SOMMAIRE
PHILOSOPHIE
SOCIOLOGIE & ANTHROPOLOGIE SOCIALE
SCIENCE POLITIQUE & ADMINISTRATION PUBLIQUE
LANGUES, ARTS & LITTÉRATURE
HISTOIRE
Continuer la lecture de Nouveautés bibliothèque – avril 2022
Axes de recherche 1 et 3 : Déplacements, dépaysements et décalages & Objets, traces, mises en carte : espaces au quotidien.
Contact : alessandro.testa@fsv.cuni.cz
Alessandro Testa est Associate Professor à l’Institut d’études sociologiques de l’Université Charles à Prague où, depuis 2020, il dirige le projet “ReEnchEu – The Re-Enchantment of Central-Eastern Europe”, pour lequel travaillent cinq chercheurs et chercheuses provenant de quatre pays européens différents. Auparavant, il a été stagiaire postdoctoral du programme Lise Meitner et chargé de cours à l’Université de Vienne (2015-2019). Continuer la lecture de Alessandro Testa : recherche & CV
Axe de recherche 1 – Déplacements, « dépaysements » et décalages. Hommes, savoirs et pratiques
Mon projet se donne pour objectif d’examiner les manifestations diverses de la culture française en Moravie dès le tournant de l’époque baroque et des Lumières et jusqu’au romantisme.
Le projet devra définir des tendances générales dans la réception de la culture française en Moravie, l’influence des impulsions culturelles et philosophiques des Lumières et leur évolution à travers le temps.
Je m’intéresse ainsi à la réception de la culture française (à travers l’importation des livres) mais également à l’usage du français dans la société morave, à travers la production de livres (publiés ou non) et la communication privée (la correspondance). J’explore également les réseaux de contacts entre la Moravie et le milieu français qui sont relativement peu nombreux, mais non négligeables et examine ainsi le statut du français en tant que moyen de communication des élites de l’époque. Le thème essentiel du projet est la culture livresque de cette époque et c’est pourquoi j’examine les bibliothèques nobiliaires et leurs fonds français. Un accent particulier sera mis sur la période postérieure à 1789, sur les littératures révolutionnaire et contre-révolutionnaire et sur leur distribution.
Ce thème s’inscrit dans un cadre de recherches plus large du Département des imprimés anciens de la Bibliothèque de Moravie de Brno en collaboration avec d’autres institutions, dont le CEFRES.
Depuis 2020 : chercheur à la Bibliothèque de Moravie, Brno, Département des imprimés anciens
Depuis 2016 : Enseignant à la Faculté des lettres, Université Masaryk, Brno (séminaire « Narration au XIXe siècle entre la fiction et l’histoire, Balzac et la Comédie humaine »)
2021 – Doctorat en Lettres modernes, Faculté des Lettres, Université Masaryk de Brno / Université Paris-Est (cotutelle, titre de la thèse : La fonction esthétique et l’image de l’histoire. Les guerres de Vendée et de Bretagne dans la littérature du XIXe siècle)
2017 – Master en enseignement du français et de l‘histoire, Faculté des Lettres, Université Masaryk de Brno
2016 – Master en philologie française et histoire, Faculté des Lettres, Université Masaryk de Brno/Université Paris-Est
2013 – Licence de philologie française et d’histoire, Faculté des Lettres, Université Masaryk de Brno
Axe de recherche 2 – Normes et transgression
Contact : ronan.hervouet(@)cefres.cz
Ronan Hervouet est professeur de sociologie à l’université de Bordeaux et membre du Centre Émile Durkheim (UMR 5116) dont il a été le directeur adjoint de 2016 à 2019. Agrégé de sciences économiques et sociales (1998), docteur en sociologie de l’université de Bordeaux (2004), il a soutenu son HDR de sciences sociales en 2018 à l’ENS-Paris Saclay. En Biélorussie, à Minsk, il a enseigné à la Faculté franco-biélorusse de sciences politiques et d’études administratives de l’Université européenne des sciences humaines (1999-2001) et il a occupé les fonctions de codirecteur du Centre franco-biélorusse de Sciences politiques et d’études européennes (de 2009 à 2012). A Bordeaux, il a été maître de conférences à la faculté de sociologie de l’université de Bordeaux de 2005 à 2020. Il a également effectué des missions d’enseignement au Collège universitaire français de Saint-Pétersbourg (2018) et de Moscou (2019).
Ses recherches portent sur le quotidien des régimes autoritaires. Adoptant une démarche ethnographique, il a publié deux enquêtes portant sur la Biélorussie contemporaine : Datcha blues. Existences ordinaires et dictature en Biélorussie (Belin, 2009) et Le goût des tyrans. Une ethnographie politique du quotidien en Biélorussie (Le Bord de l’eau, 2020) – traduit en anglais sous le titre A Taste for Oppression. A Political Ethnography of Everyday Life in Belarus (Berghahn Books, 2021).
Au CEFRES, ses recherches porteront sur deux aspects : une réflexion socio-historique sur le quotidien et les rapports au politique dans l’Europe communiste de l’après-guerre (1945-1991) ; une enquête sur les modalités diverses de politisation en Biélorussie contemporaine, dans un contexte de contestation et de répression de masse.
Son projet s’inscrit dans le cadre scientifique du CEFRES, en particulier dans deux des trois axes du laboratoire. Il s’articule aux questionnements soulevés au sein de l’axe 2 « Normes et transgressions ». D’une part, son travail sur les rapports ordinaires au politique dans l’Europe communiste, sur les déplacements et les modes de distanciation et de désengagement par rapport aux ambitions normatives et normalisatrices de l’État entre en résonnance avec les réflexions portées dans cet axe. D’autre part, la discussion sur les raisons des contestations en Biélorussie interroge de front l’ambition performative des normes portées par le régime de Loukachenko. Le projet s’articule également avec l’axe 3 du CEFRES « Objets, traces, mises en carte : espaces du quotidien ». Les rapports ordinaires au politique dans l’Europe communiste révèlent des formes d’attention oblique vis-à-vis des discours politiques diffusés à grande échelle sur le territoire. Ces formes d’évitement du politique s’expriment parfois dans ce que l’on pourrait appeler des espaces tiers, où l’expression d’un quant-à-soi trouve plus facilement à s’exprimer : cuisines dans les appartements soviétiques, lieux de discussions discrètes parfois transgressives et oppositionnelles ; jardins, potagers et datchas pour les citadins qui y retrouvent des espaces appropriés, où subjectivités et sens de la dignité s’expriment ; forêts, rivières et montagnes où l’on campe, chante, étudie, échange et débat, loin des centres urbains où s’expérimentent plus régulièrement et de manière routinière les regards normalisateurs et disciplinaires du pouvoir, etc. Il existe donc une géographie spécifique de ces formes d’évitement du politique qui pourrait être discutée au sein de cet axe. La dimension spatiale des contestations en Biélorussie (retournements symboliques d’espaces devenus politiques : cours d’immeuble, balcons ; politisations d’espaces urbains : grandes artères, places publiques) pourrait aussi être nourrie des discussions menées au sein de cet axe.
Chapitres d’ouvrages collectifs
Recensions critiques :