Qui a peur des études de genre ?

Atelier de professeurs et jeunes chercheurs en sciences sociales ouvert à tous

Dans le cadre de la Nuit des idées 2019 intitulée « Face au présent : être ou ne pas être féministe aujourd’hui ? », l’Institut français de Prague et le CEFRES organisent une table ronde sur les enjeux contemporains du féminisme.

Lieu : Bibliothèque du CEFRES (Na Florenci 3, Prague 1)
Horaires 
: 14h-16h
Organisateurs : Felipe Fernandes (doctorant EHESS associé au CEFRES) et Olga Slowik (doctorante de l’Université Charles associée au CEFRES)
Langue : anglais

Table ronde : Qui a peur des études de genre ?

Tandis que les études de genre se multiplient et gagnent en notoriété, elles se voient constamment remises en cause aussi bien dans la société que dans la sphère politique. Tels les idéaux de la démocratie, de la justice et de l’équité, leurs ambitions ont besoin d’efforts quotidiens pour assurer leur existence ; elles requièrent une impulsion continue – moto perpetuo. Cet atelier rassemblera des professeurs et de jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales qui consacrent leur recherche au genre pour discuter des débats dont font l’objet leur spécialité.

Avec la participation de :

  • Réjane Sénac (France)
  • Blanka Knotková-Čapková (République tchèque)
  • Anikó Gregor (Hongrie)

Modération : Olga Slowik et Felipe Fernandes

Le pouvoir des sans-pouvoir au 21e siècle. Manifestations non-violentes en Europe centrale et orientale

Table ronde

Date et horaires : 20 novembre 2018, de 10h à 12h
Lieu : Bibliothèque du CEFRES
Organisateurs : Institut de relations internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (IMS FSV UK), CEFRES et Prague Civil Society Centre
Langue : anglais

Intervenants
  • Jérôme Heurtaux (directeur du CEFRES)
  • Valeria Korablyova (Senior Fellow au Département d’études russes et d’Europe orientale, IMS FSV UK, domaine : Ukraine)
  • Igor Blaževič (directeur de programme à Prague Civil Society Centre)
  • Jiří Kocián (chercheur au Département d’études russes et d’Europe orientale, IMS FSV UK, domaine : Roumanie)

Modéré par Kateřina Králová  (directrice du Département d’études russes et d’Europe orientale, IMS FSV UK)

En Arménie, les récentes protestations de masse qui ont renversé le régime installé de longue date à la tête du pays ont été baptisées « Révolution de velours ». Ce qualificatif faisait-il référence aux événements survenus en Europe centrale il y a 30 ans ? Si oui, qu’est-ce que ces derniers ont légué à notre 21e siècle ? Le « pouvoir des sans-pouvoir » offre-t-il toujours un outil de transformation politique et sociale ? Autre question cruciale :  les mouvements non-violents de protestation sont-ils capables de mettre en œuvre des programmes à long terme ou bien, une fois l’événement passé, le retour aux « affaires quotidiennes » est-il inévitable ? Enfin, quels sont les traits communs de ces mouvements populaires nés dans des espaces et des moments variés.

Cette table ronde permettra de confronter et d’expliciter les particularités de mouvements de masse spécifiques, ceux de Pologne, d’Ukraine, et de Roumanie, mais aussi de les comparer à la récente vague de protestations apparue en Allemagne, aux États-Unis et ailleurs. La question placée au centre de la discussion est celle de la transformation politique fondée sur « le pouvoir des sans-pouvoir » ainsi que celle de l’écho que peuvent avoir des mouvements de protestation locaux dans un monde global.

