Séminaire de conclusion 2017/2018

Programme

9:30 Clara Royer : Introduction

10:00 Martin Pjecha : The Táborites in Christian apocalypticism

10:35 Adéla Klinerová : Reception of French Early Modern Architecture within 19th-Century Historicism in the Czech Lands and Central Europe

11:05 Pause

11:20 Dan Cîrjan : Regulating Citizenship through Debt in 1920s Romania

12:05 Florence Vychytil-Baudoux : Studying Polonia from a transnational perspective : reconciling unity and diversity

12:40 Pause déjeuner

14:00 Julien Wacquez : The Implementation of Fiction Within Science: the Case Study of the Dyson Sphere

15:35 Yuliya Moskvina : State, Squat, Society: the limits to urban commons

16:10 Aníbal Arregui : Editorial Boar: Animal Amendements on Barcelona Urban Relationality

16:45 Pause

17:00 Anna Gnot : Indirect and direct autobiographism in the late work of Ota Filip (2000-2018)

17:35 Thomas Mercier : The Threshold of Europe: Derrida in Prague

 

Les années 1968 font-elles encore date ? Réflexions croisées entre Paris, Prague et Berlin

Lieu : Maison de l’Europe, Jungmannova 24, 110 00 Prague 1
Horaires
: 17h-20h30
Partenaires : CEFRES, IFP, Centre Marc Bloch, Institut français de Berlin et Université Paris Nanterre, avec le soutien de l’Institut français de Paris
Langue : tchèque, français (interprétation simultanée)

Soirée de restitution des débats de Berlin, Nanterre et Prague en présence de la réalisatrice tchèque Olga Sommerová et de l’écrivaine et journaliste tchèque Eda  Kriseová
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Michael Werner : La musique, un art universel ?

La musique, un art universel ? Internationalisation de la vie musicale et construction de la nation en Europe au XIXe siècle

Une conférence de Michael Werner (CNRS-EHESS) dans le cadre de la journée d’étude « Quand tous les chemins menaient vers Paris »

Horaires et lieu : 18h-19h30 à l’Institut français de Prague, 5e étage, Štěpánská 35, Prague 1
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

Résumé 
Dans la conférence, on reviendra sur les transformations de la vie musicale en Europe au 19e siècle, en particulier relatives au concert. On assiste en effet à un phénomène paradoxe : d’un côté une véritable internationalisation, fondée, entre autres, sur la mobilité des musiciens, la constitution d’un répertoire, l’émergence d’un marché et d’une presse spécialisée ou encore la professionnalisation des métiers de la musique. De l’autre une nationalisation progressive des schèmes interprétatifs de la musique et des phénomènes de réception, voire l’appropriation de la musique par les mouvements nationaux. On proposera quelques outils d’analyse permettant d’éclairer ces mutations et de les inscrire dans une histoire croisée des cultures en Europe.

Michael Werner est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris. Spécialiste de l’histoire socioculturelle des relations franco-allemandes aux XVIIIe-XXe siècles, il a introduit, avec Michel Espagne, le champ de recherche sur les transferts culturels, plus tard élargi, avec Bénédicte Zimmermann, au concept d’histoire croisée. Parmi ses objets de recherche figurent les transferts culturels entre la France et l’Allemagne, l’histoire croisée des disciplines des sciences humaines et sociales, en particulier des études littéraires, ainsi que celle des pratiques sociales de la musique. C’est sur ce dernier domaine que se concentrera la conférence qu’il tiendra à Prague.

Quelques publications

  • Begegnungen mit Heine. Berichte der Zeitgenossen, Hambourg, 1973, 2 vol.
  • avec Michel Espagne, « La construction d’une référence culturelle allemande en France: genèse et histoire (1750-1914) », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations 42, 1987, n° 4, p. 969-992.
  • avec Bénédicte Zimmermann (éds.), De la comparaison à l’histoire croisée, Paris, 2004.
  • « Musikgeschichte als « Histoire croisée ». Zu den Verflechtungen des Musiklebens », in Anne-Madeleine Goulet, Gesa zur Nieden (dir.), Europäische Musiker in Venedig, Rom und Neapel (1650-1750) / Les musiciens européens à Venise, Rome et Naples (1650-1750), Kassel, Laaber, 2015, p. 49-67.

