L’émergence de l’éducation professionnelle en Europe centrale : contextes sociaux, économiques et scientifiques (1818-1939)

Journée d’étude Jeunes Chercheurs

Horaires & lieu : 14-18h au CEFRES, Národní 18, 7e étage, salle de conférence
Organisateur : Mátyás Erdélyi (CEFRES & CEU)
Langue : anglais

Programme

14h00 – Mátyás Erdélyi (CEFRES & CEU): The Commercial School in the Habsburg Monarchy: A Mittelschule or Alternative to the Mittelschule (1856-1918)

14h50 – Jitka Bílková (PedF UK): The Emergence of Vocational Education in the East Bohemian town of Jičín in the Second Half of 19th Century

15h40 – Pause café

16h00 – Martin Pospíšil (FA ČVUT): Graphic Statics and its Transfer to the Czech Lands in the Last Third of the 19th Century

16h50 – Kamila Mádrová (ČVUT): Student Educational Excursions, Foundations and Supports as the Form of Practical Learning at the Business School of the Czech Technical University in Prague (1919-1939)

Discutants :

La traduction du français en Europe centrale au XXe siècle : contexte politique et culturel

Table ronde internationale : La traduction du français en Europe centrale au XXe siècle : contexte politique et culturel (Hongrie, Pays tchèques, Pologne, Slovaquie)

: Institut des Littératures étrangères de l’Académie slovaque des sciences, Konventná 13, Bratislava

Comité d’organisation : Antoine Marès (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne), Clara Royer (CEFRES Prague), Jana Truhlářová (Université Comenius de Bratislava), Mária Kusá (Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences), Petr Kyloušek (Université Masaryk de Brno)

Initiateur : UMR SIRICE (axe 2), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, programme « Construction des savoirs réciproques sur l’Europe médiane en France et sur la France en Europe médiane »
Partenaires : CEFRES de Prague, Université Comenius de Bratislava, Académie slovaque des sciences, Université Masaryk de Brno, Gallica, Ambassade de France à Bratislava

Programme
Mardi 16 mai

9h – 9h15 Allocutions d’ouverture de la Table ronde internationale: 

Mot d’accueil de l’Institut français de Bratislava

Jaroslav Šušol, doyen de la Faculté des Lettres de l’Université Comenius de Bratislava

Adam Bžoch, directeur de l´Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences

9h15 – 9h30 Introduction
Antoine Marès (Paris1 Panthéon-Sorbonne): Histoire d’un projet

9h30  Gisèle Sapiro (EHESS): intervention présentée par  Clara Royer
10h00 Ioana Popa (ISP, CNRS): Une sociologie des intermédiaires culturels  internationaux: transferts littéraires vers la France en contexte (post)-communiste

10h30 – 11h00 Pause – café

11h13h Session I. Contexte historique des quatre espaces culturels concernés : Héritages et traditions ; Le rapport à la culture française ; Contraintes matérielles et politiques

Modérateur : Antoine Marès (Paris1 Panthéon-Sorbonne)

11h Bohumila Ferenčuhová (Institut d’Histoire – SAV) : Le contexte historique et politique des relations culturelles slovaco-françaises  au XXe  siècle

11h30 Jiří Hnilica (Département d’Histoire, Faculté de pédagogie de l’Université Charles,  Prague) : Les tendances quantitatives des livres traduits du français en tchèque (et slovaque) aux XIXe et XXe siècles

12h Gusztáv Kecskés (Institut d’histoire, MTA, Budapest) : Des possibilités de transferts culturels français en Hongrie, 1945-1990

12h30 Maria Pasztor  (Institut des relations internationales, Université de Varsovie) : Les relations culturelles entre la France et la Pologne (1945-1989)

13:00 -14:30 Déjeuner – buffet à l’Institut de Littératures étrangères

14h30 – 18h30 Session II. Les acteurs de la traduction : Traducteurs, Éditeurs, Médiateurs

Modératrice : Jana Truhlářová (Université Comenius de Bratislava)

14h30 Éva Mártonyi (Université de Pécs et Université catholique Pázmány Péter) : Traductions du français en Hongrie – aperçu historique

15h Jovanka Šotolová (Institut de traductologie, Université Charles) : Par monts et par vaux des traductions tchèques de la littérature française : les flux des oeuvres traduites, la question du rapport entre la qualité et l’influence

15h30 Katarína Bednárová (Université Comenius) : Le critique littéraire comme modificateur de traduction

16h00 – 16h30 Pause – café

16h30 Anikó Ádám (Université Catholique Pázmány Péter) : La difficile liberté du traducteur

17h Petr Kyloušek (Université Masaryk, Brno) : Les contacts français d’Adolf Kroupa – Archives du Musée morave, fonds Kroupa

18h30 Cocktail dînatoire à l’Institut français de Bratislava, rue Sedlárska 2

Mercredi 17 mai

9h – 12h30 Session III. Les flux de traduction: quantification des flux;  nature des flux (littérature et autres); influence des flux : question du rapport entre quantité et influence

