Une subalterne qui chante :
De la résistance sonore à la diplomatie musicale dans l’Ukraine en guerre

Axe de recherche 1 : Déplacements, dépaysements et décalages

Contact : valeriya.korablyova[@]fsv.cuni.cz

Valeria Korablyova est sociologue et spécialiste de théorie politique; elle travaille sur les transformations post-soviétiques en Ukraine et dans la région. Ses recherches se concentrent sur la politique performative et sur l’entrecroiseement des héritages impériaux et coloniaux. Elle est maîtresse de conférences au Département d’études russes et est-européennes et dirige le centre de recherche « Ukraine in a Changing Europe » à l’Institut d’études internationales de la Faculté des Sciences sociales de l’Université Charles. Valeria Korablyova a obtenu son habilitation (D. of Sc. degree) en 2015 à l’université nationale Taras Shevchenko de Kiev, avec le livre Social Meanings of Ideology (Kyiv University, 2014) consacrées aux transformations de la modernité européenne, dont l’éthique de la solidarité qui sous-tend le soulèvement de Maidan est un cas spécifique. Elle a obtenu différentes bourses et a été professeure invitée, en particulier à l’université de Stanford, à l’Institut des sciences humaines (IWM) de Vienne, à l’université de Bâle, à l’université Justus Liebig de Giessen. Plus récemment, elle a présenté des exposés sur les larges implications de la guerre d’agression russe pour l’imaginaire politique européen et les structures de production des connaissances. Parmi ces dernières publications sur ce sujet :   Continuer la lecture de Valeria Korablyova. Recherche & CV →

Un subalterne qui chante :
De la résistance sonore à la diplomatie musicale dans l’Ukraine en guerre

Axe de recherche 1 : Déplacements, dépaysements et décalages

Contact : louisa.martin-chevalier(@)sorbonne-universite.fr

Louisa MARTIN-CHEVALIER est maîtresse de conférences à Sorbonne Université, où elle enseigne l’Histoire de la musique ainsi que l’analyse des XXe et XXIe siècles. Elle poursuit ses recherches sur l’avant-garde russe et plus largement sur la création musicale dans les pays de l’Est et de l’Europe centrale, du début du XXe siècle à nos jours, en interrogeant les enjeux de genre ainsi que les incidences des mouvements migratoires et de l’exil. Co-responsable de l’équipe de recherche « Cadres institutionnels et sociaux » de l’IReMus, elle s’investit dans les projets en cours sur l’organisation des pouvoirs dans les institutions musicales, notamment autour des orchestres sans chef.fe. Depuis 2020, elle est co-directrice de la revue Filigrane. Musique, Esthétique, Sciences et Société. Par ailleurs, elle coordonne le séminaire GeMM « Musiciennes en Europe de l’Est aux XXe et XXIe siècles : circulations, mobilisations et exils ». Elle a co-créé le séminaire européen « Building Relationships in a Changing World – European Musicological Seminar » ainsi que le séminaire de recherche-action innovant « Former un collectif sans chef·fe ».   Continuer la lecture de Louisa Martin-Chevalier. Recherches & CV →

Le modernisme saphique en Europe centrale et orientale.
Transferts et intersections culturels (1848-1933) 

Axe de recherche 2 : Normes et transgressions

Contact : anna.dzabagina(@)uw.edu.pl

Anna Dżabagina est une historienne de la littérature qui s’intéresse principalement à la littérature du XIXe siècle et du début du XXe siècle en Europe centrale et orientale, en mettant l’accent sur les écrits féminins, la littérature queer et les réseaux modernistes transnationaux. Elle est titulaire d’un doctorat en études littéraires de l’Université de Varsovie (2019), où elle a soutenu une thèse qui analyse l’écrivaine moderniste germano-polonaise Eleonora Kalkowska (1883-1937) sous l’angle des études sur le modernisme transnational, des études sur l’exil et du féminisme local. Entre 2015 et 2023, elle a donné des cours sur l’histoire de la littérature polonaise et la théorie littéraire dans les programmes de licence et de master de la Faculté d’études polonaises (Université de Varsovie) et une série de séminaires d’auteurs sur les écrits de femmes queer modernistes (Open University et École supérieure d’études sur le genre à l’Institut de recherche littéraire de l’Académie polonaise des sciences). Ses recherches actuelles portent sur le modernisme saphique – un nouveau langage littéraire pour l’expression des expériences, des désirs et des identités non hétéronormatives – dans les écrits féminins des territoires de l’Empire russe (en particulier dans les littératures polonaise, russe et ukrainienne). Elle travaille également sur la première biographie queer de Narcyza Żmichowska (1819-1878).  Continuer la lecture de Anna Dżabagina. Recherches & CV →

