Archives de catégorie : conference international

Guerre en Ukraine et exil

Le colloque scientifique « Guerre en Ukraine et exil » rassemblera des chercheurs européens afin de présenter les résultats préliminaires de leurs entretiens et observations conduits après le 24 février 2022 parmi des exilés de trois pays : l’Ukraine, le Bélarus et la Russie. Les présentations porteront sur les thèmes suivants : trajectoires d’exils (réseaux mobilisés, déplacements successifs), expériences d’exil (émotions, intimité), formes de politisation (ordinaire et institutionnelle), interactions entre différentes communautés exilées, relations entre exilés et société/états d’accueil, relations avec les proches restés dans le pays d’origine, représentations et imaginaires associés à la guerre et à ses conséquences. Le colloque est organisé dans le cadre du projet de recherche BIELEXIL. Ce dernier est financé par la bourse flash dédiée à l’Ukraine de l’Institut Convergences Migrations (ICM).

Date : mercredi 24 et jeudi 25 mai 2023
Lieu : bibliothèque du CEFRES & en ligne (envoyez un mail à cefres[@]cefres.cz pour le lien)
Institutions organisatrices : le CEFRES en partenariat avec:
CED (Centre Émile Durkheim) (CNRS-Université de Bordeaux)
CERCEC  (Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes et centre-asiatiques) (CNRS-EHESS)
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
GDR Connaissance de l’Europe médiane (CNRS)
Institut Convergences Migrations (soutien financier de l’Institut Convergences MIGRATIONS porté par le CNRS, portant la référence ANR-17-CONV-0001)
ISP (Institut des Sciences Sociales du Politique) (CNRS-Université Paris Nanterre-ENS Paris Saclay)
Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation – Programme PARCECO, France
Université de Tartu
Langue : anglais
Organisateur.rice.s : Ronan Hervouet, Ekaterina Pierson-Lyzhina, Tatyana Shukan

Les résumés de chaque intervention et les biographies des participant.e.s et discutant.e.s sont disponibles ici.

Programme :

MERCREDI 24 MAI

9h00 : Inscription          
9h30 : Remarques introductives : Mateusz Chmurski, Directeur du CEFRES
9h45 : Introduction générale : Ronan Hervouet, Ekaterina Pierson-Lyzhina, Tatyana Shukan

Panel 1a « Politiques de l’exil »

  • Hervé AMIOT (Université Bordeaux Montaigne) : “How does Ukrainian exodus reshape Ukrainian diaspora in France?”
  • Magdalena LESINSKA (Université de Varsovie), Marta JAROSZEWICZ (Université de Varsovie), Kseniya HOMEL (Université de Varsovie) : “Belarusian political diaspora after 24.02.2022: between democratisation and stateness”

Discussion par Alena MARKOVA (Université Charles, Prague)

11h00-11h20 : Pause-café

11h20-12h30 : Panel 1b « Politiques de l’exil »

  • Ekaterina PIERSON-LYZHINA (Université libre de Bruxelles/CEFRES) : “Party politics promotion and recognition of the opposition-in-exile. Influence on the alliance-building of the opposition in exile”
  • Andrey MAKARYCHEV (Université de Tartu) : “New Russian Immigrants in Estonia: Between Exile and Opposition”

Discussion par Aliaksei KAZHARSKI (Université Charles, Prague)

12h30-14h00 : Déjeuner

14h00-15h10 : Panel 2 « Héritages du passé »  

  • Olga BRONNIKOVA (Université Grenoble Alpes) : “Wherever they go, Russians will always find a reason to feel discriminated”
  • Catherine GOUSSEFF (CERCEC/CNRS) : “When history is reversed : the reception of Ukrainians in Poland in the light of the past”

Discussion par Thomas CHOPARD (EHESS /Université Charles, Prague)

15h10-15h30 : Pause-café

15h30-17h15 : Panel 3 « Solidarités »

  • Perrine POUPIN (AAU, CNRS) : “Poland’s Solidarity movement with Ukraine. Findings from a Field Trip in Gdansk in November 2022”
  • Agnieszka FIHEL (Ined/ICMigrations) et Kseniya HOMEL (Université De Varsovie) : “Belarusian and Ukrainian diaspora engagement in France and Poland: between cooperation and competition”
  • Françoise DAUCÉ (EHESS) et Anne LE HUÉROU (Université de Nanterre) : “Accompanying Ukrainian refugees on the road to exile (Russia, Estonia, Latvia)”