Modérateur : Petr Kyloušek (Université Masaryk de Brno)

9h Elzbieta Skibińska (Université de Wroclaw) : Le Nouveau roman en polonais

9h30 Joanna Warmuzińska-Rogóź (Université de Silésie, Katowice): D´une Maria Chapdelaine à l´autre ou quelques mots sur le marché de traduction en Pologne

10h Mária Kusá (Université Comenius, Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences): Réflexions  en marge  du travail sur Le Dictionnaire des traducteurs slovaques du XXe siècle

10h30 – 11h Pause – café

Modératrice: Clara Royer (CEFRES Prague)

11h00 Libuša Vajdová (Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences): Les sciences sociales de France en Slovaquie

11h30 Jana Truhlářová (Université Comenius de Bratislava): Le sort de certains romanciers et mouvements esthétiques français du XIXe siècle (Flaubert, Zola et le naturalisme, Maupassant)  à travers le temps en Slovaquie

12h00 Zuzana Ráková (Université Masaryk de Brno): Éditeurs, traducteurs, auteurs français en traductions tchèques publiées par les éditeurs tchèques à la Belle époque (1890-1914)

12h30 – 12h40  Pause – café

Conclusions
Antoine  Marès, Clara Royer, Jana Truhlářová, Mária Kusá, Petr Kyloušek

13h00 Déjeuner – buffet à l’Institut de Littératures étrangères

Argumentaire

En quoi les traductions peuvent-elles intéresser l’histoire des relations internationales et des échanges internationaux ? Ni l’historien de la littérature, qui étudie le contenu et le destin des œuvres littéraires, ni le comparatiste, qui s’occupe de la réception et des influences entre littératures, ne répondent pleinement à ses préoccupations, même si les travaux des romanistes, des historiens de la littérature et des comparatistes centre-européens constituent un matériau précieux à manier avec profit par les « internationalistes » et si leurs approches, à partir du moment où elles intègrent le contexte, sont très précieuses. Les contenus littéraires, la qualité des traductions et les problèmes qu’elles soulèvent, évoqués par les différentes théories de la traduction, seront donc secondaires ici. En revanche, les apports des historiens du culturel sont fondamentaux, avec en particulier la notion de « transferts culturels » ; il en est de même pour les problématiques soulevées par les sociologues de la littérature ou de la culture. La notion d’espaces littéraires différents est également importante, avec le rapport entre un espace littéraire mondial et les effets de frontière, tout comme les relations entre centres et périphéries (avec la notion de capitale littéraire), qui peuvent être riches en pistes de recherche[1].

Ce sont donc les flux de traduction, les acteurs, les contacts, les réseaux, les médiations qui seront privilégiés au cours de cette rencontre qui réunira des historiens, des sociologues et des littéraires. Il s’agira d’une part de faire le point sur les travaux existants concernant la traduction du français en Europe centrale : au-delà du précieux état des lieux que nous en attendons pays par pays, c’est la comparaison entre les quatre espaces nationaux abordés qui sera fondamentale. Par ailleurs seront posées et analysées dans leurs développements historiques tout au long du 20e siècle (principalement entre 1918 et 1990) un certain nombre de questions :

  • Pourquoi édite-t-on des livres traduits du français vers une langue d’Europe centrale ?
  • Quels sont les mécanismes complexes qui régissent ce processus et les enjeux ?
  • Quels en sont les émetteurs, les médiateurs et les récepteurs ?
  • Et comment cela traduit-il des flux internationaux, idéologiques et intellectuels, qui dépassent le champ littéraire ?

[1] Christophe Charle, Les intellectuels en Europe au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2001 ; Michel Espagne, Le paradigme de l’étranger, Paris, Les éditions du Cerf, 1993 ; Pascal Ory, L’histoire culturelle, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2010 ; Michel Espagne, Michael Werner, Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, Éditions recherches sur les civilisations, 1988. Voir les travaux de Gisèle Sapiro (par exemple http://www.lemotif.fr/fr/etudes-et-donnees/etudes- du-motif/etude-paris-new-york-paris/) et Pascale Casanova, La République mondiale des lettres, Paris, Seuil, coll. « Points », 2008. Sur un sujet proche, mais inverse à celui traité ici, Ioana Popa, Traduire sous contraintes. Littérature et communisme (1947-1989), Paris, CNRS Éditions, coll. « Culture et sociétés », 2010 ; Ioana Popa, « Le réalisme socialiste, un produit d’exportation politico-littéraire », Sociétés & Représentations 1/2003, n° 15, p. 261-292.

