Archives de catégorie : Appels à candidatures

Aide à mobilité courte FMSH – CEFRES 2016

La Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH) et le CEFRES offrent à des post-doctorants de France un soutien à la mobilité de 1000 € par mois pour des périodes de 2 à 6 mois. Seront soutenus des projets de recherche qui peuvent s’inscrire dans la politique scientifique du CEFRES, en synergie avec ses chercheurs ou ses partenaires de République tchèque. Nous considérons les séjours visant à initier des projets scientifiques collaboratifs avec nos partenaires en Europe centrale. Les projets interdisciplinaires sont bienvenus.

Cet appel s’inscrit dans le cadre du programme de mobilité post-doctorale de courte durée lancé par la FMSH et ses partenaires.

Durée de la mobilité : 2 à 6 mois.

Prochaine date limite de candidature : 15 octobre 2015.

Période du séjour : 2016.

Nombre de mois-chercheurs disponibles : 12 mois.

Obligations des chercheurs accueillis au CEFRES

Les chercheurs en mobilité au CEFRES ont une obligation de résidence à Prague. Ils participent à la vie du centre, où ils disposent d’un espace de travail. Il leur est demandé de présenter leurs recherches devant leurs collègues au cours de leur séjour, au CEFRES et/ou dans l’une des institutions partenaires de la Plateforme CEFRES. Ils peuvent aussi être sollicités pour guider les doctorants du CEFRES et contribuer à la vie du centre (conférences, colloques, séminaires).

Éléments du dossier de candidature

Le dossier de candidature doit être adressé par mail sous forme d’un document électronique unique en format PDF, intitulé « Aide à la mobilité FMSH-CEFRES-votre nom », aux deux adresses suivantes : clararoyer@cefres.cz et spilar@msh-paris.fr. Les dossiers de candidature incomplets ou ne correspondant pas à la description ci-dessus ne seront pas pris en compte. Les candidatures doivent être rédigées en français. Elles comprendront :

  • le formulaire de candidature rempli – télécharger ici
  • une lettre de motivation exposant les raisons du séjour au CEFRES et les partenaires scientifiques qui vous intéressent en Europe centrale
  • un CV accompagné d’une liste de publications
  • un exposé du projet de recherche (maximum 5 pages), incluant précisément les étapes que vous pensez accomplir lors de votre séjour et le cadre théorique et méthodologique de votre travail.

Critères d’éligibilité

  • être post-doctorant associé à une institution de recherche en SHS française
  • être ressortissant d’un pays de l’Union européenne
  • travailler sur un sujet qui s’inscrive dans l’un des axes de recherche du CEFRES
  • maîtriser l’anglais à un bon niveau.

L’évaluation des candidatures sera assurée par un jury de sélection et les  résultats seront publiés au 1er décembre 2015.

JDE ISS-CEFRES : Transformation, dégradation, perte de l’objet du savoir

Depuis près d’un demi-siècle, l’histoire des sciences s’est affranchie du schéma d’un progrès linéaire qui mènerait les hommes de science de découverte en découverte. Au moment de leur introduction dans le discours scientifique, les concepts de paradigme et de révolution scientifique, mais aussi celui d’épistémè, par exemple, ont témoigné d’une attention nouvelle portée aux ruptures qui affectent l’histoire des savoirs. Au-delà du débat sur la place respective de la continuité et de la discontinuité, l’intérêt de travaux comme ceux de Canguilhem ou de Foucault, est d’avoir attiré l’attention sur la dimension proprement événementielle de l’histoire du savoir : leur construction ne doit pas être décrite comme une marche plus ou moins rapide vers la vérité, mais comme une série d’apparitions de pratiques, de problèmes ou de concepts dont il faut à chaque fois décrire le contexte théorique, social et politique. Aujourd’hui, l’épistémologie historique de Lorraine Daston ou encore l’ontologie historique de Ian Hacking prolongent ces interrogations : quel impact ces événements scientifiques ont-ils sur le monde que nous habitons ? Dans quelle mesure leur mode d’appréhension et de conceptualisation affecte-t-il les objets eux-mêmes ? Comment les normes du savoir scientifique elles-mêmes (par exemple l’« objectivité ») ont-elles été élaborées ?

Au moment où les « inventions », les « constructions », les « généalogies » (des objets, des classifications, des objets et des pratiques épistémiques, ou encore des problèmes) figurent au cœur de nombreux travaux, nous souhaitons ébranler la préférence ainsi manifestée pour le versant « constructif » de l’histoire et attirer l’attention sur un phénomène quant à lui moins abordé, pour ne pas dire négligé : celui des « disparitions ». Disparition n’est pas absence : comment le savoir abandonne-t-il ses objets ? Quelles transformations ces derniers subissent-ils, de quelles dégradations se font-ils victimes, combien pénible est leur course à la perte ? Ces questions revêtent une importance particulière pour des disciplines dans lesquelles les grandes ruptures et les révolutions scientifiques sont difficiles à repérer, comme c’est le cas pour les sciences sociales.

Le Centre d’histoire et de théorie de la sociologie (Faculté des sciences sociales de l’Université Charles, Prague), en collaboration avec le CEFRES, propose aux chercheurs en philosophie, mais également issus de toutes les disciplines des sciences sociales, une journée d’études consacrée à ce thème.

Avec la participation du professeur Olivier Clain, Université Laval (Québec).

Date prévue : cca 21 octobre 2015.

Contact : Jan Maršálek – marsalek@flu.cas.cz