Archives de catégorie : Séminaires

La modernisation au XIXe siècle en Europe centrale

Un cours enseigné par Mátyás Erdélyi, doctorant du CEFRES

"Locomotive en grève"
« Locomotive en grève » – une du journal satirique « Kakas Márton », 24 avril 1904.

Département de sociologie  historique de la Faculté des sciences humaines (HISO FHS UK). Ouvert aux étudiants de licence et de Master.

Horaires et lieu : le mardi, de 15h30 à 16h50, à Jinonice, salle  Y2083.

Voir la présentation et la bibliographie (en anglais) ici

Présentation

Le propos de ce cours est de familiariser les étudiants avec les problèmes et sujets majeures de l’histoire de l’Europe centrale dans le long XIXe siècle. On suit un plan thématique au croisement de l’histoire sociale et de la sociologie historique, sans égards pour la chronologie ou l’exhaustivité. Chaque section commence par la présentation de concepts théoriques fondamentaux, suivie d’un débat à partir des lectures proposées. Le programme se concentre sur des problématiques en lien avec les changements sociaux et économiques qui eurent cours en Europe centrale lors du XIXe siècle. Le concept-clé de la discussion est celui de « théorie de la modernisation » et les diverses facettes de la modernisation comprises comme un procédé de changement socio-économique dans la période étudiée. Au lieu d’interpréter la « modernisation » comme un modèle de développement normatif, ce cours veut montrer comment la modernisation peut être analysée comme un procédé hétérogène et non linéaire, qui dénote toujours la possibilité de replis, comme le révèle l’histoire de l’Europe centrale, et contient un mélange d’éléments « traditionnels » et « modernes ».

Contrôle des connaissances

Assiduité aux cours. Présentation sur un sujet choisi de 10 à 15 minutes, accompagnée d’un travail écrit (1 500 mots) à la fin du semestre.

 

Séminaire épistémologique du CEFRES : Explorer l’interdisciplinarité

Où et quand : Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, les jeudis 3 et 24 mars, 7 et 21 avril, et 5 mai 2016, de 16h30 à 18h
Modérateur : Filip Vostal (CEFRES & FLÚ AV ČR)
Langue : anglais

Emploi du temps et bibliographie du semestre 2

Emploi du temps et bibliographie du semestre 1

L’interdisciplinarité peut se définir comme un dialogue entre champs de savoir de sorte qu’il les réorganise et les restructure en partie. On la distingue en général tant de la « pluridisciplinarité », qui serait une juxtaposition des approches disciplinaires et les laisserait intactes, que de la « transdisciplinarité », intégrant plusieurs disciplines.

photo 2 IDD’un côté, la prolifération du terme interdisciplinarité manifeste sans conteste une attitude autocritique parmi les disciplines scientifiques traditionnelles et signale clairement une volonté de croisements, associations et coopérations entre les méthodologies, les modes d’enquête, les cadres et reconstructions théoriques et même le passage de la théorie à la pratique. Les chercheurs sont poussés à penser, agir et travailler en synergie. Ces dernières décennies – en particulier sous les auspices de la dite « économie du savoir » post-industrielle –,  l’interdisciplinarité est devenue une pratique scientifique et de politique publique largement répandue. L’OCDE dès les années 1960 puis l’UE l’ont mise en avant contre un « académisme » de la recherche publique décrié comme autocentré et pour souligner les impact socio-économiques de la recherche scientifique. Ce discours politique qui met en valeur l’innovation, l’application pratique du savoir et le renforcement des liens entre science et société – la « socialisation de la science » et la « scientifisation de la société » – a particulièrement dominé les années 1990 lorsque la recherche publique s’est retrouvée structurée non plus autour des disciplines mais autour de problèmes et de « défis globaux » à diagnostiquer et résoudre. Les initiatives de la politique européenne tel Horizon 2020 gardent cet impératif d’une recherche conduite dans « le contexte de son application » (Mode 2).

