Gouvernementalité transnationale

Neuvème session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)

Felipe K. Fernandes (EHESS / associé au CEFRES)
Gouvernementalité transnationale

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Date : mercredi 15 mai 2019, à partir de 16h30
Langue : anglais

Textes :

  • Ferguson, J. & Gupta, A., « Spatializing States: Towards an Ethnography of Neo-Liberal Governmentality », American Ethnologist, 29–4, 2002, p. 981-1002

 

Comment les écrivains yiddish sont-ils devenus des écrivains yiddish

Conférence de Carmen Reichert (Université d’Augsbourg) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Présentation

Le choix de la langue yiddish dans les récits autobiographiques après Peretz
Il n’est pas surprenant que les autobiographies littéraires nous racontent comment des écrivains sont devenus écrivains. Depuis les Confessions de Rouseau jusqu’au roman de formation de Goethe, lire et écrire – les lectures et les premiers essais d’écriture – de l’auteur sont deux topoï du genre. Toutefois, les écrivains yiddish du début du XXe siècles ont grandi sans savoir que leur langue maternelle était une langue littéraire. C’était l’hébreu et non le yiddish qui fut la langue de leurs apprentissages au sein des écoles juives. C’est pourquoi l’écriture yiddish de cette période s’est épanouie quelque part entre le système d’enseignement traditionnel dominé par l’hébreu des Cheders et des Yeshivas et les bibliothèques non juives. Selon la tradition, les textes écrits en yiddish étaient destinés aux femmes et aux hommes sans éducation. Ainsi les hommes et les femmes développèrent des stratégies d’écriture différentes lorsqu’ils écrivaient en yiddish: tandis que les femmes pouvaient situer leurs écrits dans la longue tradition des écrits autobiographiques de femmes comme les ceux de Glikl ou les « mémoires » (“Zikhroynes”) de Hameln, les hommes préféraient suivrent des traditions occidentales. Les autobiographies yiddish relient souvent les vies individuelles à l’histoire du yiddish. Lorsque Sholem Aleichem, par exemple, compare sa vie à un marché (“yarid”), il prête sa voix à la « langue du marché », au Yiddish.  I. L. Peretz, le « père » de la littérature yiddish a eu beaucoup d’influence à cet égard. Il n’a pas seulement encouragé les écrivains à employer leur langue de naissance, mais son autobiographie “Mayne zikhroynes” (Mes mémoires), qui puise son inspiration au romantisme, a aussi inspiré un grand nombre de textes autobiographiques de jeunes auteurs.

Carmen Reichert est post-doctorante à l’Université d’Augsbourg et son projet de recherche actuel est consacré aux débats littéraires et linguistiques dans le contexte de la conférence de Czernowitz sur le langage. Pour plus d’information, voir ici.

Les communistes tchèques et sud-africains

Séminaire Gellner
Le professeur Tom Lodge (University of Limerick) donnera une conférence dans le cadre du Séminaire Gellner organisé par l’Association tchèque d’anthropologie sociale, la Société tchèque de sociologie, en coopération avec l’Institut d’ethnologie de l’Académie des Sciences de République Tchèque et et CEFRES.

Date et horaire : 14 mai 2019, à partir de 16h30
Lieu : Salle de conférence de l’Institut de la littérature tchèque, Na Florenci 3, Prague 1 – Rez-de-chaussée, à côté de la bibliothèque du CEFRES.
Langue : anglais

Résumé 

Les rencontres entre communistes sud-africains et tchèques ont été sporadiques et accidentelles au début de l’histoire des deux partis communistes. Plusieurs années plus tard, le pionnier du syndicalisme sud-africain, Ray Alexander, s’est rappelé de sa rencontre avec Klement Gottwald dans une école de formation clandestine de son pays d’origine, la Lettonie, peu de temps avant sa migration vers le Cap en 1930. La crise tchèque de 1939 a entrainé la démission d’une personnalité du parti sud-africain. Des jeunes communistes sud-africains se sont rendus à Prague juste après la Seconde Guerre mondiale et ont par la suite été actifs dans le mouvement étudiant international affilié aux communistes basé dans la capitale tchèque. Le gouvernement tchèque a maintenu une présence diplomatique en Afrique du Sud jusqu’en 1962, la dernière administration communiste a l’avoir été et les responsables tchèques ont été invités par les communistes sud-africains à soutenir les sanctions commerciales. Dans les années 1960, le contact entre les partis «fraternels» était plus institutionnalisé. À ce stade, l’armée tchèque commençait à enseigner une formation aux recrues communistes dans la force insurgée dirigée par Nelson Mandela, Umkhonto we Sizwe. Le Parti communiste sud-africain, relégué depuis 1965, a tenu une réunion clé organisée par les communistes tchèques à Prague cette année. Au cours des deux prochaines décennies, le parti sud-africain va être représenté localement à Prague au comité de rédaction de la World Marxist Review. Les communistes sud-africains ont été divisés intérieurement par les événements du Printemps de Prague, bien qu’en public ils aient affirmé leur soutien à la «normalisation». La conférence va explorer plus en profondeur des échanges entres les deux partis. La « démocratie populaire » tchèque des années 1950 a été une source d’inspiration essentielle pour le développement de la notion sud-africaine de révolution « nationale démocratique ». Le soutien tchèque à ce programme dans les années 1960 et 1970 a néanmoins été à la fois source de confiance et de fragilité. La conférence examinera les liens sud-africains-tchèques dans le contexte des préoccupations stratégiques plus larges qui ont éclairé et façonné le soutien de l’Union soviétique et de l’Europe de l’Est à la politique de libéralisation de l’Afrique du Sud.