Illustration : The Piano Lesson, Edmund Blair Leighton (1896)

Quand tous les chemins menaient à Paris. Les échanges artistiques entre la France et l’Europe médiane au XIXe siècle

Journées d’étude

Organisatrices Kristýna Hochmuth (ÚDU FF UK, NG) et Adéla Klinerová (CEFRES / ÚDU FF UK & EPHE)
Dates et lieu
: 26-27 juin 2018, AV ČR, Národní 3, Prague 1
Langue : français / anglais
Partenaires : CEFRES, ÚDU FF UK, ÚDU AV ČR, NG

Ouvert au public !

La présente journée d’étude organisée par le CEFRES, l’Institut d’Histoire de l’Art de la Faculté des Lettres de l’Université Charles (ÚDU FF UK), la Galerie nationale de Prague (NG) et l’Institut d’Histoire de l’Art de l’Académie des sciences de la République tchèque (ÚDU AV ČR) est destinée aux doctorants, post-doctorants et jeunes chercheurs. Les échanges seront ouverts par une conférence inaugurale du professeur  Marek Zgórniak (Institut de l’Histoire de l’Art, Université Jagellon, Cracovie)  et se prolongeront au cours d’un programme complémentaire destiné aux participants actifs et ouvert au public.

Le but de cette rencontre est de reprendre ce sujet classique en histoire de l’art qu’est le rayonnement de la France artistique, et de l’analyser du point de vue de la théorie des transferts culturels. Il est ainsi question des différents aspects de la diffusion de la culture française à travers le domaine des beaux-arts (peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, muséologie et protection du patrimoine).

Voir l’appel à contributions ici

Conférence inaugurale par Marek Zgórniak : « Les échanges artistiques avec la France au XIXe siècle. Le cas polonais »

Marek Zgórniak est un historien de l’art, professeur à l’Université Jagellone de Cracovie. Parmi ses centres d’intérêt figurent surtout l’architecture du XIXe siècle (notamment de la néo-Renaissance) et l’art français précédant l’impressionnisme (thèse de doctorat consacrée aux motifs vénitiens dans la peinture française). Marek Zgórniak se penche dans ses textes ultérieurs sur le peintre polonais Jan Matejko, exposant aux Salons de Paris, ainsi que, par exemple, sur la question des raisons pour lesquelles les gorilles du sculpteur français Emmanuel Frémiet enlèvent des femmes.

Invité par les organisateurs pour intervenir sur le cas polonais, Marek Zgórniak présentera l’évolution des relations franco-polonaises, dans le domaine des échanges artistiques dès la fin du XVIIIe jusqu’au début du XXe siècle, dans un pays divisé entre trois pouvoirs voisins. La situation politique des pays polonais, de même que les facteurs sociaux et ethnique complexes et variables, rendent la tâche difficile : à la place d’un cas solitaire, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs (au moins trois) régions différentes. L’intervenant abordera également les incomplétudes de l’état de l’art dans ce domaine de recherche.

  • Wokół neorenesansu w architekturze XIX wieku, Cracovie, 1987 (nouvelle édition: Cracovie 2013).
  • « Autour du Salon de 1887. Matejko et les Français », in: L. Salomé (éd.), Jeanne d’Arc, les tableaux de l’histoire, Paris, 2003, p. 65-79.
  • « Fremiet’s Gorillas: Why Do They Carry off Women? », Artibus et Historiae 27, no 54, 2006, p. 219-237.
  • « Polish students at the Académie Julian until 1919 », RIHA Journal, août 2012.
Programme
Mardi 26 juin 2018, salle 205 (2e étage)

9h–9h30 Accueil et inscription des participants

9h30–10h Ouverture et introduction

10h–11h
Conférence inaugurale de Marek Zgórniak (Université Jagellone, Cracovie)
Les échanges artistiques avec la France au XIXe siècle : le cas polonais

Pause-café

11h30–13h30
I. Transmission du style, du modèle et des idées
Modérateur : Richard Biegel (Université Charles, Prague)

Karolina Stefanski (Université technique de Berlin)
Transformation of French Empire Style in Silver from Berlin, Warsaw and Vienna, 1797-1848

Emeline Houssard (Sorbonne Université, Paris / Centre André Chastel, Paris)
Paris-Berlin-Vienne, nouveau regard sur les marchés couverts de quartier (1838-1884)

Adéla Klinerová (Université Charles, Prague / École Pratique des Hautes Études, Paris / CEFRES)
La référence française dans les revues d’architecture du XIXe siècle : le cas des revues publiées par la Société des architectes et ingénieurs du Royaume de Bohême