De l’autre côté, les sceptiques affirment que la désintégration des frontières disciplinaires remet en cause la notion même de discipline en tant qu’unité de base de la science – c’est-à-dire la discipline (au sens de « discipliner ») méthodologique, théorique et discursive qui serait au fondement de l’entreprise scientifique et de la rationalité. D’autres arguments font de l’interdisciplinarité une force irrépressible agissante qui dissimule plus qu’elle ne révèle. Le concept ne remplace-t-il pas tout simplement une coopération scientifique souvent naturelle et évidente par-delà les frontières disciplinaires ? Les disciplines n’ont-elles pas toujours d’une façon ou d’une autre été interdisciplinaires ? L’interdisciplinarité n’est-elle pas un puissant instrument de politique scientifique plutôt qu’un ensemble de pratiques intégrées au comportement scientifique ? Et s’il s’agit d’étudier et d’expliquer le monde contemporain, n’est-il pas de toute façon impossible de l’éviter ?

Il ne fait pas de doute que l’interdisciplinarité transforme les disciplines, mais la nature de ces transformations demeure un champ d’investigation. Ce séminaire permettra de discuter ces questions et d’explorer les promesses et les écueils de l’interdisciplinarité en tant que pratique, discours et impératif de la recherche.

Le séminaire est ouvert aux étudiants et chercheurs des institutions partenaires du CEFRES. Chaque session sera ouverte par le commentaire d’un texte sur l’interdisciplinarité en français ou en anglais (à choisir dans la liste indicative) par un chercheur du CEFRES. Bibliographie et textes seront mis à disposition par voie électronique.

Séminaire de recherche IMS FSV UK & CEFRES : Entre aires et disciplines

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La recherche académique s’est structurée autour des disciplines, cadre de référence fondamental de l’université. Malgré cette longue tradition de répartition des activités scientifiques, bien des chercheurs considèrent ce cadre comme une restriction artificielle, d’autant que les objets scientifiques sont construits à partir de la définition d’une problématique dont l’examen dépend de la méthodologie propre qu’élabore le chercheur. À cet embarras entourant le débat sur les disciplines contribuent deux facteurs : leur fragmentation croissante en sous-disciplines, et la montée des nouveaux paradigmes de trans- et interdisciplinarité dans tous les domaines de la recherche.

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Séminaire historique franco-tchèque FF UK & CEFRES

Depuis 2007, le CEFRES est partenaire de l’Institut d’histoire tchèque de la Faculté des lettres (Université Charles de Prague) pour l’organisation d’un séminaire en histoire. Ce séminaire hebdomadaire, ouvert aux étudiants tchèques francophones et français en séjour Erasmus, fait intervenir des historiens français autour d’un thème fédérateur choisi chaque semestre.

Thème du 2e semestre : voyage et communication

Programme général du 2e semestre 2015-2016
Séminaire (9h10-10h40)
Atelier (10h50-12h20)

Voir les séances organisées par le CEFRES sur le calendrier du CEFRES.

Voir sur le site de la Faculté des lettres.

CONFÉRENCES SUR L’HISTOIRE CONTEMPORAINE DES JUIFS

Un projet de l’Institut d’histoire contemporaine de l’Académie des sciences de République tchèque et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

Où & quand : à la bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1, à 17h. Voir les prochaines séances sur le calendrier du CEFRES

Langues : tchèque et slovaque au S1, anglais au S2

Organisateurs : Kateřina Čapková et Michal Frankl

Ce cycle de conférences vise à créer une plateforme de discussion scientifique relative aux recherches actuelles sur l’histoire des Juifs en particulier de l’époque contemporaine (XVIII-XXIe siècles). Tout en mettant à l’honneur l’histoire des Juifs d’Europe centrale et orientale, elles s’ouvrent également à des sujets relatifs aux Juifs des autres régions. Les conférences peuvent être enrichies par des thèmes qui ne concernent pas directement l’histoire des Juifs mais permettent de montre l’histoire juive d’autres perspectives (par exemple, celle des autres « minorités »).

L’approche historique peut être complétée par des approches interdisciplinaires, incluant celles de la sociologie, de la science politique, des études religieuses et de l’histoire de l’art.

Les invités sont des personnalités scientifiques des institutions tchèques et de l’étranger, et incluent des chercheurs confirmés mais aussi des doctorants.

Contacts : Kateřina Čapková (capkova@usd.cas.cz) et Michal Frankl (michal.frankl@gmail.com)