Tom Lodge est un professeur d’Études sur la paix et les conflits à l’université de Limerick.

Issu d’une famille avec une mère et un père nés respectivement à Calcutta et à Brno, Tom Lodge a passé son enfance entre le Nigeria, Bornéo et la Grande-Bretagne. Il a obtenu un doctorat en études sud-africaines à l’université de York et il est membre de l’académie royale d’Irlande. Après avoir travaillé comme assistant de recherche au centre d’études sud-africaines, il commença a enseigné dans le département de sciences politiques à l’université du Witwatersrand à Johannesburg en 1978. Il y reste jusque 2005, en dirigeant le département tout au long des années 1990. En 2005, il poursuit sa carrière à l’université de Limerick en tant que professeur d’études sur la paix et les conflits. Il se rend encore en Afrique du Sud deux à trois fois par an pour assurer ses fonctions de membre directif de l’Institut électoral, une ONG basée à Johannesbourg. Il a publié de nombreux ouvrages sur les questions politiques sud-africaines. parmi ses livres se trouvent notamment Nelson Mandela: A Critical Life (Oxford University Press, 2005) et Sharpeville: An Apartheid Massacre and its Consequences (Oxford University Press, 2017). Par ailleurs, il termine un livre concernant l’histoire du Parti communiste sud africain depuis le début des années 1900, retraçant ainsi son développement pour devenir un parti de masse. Il est sur le point de commencer un livre commandé par Routledge intitulé « La corruption politique en Afrique ».

Un conformisme subversif ? La culture jeune, les Juifs et le Rock’n’roll dans les années 1960 en Pologne

Conférence de Marcos Silber (Université d’Haifa)  dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Résumé
Mars 1968 fut une période courte mais importante de l’histoire polonaise. Cette année-là, il a pu sembler que le monde entier expérimentait une révolution culturelle provoquée par la jeunesse. Contrairement à beaucoup de recherches sur la Pologne de mars 1968, qui tendent à mettre l’accent sur les luttes de pouvoir politiques et sur la montée de l’antisémitisme, cette conférence explorera les liens entre la sous-culture jeune polonaise-juive, un groupe marginalisée de par son âge et son ethnicité, et la campagne anti-juive de mars 1968 qui poussa à l’émigration des milliers de Juifs polonais.

La ‘Hard Science Fiction’ constitue-t-elle une limite au concept de champ littéraire ?

Huitième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)

Julien Wacquez (CEFRES / EHESS)
La ‘Hard Science Fiction’ constitue-t-elle une limite au concept de champ littéraire ?

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Date : mercredi 17 avril 2019, à partir de 16 h 30
Langue : anglais

Texte :

  • Bourdieu, Pierre & Wacquant, Loïc (1992), “The Logic of Fields,” in An Invitation to Reflexive Sociology, Pierre Bourdieu & Loïc Wacquant, The University of Chicago Press, 1992, pp. 94-115
  • Documents sur le roman de Larry Niven Ringworld (1970), par Julien Wacquez

Les deux visages du nationalisme contemporain

Les deux visages du nationalisme contemporain

Conférence de Alain Dieckhoff, directeur du CERI (Centre de recherches internationales), Science Po Paris

Où : Pražské kreativní centrum (Staroměstské nám. 4/1, 110 00 Prague 1, Studio)
Quand : vendredi 12 avril, 10-12h
Organisateurs : CEFRES, Faculté des sciences sociales UK, Institut français de Prague
Langue : anglais

Résumé

L’idée de la « fin du nationalisme » a été partagé par beaucoup depuis la fin de la guerre froide. Cependant, cela s’est avéré être profondément faux. La nationalisme demeure un phénomène fort, que ce soit sous la forme du séparatisme, ou du populisme national.
La mondialisation n’est pas par essence, anti-nationaliste, ce qui est prouvé par le nationalisme à longue distance.

Une conférence animée par  Eliška Tomalová et Jérôme Heurtaux