Transitions énergétiques contestées :
conflits et innovations sociales en République tchèque, Pologne, Allemagne et France

Axe de recherche 2 : Normes et transgressions

Contact : martin.durdovic[@]soc.cas.cz

Martin Durdovic est chercheur à l’Institut de sociologie de l’Académie tchèque des sciences, spécialisé dans la recherche sociale sur l’énergie. Ses recherches actuelles portent sur les aspects sociaux de l’énergie nucléaire et de la gestion des déchets nucléaires, d’une part, et sur les transitions en matière d’énergie durable, d’autre part. Ses recherches s’appuient sur des approches qualitatives et quantitatives, telles que l’analyse narrative, l’analyse des interactions entre les parties prenantes, les sondages d’opinion publique et autres, et impliquent également des travaux sur la théorie et la méta-théorie de la sociologie. Martin Durdovic est lauréat du prix biennal 2020 de l’Association tchèque de sociologie du meilleur livre de sociologie (Narrative and Dialogue. The Theory of Social Intersubjectivity) et membre de divers organes et associations d’experts. Au cours de l’année universitaire 2021-2022, il a été chercheur invité au Centre pour la sécurité et la coopération internationales de l’Université de Stanford en Californie. Depuis février 2024, il coordonne avec Gilles Lepesant, directeur de recherche au CNRS un projet incubateur de deux ans soutenu dans le cadre du programme Tandem et intitulé : « Transitions énergétiques contestées. Conflits et innovations sociales en République tchèque, Pologne, Allemagne et France« .

Pour plus d’information, voir sur le site de l’Institut de sociologie de l’Académie tchèque des sciences : https://www.soc.cas.cz/en/lide/martin-durdovic

Publications récentes

• Durdovic, Martin. 2023. „Counter-strategizing after a dialogue failure: Stakeholder involvement and nuclear waste disposal in the Czech Republic.“ Energy Research & Social Science 103: 103198. https://doi.org/10.1016/j.erss.2023.103198
• Durdovic, Martin. 2022. „Emergent Consequences of Narrating Futures in Energy Transitions.“ Futures 138: 102930. https://doi.org/10.1016/j.futures.2022.102930
• Durdovic, Martin. 2022. „ A Morphogenetic Approach to Social Aspects of Energy: The Case of Coal.“ Pp. 37-55 in Iwińska, Katarzyna & Bukowska, Xymena (eds.). Gender and Energy Transition. Cham: Springer. https://doi.org/10.1007/978-3-030-78416-4
• Durdovic, Martin. 2022. „The Transformation of Order in Narrative as Discordant Concord: Using Paul Ricoeur to Explore Narrative Realism as Part of Social Morphogenesis.“ Journal for the Theory of Social Behaviour 52 (2): 260-278.  https://doi.org/10.1111/jtsb.12319

Transitions énergétiques contestées :
conflits et innovations sociales en République tchèque, Pologne, Allemagne et France

Axe de recherche 2 : Normes et transgression

Contact : gilles.lepesant[@]cnrs.fr

Les recherches de Gilles Lepesant portent sur les transformations de la géographie de l’énergie induites par la montée en puissance des énergies renouvelables. Ces travaux interrogent plus particulièrement les stratégies déployées à l’échelle de l’Union européenne, des États (notamment en Allemagne et en Europe centrale) et des collectivités locales. Les principaux thèmes de recherche sont la politique énergie-climat de l’UE, les implications spatiales de sa mise en œuvre et les défis liés au déploiement des énergies renouvelables (permitting, acceptation sociale, articulation avec les principes ESG). Dans le contexte d’une forte inertie des systèmes énergétiques, l’objectif est de mieux évaluer les facteurs historiques, politiques, techniques qui peuvent accélérer ou au contraire freiner le déploiement des énergies renouvelables et d’enrichir la littérature empirique et théorique consacrée à cette thématique.

