« Et ils n’étaient même pas curieux de connaître ma religion » La Première République Tchécoslovaque et l’arrivée d’étudiants juifs étrangers

« Et ils n’étaient même pas curieux de connaître ma religion ». La Première République tchécoslovaque et l’arrivée d’étudiants juifs étrangers

Conférence d’Agnes Kelemen (Research Fellow in ERC Consolidator grant UnRef: Unlikely refuge?, Masaryk Institute and Archives of the Czech Academy of Sciences, Prague) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par Masaryk Institute and Archives, Académie tchèque des Sciences, le centre d’étude juive de Prague, l’Université de Charles et le CEFRES.

Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17 h 30-19 h
Langue : anglais

Présentation

Dans l’entre-deux-guerres, les universités et collèges  de Tchécoslovaquie où l’allemand était la langue d’enseignement attirèrent de nombreux étudiants juifs qui fuyaient les quotas officiels et non officiels de juifs et la violence antisémite des campus de leur pays d’origine (de Hongrie, de Pologne et de Roumanie, par exemple). En Tchécoslovaquie aussi ces étudiants durent faire face à l’antisémitisme ainsi qu’à la xénophobie. Pourtant, lorsqu’ils reviennent sur cette période dans leur mémoire, sachant que la Tchécoslovaquie fut par la suite victime de l’Allemagne nazie, les Juifs hongrois marginalisent l’hostilité anti-juive qu’ils ont rencontrée, comme par exemple l’affaire Steinherz (1922-1923) et les manifestations pour l’introduction d’un numerus clausus (1929), au point de les ignorer dans leurs mémoires et de faire l’éloge de l’amabilité tchécoslovaque.
Cette conférence présentera l’interaction singulière, dans les établissements d’enseignement supérieur allemands et parmi leurs étudiants juifs étrangers, du nationalisme tchèque, de l’antisémitisme universitaire et de la xénophobie. Nous prendrons trois cas de « réfugiés du numerus clausus » hongrois ayant étudié à Prague, Brno et Liberec entre 1920 et 1938.

Les conflits de dénomination « révolution » et « guerre civile » en Grèce

Une conférence de Maria Kokkinou (CEFRES) dans le cadre du Séminaire historique franco-tchèque organisé par l’Institut d’histoire tchèque de la Faculté des lettres (Université Charles de Prague), en collaboration avec le CEFRES.

Lieu : Faculté des lettres de l’Université Charles, nám. J. Palacha 2, Prague 1, salle 201
Horaire : 9h10-10h30 et 10h50-12h10
Langue : français

Résumé

Ce séminaire vise à interroger le concept de la révolution (perdue) à travers un épisode historique contemporain : la guerre civile grecque (1946-49). Pour ce faire, nous allons, dans un premier temps, exposer le rapport de forces de différents acteurs (nationaux et internationaux) pendant une période qui débute avec l’Occupation (1941) et s’étend jusqu’à l’éclatement du conflit armé. Dans un deuxième temps nous allons tenter d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes : Quel fut le projet politique du mouvement de la Résistance pour le lendemain de la Libération ? Était-il possible, pour un pays placé dans le camp des Occidentaux, qu’une révolution sociale ou une Guerre civile guidée par des communistes réussisse à ce moment-là ? Était-il possible qu’un mouvement social aussi fort soit-il, puisse renverser les rapports géopolitiques que les Alliés avaient acceptés pendant la Deuxième Guerre mondiale ?

La photographie ouvrière au musée. Histoire et politique d’un patrimoine en Europe centrale

Journées d’études

Date et lieu : 26-27 février 2020, Institut d’histoire de l’Art, au CEFRES Lower Hall
Organisateurs : Institut d’histoire de l’art de l’Académie tchèque des sciences et le CEFRES
Organisé en collaboration avec : Institut d’histoire contemporaine, (AV ČR) et Université Paris-Nanterre, dans le cadre du programme de stratégie AV21, le CEFRES de Prague
Langue : anglais

Ces journées d’étude ont pour but d’examiner l’héritage de la photographie ouvrière en tant qu’objet muséal, patrimoine culturel et historique de l’Europe centrale et de l’est de 1945 à nos jours.
Comment est-ce que la photographie ouvrière a été préservée, historisée, et médiée dans les musées d’Europe centrale et de l’est ?

Programme

Mercredi 26 février 2020
Institut d’Histoire de l’Art, Husova 4, Prague 1

16h30-17h30 Keynote Lecture
Christian Joschke (Université Paris-Nanterre, Paris)
« How German Communists Invented French Radical Photography. Regards and Arbeiter Illustrierte Zeitung (1928-1936) »

17h30 Discussion

Jeudi 27 février 2020
CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1

9h45-10h00 Enregistrement

10h00-10h30 Introduction
Jérôme Heurtaux (CEFRES, Prague)
Petra Trnková (PHRC, De Montfort University, Leicester / Photography Research Centre, Institute of Art History, Czech Academy of Sciences, Prague)
Fedora Parkmann (Institute of Art History, Czech Academy of Sciences / CEFRES, Prague)

 

Panel 1: Photographs in Changing Contexts
Chair: Christian Joschke (Université Paris-Nanterre)

10h30-11h00
Lucia Almášiová (Galerie nationale slovaque, Bratislava)
« From Amateur Social Criticism to Institutional Art » 

