Représentation visuelle de la Seconde Guerre mondiale dans les musées, les mémoriaux et les commémorations en Europe centrale
Un projet mené dans le cadre du programme TANDEM CNRS-SAV développé par l’Académie slovaque des sciences (SAV), le CNRS Sciences humaines & sociales (CNRS SHS) et le Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES).
Coordinateurs du projet : Petra Hudek et Thomas Chopard
Le projet TANDEM de Petra Hudek et Thomas Chopard portant sur « Les représentations visuelles, les mémoriaux et les commémorations de la Seconde Guerre mondiale en Europe centrale » entend étudier les récits historiques, les pratiques mémorielles et de commémorations en Slovaquie, en Tchéquie et en Pologne.
Il vise à analyser les évolutions et les réélaborations des musées et des pratiques liées aux monuments depuis la chute du régime communiste jusqu’à nos jour à différentes échelles : celle des grands musées nationaux de la Seconde Guerre mondiale, celle de musées locaux emblématiques et celles de musées traitant de la Shoah. Le projet vise à prendre en compte le contexte spécifique de l’Europe centrale et orientale et à analyser l’impact de la guerre en Ukraine sur les développements des discours nationaux dans les musées, les monuments et lors des commémorations. En démarrant en 2024 et en couvrant la période d’intenses commémorations de 2025, ce projet analysera simultanément les éléments visuels statiques des expositions, des catalogues et des discours d’histoire publique ainsi que des éléments plus dynamiques liés au calendrier mémoriel. Notre recherche a pour le but de faire comprendre comment les conflits actuels affectent les représentations visuelles des guerres passées et dans quelle mesure les différentes politiques nationales observées (République tchèque, Slovaquie, Pologne) réévaluent le rôle de l’Armée rouge dans la libération de l’Europe centrale et orientale et leurs récits nationaux.
Le projet co-organisé par le CEFRES et l’Académie des Sciences de Slovaquie se développe à l’intersection de l’histoire et des études mémorielles. Sa dimension comparative vise aussi à arracher ces enjeux européens au seul discours national et à offrir une compréhension plus fine de l’évolution des discours, des pratiques et des dispositifs de représentation de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Europe.