode sombre, à cause de la répression, de l’expulsions des Juifs de l’appareil d’état, et de la coexistence d’antisémitisme d’état et des masses. Une analyse de la situation des Juifs dans la Moldavie soviétique interroge la vue monolithique de l’expérience juive dans la période tardive du stalinisme, et démontre que les circonstances locales d’après-guerre ont encouragé une forte promotion des Juifs dans les postes clefs de cette république.
Parallèlement, la présentation cherchera à mettre en évidence les conséquences de cette nouvelle visibilité publique des Juifs dans la relation triangulaire qui unie Juifs, institutions de l’état et des partis, et non-Juifs en Moldavie soviétique.
Illustration : Moses Chubat and his Friends (Kishinev 1947)
Septième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)
Lucie Trlifajová (FSV UK / doctorante associée au CEFRES)
Reprendre le contrôle, reconstruire la citoyenneté. Les politiques sociales dans les régions en décomposition
Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1, 3e étage entrée C
Date : jeudi 19 avril 2018, à partir de 15 h 30
Langue : anglais
Text:
- Yuval-Davis, Nira. Introduction. Framing the questions, in: (id.) The politics of belonging: Intersectional contestations. Sage 2011, pp. 1-25.
Sixième séance 2018 du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’IMS
Florence Vychytil-Baudoux (CEFRES – EHESS)
Transborder Societies : Diaspora and its Limits as an Analytical Concept
Où : bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : jeudi 3 mai 2018 de 15h30 à 17h
Langue : anglais
Texte :
- Rogers Brubaker, « The ‘Diaspora’ Diaspora », Ethnic and Racial Studies, vol. 28, n° 1, janvier 2005, p. 1-19.
La cinquième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK) sera tenue par deux doctorants :
Jan Koutník (FSV UK) : L’autoritarisme concurrentiel
Jamal Yazliyeva (FSV UK) : La censure des mass media
Lieu : CEFRES, NaFlorenci 3, 110 00 Prague 1, 3e étage entrée C
Date : jeudi 19 avril 2018, à partir de 15 h 30
Langue : anglais
Textes:
- Levitsky and Way, Competitive Authoritarianism: Hybrid Regimes after the Cold War, Cambridge University Press, 2010, p. 1-36.
- Irum Saeed Abbasi and Laila Al-Sharqi, “Media censorship: Freedom versus responsibility. Review”, Journal of Law and Conflict 7(4), August 2015, p. 21-25.
Image : Ivan Kafka: Koberec pro nahodilého houbáře VI [Tapis pour ramasseur de champignon occasionnel] (1998)
Conférence de Karolina Szymaniak (Université de Wrocław) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais
Lorsqu’en 1988 le poète Marcin Świetlicki a formulé, dans son désormais célèbre poème, sa critique sévère de la rhétorique de l’opposition culturelle et de son appropriation par l’histoire, il écrivit : « plutôt que de dire : j’ai mal aux dents, j’ai/ faim, je suis seul (…)/ ils disent calmement : Wanda/ Wasilewska, Cyprian Kamil Norwid,/ Józef Piłsudski, Ukraine, Lituanie/ Thomas Mann, la Bible, et finalement un petit quelque chose/ en Yiddish ». Comme Eugenia Prokop-Janiec l’a montré dans les années 1980, le Yiddish a été considéré comme faisant partie du code de la culture indépendante, et s’y intéresser est devenu une forme de résistance. Mais quel était ce « petit quelque chose » indéfini, et quelle tradition était alors sous-jacente à sa présence dans le discours polonais ? Quelle signification et quel contenu lui était-il conféré ? Comment cette tradition met-elle sous pression les représentations du passé juif polonais et la manière dont nous écrivons l’histoire de la culture en Pologne ?
L’exposé prendra la forme d’une discussion sur les approches existantes et à venir concernant l’étude des contacts culturels polonais-yiddish au cours du XXe siècle, sur leurs limites et leurs ramifications. Il s’agit d’un travail de présentation sur un projet en cours. En s’intéressant à l’histoire des relations culturelles du polonais-yiddish et aux discours, en les interprétant par le prisme de différentes études culturelles, cette étude cherche aussi à proposer d’autres manières de conceptualiser l’histoire de la culture en Pologne. Cette approche prend en compte les perspectives des minorités, tout en respectant leur indépendance, et crée un espace où un « petit quelque chose » peut se transformer en un phénomène polyphonique complexe régit par ses propres règles.