Discussion par Ioulia SHUKAN (Université de Nanterre)

 

JEUDI 25 MAI

8h45 : Ouverture de la seconde journée d’étude

9h00-10h10 : Panel 4 « Trajectoires d’universitaires »

  • Dorota DAKOWSKA (Sciences Po Aix) : “Fleeing the bombs and under pressure. Ukrainian academics in exile”
  • Pascale LABORIER (Université de Nanterre), Ioan SUHOV (Dublin City University), Pierre LECERF (Université Rennes 2/CEFRES) : “A collective deep map representation tool to produce knowledge on intellectual exile”

Discussion par Daniela KOLENOVSKA (Université Charles, Prague)

10h10-10h30 : Pause-café

10h30-12h15 : Panel 5 « Vivre l’exil »

  • Tatyana SHUKAN (Université libre de Bruxelles/CEFRES) : “(Re)living the exile: Belarusian exiles in the face of  the war in Ukraine”
  • Bella OSTROMOOUKHOVA (Sorbonne Université), Timur ATNASHEV (Université Toulouse Jean Jaurès/Programme Pause), Anna ZAYTSEVA (Université Toulouse Jean Jaurès) : “Russian wartime emigration: places and milieus of an archipelago?”
  • Ronan HERVOUET (Université de Bordeaux/ CEFRES) : “The war in Ukraine and the impossible return of Belarusian exiles”

Discussion par Michèle Baussant (CEFRES, CNRS/ICMigrations)

12h15-12h30 : Remarques conclusives

Partenaires :
CEFRES (Centre français de recherche en sciences sociales)
CED (Centre Émile Durkheim)
CERCEC  (Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes et centre-asiatiques)
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
GDR Connaissance de l’Europe médiane (Groupement de recherche n° 3607 du CNRS)
Institut Convergences Migrations (soutien financier de l’Institut Convergences MIGRATIONS porté par le CNRS, portant la référence ANR-17-CONV-0001)
ISP (Institut des Sciences Sociales du Politique)
Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation – Programme PARCECO, France
University of Tartu

Memory of the Past and Politics of the Present

International conference

Date: 28 & 29 November 2022
Venue
: Goethe-Institut, Masarykovo nábřeží 32, Prague 1
Organizer: Institute of Contemporary History of the Czech Academy of Sciences within the Strategy AV21
Partners: Centre français de recherche en sciences sociales, Deutsches Historisches Institut Warschau, European Network Remembrance and Solidarity, Stiftung Sächsische Gedenkstätten

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Au-delà de 1989 : Promesses et désillusions après les révolutions

Colloque international « Au-delà de 1989 : promesses et désillusions après les révolutions », Prague, 6-7 décembre 2019

Les 6 et 7 décembre 2019, le Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES) a organisé, avec la Faculté des Lettres et la Faculté des Sciences sociales de l’Université Charles, ainsi qu’avec l’Institut d’histoire contemporaine de l’Académie tchèque des sciences, un colloque international intitulé « Au-delà de 1989 : promesses et désillusions après les révolutions ». Ouvert de manière exceptionnelle par les discours du ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, M. Tomáš Petříček, et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Yves Le Drian, sur les héritages de 1989 en Europe et les enjeux de souveraineté européenne et de sécurité, ce colloque a réuni plus de 300 personnes (étudiants, universitaires, diplomates, etc.).

2019 est un moment commémoratif majeur pour l’histoire de l’Europe. Quatre thématiques principales ont été explorées cette année dans les milieux académiques : la genèse de l’effondrement du communisme, le « moment 89 », la postérité de 1989 et les conflits mémoriels, le bilan des trente ans. Le colloque de Prague s’est inscrit dans la continuité de ces questionnements en proposant un élargissement dans le temps et dans l’espace et en envisageant les phénomènes post-révolutionnaires dans une visée comparative. Le trentième anniversaire est en effet une occasion unique de penser aux expériences révolutionnaires et aux changements de régimes dans divers contextes historiques. L’angle choisi a été d’étudier les après-révolutions et en particulier les émotions, les représentations et les interprétations paradoxales que ces moments historiques produisent. Le but était donc de réinterroger la notion de révolution à travers les pratiques et les narrations qui concourent aussi bien à sa promotion qu’à son rejet.

