Archives

Huitième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)

Raluca Muresan (U. Paris-Sorbonne / associated at CEFRES)
Benedetta Zaccarello (CNRS / CEFRES)

Archives

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Date : mercredi 3 avril 2019, à partir de 16 h 30
Langue : anglais

Textes

  • Jacques Derrida and Eric Prenowitz: « Archive Fever: A Freudian Impression », Diacritics, 25-2 (1995), p. 9-11.
  • Mbembe, A.: « The Power of the Archive and its Limits », in: Refiguring the Archive, C. Hamilton, V. Harris, G. Reid (eds), 2002, p. 19-26. https://books.google.co.in/books?id=FZ8oBgAAQBAJ&lpg=PP1&hl=cs&pg=PP1#v=onepage&q&f=false
  • Filippo de Vivo, Maria Pia Donato, « Scholarly Practices in the archives, 1500-1800 : Introduction », Storia della Storiografia, 68, 2/2015, p. 15-20.

Qui éditera notre histoire ? ou Les défis de l’édition des sources de la Shoah

Qui éditera notre histoire ? ou Les défis pour l’édition des sources de la Shoah ? Le cas des notes du Ghetto d’Emanuel Ringelblum

Conférence de Joanna Nalewajko-Kulikov (Institut d’histoire Tadeusz Manteuffel, Académie polonaise des sciences) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Présentation

En septembre 1939, Emanuel Ringelblum (1900-1944), un enseignant et historien engagé juif polonais, commença à prendre des notes sur diverses aspects de la vie en temps de guerre et devait poursuivre cette pratique jusqu’en janvier 1943. Ce fut le début d’un large projet de documentation, qui reçut le nom de code “Oneg Shabbat” ou les Archives clandestines du ghetto de Varsovie. Déterrées après la guerre, elles sont ajourd’hui conservées aux Archives de l’Institut d’histoire des Juifs de Varsovie.  Un fragment est encore conservé à New York au sein de la Hersh Wasser Collection, du YIVO Institute for Jewish Research.

Les notes de Ringelblum ont été publiées à Varsovie en 1952 dans leur langue originale, le yiddish (Notitsn fun varshever geto), en 1961-1963 (Ksovim fun geto) et à Tel Aviv en 1985 (comme réimpression de l’édition de 1961-1963 enrichie de notes de la collection the Hersh Wasser Collection). À la fin des années 1950, Adam Rutkowski prépara une édition en polonais qui fut néanmoins retirée des programmes de sa maison d’édition à la suite de la campagne antisémite de 1968. Cette édition finit par paraître en 1983 sous la direction d’Artur Eisenbach sous le titre Kronika getta warszawskiego.

Je reviendrai dans ma conférence sur mon expérience lors de la préparation d’une nouvelle édition critique et complète de cet écrit (Pisma Emanuela Ringelbluma z getta, éd. Joanna Nalewajko-Kulikov, trad. Agata Kondrat [et al.], Varsovie, 2018, coll. Archiwum Ringelbluma. Konspiracyjne Archiwum Getta Warszawy, vol. 29). Je présenterai les différences existant entre cette nouvelle édition et les précédentes et analyserai les problèmes qui surgissent lorsqu’on édite une source dont nous ne possédons qu’un fragment non achevé qui n’avait jamais été destiné à être publié tel quel.

Joanna Nalewajko-Kulikov est chercheuse à l’Institut d’histoire Tadeusz Manteuffel de l’Académie polonaise des sciences. Elle consacre ses recherches aux populations juives d’Europe centrale et orientale des XIXe et XXe siècles, à l’histoire de la culture yiddish (en particulier la presse quotidienne yiddish) et aux relations polono-juives. Elle a publié entre autres ouvrages : Obywatel Jidyszlandu. Rzecz o zydowskich komunistach w Polsce (2009; une traduction anglaise paraîtra en 2019) et Mowic we wlasnym imieniu. Prasa jidyszowa a tworzenie zydowskiej tozsamosci narodowej (2016). Elle a en outre dirigé l’édition, dans le cadre de la colletion “Archiwum Ringelbluma” des mémoires de Tsvi Prylucki (2015) et des notes d’Emanuel Ringelblum (2018). Ses recherches actuelles portent sur la presse yiddish dans l’Entre-deux-guerres.