Pendant son séjour au Cefres, il coordonnera avec Martin Ďurďovič (chercheur à l’Institut de sociologie de l’Académie des sciences tchèque) le programme Tandem « Contested energy transitions. Conflicts and social innovations in the Czech Republic, Poland, Germany, and France » (« Transitions énergétiques contestées : conflits et innovations sociales en République tchèque, Pologne, Allemagne et France »).

Ce projet s’inscrit dans le contexte d’une transition  énergétique affirmée à l’échelle européenne à travers le « Pacte vert » dont la finalité est d’atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050. Les travaux conduits doivent permettre d’identifier les tensions et les conflits liés à la transition énergétique, à clarifier les motivations des différents acteurs et à mettre en lumière les innovations  déployées pour surmonter les contraintes en question. Le travail conduit porte sur quatre pays : République tchèque, Pologne, Allemagne et France ainsi que sur une série de villes et de régions à l’intérieur de ces pays.

Publications (sélection)

• Gilles Lepesant (2024), « Entre défis de sécurité et ambitions climatiques, l’affirmation d’une Union européenne de l’énergie », L’Information géographique, Janvier.
• Gilles Lepesant (2024), « Adapting coastal areas to sea-level rise in Netherlands and in France. Between hard protections, nature-based solutions and managed retreat », Special issue : « Grassroot innovations in climate action : unpacking cooperations and conflicts in multilevel governance ». Zeitschrift für Vergleichende Politikwissenschaft, Février.
• Gilles Lepesant, (2023), « Higher Renewable Energy Targets in Germany. How Will the Industry Benefit?”, Briefings de l’Ifri, Ifri, January 6.
• Gilles Lepesant (2022), Géographies des énergies, l’Europe dans le nouvel équilibre mondial, Éditions Hermann, Paris.
• Gilles Lepesant (2022), « Vers une transition énergétique allemande adossée aux énergies renouvelables et au gaz ? », Allemagne d’aujourd’hui, n°239.

« La question des langues dans une société multi-ethnique d’après-guerre. L’interaction des politiques officielles et non-officielles en Bosnie Herzégovine. »

Axe 1 : Déplacements, dépaysements et décalages : hommes, savoirs et pratiques.

Axe 2 : Normes et transgressions.

Mes recherches portent sur l’interaction entre les politiques linguistiques officielles et non-officielle dans la Bosnie Herzégovine d’après-guerre. J’étudie comment les politiques linguistiques qui succèdent à la dissolution de l’Etat précédent ainsi que la transition d’une ancienne langue commune vers de multiple langues nationales distinctes, ont été interprétées et mises en œuvre par diverses catégories d’acteurs. Afin d’aborder ce sujet, je me concentre spécifiquement sur la question des frontières : à la fois celles qui suivent des normes linguistiques classiques mais aussi celles qui sont construites autour de contrastes fondés sur des significations symboliques, des croyances culturelles, des idéologies et des expériences vécues.

Ma recherche vise donc à comprendre comment ces frontières sont construites et organisées discursivement par les acteurs sociaux et comment elles sont façonnées par les relations de pouvoir. J’examine également comment les pratiques linguistiques, dérivées de ces processus de délimitation, renforcent ou remettent en question les normes et les conventions, inscrites dans la politique linguistique officielle. En termes théoriques et méthodologiques, ma recherche est une étude ethnographique qui s’appuie sur des approches et des conceptualisations élaborées dans les domaines de l’anthropologie linguistique, de la sociolinguistique et de la linguistique appliquée.

La question de la différenciation et des frontières sociolinguistiques est importante car elle peut révéler beaucoup de choses sur le processus de frontiéralisation sociales mais aussi sur ses répercussions particulières, dans des contextes fortement marqués par des conflits sociétaux et politiques plus larges.

CV

Education

• from 2019 : Ph.D. studies in Linguistics, Charles University, Faculty of Arts
• 2014 : M.A. in Intercultural Cooperation and Development, University of Trieste
• 2006 : B.A. in Italian Language and Literature, University of Belgrade