Outre la séquence inaugurale à laquelle ont participé les ministres français et tchèque des Affaires étrangères, le colloque a été introduit par Lenka Rovná, vice-rectrice aux affaires européennes de l’Université Charles, Miroslav Vaněk, directeur de l’Institut d’histoire contemporaine de l’Académie tchèque des sciences, et Jérôme Heurtaux, directeur du CEFRES. Après avoir mentionné la genèse de cette conférence, M. Heurtaux a rappelé qu’elle faisait partie d’un cycle de trois conférences internationales organisé conjointement avec le Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie, le Centre de civilisation polonaise à Sorbonne Université et le Centre parisien de l’Académie polonaise des sciences. Le premier colloque s’est tenu à Paris en juin 2019 (Revisiter l’événement 1989 en Europe centrale. Marges sociales, pratiques d’écriture, nouvelles archives) et le second à Varsovie en septembre 2019 (1989 Contested Legacies. The Challenges of the Ideological, Institutional and (Geo)political Heritage). 

La conférence s’est poursuivie par les keynote speeches d’Adéla Gjuričová sur les inégalités de genre avant et après la chute des régimes communistes, et de Georges Mink, qui a proposé de revisiter 1989 comme un spectateur engagé de ce moment particulier de l’histoire européenne. Une table-ronde sur un bilan de l’intégration dans l’Union européenne, offrant des points de vue différents et complémentaires (Ivo Šlosarčík, Marie-Elizabeth Ducreux, Marion Van Renterghem, Michael Žantovský) a conclu cette première journée.

La seconde journée a débuté par le keynote speech de Michal Kopeček, qui a revisité les trente dernières années sous l’angle de l’histoire des idées, et s’est poursuivie avec deux sessions académiques, l’une sur le thème « Promouvoir les révolutions », l’autre sur « Les désillusions après la révolution ». Ces deux sessions ont donné à voir la diversité des approches possibles et ouvert un dialogue comparatif entre les expériences postcommunistes et celles du Monde arabe suite à la chute des régimes autoritaires en 2011. Une session doctorale permettant d’entrevoir les thèmes abordés par la « jeune recherche », ainsi que la projection du documentaire d’Anna Szczepanska « La chute du Mur a commencé en Pologne » (LOOKSfilm/Arte-NDR, 2019), à l’Institut français de Prague, ont conclu cette conférence placée sous le sceau de la richesse des thématiques et de la diversité des formats.

Organisé à l’initiative de l’UMIFRE CEFRES (Centre français de recherche en sciences sociales, fondé à Prague en 1991) conjointement avec l’Université Charles et l’Académie tchèque des sciences, ce colloque est pour le CEFRES son événement public majeur de l’année 2019. Il illustre l’excellente coopération du trio formé par le CEFRES avec l’Université Charles et l’Académie des sciences, réuni depuis 2015 dans une « Plateforme CEFRES » dont la convention vient d’être prolongée pour cinq ans. Cet événement franco-tchèque souligne la qualité des relations des deux pays dans les milieux académiques et la reconnaissance de la place du CEFRES comme centre de recherche et de réflexion au cœur du quadrilatère de Visegrád.

Ce colloque a en outre une dimension centre-européenne, puisqu’il mobilise des institutions polonaises et des chercheurs polonais et slovaques. Il a également une dimension européenne au sens large, impliquant une équipe de recherche financée par un grant du Conseil européen de la recherche (l’équipe « Tarica » spécialisée sur les révolutions arabes) et mobilisant des chercheurs d’autres pays européens (Italie, notamment). Le colloque a réuni quarante-deux participants issus de six pays. Il a eu pour partenaires sept autres institutions, dont l’Institut français de Prague.

Voir le compte-rendu de l’Université Charles :https://cuni.cz/UK-6311.html?news=9058&locale=cz&fbclid=IwAR0-xX9BRjWVH0arh-UX4zL3cEQK1oNxdMImh7qZkyH3sfkxzsuYmgkPcOw

La vidéo du 6 décembre (discours des ministres, keynote speakers, table-ronde) :

AAC : Penser en paroles : la philosophie à la loupe de ses manuscrits et archives

Penser en paroles : la philosophie à la loupe de ses manuscrits et archives – méthodologies, histoire(s) et horizons

Organisatrice : Benedetta Zaccarello, CEFRES (CNRS-MEAE)
Dates et lieu : 7-9 juin 2018, Prague
Date-limite des candidatures : 21 janvier 2018
Langue : anglais
Partenaires : ITEM, IMEC, Archives Patočka (Académie tchèque des sciences), FHS UK

