Colloque : Nouvelles approches de l’histoire des Juifs sous le communisme

European Association of Jewish Studies Conference, Prague

: Villa Lanna, Prague
Langue : anglais
Organisateurs : Kateřina Čapková (Institut d’histoire contemporaine, AV ČR), Kamil Kijek (Département des études juives, Université de Wrocław), Stephan Stach (Institut d’histoire contemporaine, AV ČR)

Programme

23 mai 2017 

20h00 Oleg Zhidkov (Jérusalem): The Jewish Movement in the USSR: New Sources and Perspectives (Video Testimonies)

24 mai 2017 

9h00 Mot de bienvenue

9h15–11h00 Session I – Vie juive, pratique religieuse et folklore sous le communisme soviétique (1)

Modératrice : Ilana Miller (Chicago/Prague)

  • Valery Dymshits (St-Pétersbourg), The Boundaries of Illegal: Religious Practices and Shadow Economy in Soviet Jewish Life
  • Victoria Gerasimova (Omsk), The Jewish Community of Omsk under the Soviets, from 1940 to the 1960s: Between Tradition and Survival
  • Diana Dumitru (Chişinău), ‘It is Better to Live in Romania Than in the Soviet Union’: How Bessarabian Jews Tried and Frequently Failed to Become Soviet Citizens during Late Stalinism

11h00–11h15 Pause café

11h15–13h00 Session II – Littérature et identité juive

Modératrice : Joanna Nalewajko-Kulikov (Varsovie)

  • Daria Vakhrushova (Düsseldorf), The Utopia of Yiddish Literature after the Revolution
  • Magdalena Ruta (Cracovie), Nusekh Poyln and the ‘New Jewish Man’: The Image of the Jewish Communist in Yiddish Literature of Post-war Poland
  • Gennady Estraikh (New York), Soviet Yiddish Cultural Diplomacy, from the 1950s to 1991

13h00 Déjeuner

14h00–15h45 Session III – Voiesd d’intégration/désintégration dans le système politique et la société communistes

Modérateur : Michal Kopeček (Prague)

  • Galina Zelenina (Moscou), ‘Po Kurskoi, Kazanskoi zheleznoi doroge’: Jewish Private Life in the Moscow Oblast between Leisure, Underground Religion, and National Revival
  • Agata Maksimowska (Varsovie), Being Jewish in Soviet Birobidzhan
  • Kateřina Čapková (Prague), Centre and Periphery: Jewish Experience in Communist Czechoslovakia

15h45–16h15 Pause café

16h15–18h00 Table ronde – La diversité des expériences juives sous le communisme

Modérateur : Marcos Silber (Haïfa)

  • Zvi Gitelman (Ann Arbor)
  • Joanna Nalewajko-Kulikov (Varsovie)
  • Bożena Szaynok (Wrocław)
  • Andrea Pető (Budapest)
25 mai 2017 

9h00–10h45 Session IV – Identités et modes de vie juifs sous le communisme

Modérateur : Stephan Stach (Prague)

  • Anna Shternshis (Toronto), ‘I was not like everyone else’: Soviet Jewish Doctors Remember the Doctors’ Plot of 1953
  • Anna Koch (Southampton), ‘After Auschwitz you must take your origin seriously’: Perceptions of Jewishness among Communists of Jewish Origin in the Emerging German Democratic Republic
  • Kata Bohus (Francfort-sur-le-Main), The Opposition of the Opposition: New Jewish Identities in the Samizdat of Late Communist Hungary

10h45– Pause café

11h15–13h00 Session V – Vie juive, pratique religieuse et folklore sous le communisme soviétique (2)

Modérateur : Raphael Utz (Jena)

  • Ella Stiniguță (Cluj-Napoca), Mountain Jews and the Challenges of Ritual Life in the Soviet Caucasus
  • Mikhail Mitsel (New York), Jewish Religious Communities in Ukraine, 1945–81
  • Karīna Barkane (Riga), Beyond Assimilation: Jewish Religious Communities in the Latvian SSR