Voir l’invitation ici

Les années 1968 font-elles encore date ? Réflexions croisées entre Paris, Prague et Berlin

Lieu : Maison de l’Europe, Jungmannova 24, 110 00 Prague 1
Horaires
: 17h-20h30
Partenaires : CEFRES, IFP, Centre Marc Bloch, Institut français de Berlin et Université Paris Nanterre, avec le soutien de l’Institut français de Paris
Langue : tchèque, français (interprétation simultanée)

Soirée de restitution des débats de Berlin, Nanterre et Prague en présence de la réalisatrice tchèque Olga Sommerová et de l’écrivaine et journaliste tchèque Eda  Kriseová
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Cycle Mai 68 – Berlin/Prague : « 1968, quelles attentes ? »

Débat-discussion

Lieu et horaire : Institut français de Berlin, Salle Boris Vian (Kurfürstendamm 211, Berlin), à 19h
Organisateurs : Centre Marc Bloch, Institut français de Berlin, CEFRES et Université de Nanterre, avec le soutien de l’Institut français de Paris
Organisatrices : Catherine Gousseff (Centre Marc Bloch), Sylvie Robic (Université de Nanterre), Clara Royer (CEFRES), Dominique Treilhou (Institut français de Berlin)
Langues : français, allemand (traduction simultanée)

Cette table ronde se déroulera dans le cadre du Cycle Mai 68 de projections-débats, de journées d’études, d’exposition autour du cinquantenaire de Mai 68.

En présence de grands témoins des événements européens de 1968 :

  • Libuše Černá (République tchèque)
  • Jan Gross (Pologne)
  • Jean-Yves Potel (France)
  • Peter Schneider (Allemagne)

Modération : Thomas Wieder (Le Monde)


Pour plus d’informations : Cycle Mai 68.

Voir les autres événements du Cycle Mai 68 : colloque international « Vents d’Est, Vents d’Ouest » et conférence de clôture « Journée 68 à Prague ».

Découvrez le programme du Cycle Mai 68 ici

Traduire la poésie

À l’occasion de l’exposition Notre France. La poésie française dans les traductions et les illustrations tchèques du XXe siècle qu’organise le Musée de la littérature tchèque au pavillon d’été de Hvězda du 11 mai au 31 octobre 2018 dans le cadre du programme « L’année européenne de l’Héritage culturel 2018 »  et du projet « Un Siècle commun », le CEFRES organise le 3 mai une table ronde sur la traduction de la poésie.

Lieu : Institut français de Prague, 5e étage (Štěpánská 35, Prague 1 110 00)
Horaires
:18h-20h
Langue : français

Avec la participation de :

  • Robert Kolár (ÚČL AV ČR)
  • Guillaume Métayer (CELLF-CNRS)
  • Jiří Pelán (FF UK)
  • Jovanka Šotolová (FF UK)

Modérateurs : Antoine Marès (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Clara Royer (CEFRES)

Illustration : Linogravures de Josef Čapek pour le recueil Pásmo (Zone), 1919, de G. Apollinaire, traduit en tchèque par Karel Čapek

Fake News. Les sciences humaines à l’ère post-factuelle

Première séance 2018 du séminaire interdisciplinaire « Actualité critique«  de l’École normale supérieure (voir infra), organisé en partenariat avec le CEFRES et l’Université Charles, avec le soutien de l’Institut français de Paris.

Lieu : Institut français de Prague, 5e étage
Horaires : 17h30-19h30
Organisateurs : Clara Royer, Ondřej Švec (Faculté des lettres de l’Université Charles), Frédéric Worms (ENS Ulm)
Langue : anglais
Ouvert au public – et en duplex avec l’ENS Ulm

Un débat sur les sciences humaines à l’ère post-factuelle

En duplex avec le séminaire d’Actualité critique de l’ENS : les exposés des intervenants seront prolongés par les débats entre la salle de l’IFP et le séminaire parisien

Intervenants
  • Jakub Jirsa, philosophe et directeur du département de philosophie et des sciences religieuses  (FF UK), spécialiste en philosophie politique ; éditeur de l’ouvrage collectif Idea university (Prague, 2015). Voir ici l’argument de son intervention.
  • Václav Štětka, sociologue (FSV UK ;  Loughborough University), directeur du groupe de recherche sur la communication politique (PolCoRe), auteur de « The Rise of Oligarchs as Media Owners ». Media and Politics in New Democracies. Europe in a Comparative Perspective. Oxford 2015; « The Powers That Tweet: Social Media as News Sources in the Czech Republic » (avec R. Hladík), Journalism Studies, 2015. Voir ici l’argument de son intervention.
  • Ondřej Švec, philosophe (FF UK), auteur du projet La Rationalité et les pratiques d’argumentation dans l’espace public et éditeur (avec J. Čapek) de l’ouvrage Pragmatic Perspectives in Phenomenology (Routledge, 2017). Voiri ici l’argument de son intervention.
  • Frédéric Worms, philosophe, directeur adjoint de l’École normale supérieure de Paris, directeur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine et membre du Comité consultatif national d’éthique, auteur des 100 mots de la République (PUF, coll. « Que sais-je ? », 2017) Voir ici l’argument de sa contribution.
Argument