Merci d’adresser vos propositions (titre et argumentaire de 300 mots) et notices bio-bibliographiques à l’adresse suivantebenedetta.zaccarello@cefres.cz

La philosophie s’écrit, se pratique, se vit : elle est la traduction de l’expérience d’une subjectivité pensante dans un alphabet conceptuel et dans un tissu verbal. Le « je » de la philosophie est une chimère dont la tête effleure les hauteurs des concepts abstraits et des discours universels, tandis que le corps baigne dans cette expérience vécue qui seule peut mettre à l’épreuve la volonté de dire ce qui, depuis Kant au moins, ambitionne d’être valable pour chacun. À la charnière entre ces deux règnes, convoqués par l’effort de la spéculation, se situe la matière verbale dont le sens ne peut à son tour être déterminé qu’en relation aux contextes, aux pratiques d’écriture et de lecture qui la régissent, aux horizons de sens et aux même cibles polémiques qui ont marqué et marquent toute énonciation philosophique. De même, la spécificité de chaque écriture théorique est à la fois condition nécessaire pour que la discipline continue de vivre en se rénovant et transcendant ses propres catégories, et l’aspect le plus subjectif et personnel d’un travail qui vise traditionnellement le « neutre » de l’abstraction.

La « fabrique du texte » philosophique, comprise aussi bien comme son ancrage dans des dispositifs culturels et dans des facteurs sociétaires contingents, se heurte à une idée de la discipline qui pense son histoire comme liée à une suite de trouvailles abstraites, et d’intuitions novatrices échelonnant l’évolution de notre manière de penser. Le philosophe qui écrit est le premier à avoir tendance à effacer ce jeu complexe de négociations, entre existence et théorie, entre innovation conceptuelle et partage terminologique héritant d’une tradition séculaire, alors que manifestement les dynamiques de la production et de la réception philosophiques sont un objet complexe dont un des enjeux cruciaux se trouve dans la nature scripturale du phénomène.

Comme Derrida le rappelle en lisant Valéry, ce dernier aspect du métier du philosophe fait l’objet d’un oubli systématique et presque physiologique dans la manière dont nous nous représentons les ambitions de la discipline. Des frontières fortes semblent traverser des domaines qui sont facilement perçus comme divergents voire incompatibles entre eux : philosophie et littérature sont souvent considérées comme des sœurs ennemies, et leurs horizons respectifs ne prennent pas facilement en compte certains éléments qui se révèlent nécessaires pour comprendre — d’un point de vue dynamique et historico-culturel — la production de la prose théorique. Pareillement, et contrairement aux usages de l’âge romantique par exemple, il est rare que le métier intellectuel conjugue philologie et philosophie.

Pour toutes ces raisons, le manuscrit de philosophie est un objet étrange, auquel on a commencé à une époque assez récente d’attribuer une véritable valeur. Cependant, en Europe surtout, la création d’importantes archives réunissant de corpus philosophiques majeurs – tels Nietzsche, Benjamin ou Kierkegaard – a pérennisé la mémoire de l’écriture philosophique et permis à ces « arches » de traverser le temps en l’attente du moment où, notamment grâce au développement de nouveaux outils numériques, ces matériaux auraient pu trouver l’attention qu’ils méritaient. Le terrain de l’édition de manuscrits philosophiques apprend beaucoup sur l’importance des informations que ces supports sont susceptibles de donner, au-delà même des textes véhiculés par ces documents. Ce qui anime et structure le geste herméneutique fondé sur le travail sur manuscrits est une ontologie différente. À partir d’une telle perspective, l’évolution d’une écriture théorique devient une aventure vivante et spécifique, alors que l’histoire de la discipline peut être perçue comme un processus dynamique, pluridimensionnel et choral à la fois. Cependant, tous les documents d’archives, véritables traces d’autant de pratiques de la discipline disparates et peu connues, ne se prêtent pas à la « forme-livre » et restent par là cachés aux regards du public, alors qu’il est indéniable que l’accès aux archives permet souvent de comprendre l’allure, la méthode, la démarche et même les sources, les cibles critiques, les allusions que la publication a tendance à normaliser, à gommer, à estomper.