Pause déjeuner

15h–18h
II. Expérience du milieu parisien: formation artistique, salons et colonies d’artistes
Modérateur : Michael Werner (CNRS / École des Hautes Études en sciences sociales, Paris)

Konrad Niemira (École normale supérieure, Paris / Université de Varsovie)
Shopping in Paris? Michał Hieronim Radziwiłł and French Art Market 1788-1802

Kristýna Hochmuth (Université Charles, Prague / Galerie nationale de Prague)
Couture ou Cogniet ? La première vague d’artistes tchèques en France

Pause-café

Stéphanie Baumewerd (Université technique de Berlin)
« Steffeck et son école d’après le modèle parisien ». L’atelier de Carl Steffeck (1818-1890) comme exemple de la formation artistique transnationale au XIXe siècle

Stéphane Paccoud (Musée des Beaux-Arts, Lyon)
« L’école de Paul Delaroche ». Un modèle français pour une peinture d’histoire nationale en Europe centrale

 Mercredi 27 juin 2018, salle 108 (1er étage)

9h-11h
III. Réseaux : personnages médiateurs
Modératrice : Taťána Petrasová (Académie tchèque des sciences, Prague)

Réka Krasznai (Université Loránd Eötvös, Budapest / Galerie nationale hongroise, Budapest)
Réseaux et médiateurs – de Gautier à Munkácsy – et leur rôle dans les stratégies d’émergence et de carrière des peintres hongrois à Paris 

Kati Renner (Université technique de Dresde / Berlinische Galerie)
Bringing Paris to Florence. Otto Hettner (1875-1931) and the Dissemination of Modern Artistic Ideas around 1900

Barbara Vujanović (Université de Zagreb / Musées Ivan Meštrović – Atelier Meštrović, Zagreb)
Ivan Meštrović. Exemples de diplomatie culturelle entre Paris et Prague

Pause-café

11h30–13h
IV. Réseaux : transmission de savoir-faire
Modératrice : Taťána Petrasová (Académie tchèque des sciences, Prague)

Anežka Mikulcová (Université Charles, Prague)
French “silhouette” versus Czech “shadow image”

Małgorzata Grąbczewska (Université de Gdańsk / Musée de Łazienki, Varsovie)
La diffusion de la pensée et du savoir-faire photographique entre la France et la Pologne au XIXe siècle

13h Conclusion

15h
Visite guidée de la Galerie Nationale de Prague – Veletržní palác avec Kristýna Hochmuth
Nous vous invitons à visiter une partie des collections permanentes ainsi que l’exposition temporaire La fin de l’âge d’or. Gustav Klimt, Egon Schiele et le modernisme viennois
Point de rencontre : Halle d’entrée du musée, Dukelských hrdinů 47, Prague 7

18h–19h30
Conférence de Michael Werner (CNRS-EHESS)
La musique, un art universel ? Internationalisation de la vie musicale et construction de la nation en Europe au XIXe siècle
Résumé : Dans la conférence, on reviendra sur les transformations de la vie musicale en Europe au 19e siècle, en particulier relatives au concert. On assiste en effet à un phénomène paradoxe : d’un côté une véritable internationalisation, fondée, entre autres, sur la mobilité des musiciens, la constitution d’un répertoire, l’émergence d’un marché et d’une presse spécialisée ou encore la professionnalisation des métiers de la musique. De l’autre une nationalisation progressive des schèmes interprétatifs de la musique et des phénomènes de réception, voire l’appropriation de la musique par les mouvements nationaux. On proposera quelques outils d’analyse permettant d’éclairer ces mutations et de les inscrire dans une histoire croisée des cultures en Europe.

Lieu : Institut français de Prague, Štěpánská 35, Prague 1, 5e étage
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

Voltaire du Rhin au Danube (XVIIIe-XIXe siècle)

Journées Voltaire

Partenaires : CELLF (CNRS-Sorbonne Université), CEFRES, Voltaire Foundation (University of Oxford), Institut Balassi de Paris, Université de Picardie Jules Verne (Amiens)
Lieu : Amphithéâtre Michelet, 1 rue Victor Cousin, Paris
Dates : 22-23 juin 2018
Organisateur : Guillaume MÉTAYER (CELLF)

Programme

Vendredi 22 juin

 9h
Christophe MARTIN (directeur du CELLF) et Guillaume MÉTAYER (CELLF) : ouverture

Session I : Voltaire et les mondes germaniques
Présidence : Sylvain MENANT (CELLF)

