Où et quand : Hybernská 3, Prague 1, salle 303, le 27 avril 2017 de 14 à 19 h
Langues : anglais et français
Organisateurs : Luďa Klusáková & Jaroslav Ira (Institut d’histoire mondiale, FF UK)
Avec la participation de :
Laure Teulières (FRAMESPA, Université Toulouse Jean-Jaurès) : Representations of the Foreigner in France after the First World War (Représentations de l’étranger en France après la Première Guerre mondiale)
Résumé
Après la Première Guerre mondiale, la France connut une vague d’immigration sans précédant qui est mentionnée dans l’espace public au sein de différents discours (articles de presse, études et essais, rapports, déclarations politiques, etc.). Afin de comprendre les représentations contemporaines que ces discours mirent en œuvre, il est nécessaire de saisir tout un ensemble de références culturelles complexes et de les observer à différentes échelles.
Cette contribution se propose de réexaminer l’approche typologique et de saisir le cadre socio-culturel qui explique ces représentations. L’échelle régionale figurant parmi les paramètres qui seront pris en compte, c’est le sud-ouest de la France qui sera ici mentionné.
Ainsi l’étranger n’est-il pas simplement celui qui appartient à une nationalité ou à un groupe ethnique différent – eux-mêmes perçus au gré de réputations et de stéréotypes variés. D’autres distinctions doivent être pris en compte qui ne sont que rarement mentionnées : citadins ou agriculteurs, sédentaires ou itinérants, individus isolés ou vivant en famille. Adopter une perspective diachronique, s’étendant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, permettra aussi de mieux distinguer ce qui, en ce domaine, relève de permanences ou de circonstances.
Simon Gunn (Centre for Urban History, University of Leicester) : From Workers to Communities. Migration and the Politics of Ethnicity in Bradford, England, c.1945–1980 (Des ouvriers aux communautés. Migration et politique de l’ethnicité à Bradford, Angleterre, 1945-1980 env.)
Résumé
Durant les vingt années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, diverses groupes d’immigrants venus d’Europe, des Caraïbes et d’Asie du Sud affluèrent vers la ville de Bradford pour travailler dans l’industrie de la laine. Bradford devint ainsi l’une des toutes premières villes postcoloniales de Grande-Bretagne où les Pakistanais constituèrent la principale minorité.
Nous examinerons les transformations de l’identité des migrants asiatiques à Bradford et comment la catégorie « d’ouvriers », qui les désigne dans les années 1950, fut remplacée dans les années 1960 et 1970 par celle de « communautés ». Durant ce processus, la « culture » devint un moyen de plus en plus important pour caractériser les populations asiatiques au sein de la cité, et un moyen que les populations s’approprièrent pour se distinguer elles-mêmes dans l’espace public.
Nous montrerons que ce processus de « culturalisation » est à double tranchants et à l’origine de problèmes qui apparurent au grand jour lors des « émeutes raciales » de Bradford en 1995 et 2001.
Tereza Horáčková : Diversity of a diaspora integrated through economic strategies: Vietnamese in the Czech Republic since the 1950s
Nóra Abdel-Salám : Diverging Migratory Tendencies of the Youth in Central Europe – Case Studies of the Hungarian and Czech Models