Les maisons pour les Dieux « à vendre ». Voyage des peintures sora (Inde)”

Cécile Guillaume-Pey (CEFRES-FMSH) donnera une conférence dans le cadre du séminaire Gellner co-organisé par l’Association tchèque d’Anthropologie sociale (CASA– Česká Asociace pro Sociální Antropologii) et la Société tchèque Masaryk de Sociologie, en coopération avec l’Institut d’Ethnologie de l’Académie des Sciences de République tchèque.

Lieu : New York University, Malé náměstí 11, Prague 1 – Staré Město (1er étage, entrée dans le passage), Prague.
Langue : anglais.

Résumé : Chez les Sora, groupe tribal du centre-est de l’Inde, on peut voir des peintures murales réalisées avec de la poudre de riz dans la pièce centrale des habitations. Ces images devant lesquelles des sacrifices sont régulièrement exécutés, constituent des sortes de ‘‘maisons divines’’ à l’intérieur des habitations des hommes. Leur réalisation s’insère à l’intérieur d’un dispositif rituel complexe dont la mise en œuvre requiert la collaboration entre un peintre et des spécialistes religieux qui invitent par leurs chants des dieux ou des ancêtres à venir habiter l’image.  Ces ‘‘peintures-autels’’, qui constituent un mode de relation privilégié avec le divin, sont parfois détachées du faisceau d’intentions mis en branle par le rituel dans lequel elles s’inséraient. De nos jours, en effet, les peintures sora, s’exposent dans les musées, sont mises en vente au marché et s’exportent même à l’étranger, notamment sous la forme de films d’animation. On suivra les tribulations de ces images qui traversent des frontières culturelles, rituelles, ethniques ou nationales, redéfinissant au cours de leur sinueux parcours, les conceptions esthétiques et religieuses de ceux qui les réalisent.

Les marges urbaines dans le contexte de Budapest

La cinquième session du séminaire épistémologique IMS / CEFRES sera animée par :

Ludovic LEPELTIER-KUTASI (Université de Tours / doctorant associé au CEFRES)

  • Wacquant L., « Ghettos and Anti-Ghettos: An Anatomy of the New Urban Poverty », Thesis Eleven, 1 août 2008, vol. 94, no 1, p. 113‑118.
  • Auyero Javier et Lara Agustín Burbano de, « In harm’s way at the urban margins », Ethnography, décembre 2012, vol. 13, no 4, p. 531‑557.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 15h30 – 17h
Langue : anglais

Les médias transnationaux et la politique de fundraising de la diaspora arménienne

Séminaire Gellner

Rik Adriaans (Central European University, Budapest) donnera une conférence dans le cadre du séminaire Gellner co-organisé par l’Association tchèque d’Anthropologie sociale (CASA– Česká Asociace pro Sociální Antropologii) et la Société tchèque de Sociologie, en coopération avec l’Institut d’Ethnologie de l’Académie des Sciences de République tchèque et le CEFRES.

Date et horaire : 15 novembre, à partir de 17h
Lieu : Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Langue : anglais

Résumé 

Les médias transnationaux et la politique de fundraising de la diaspora arménienne
Cela fait longtemps que les spectacles et dîners de gala organisés à des fins de fundraising sont des institutions de la diaspora arménienne et de sa culture. Depuis le début des années 1990, le transferts de fonds au bénéfice d‘un groupe ethnique prend des formes de plus en plus transnationales et médiatisées. Ainsi mon enquête porte-t-elle sur le Théléthon pour le fonds de l’Arménie, un spectacle pan-américain diffusé à partir de Los Angeles et destiné à rassembler des dons destinés à l’équipement infrastructurel de la République, non reconnue officiellement, du Nagorno-Karabakh installée sur le territoire officiel de l’Azerbaïdjan. La construction d‘une sphère transnationale grâce à des rituels médiatiques qui relient les Arméniens dispersés sur différents continents, permet de transformer l’occupation d’un territoire autrefois occupé par des Azerbaïdjanais en la célébration diasporique d’une éthique humanitaire et d’un patrimoine culturel. Parallèlement, les activistes de la diaspora arménienne de Los Angeles organisent des manifestations concurrentes et appellent à boycotter le téléthon annuel dont ils estiment qu’il apporte son soutien aux intérêts des oligarques post-soviétiques. Les initiatives de ces activistes sont analysées et mises en corrélation avec la violence sous-jacente qui menace de surgir dans la „mère patrie“.

Rik Ariaans

Rik Ariaans est docteur en sociologie et en anthropologie sociale de l’Université centre-européenne de Budapest. Sa thèse de doctorat analysait les interfaces entre la production d’image, la médiatisation technologique et les luttes pour la reconnaissance diasporique au sein des réseaux qui relient l’Arménie post-soviétique à la diaspora arménienne de Los Angeles. Il mène également des recherches dans les enjeux politiques de la musique populaire arménienne. Il a publié dans les revues suivantes : Social Analysis, Nationalities Papers, Caucasus Survey et Identities: Global Studies in Culture and Power.