Souvent ce ne sont que les spécialistes travaillant à l’édition critique des œuvres d’un écrivain-penseur, ou encore les conservateurs en charge d’un fonds spécifique, qui sont amenés à développer une connaissance véritable d’un tel type de matériaux, car le travail sur manuscrits impose un temps lent de travail souvent incompatible avec les rythmes de la recherche et de la production intellectuelle. De ce fait, la créativité exprimée par les chercheurs dans la mise au point d’outils pensées ad hoc pour l’édition ou l’exégèse des manuscrits appartenant souvent à un seul un corpus philosophique n’a pas encore pu être mise en valeur à travers une approche comparative et visant à l’établissement de principes méthodologiques communs. Si la critique génétique a développée à partir des années 1970 un outillage important et une méthode philologique spécifique pour les manuscrits d’auteur, peu a été fait dans l’élaboration de lignes d’orientation dans le traitement des archives philosophiques.

Ce colloque vise ainsi à établir un dialogue entre spécialistes en provenance de différents pays et continents et ayant travaillé à des corpus différents de sorte à esquisser de premières lignes méthodologique et à établir un réseau collaboratif prêt à continuer dans ce travail de friche. La publication des actes du colloque fournira ainsi une première publication et la constitution d’un consortium de recherche en ce sens.
De plus, en portant à la lumière l’histoire de plusieurs archives philosophiques et leur ancrage dans l’histoire des hommes tout court, nous espérons valoriser ce genre de lieux en tant que sources de savoir et d’apprentissage sur le terrain, en même temps que sensibiliser à l’apport de ce genre de matériaux pour une différente approche à l’histoire et à l’exégèse de la théorie.

Les travaux seront articulés en quatre sections :

1 – Histoire(s) d’archives. Ce volet vise à recueillir des contributions concernant l’histoire de la création d’archives philosophiques ou de leur vies, en soulignant par là l’ancrage de ces institutions dans le paysage culturel et social de leur temps. En « contre-champs » ce même volet cherche à réunir des considérations sur l’idée d’histoire de la philosophie dégagée par le travail sur manuscrits.

2 – Conservation et édition. Ce deuxième volet du colloque a comme ambition de recueillir de témoignage de professionnels ayant travaillé à la conservation et/ou ) l’édition de manuscrits de philosophie pour mieux comprendre les difficultés relatives aux spécificités de chaque écriture théorique et la manière dont ces mêmes ont été affrontées. De même, nous traiterons en ce volet des questions liées à la numérisation des fonds théoriques et à l’intelligibilité de ses produits. Nous espérons recueillir un certain nombre de cas exemplaires ouvrant également à la session suivante du colloque.

3 – Editions et exégèses : approches et méthodologies. Ce volet du colloque vise à ouvrir des perspectives méthodologiques communes à partir de l’observation de plusieurs corpus de philosophe et sera articulé en une suite de contributions et en une table ronde de partage. Nous essayerons par là d’esquisser des lignes d’orientation pour le travail sur manuscrit philosophique, qu’il s’agisse d’édition ou d’exégèse.

4 – Les archives de la théorie. Cette dernière section du colloque aspire à recueillir des contributions concernant des corpus théoriques mais non proprement philosophiques tels la théorie littéraire, l’histoire de l’art, des sciences, la sémiotique… Par là nous espérons dégager des spécificités de ce genre de documents dans leur relation aux matériaux spécifiquement philosophiques.

AAC: Nouvelles approches de l’histoire des Juifs sous le communisme

European Association of Jewish Studies Conference, Prague

Deadline for abstracts: end of October 2016
Decision notification due: end of November 2016
Date & Place: Villa Lanna, Prague, from 23 to 25 May 2017
Language: English
Organizers: Kateřina Čapková (Institute of Contemporary History, Czech Academy of Sciences), Kamil Kijek (Department of Jewish Studies, University of Wrocław), Stephan Stach (Institute of Contemporary History, Czech Academy of Sciences)

The experience of the Jews under the Communist régimes of east-central and eastern Europe has been a hotly debated topic of historiography since the 1950s. Until the 1980s, Cold War propaganda exerted a powerful influence on most interpretations presented in articles and books published on both sides of the ‘Iron Curtain’. Moreover, most works focused both on the relationship between the régime and the Jews living under it and on the role of the Jews in the Communist/Socialist movements and the political events connected with the rise of antisemitism and emigration.

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La popularisation du divertissement des Lumières au modernisme: d’ouest en est ?

Affiche-CultureDivertissementUn colloque international organisé par EUR’ORBEM et le CEFRES

Date et lieu : 13-14 novembre 2015, Maison de la Recherche – 28 rue Serpente, 75006 Paris.

Programme

Vendredi 13 novembre 2015

9h – Accueil des participants et discours d’ouverture

9h30 – Introduction au colloque par Xavier Galmiche (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) : Du divertissement philosophique au loisir – une apophase triviale ? 