13h00–14h30 Déjeuner

14h30–15h45 Session VI – Rencontres juives transnationales

Modératrice : Katrin Steffen (Hambourg)

  • David Shneer (Boulder), East Germany’s Jews, Their Transnational Networks, and East German Anti-Fascism
  • Eliyana R. Adler (State College/Varsovie), Strange Bedfellows: The Soviet Red Cross, Polish Jewish Refugees, and the American Joint Distribution Committee

15h45– Pause café

16h15–17h45 Table ronde finale

Modérateur : Kamil Kijek (Wrocław/Prague)

  • Audrey Kichelewski (Strasbourg)
  • Elissa Bemporad (New York)
  • Arkadi Zeltser (Jérusalem)

Les expériences vécues par les Juifs sous les régimes communistes  d’Europe centrale et orientale ont été l’objet de débats polémiques dans l’historiographie depuis les années 1950. Jusque dans les années 1980, la propagande sous la guerre froide a exercé une influence puissante sur la plupart des interprétations présentées dans les articles et les livres publiées de part et d’autre du « rideau de fer ». La plupart d’entre eux se concentraient à la fois sur la relation entre le régime et les Juifs et sur le rôle des Juifs dans les mouvements socialistes et communistes et sur les événements politiques liés à l’ascension de l’antisémitisme et à l’émigration.

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La traduction du français en Europe centrale au XXe siècle : contexte politique et culturel

Table ronde internationale : La traduction du français en Europe centrale au XXe siècle : contexte politique et culturel (Hongrie, Pays tchèques, Pologne, Slovaquie)

: Institut des Littératures étrangères de l’Académie slovaque des sciences, Konventná 13, Bratislava

Comité d’organisation : Antoine Marès (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne), Clara Royer (CEFRES Prague), Jana Truhlářová (Université Comenius de Bratislava), Mária Kusá (Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences), Petr Kyloušek (Université Masaryk de Brno)

Initiateur : UMR SIRICE (axe 2), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, programme « Construction des savoirs réciproques sur l’Europe médiane en France et sur la France en Europe médiane »
Partenaires : CEFRES de Prague, Université Comenius de Bratislava, Académie slovaque des sciences, Université Masaryk de Brno, Gallica, Ambassade de France à Bratislava

Programme
Mardi 16 mai

9h – 9h15 Allocutions d’ouverture de la Table ronde internationale: 

Mot d’accueil de l’Institut français de Bratislava

Jaroslav Šušol, doyen de la Faculté des Lettres de l’Université Comenius de Bratislava

Adam Bžoch, directeur de l´Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences

9h15 – 9h30 Introduction
Antoine Marès (Paris1 Panthéon-Sorbonne): Histoire d’un projet

9h30  Gisèle Sapiro (EHESS): intervention présentée par  Clara Royer
10h00 Ioana Popa (ISP, CNRS): Une sociologie des intermédiaires culturels  internationaux: transferts littéraires vers la France en contexte (post)-communiste

10h30 – 11h00 Pause – café

11h13h Session I. Contexte historique des quatre espaces culturels concernés : Héritages et traditions ; Le rapport à la culture française ; Contraintes matérielles et politiques

Modérateur : Antoine Marès (Paris1 Panthéon-Sorbonne)

11h Bohumila Ferenčuhová (Institut d’Histoire – SAV) : Le contexte historique et politique des relations culturelles slovaco-françaises  au XXe  siècle

11h30 Jiří Hnilica (Département d’Histoire, Faculté de pédagogie de l’Université Charles,  Prague) : Les tendances quantitatives des livres traduits du français en tchèque (et slovaque) aux XIXe et XXe siècles

12h Gusztáv Kecskés (Institut d’histoire, MTA, Budapest) : Des possibilités de transferts culturels français en Hongrie, 1945-1990