9h15
Gérard LAUDIN (Sorbonne Université) : «  Les Annales de l’Empire »

9h45
Myrtille MÉRICAM-BOURDET (Université Lyon II) : «  Voltaire historien de l’Empire : sur quelques aspects de la question religieuse »

10h15
Renaud BRET-VITOZ (Université de Toulouse Jean-Jaurès) : « L’expérience théâtrale de Voltaire à Berlin et Potsdam entre 1750 et 1753, autour du Duc d’Alençon ou les frères ennemis »

10h45 : Pause (Club des Enseignants)

Session II : Table ronde sur les manuscrits de Frédéric II
Présidence : Natalia SPERANSKAYA (Saint-Pétersbourg)
  • Natalia SPERANSKAYA (Bibliothèque nationale de Russie, Saint-Pétersbourg) : Un manuscrit de La Poloniade de Frédéric II dans la bibliothèque de Voltaire
  •  Vanessa de SENARCLENS (Alfried Krupp Wissenschaftskolleg, Greifswald) : L’Art de la guerre de Frédéric annoté par Voltaire
  • Gillian PINK (Voltaire Foundation, Oxford) : Les Œuvres du philosophe de Sans Souci annotées par Voltaire

12h : Pause

Session III : Présence et diffusion de Voltaire dans l’Empire
Présidence : Gérard LAUDIN

12h15
Daniele MAIRA (Université de Göttingen) : « La Henriade en Allemagne : traductions et réception XVIIIe-XIXe siècles »

14h30
Jean BOUTAN (Sorbonne Université, Paris) : De La Pucelle à La Guerre des Femmes, la « Jungfrau in Waffen » dans la culture tchèque.

 15h
Emese EGYED (Université de Cluj-Napoca) : « Le double message du comte János Fekete: La Pucelle en hongrois (1799) »

15h30
Olga PENKE (Université de Szeged) : « L’écho hongrois des contes et des dialogues philosophiques de Voltaire »

16h : Pause

16h30 : Diffusion et éditions
Présidence : Nicholas CRONK

 16h30
Linda GIL (Université de Montpellier III) « Imprimer et diffuser Voltaire en Allemagne : l’édition Kehl les Œuvres complètes de Voltaire par la Société Littéraire Typographique. »

17h
Claire MADL (CEFRES, Prague) : « Voltaire produit de librairie dans la monarchie des Habsbourg »

 19h30 : Lectures à haute voix par la Sorbonne sonore et (sous réserve) Félix Libris

 Samedi 23 juin
Débats et réécritures
Présidence : Ludolf PELIZEUS (Université de Picardie Amiens, CERCLL)

9h30
Nicholas CRONK (Voltaire Foundation, Oxford) : Autour des Lettres philosophiques : la réponse de Johann Gustav Reinbeck à la lettre sur Locke

10h
Sylvie LE MOËL (Sorbonne Université) : « Fécondité et apories du tropisme voltairien chez Friedrich Heinrich Jacobi. »

 10h30 : Pause

11h
Ritchie ROBERTSON (Université d’Oxford) : « Wieland, the German Voltaire »

11h30
András KÁNYÁDI (INALCO, Paris) : Casanova et Fréderic le Grand dans les lettres hongroises inconnues de Voltaire

12h : Conclusions générales du colloque par Christiane MERVAUD (Présidente d’honneur de la SEV)

Mémoire de la Shoah, vie juive et aspects générationnels – Tchécoslovaquie, les années 1980

Conférence de Peter Hallama (EHESS) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais

Présentation

Cette conférence vise à réévaluer l’intérêt grandissant pour la culture, la religion et l’histoire juives dans la dernière décennie du socialisme d’État connue par la Tchécoslovaquie. Elle se penchera sur trois aspects : les conflits générationnels au sein de la communauté juive, alors que les membres de la jeune génération interrogeaient le passé et la religiosité de leurs familles ; les appropriations par les dissidents de l’histoire et de la culture juives ; et le début d’une nostalgie pour la Mitteleuropa, dont le souvenir s’opposait aux tendances homogénéisantes du régime communiste en faveur d’un idéal d’hétérogénéité culturelle, nationale et religieuse. Cette conférence discutera donc des principales façons dont les Tchèques, juifs et non juifs, ont redéfini alors la judéité, tout en cherchant à éviter une affirmation normative d’une identité juive « virtuelle » vs une identité « authentique ».