11h00-11h30
Katalin Bognár (Musée national hongrois, Budapest)
« Uses of Interwar Worker Photographs in post-1945 Hungarian Public Collections »

11h30-11h45 Pause café

11h45-12h15
Fedora Parkmann (Institut d’Histoire de l’art, Académie tchèque des sciences / CEFRES, Prague)
« The Family Photographs of Antonín Zápotocký: between Private and Public Memory »

12h15-12h45
Anna Hejmová
(Arts and Theatre Institute, Czech Academy of Sciences / Academy of Arts, Architecture and Design, Prague)
Continuity and Discontinuity in the Iconology of Physical Culture Photography in the Interwar and Postwar Period

12h45-13h00 Discussion

13h00-14h30 Pause déjeuner

Panel 2: Institutional Practices
Chair: Petra Trnková (PHRC, De Montfort University, Leicester / Photography Research Centre, Institute of Art History, Czech Academy of Sciences, Prague)

14h30-15h00
Andreas Ludwig (Leibniz-Zentrum für Zeithistorische Forschung, Potsdam)
« Contemporary Collecting in History Museums: Material Evidence or Cultural Memory as Concurring Conceptions – GDR, Sweden, West-Germany »

15h00-15h30
Tomáš Kavka (Musée national, Prague) – Čeněk Pýcha (Institut pour l’étude des régimes totalitaires, Prague)
« Museum of the Working Class Movement for the 21st Century »

15h30-16h00
Françoise Mayer (Université Paul Valéry, Montpellier)
« Communism in Museum: What Kind of Challenge? »

16h00-16h15 Discussion and Conclusion

The workshop is supported by the Czech Academy of Sciences within the Strategy AV21 framework, the CEFRES in Prague and Université Paris-Nanterre (HAR EA 4414).

Comment construire une République ?

Table ronde

Date et lieu : 25 février 2020, 17h, Centre académique (Husova 4a, Prague 1)
Organisateurs : Institut polonais de Prague, CEFRES, OIKOYMENH
Langue : anglais (traduction simultannée en tchèque)

Débat autour de la traduction et la publication en tchèque (2019) des Considérations sur le gouvernement de Pologne de Jean-Jacques Rousseau (1782).

Les Considérations sur le gouvernement de Pologne de Jean-Jacques Rousseau (1771) sont le dernier écrit politique du philosophe et le seul qui n’avait pas encore été traduit en tchèque. Il s’agit d’une réflexion unique sur le régime républicain de l’État polono-lituanien dont les termes seront repris quelques années plus tard dans les discussions des fédéralistes américains sur les moyens de créer une république libérale.

Avec des spécialistes polonais, tchèque et français de Rousseau :

  • Richard Butterwick-Pawlikowski (Centre européen de Natolin, Varsovie)
  • Hana Fořtová (FLÚ AV ČR)
  • Gabrielle Radica (Université de Lille)

Modérateur : Jan Květina (Institut d’histoire de l’Académie tchèque des sciences)

Vivre dans les marges de la ville

Table ronde

Dans le cadre de la Nuit des idées 2020 intitulée Vivre dans les mqrges de la ville, le CEFRES et l’Institut français de Prague organisent une table ronde sur ce que signifie vivre et agir dans le contexte de la ville aujourd’hui.

Lieu : Bibliothèque du CEFRES (Na Florenci 3, Prague 1)
Horaires 
: 15h
Organisateurs : CEFRES, Institut français de Prague
Langue : anglais

Avec la participation de :

  • Marianne Blidon, géographe spécialiste de géographie des sexualités et des migrations gays
  • Eszter Gyorgy, sociologue, spécialiste des minorités roms en Hongrie
  • Yuliya Moskvina, doctorante en sociologie, spécialiste de la critique urbaine radicale
  • Felipe Fernandes, doctorant en anthropologie spécialiste des migrations vietnamiennes en République tchèque

Modération : Jérôme Heurtaux (directeur du CEFRES)

Revue des livres – décembre 2019

La revue des livres du CEFRES se tiendra le jeudi 12 décembre 2019 à 17h  à la bibliothèque du CEFRES, pour une rencontre autour des nouveautés en sciences humaines et sociales de France.

Cette rencontre amicale, qui réunira l’équipe du CEFRES et des lecteurs de la bibliothèque autour des nouveautés en sciences humaines et sociales de France, sera accompagnée par une collation.

Sont déjà annoncées les présentations suivantes :

  • Patrick BOUCHERON : La trace et l’aura (Paris : Seuil, 2019), présenté par Arthur Perodeau
  • Sonia COMBE : La loyauté à tout prix. Les floués du « socialisme réel » (Le Bord de l’eau, 2019), par Jérôme Heurtaux
  • Octave DEBARY : De la poubelle au musée. Une anthropologie des restes (Créaphis, 2019) par Fedora Parkmann
  • Alexandre GEFEN : Réparer le monde. La littérature française face au XXIe siècle (Corti, 2017), par Radek Karkovský
  • Catherine MALABOU : Métamorphoses de l’intelligence (PUF 2017) par Thomas C. Mercier
  • Michel PASTOUREAU : Le Loup (Seuil, 2018), par Adéla Klinerová