Conférence de Jan Láníček (université de New South Wales, Sidney) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu: CEFRES library, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires: 17h
Langue: anglais
Présentation
Peu de temps après la fin de la guerre, les sociétés européennes ont tenté d’en finir avec l’héritage du génocide commis par les nazis allemands avec l’aide des collaborateurs locaux. Le châtiment judiciaire joua un rôle essentiel dans la réconciliation de la société. Parmi ceux accusés de collaboration passée, il existait un groupe relativement restreint de ceux considérés comme Juifs et Roms par le régime nazi. Les anciens membres de l’auto-administration des Juifs et les soi-disant prisonniers privilégiés des camps durent faire face à une longue liste de demandes venant de leurs communautés, ainsi que des persécuteurs d’état. Cette conférence analysera une sélection de procès et montrera comment les sociétés de minorités reconstituées ont traité les cas des supposés collaborateurs parmi les leurs.
Conférence de Lisa Peschel (université de York) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : à déterminer
Langue : anglais
Présentation
Au cours du projet de 40 mois « Performing the Jewish Archive », nous avons expérimenté un style de performance, que nous avons appelé la « performance co-textuelle », afin de susciter un engagement plus intense de la part des spectateurs. Autrement dit, le contexte historique apparaît comme l’un des aspects les plus importants de la pièce, lorsque l’on rejoue les textes écrits par des auteurs juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Nous considérons que, de nos jours, le spectateur est plus engagé s’il connait le contexte historique, mais quelle est la meilleure manière de lui présenter ? Nous proposons que les scènes qui portent sur l’histoire, que nous avons qualifiées de « co-textes » -c’est-à-dire qui sont incorporées dans le script, et tout aussi importantes- soient plus mises en valeur que ce n’est le cas dans les traditionnelles émissions-débat précédant les représentations, ou dans les notes de programme portant sur les éléments historiques contextuels. Ma conférence portera sur la manière dont nous avons crée ces performances co-textuelles, ainsi que sur la manière dont nous avons testé leurs effets sur le public.
Conférence d’Enrico Lucca (Institut Simon Dubnow, Leipzig) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais
Franz Kafka (1883-1924) et Hugo Bergman (1883-1975) se sont connus sur les bancs de l’école et ont entretenu une étroite amitié jusqu’à leurs premières années d’université. Mais ce n’est que tard dans sa vie que Bergman s’est mis à écrire sur Kafka, en lui consacrant un certain nombre d’essais – en allemand et en hébreu – disséminés dans de petites revues. En analysant tant l’histoire et les vicissitudes de leur amitié que les éclairages donnés par Bergman sur l’œuvre de Kafka, il s’agira d’approcher un sens de Kafka de même que sa signification pour la biographie intellectuelle de Bergman.
Conférence d’Olga Sixtová (Université Charles, Prague) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais
Qui et quels facteurs présidèrent au choix de ce qui fut publié à Prague dans les milieux juifs de l’époque moderne ? Comme leurs lecteurs, les éditeurs de livres juifs (qui étaient le plus souvent distincts de leurs imprimeurs) étaient « enfant de leur époque » et bien qu’ils aient parfois introduit de nouveaux auteurs, de nouvelles idées, de nouveaux genres et de nouveaux savoirs, ils publiaient toujours ce qui intéressait, ce qu’ils estimaient pouvoir être apprécié et acheté par les lecteurs. Affaire sainte certes, l’édition demeurait en tout premier lieu une affaire économique. Néanmoins, les éditeurs et les imprimeurs devaient aussi se conformer aux positions idéologiques du rabbinat dont les interventions sont visibles à l’examen de l’appareil paratextuel et des titres publiés au fil du temps.
La plupart des livres édités à cette époque ont un contenu religieux. Les éditeurs espéraient explicitement conférer au public la valeur spirituelle de ces textes et hâter ainsi la Rédemption. Reste que le choix des textes chargés de remplir ce but ultime, relève d’un acte individuel. L’on distingue ainsi les différentes inclinations de chaque éditeur, les diverses domaines d’intérêt des différents groupes sociaux composant la communauté juive, ainsi que les transformations des dispositions spirituelles et intellectuelles durant la période ici considérée.
Voir en détail la présentation du séminaire d’histoire juive.
Conférence de Benjamin Frommer (Northwestern University, Evanston) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).
Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 17h-19h
Langue : anglais
Au moment où les Juifs de Bohême-Moravie embarquaient dans les trains des ghettos nazis de Theresienstadt et de l’Europe centrale occupée, beaucoup, si ce n’est la majorité d’entre eux avaient auparavant été forcés de quitter leur domicile ou leur lieu de vie. Ils fuirent tout d’abord les Sudètes occupées à l’automne 1938, puis les Juifs de la région ne cessèrent de se déplacer durant les cinq années qui suivirent, parfois volontairement pour préparer leur émigration et fuir les zones où la persécution était particulièrement intense. Ils se trouvèrent de plus en plus souvent victimes d’ordres d’expropriations et de relocations destinés à mettre en place des bâtiments, des quartiers et même des villes entières « Judenfrei » au nom d’une politique nazie visant à traiter une soi-disant crise du logement. La recherche s’est principalement intéressée à la saisie des biens de grande valeur et leur appropriation par des Allemands mais les acteurs et les bénéficiaires de ces évictions et de ces relocations n’étaient pas tous des occupants. Les migrations forcées des victimes conduisirent à leur appauvrissement et leur isolation et facilitèrent de ce fait leur déportation.
Consultez la présentation du séminaire d’histoire des Juifs !
Conférence de Michala Lônčíková (Université Comenius, Bratislava) dans le cadre du Séminaire d’histoire contemporaine des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES, en collaboration avec l’Institut Masaryk (AV ČR).
Où : Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h-18h30
Langue : anglais
Comme tous les pays européens qui durent gérer les conséquences de l’occupation allemande et de la collaboration, la Slovaquie établit un système de justice punitive, une fois l’État tchécoslovaque restauré. Bien que les atrocités commises contre les Juifs n’aient pas constitué l’unique thème des procès portés aux tribunaux populaires nouvellement constitués, les crimes raciaux en général figuraient dans différents paragraphes de l’article clé du code pénal : no. 33/1945 Sb. n. SNR. L’analyse des procès des représentants politiques principaux de l’État slovaque en place pendant la guerre, jugés au Tribunal national, permet de reconstituer partiellement les mécanismes de la politique anti-juive mise en œuvre par l’État. Dans les régions, les procès ressortissant de la juridiction des tribunaux populaires des districts permettent, quant à eux, de soulever la question de la responsabilité des agresseurs locaux, des complices et des témoins appartenant à la population slovaque. Le point de vue microhistorique est déterminant pour analyser les relations entre populations juives et non-juives dans leur contexte social, aussi bien pendant qu’après les années de persécution. A partir des fonds du Tribunal populaire du district de Banská Bystrica, cette conférence retracera le combat mené par les survivants de l’Holocauste pour obtenir justice en Slovaquie et les façons dont ces crimes furent jugés dans les premières années suivant la libération.
Pour plus d’information sur le Séminaire d’histoire contemporaine des Juifs, voic ici.