Une religion de la nature ? Anthropologie des artefacts sacrés et des « dieux cyborgs » dans les religions afro-brésiliennes

Séminaire Gellner

Giovanna Capponi (CEFRES/FSV UK) donnera une conférence dans le cadre du séminaire Gellner co-organisé par l’Association tchèque d’Anthropologie sociale (CASA– Česká Asociace pro Sociální Antropologii) et la Société tchèque de Sociologie, en coopération avec l’Institut d’Ethnologie de l’Académie des Sciences de République tchèque et le CEFRES.

Date et horaire : 1 avril 2019, à partir de 16h30
Lieu : Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Langue : anglais

Résumé

Une religion de la nature ? Anthropologie des artefacts sacrés et des « dieux cyborgs » dans les religions afro-brésiliennes

Le Candomblé afro-brésilien, la vénération des divinités ouest-africaine qui s’est étendue dans le brésil à la suite du commerce triangulaire Atlantique, est souvent décrit par ses fidèles ainsi que par les anthropologues l’ayant étudié comme une « religion de la nature« . En effet, les divinités du candomblé appelées Orixás sont étroitement associées aux éléments naturels du paysage. Outre cela, elles sont aussi associées aux tempéraments humains et aux différentes étapes de la vie et de l‘être. C’est dans la tentative de problématiser et comprendre quelle sorte de nature est entendu dans ce contexte, que j’analyserai les artefacts sacrés qui constituent une part central des pratiques rituelles, les dénommées assentamentos.

Les règles de fabrication de ces mystérieux faitiches, pour reprendre le néologisme de Latour, sont souvent secrètes et sacrées puisqu’elles constituent les corps et les bouches des orixás où sont réalisés les sacrifices et les offrandes.
Leur construction comprenant du sang animal, des substances végétales ainsi que d’autres matériaux tels que le bois, le fer et le cuivre, les assentamentos sont utilisés par les Hommes comme un moyen de condenser et manipuler l’axé, la force sacré infusée dans tout élément naturel.

En essayant d’échapper au récit colonial décrivant ces pratiques comme du « fétichisme », je soutiendrai que ces artefacts peuvent être perçus comme de puissants outils « technologiques » et de puissantes voies de communication entre le monde visible et le monde invisible. De plus, ces réceptacles relient et les divinités, et les têtes des novices qui pratiquent le rituel d’initiation, créant à vie un lien entre l’orixál’artefact, et l’humain.

En utilisant la métaphore du cyborg de Haraway, j’analyse comment ces artefacts transcendent et défient les dichotomies de la pensée occidentale. Etant à la fois vivants et inertes, naturels et technologiques, humains et animaux, emplis de vie mais simples vaisseaux, les assentamentos subvertissent ces catégories et éclaircissent la manière dont les humains, les dieux, les animaux et les éléments du paysage sont construits et perçus.

L’élaboration de la politique historique en Pologne et le rôle politique des historiens

L’élaboration de la politique historique en Pologne et le rôle politique des historiens

Conférence de Valentin Behr (Université de Varsovie, The Robert Zajonc Institute for Social Studies and Centre for French Studies)

: Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Quand : 28 mars 2019, 14h
Organisateur : CEFRES
Langue : anglais

Résumé

Cette conférence sera consacrée à la politique historique en Pologne. J’expliquerai d’abord pourquoi j’utilise la notion de « politique historique » et en quoi elle diffère de la notion plus courante de « politiques mémorielles ». J’illustrerai également ma thèse en rappelant l’histoire et les activités de l’Institut polonais du souvenir national (IPN), qui est en quelque sorte, similaire à d’autres institutions des pays post-communistes comme l’Institut Gauck allemand ou encore l’Institut tchèque pour l’étude des régimes totalitaires (USTR). Ensuite, je montrerai comment la politique historique façonne une sorte de récit officiel du passé, en évoquant certaines des publications de l’IPN. Enfin, je proposerai une réflexion plus générale sur le rôle et la contribution des historiens aux usages politiques qui sont faits du passé, en esquissant une perspective historique plus large prenant lieu à partir de la fin de la seconde guerre mondiale.