12h30 Maria Pasztor  (Institut des relations internationales, Université de Varsovie) : Les relations culturelles entre la France et la Pologne (1945-1989)

13:00 -14:30 Déjeuner – buffet à l’Institut de Littératures étrangères

14h30 – 18h30 Session II. Les acteurs de la traduction : Traducteurs, Éditeurs, Médiateurs

Modératrice : Jana Truhlářová (Université Comenius de Bratislava)

14h30 Éva Mártonyi (Université de Pécs et Université catholique Pázmány Péter) : Traductions du français en Hongrie – aperçu historique

15h Jovanka Šotolová (Institut de traductologie, Université Charles) : Par monts et par vaux des traductions tchèques de la littérature française : les flux des oeuvres traduites, la question du rapport entre la qualité et l’influence

15h30 Katarína Bednárová (Université Comenius) : Le critique littéraire comme modificateur de traduction

16h00 – 16h30 Pause – café

16h30 Anikó Ádám (Université Catholique Pázmány Péter) : La difficile liberté du traducteur

17h Petr Kyloušek (Université Masaryk, Brno) : Les contacts français d’Adolf Kroupa – Archives du Musée morave, fonds Kroupa

18h30 Cocktail dînatoire à l’Institut français de Bratislava, rue Sedlárska 2

Mercredi 17 mai

9h – 12h30 Session III. Les flux de traduction: quantification des flux;  nature des flux (littérature et autres); influence des flux : question du rapport entre quantité et influence

Modérateur : Petr Kyloušek (Université Masaryk de Brno)

9h Elzbieta Skibińska (Université de Wroclaw) : Le Nouveau roman en polonais

9h30 Joanna Warmuzińska-Rogóź (Université de Silésie, Katowice): D´une Maria Chapdelaine à l´autre ou quelques mots sur le marché de traduction en Pologne

10h Mária Kusá (Université Comenius, Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences): Réflexions  en marge  du travail sur Le Dictionnaire des traducteurs slovaques du XXe siècle

10h30 – 11h Pause – café

Modératrice: Clara Royer (CEFRES Prague)

11h00 Libuša Vajdová (Institut de Littératures étrangères de l’Académie slovaque des Sciences): Les sciences sociales de France en Slovaquie

11h30 Jana Truhlářová (Université Comenius de Bratislava): Le sort de certains romanciers et mouvements esthétiques français du XIXe siècle (Flaubert, Zola et le naturalisme, Maupassant)  à travers le temps en Slovaquie

12h00 Zuzana Ráková (Université Masaryk de Brno): Éditeurs, traducteurs, auteurs français en traductions tchèques publiées par les éditeurs tchèques à la Belle époque (1890-1914)

12h30 – 12h40  Pause – café

Conclusions
Antoine  Marès, Clara Royer, Jana Truhlářová, Mária Kusá, Petr Kyloušek

13h00 Déjeuner – buffet à l’Institut de Littératures étrangères

Argumentaire

En quoi les traductions peuvent-elles intéresser l’histoire des relations internationales et des échanges internationaux ? Ni l’historien de la littérature, qui étudie le contenu et le destin des œuvres littéraires, ni le comparatiste, qui s’occupe de la réception et des influences entre littératures, ne répondent pleinement à ses préoccupations, même si les travaux des romanistes, des historiens de la littérature et des comparatistes centre-européens constituent un matériau précieux à manier avec profit par les « internationalistes » et si leurs approches, à partir du moment où elles intègrent le contexte, sont très précieuses. Les contenus littéraires, la qualité des traductions et les problèmes qu’elles soulèvent, évoqués par les différentes théories de la traduction, seront donc secondaires ici. En revanche, les apports des historiens du culturel sont fondamentaux, avec en particulier la notion de « transferts culturels » ; il en est de même pour les problématiques soulevées par les sociologues de la littérature ou de la culture. La notion d’espaces littéraires différents est également importante, avec le rapport entre un espace littéraire mondial et les effets de frontière, tout comme les relations entre centres et périphéries (avec la notion de capitale littéraire), qui peuvent être riches en pistes de recherche[1].

