Utiliser l’histoire orale pour l’historiographie de la Shoah – Le cas des esclaves juifs slaves de Vienne (1944-1945)

Conférence d’Éva Kovacs (Vienna Wiesenthal Institute for Holocaust Studies) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs du CEFRES et de l’Institut d’histoire contemporaine (Académie des sciences), en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie des sciences).

Lieu: Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaire: 17h-18h30
Langue: Anglais

Depuis vingt ans, grâce à l’ouverture des collections numériques aux États-Unis, en Israël et en Europe, l’utilisation des sources orales est devenue de plus en plus attractive pour les historiens. Ces archives rassemblent un très grand nombre de témoignages qui facilitent et accélèrent les recherches ; elles posent en revanche de complexes questions de méthodologie. Tandis que disparaissent les derniers survivants dont le témoignage pourrait être recueilli, ces sources orales vont bientôt devenir des archives « normales ». Tel est le défi auquel l’histoire de la Shoah fait face.

À partir du cas de la vie quotidienne d’environ 15 000  Juifs-Hongrois déportés aux travaux forcés à Vienne et ses environs en 1994 et 1945, nous conduirons une analyse critique et une étude méthodologique d’un large éventail de sources orales pour approcher des sujets pour lesquels nous disposons de très peu d’archives.

Voir ici la présentation du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs.

Les concierges de Budapest : profiteurs ordinaires de la Shoah en Hongrie

Une conférence prononcée par István Pál Ádám (CEFRES) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

Résumé
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les concierges à Budapest ont représenté un lien entre les autorités et la majorité des résidents juifs de la ville. Leur rôle s’est accru en particulier au cours de l’été 1944 lorsque le ghetto de Budapest comptait près de 2 000 immeubles résidentiels. István Pál Ádám s’efforcera d’expliquer ce que les concierges ont pu gagner à aider les Juif persécutés à survivre.

Imre Kertész, le « medium d’Auschwitz »

Conférence prononcée par  Clara Royer (CEFRES) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

Résumé

Aux yeux d’Imre Kertész, “Auschwitz” fut l’“Ecce homo” de deux millénaires de culture européenne chrétienne. L’effondrement de la dite culture humaniste le conduisit à entreprendre une critique radicale de la littérature et du langage. En analysant la condition de l’homme totalitaire dans son œuvre, il s’efforça de reconquérir une personnalité libre dans son écriture. Mais comment créer une œuvre d’art dans de telles circonstances?
Cette conférence apportera quelques lumières sur la façon dont Kertész se voulut le « médium d’Auschwitz » à travers une approche historique de la genèse de son travail littéraire. Elle mettra en valeur les conditions historiques et personnelles de la naissance du premier roman publié de Kertész, Être sans destin.

Les Juifs et la culture populaire dans la Tchécoslovaquie des années 1960

Une conférence d’Ilana Miller (Université de Chicago) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine de l’AV ČR et le CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

Résumé en anglais

Was there such a thing as “Jewish popular culture” under communism? In this presentation, I use data collected from the publishing and film industries to examine moments of increased popularity in Jewish themes in Czechoslovak culture. While the rapid rise in interest in Jewish themes in post-communist culture has been written about extensively, few have taken seriously the possibility of widespread interest in Jewish themes under communism. By examining trends in mainstream literary and cinematic culture, I show that the 1960’s boom in interest in Jewish themes rivalled the post-communist period. While the post-communist period was heavily influenced by foreign and external cultural trends, communist era literature and films were far more domestic—both in their creation as well as in their themes and focus. Using distribution and publication data, reviews, movie posters and illustrations, this presentation explores the characteristics and qualities of Jewish popular culture under communism, particularly the role that Jewish themes played during the era of communist reform.

Illustrations by Zdeněk Chotěnovský from Hana Bělohradská, Bez krásy, bez límce (1964).

Les mouvements des réfugiés autrichiens en Tchécoslovaquie, 1934-1939 : des exilés politiques aux réfugiés juifs

Conférence prononcée par  Wolfgang Schellenbacher (Université de  Vienne / EHRI) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

L’exil politique des socialistes autrichiens en Tchécoslovaquie en 1934 est différent des autres mouvements de réfugié en Europe centrale durant cette période, visiblement en raison de la sympathie manifestée par le gouvernement tchécoslovaque envers ceux qui fuient. Cependant, à la fin des années 1930, les  politiques tchécoslovaques envers les réfugiés deviennent nettement plus restrictives. La comparaison de la manière de fuir et du sort des Autrichiens fuyant la persécution pour leurs convictions politiques en 1934 avec ceux des Autrichiens tentant d’entrer en Tchécoslovaquie pour échapper aux persécutions anti-juives de 1938, met en lumière la nouvelle politique de Prague à l’encontre des réfugiés juifs .

Im Feuer vergangen. La mémoire de la Shoah en RDA, la propagande de guerre froide et l’Institut historique juif de Varsovie

Une conférence de Stephan Stach (Institut d’histoire contemporaine – AV ČR) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine de l’AV ČR et le CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

Langue : anglais

Résumé en anglais:
During the 1950s and 1960s a number of books on the Holocaust appeared in the German Democratic Republic. They had their origins in the Jewish Historical Institute in Warsaw, the only Holocaust research center in the Eastern Bloc. Among them was Bernard Mark’s Der Aufstand im Warschauer Ghetto (The Warsaw Ghetto Uprising, 1957; originally published in Polish in 1953), the collection of memoirs and diaries Im Feuer vergangen (Lost in the Fire, 1958) and the volume of documents Faschismus-Ghetto-Massenmord (Fascism, Ghetto, Mass Murder, 1960). These books constituted a considerable part of the literature on the Holocaust at the time. They were widely discussed in the press, where authors often used them as evidence of Nazi war criminals holding public office in West Germany at that time. Though their propaganda potential certainly increased the popularity of these publications, their impact went far beyond that. The publications were praised for their literary quality, for instance by the East German critics Victor Klemperer and Arnold Zweig, and met with the interest of the general reading public in East Germany. In my talk, I analyze the reception and perception of these books – and thus the Jewish Historical Institute – between Cold War propaganda and the emergence of an East German Holocaust memory.