Session 1 – Interrogations esthétiques sur le divertissement

Modérateur : Guillaume Métayer (Centre d’étude de la langue et de la littérature françaises des XVII-XVIIIe siècles, CNRS)

10h-10h25 : Julien Labia (Université Sorbonne Nouvelle) – L’affection du formalisme esthétique pour les musiques légères : un paradoxe philosophique.

10h25-10h50 : Sylvain Briens (Université Paris-Sorbonne / REIGENN) – La légèreté comme exception. Culture du divertissement et littérature suédoise à la fin du XIXe siècle.

10h50-11h10 : Discussion.

– Pause café –

11h30-11h55 : Clara Royer (CEFRES / EUR’ORBEM) – La « légèreté française » dans les revues satirico-érotiques hongroises (1883-1914).

11h55-12h20 : Holt Meyer (Université d’Erfurt) – Is Sklovskii’s Formalist-Comic Reading of Tristram Shandy a New Discovery? Russian Romantic, Realist and Symbolist Backgrounds for the Sternian Ostrannie-Syuzhet Link.

12h20-12h40 : Discussion.

– Pause déjeuner –

Session 2 – Les genres du divertissement des Lumières aux modernismes

Modérateur : Jean-François Laplénie (Université Paris-Sorbonne / REIGENN)

14h-14h25 : Ferenc Tóth (Académie hongroise des sciences) – Les chemins du divertissement littéraire français vers la Hongrie à l’époque des Lumières.

14h25-14h50 : Jean Boutan (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) – Sterne et Wieland : modèles occidentaux de l’épopée héroïcomique Děvín de Šebestián Hněvkovský.

14h50-15h10 : Discussion.

– Pause café –

15h30-15h55 : Gyöngyi Heltai (Université Loránd Eötvös, Budapest) – The “drame militaire à grand spectacle” and the “féerie” – Cultural Transfers between Paris and Budapest (1860-1875).

15h55-16h20 : Markéta Holanová (Académie des sciences en République tchèque) – The Onset of Detective Novels and Their Reception in the Czech Environment.

16h20-16h40 : Discussion.

Samedi 14 novembre 2015

Session 3 – Des genres à la pratique du divertissement

Modérateur : Stanislaw Fiszer (Université de Lorraine / CERCLE)

9h30-9h55 : Olga Granasztói (Université de Debrecen) – Les langues et les genres du divertissement d’après les sources de la librairie hongroise.

11h25-11h50 : Diana Grgurić & Svjetlana Janković-Paus (Université de Rijeka) – Mediterranean Culture in Processes of Cultural Mobility – Rijeka’s canzonette fiuman.

10h20-10h40 : Discussion.

– Pause café –

9h55-10h20 : Myriam Truel (Université de Lille 3 / CECILLE) – Le Sonneur de la cathédrale et Les Marins, ou comment le lubok russe s’approprie Victor Hugo.

11h-11h25 : Blanka Hemeliková (Académie des sciences en République tchèque) – On Cultural Transfer and Circulation in the Field of Popular Humour and their Limits: on the Material of Czech Satirical Magazines of the 19th century.

11h50-12h10 : Discussion.

– Pause déjeuner –

Session 4 – Pratiques de popularisation du divertissement

Modérateur : Markéta Theinhardt (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM)

14h-14h25 : Claire Madl (CEFRES) : « À leurs débuts, l’engouement fut vif ». Les cabinets de lecture et de prêt et la diffusion de la lecture comme pratique de divertissement.

14h25-14h50 : Veronika Čapská (Université Charles de Prague) – Whose Laughter? What Subjects? Diversion and Entertainment in the Circles of Silesian Nobility Between Enlightenment and Romanticism.

14h50-15h10 : Discussion.

– Pause café –

15h30-15h55 : Dalia Pauliukevičiūtė (Université de Vilnius) – Melodramatic Reading and Promises of Serial Fiction at the End of 19th Century Lithuania.

15h55-16h20 : Jakub Machek (Université Charles de Prague) – Adapting Global Patterns of Sensational Press to Local Audiences: The Examples of Illustrirtes Prager Extrablatt (1879-1882) and Pražský Illustrovaný Kurýr (1893-1918).

16h20-16h40 : Discussion.

– Pause café –

17h-17h30 : Xavier Galmiche et Clara Royer – Quelques conclusions et une discussion autour de l’élaboration d’un projet international de recherche.