Les populismes en Europe centrale et orientale au XXe siècle

Dates et lieu : 11 – 12 mai 2017, EHESS – Salle M. et D. Lombard, 96 boulevard Raspail, 75006 Paris
Langues : anglais, français
Organisateurs :  Roman Krakovský, LabEx Tepsis, EHESS, IHTP, CNRS, en partenariat avec le CEFRES

Depuis les années 1990, plusieurs mouvements politiques qualifiés de « populistes » ont émergé en Europe centrale et orientale, attirant l’attention des politistes. Pour mieux comprendre l’attraction et la persévérance de ces mouvements dans cet espace, il est utile de croiser cette approche ancrée dans l’actualité avec une réflexion dans la longue durée. L’Europe centrale et orientale a en effet connu, depuis le XIXe siècle, de nombreux mouvements et partis politiques qui se sont qualifiés ou qui ont été qualifié de « populistes ». Cette perspective permet ainsi de mieux réfléchir aux problématiques permanentes et à celles qui, en fonction des contextes et des époques, diffèrent, de façon à identifier avec précision les logiques et les mécanismes d’action de ces mouvements. Cette approche par l’histoire permet enfin de mieux questionner la spécificité – si spécificité il y a – de ces mouvements en Europe centrale et orientale et d’interroger leur impact sur les cultures politiques de la région.

Voir le programme de l’événement ici.

 

Normes et transgressions en Europe médiane

Journée d’étude du CEFRES et du GDR « Connaissance de l’Europe médiane » (CNRS)

Où : CEFRES, Na Florenci 3, 3e étage, salle de conférence
Langue : français, anglais
Organisateurs : Clara Royer (CEFRES), Nadège Ragaru (CERI-Science Po) et Antoine Marès (Université Panthéon-Sorbonne)

Voir l’appel à communications ici

Programme
Jeudi 15 juin

13h30 Accueil par Clara Royer, directrice du CEFRES
Antoine Marès : Présentation du GDR Connaissance de l’Europe médiane

Session I. La création littéraire : (p)acte canonique ou transgressif ?
Discutants : Eva Beránková et Paweł Rodak

14h00 Dimitri Garncarzyk (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 / CERC) : La norme comme idéal : éloge et apologie des règles dans le classicisme polonais, de Dmochowski à Śniadecki
14h20 Lucia Bonora (Institut de littérature de l’Académie tchèque des sciences – UČL AV ČR) : La transgression comme modus vivendi : le décadentisme tchèque et le dépassement des règles
14h40 Discussion

15h00 Clara Royer (CEFRES) : Littérature des camps et écriture iconoclaste : Imre Kertész contre Jorge Semprun
15h20 Kinga Callebat (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) : La transgression comme norme ? La re-lecture de textes canoniques de la culture polonaise par les prosateurs de la fin du XXe et du début du XXIe siècle
15h40 Discussion

—- Pause —-

Session II. L’écriture de l’intime : affirmer le soi contre quelles normes ?
Discutante : Clara Royer

16h30 Malgorzata Smorag-Goldberg (Université Paris-Sorbonne / EURORBEM) : Exhiber l’ossature du temps ou des usages transgressifs de la succession dans les écrits intimes : Kronos de Witold Gombrowicz
16h50 Paweł Rodak (Centre de Civilisation polonaise – Université Paris-Sorbonne) – Transgression et résignation dans les journaux d’Edward Stachura : à la frontière de la vie, à la frontière de la littérature
17h10 Discussion

Vendredi 16 juin

Session III. Corps et âmes
Discutantes : Marie-Élizabeth Ducreux

9h00 Daniela Tinková (Faculté des lettres – Université Charles) : Le suicide entre la norme religieuse, pénale et médicale dans la monarchie des Habsbourg et en France entre le XVIIe et le XIXe siècle
9h20 Filip Herza (CEFRES / Faculté des sciences humaines – Université Charles) : Staging Transgressions: Freak Shows in the 19th-Century Prague
9h40 Mateusz Chmurski (Université Libre de Bruxelles / EUR’ORBEM) : Une trop bruyante intimité ? Kronos de Witold Gombrowicz et sa réception polonaise
10h00 Discussion

—- Pause —-

Session IV. Entre désobéissances et (re-)négociations
Discutants
: Antoine Marès

10h45 Étienne Boisserie (Inalco) : Contestation et stratégies d’évitement de la contrainte morale et matérielle dans l’Autriche-Hongrie en guerre : outils et temporalités
11h05 Alessandro Milani (CEFRES-FMSH, Centre Marc Bloch) : La gestion des minorités dans la Seconde République de Pologne entre normes et désobéissance civile : le cas galicien
11h25 Discussion

—- Pause —-

Discutant : Jiří Hnilica (Faculté de pédagogie, Université Charles)

12h10 Paul Gradvohl (Université de Lorraine) : Les discours sur l’histoire en Europe centrale : du national comme norme
12h30 Jana Vargovčíková (Faculté des lettres – Université Charles / Université Paris-Nanterre) : Le scandale comme fabrique de sens et arène de politisation : le lobbying polonais dénoncé et défini à travers les récits de transgression
12h50 Discussion