Mémoires du communisme en Europe centrale (2001, N° 26)

Mémoires du communisme en Europe centrale
Cahiers du CEFRES n° 26, octobre 2001
Dirigé par :
Marie-Claire LAVABRE et Françoise MAYER
ISBN 80-86311-09-0
ISSN 1805-0336

Poser aujourd’hui la question de la mémoire, c’est d’abord constater que le conflit des interprétations du passé nourrit intensément le débat public et politique dans tous les pays de l’Europe. C’est aussi se tourner ver les phénomènes de recomposition des identités politiques qui accompagnent les mutations que connaît l’Europe post-communiste. Dans les processus complexes que traverse cette région diversifiée qu’est l’Europe médiane, le droit, l’histoire, la morale sont convoqués au premier rang, la gestion du passé communiste nous renvoyant à la fois à des trajectoires individuelles et aux modes d’exercice de la démocratie. À la veille de l’entrée de certains de ces États au sein de l’Union européenne, il est essentiel d’en comprendre les ressorts et les problèmes. C’est ce à quoi concourent les historiens et les politistes, français ou centre-européens, réunis ici. 

Sommaire

Dušan HENDRYCH : Continuité juridique et changement politique

Jiří PŘIBÁŇ : La législation entre révolution et État de droit : le cas des lustrations

Marek BEYLIN : Comprendre, juger

Václav ŽÁK : L’anticommunisme ou l’arme de la conquête du pouvoir politique

Ľuboš KUBÍN : L’utilisation du passé à des fins politiques après 1989 en Slovaquie

Antony TODOROV : Le communisme multiple : les visions des générations

Françoise MAYER : La prison pour passé, la résistance pour mémoire. La Confédération des anciens détenus politiques

Michel PEROTTINO : Le passé officiellement revisité des communistes tchèques

Jiří PEŠEK : Continuité culturelle et discontinuité politique. Quelques réflexions sur le caractère de la culture tchèque des années 1940

Oldřich TŮMA : La fonction légitimante de l’historiographie avant et après 1989

Pavel ŽÁČEK : La lutte pour le passé. La gestion du passé au niveau institutionnel

Zdeněk VAŠÍČEK : L’éthique et la légitimité de la science historique

Ľubomír LIPTÁK : L’historiographie slovaque après 1989