À une époque où les forums Internet et les réseaux sociaux commencent, pour une large partie de la population, à constituer la première source d’information, suppléant au rôle des médias plus traditionnels tels que la presse, la radio et la télévision, le débat public est caractérisé toujours davantage par la conflictualité des échanges, d’autant plus qu’une partie des représentants politiques pratiquent une prise de parole intempérante et « excluante » qui ne vise pas au consensus, mais à l’humiliation de l’adversaire ou de l’ennemi présumé.

La dégradation du débat public qui en résulte (et qui se manifeste par l’accroissement des violences verbales et physiques dans nos sociétés, l’abstention aux élections et une méfiance généralisée des citoyens envers la représentation politique) représente un défi auquel le monde académique doit répondre en proposant à la fois de nouveaux instruments d’analyse discursive et de nouvelles formes d’intervention dans l’espace public, capables de faire face aux mésusages de l’information. Nous nous intéresserons, tant aux moyens disponibles pour mieux analyser et comprendre les dangers spécifiques de la circulation de vérités dites alternatives ou d’arguments simplificateurs, qu’aux responsabilités des chercheurs en sciences humaines face à cette masse de fausses informations qui circulent sur la toile. Quel rôle les sociologues, politologues, historiens ou philosophes ont-ils à assumer à l’ère qualifiée de post-factuelle ?

Voir sur le sujet pour lancer la discussion :

 

 

Le séminaire d’Actualité critique

Qui peut nier que l’actualité est devenue critique et devrait être critiquée? Mais dans les deux cas, cette dimension critique peut devenir pathologique, sinon létale. L’actualité critique peut déboucher sur la manipulation des crises, ou sur un criticisme perverti, à l’état d’urgence ou à une suspicion généralisée, et au règne parallèle des « nouvelles de dernière minute » et des « vraies-fausses nouvelles ».

C’est pourquoi nous avons besoin d’une nouvelle critique, pour affronter la réalité de l’actualité critique aujourd’hui. Une critique qui distingue ce qui dans les nouvelles est critique, et ce qui ne l’est pas; une critique qui met en relation les faits et leur interprétation, sous de multiples points de vue, historiques, interdisciplinaires, transnationaux. Car s’il peut exister des biais nationaux dans l’analyse, aucune situation ne peut s’envisager de manière purement universelle et abstraite. C’est pourquoi un rapport européen et interdisciplinaire à l’actualité critique est non seulement possible, mais aussi nécessaire.

Le projet d’Actualité critique européenne trouve son origine dans le séminaire d’Actualité critique de l’École normale supérieure de Paris. Ce séminaire hebdomadaire rassemble élèves et chercheurs autour de thèmes d’importance critique, de la politique à la science en passant par l’économie, la société ou encore les arts. Le projet européen souhaite porter ce séminaire à une échelle européenne en mettant l’accent sur les enjeux européens.

Actualité critique européenne est soutenu par le réseau de l’Institut Français et par d’autres institutions, comme le CEFRES. Il sera lancé en 2018 et aura lieu successivement à Prague, Varsovie et Rome, en duplex avec le séminaire de Paris. Durant ce premier semestre, l' »université » sera à la fois un cadre de réflexion et un enjeu critique, abordé sous plusieurs angles, comme la liberté académique, les frais d’inscription, le statut des étudiants en Europe, l’idée d’université européenne, etc.

L’École Normale Supérieure et l’Institut Français invitent les universités européennes à rejoindre ce réseau et à se saisir ensemble de l’actualité critique, enjeu vital aujourd’hui.

Illustration :

“I’m sorry, Jeannie, your answer was correct, but Kevin shouted his incorrect answer over yours, so he gets the points.”