Les concepts de Foucault appliqués au theâtre et à la science de l’époque moderne

Septième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)

Sophie Bouvier (doctorante FF UK)
Les concepts de Foucault appliqués au theâtre et à la science de l’époque moderne

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Date : mercredi 20 mars 2019, à partir de 16 h 30
Langue : anglais

Texte : Michel Foucault : Les mots et les choses ; chap. 3.II & 3.VI 

Qu’est-ce qu’une archive en Inde et en Europe ?

Journées d’étude internationales

Organisateurs : Benedetta Zaccarello (CEFRES) & Kannan Muthukrishnan (Institut français de Pondichéry)
Institutions partenaires : CEFRES & Institut français de Pondichéry
: Institut français de Pondichéry (IFD), Inde
Quand : 7 & 8 mars 2019
Langue : anglais

Programme

7 mars 2019

9h30 Remarques introductives

  • Prof. Frédéric Landy, Directeur, IFP
1ère session : Approches méthodologiques, théoriques et critiques
  • Dr. Benedetta Zaccarello, CEFRES (CNRS -MEAE, Prague) et M. Kannan M. (IFP), remarques introductives

11h00 Pause café

11h15

  • Dr. Jayanta Sengupta (secrétaire et conservateur au Victoria Memorial, Kolkata), sur les difficultés interculturelles liées aux pratiques archivistiques
  • Prof. Subbarayalu (IFP), sur les archives et les inscriptions: une vue d’ensemble d’un point de vue historique

13h Déjeuner

14h

Mémoires vivantes : passé et présent d’archives indiennes

  • M. Peter Heehs (historien, ancien archiviste, Sri Aurobindo Ashram Archives), sur l’histoire des archives de Sri Aurobindo
  • M. Rengaiyah Murugan (bibliothécaire, MIDS, Chennai), sur les manuscrits et archives tamouls
  • Dr.  Roland  Wittje (IIT,  Chennai),  sur les collections  et les archives : histoire des sciences et de la technologie

16h Pause café

16h15

  • Dr. Anupama K. (IFP), sur les collections interconnectées du département d’Ecologie de l’IFP
  • Mr. Venkat Srinivasan (archiviste, IIS, Bangalore), sur la digitalisation des archives de l’Institut indien des Sciences, Bangalore

Visite des collections de l’IFP (présentation de manuscrits sur feuilles de palme par le Dr. Devi Prasad, présentation des collections photographiques par  M. Ramesh Kumar et des collections du département d’Ecologie par le Dr. Anupama K.)

19h30 Dîner à l’IFP

8 mars 2019
2ème session : Archives sans frontières

Archives : Approches transculturelles et post-coloniales

9h30

  • Prof. Albert Dichy (IMEC, Caen, France, directeur des collections de la bibliothèque)
  • Dr. Chandramohan (conservateur, GOML, Chennai), sur la période coloniale et sur les manuscrits de feuilles de palme et de papier provenant de la collection “McKenzie”

11h Pause café

11h30

  • M. Richard Hartz (chercheur, Sri Aurobindo Ashram Archives), sur les aspects interculturels des manuscrits de Sri Aurobindo’s
  • Dr. G. Sundar (directeur de la bibliothèque de recherche Roja Muthaiah, Chennai), sur l’archivage du patrimoine tamoul du XXe siècle

13h Déjeuner

14h

Traditions orales et héritage visuel à l’âge de l’archive digitale

  • Dr. C.S Lakshmi (directeur, SPARROW, Archives audiovisuelles de la recherche sur les femmes, Mumbai), sur l’archivage des témoignages féminins et les archives orales
  • M. Prashant Parvatneni (Kabir Project, Bangalore), sur la construction des archives du “Kabir Project”
  • Mme Ranjani et M. Faizal (fondation Keystone), sur la création du Centre de ressources de la fondation Keystone, Nilgiris

16h Pause café

16h15

  • Dr. Alexandra De Heering (IFP), sur l’accessibilité des archives visuelles
  • M. Gopinath Sricandane (IFP), sur le medium visuel en archives
  • Dr. Pierre Triomphe (Institut National du Patrimoine, Paris), sur l’héritage et les archives

17h30 Table ronde, discussion

Clôture