Les migrations du XXe siècle vues des deux côtés de La Manche

Où et quand : Hybernská 3, Prague 1, salle 303, le 27 avril 2017 de 14 à 19 h
Langues : anglais et français
Organisateurs : Luďa Klusáková & Jaroslav Ira (Institut d’histoire mondiale, FF UK)

Avec la participation de :

Laure Teulières (FRAMESPA, Université Toulouse Jean-Jaurès) : Representations of the Foreigner in France after the First World War (Représentations de l’étranger en France après la Première Guerre mondiale)

Résumé
Après la Première Guerre mondiale, la France connut une vague d’immigration sans précédant qui est mentionnée dans l’espace public au sein de différents discours (articles de presse, études et essais, rapports, déclarations politiques, etc.). Afin de comprendre les représentations contemporaines que ces discours mirent en œuvre, il est nécessaire de saisir tout un ensemble de références culturelles complexes et de les observer à différentes échelles.
Cette contribution se propose de réexaminer l’approche typologique et de saisir le cadre socio-culturel qui explique ces représentations. L’échelle régionale figurant parmi les paramètres qui seront pris en compte, c’est le sud-ouest de la France qui sera ici mentionné.
Ainsi l’étranger n’est-il pas simplement celui qui appartient à une nationalité ou à un groupe ethnique différent – eux-mêmes perçus au gré de réputations et de stéréotypes variés. D’autres distinctions doivent être pris en compte qui ne sont que rarement mentionnées : citadins ou agriculteurs, sédentaires ou itinérants, individus isolés ou vivant en famille. Adopter une perspective diachronique, s’étendant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, permettra aussi de mieux distinguer ce qui, en ce domaine, relève de permanences ou de circonstances.

Simon Gunn (Centre for Urban History, University of Leicester) : From Workers to Communities. Migration and the Politics of Ethnicity in Bradford, England, c.1945–1980 (Des ouvriers aux communautés. Migration et politique de l’ethnicité à Bradford, Angleterre, 1945-1980 env.)

Résumé
Durant les vingt années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, diverses groupes d’immigrants venus d’Europe, des Caraïbes et d’Asie du Sud affluèrent vers la ville de Bradford pour travailler dans l’industrie de la laine. Bradford devint ainsi l’une des toutes premières villes postcoloniales de Grande-Bretagne où les Pakistanais constituèrent la principale minorité.
Nous examinerons les transformations de l’identité des migrants asiatiques à Bradford et comment la catégorie « d’ouvriers », qui les désigne dans les années 1950, fut remplacée dans les années 1960 et 1970 par celle de « communautés ». Durant ce processus, la « culture » devint un moyen de plus en plus important pour caractériser les populations asiatiques au sein de la cité, et un moyen que les populations s’approprièrent pour se distinguer elles-mêmes dans l’espace public.
Nous montrerons que ce processus de « culturalisation » est à double tranchants et à l’origine de problèmes qui apparurent au grand jour lors des « émeutes raciales » de Bradford en 1995 et 2001.

Tereza Horáčková : Diversity of a diaspora integrated through economic strategies: Vietnamese in the Czech Republic since the 1950s

Nóra Abdel-Salám : Diverging Migratory Tendencies of the Youth in Central Europe – Case Studies of the Hungarian and Czech Models

Les mouvements des réfugiés autrichiens en Tchécoslovaquie, 1934-1939 : des exilés politiques aux réfugiés juifs

Conférence prononcée par  Wolfgang Schellenbacher (Université de  Vienne / EHRI) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

L’exil politique des socialistes autrichiens en Tchécoslovaquie en 1934 est différent des autres mouvements de réfugié en Europe centrale durant cette période, visiblement en raison de la sympathie manifestée par le gouvernement tchécoslovaque envers ceux qui fuient. Cependant, à la fin des années 1930, les  politiques tchécoslovaques envers les réfugiés deviennent nettement plus restrictives. La comparaison de la manière de fuir et du sort des Autrichiens fuyant la persécution pour leurs convictions politiques en 1934 avec ceux des Autrichiens tentant d’entrer en Tchécoslovaquie pour échapper aux persécutions anti-juives de 1938, met en lumière la nouvelle politique de Prague à l’encontre des réfugiés juifs .

Les musées et leurs mises en récit

Les musées et leurs mises en récit.
En avons-nous fini avec le national ?

Table ronde organisée dans le cadre du nouveau cycle de rencontres Résonnances / Rezonance, par l’Institut de philosophie de l’Académie des sciences de la République tchèque, le Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES), l’Institut français de Prague, et la Galerie nationale de Prague

Lieu : Galerie nationale de Prague, Veletržní palác, Dukelských Hrdinů 47, Prague 7 (Auditorium, 6e étage)
Date : 12 mars 2024, de 17h00 à 18h30 CET
Langue : français et tchèque, avec traductions simultanées

Participants
  • Sébastien ALLARD (Directeur du département des Peintures, Musée du Louvre),
  • Danièle COHN (Professeure d’esthétique et de philosophie de l’art, Université Paris I),
  • Milena BARTLOVÁ (Professeure d’histoire de l’art, École nationale des arts appliqués – UMPRUM)
  • et Anna PRAVDOVÁ (Curatrice de la Collection d’art moderne, Galerie nationale de Prague – NGP)
  • Modération : Lara BONNEAU (Chargée de recherche, Institut de philosophie, Académie tchèque des sciences – FLÚ AV ČR)
Résumé

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