Ce sont donc les flux de traduction, les acteurs, les contacts, les réseaux, les médiations qui seront privilégiés au cours de cette rencontre qui réunira des historiens, des sociologues et des littéraires. Il s’agira d’une part de faire le point sur les travaux existants concernant la traduction du français en Europe centrale : au-delà du précieux état des lieux que nous en attendons pays par pays, c’est la comparaison entre les quatre espaces nationaux abordés qui sera fondamentale. Par ailleurs seront posées et analysées dans leurs développements historiques tout au long du 20e siècle (principalement entre 1918 et 1990) un certain nombre de questions :

  • Pourquoi édite-t-on des livres traduits du français vers une langue d’Europe centrale ?
  • Quels sont les mécanismes complexes qui régissent ce processus et les enjeux ?
  • Quels en sont les émetteurs, les médiateurs et les récepteurs ?
  • Et comment cela traduit-il des flux internationaux, idéologiques et intellectuels, qui dépassent le champ littéraire ?

[1] Christophe Charle, Les intellectuels en Europe au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2001 ; Michel Espagne, Le paradigme de l’étranger, Paris, Les éditions du Cerf, 1993 ; Pascal Ory, L’histoire culturelle, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2010 ; Michel Espagne, Michael Werner, Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, Éditions recherches sur les civilisations, 1988. Voir les travaux de Gisèle Sapiro (par exemple http://www.lemotif.fr/fr/etudes-et-donnees/etudes- du-motif/etude-paris-new-york-paris/) et Pascale Casanova, La République mondiale des lettres, Paris, Seuil, coll. « Points », 2008. Sur un sujet proche, mais inverse à celui traité ici, Ioana Popa, Traduire sous contraintes. Littérature et communisme (1947-1989), Paris, CNRS Éditions, coll. « Culture et sociétés », 2010 ; Ioana Popa, « Le réalisme socialiste, un produit d’exportation politico-littéraire », Sociétés & Représentations 1/2003, n° 15, p. 261-292.

La spatialité esthétique : retour sur Ludwig Binswanger

Journée d’étude autour de Ludwig Binswanger organisée par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Horaires & lieu : 9h-17h à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 17, rue de la Sorbonne, UFR de philosophie, salle Halbwachs
Organisatrices : Lara Bonneau (Université Panthéon-Sorbonne / doctorante associée du CEFRES), Danièle Cohn (professeur à l’Université Panthéon-Sorbonne), Raphaëlle Cazal (doctorante à l’Université Panthéon-Sorbonne)
Langue : français

Voir l’affiche et le programme de la journée d’étude ici.

Les populismes en Europe centrale et orientale au XXe siècle

Dates et lieu : 11 – 12 mai 2017, EHESS – Salle M. et D. Lombard, 96 boulevard Raspail, 75006 Paris
Langues : anglais, français
Organisateurs :  Roman Krakovský, LabEx Tepsis, EHESS, IHTP, CNRS, en partenariat avec le CEFRES

Depuis les années 1990, plusieurs mouvements politiques qualifiés de « populistes » ont émergé en Europe centrale et orientale, attirant l’attention des politistes. Pour mieux comprendre l’attraction et la persévérance de ces mouvements dans cet espace, il est utile de croiser cette approche ancrée dans l’actualité avec une réflexion dans la longue durée. L’Europe centrale et orientale a en effet connu, depuis le XIXe siècle, de nombreux mouvements et partis politiques qui se sont qualifiés ou qui ont été qualifié de « populistes ». Cette perspective permet ainsi de mieux réfléchir aux problématiques permanentes et à celles qui, en fonction des contextes et des époques, diffèrent, de façon à identifier avec précision les logiques et les mécanismes d’action de ces mouvements. Cette approche par l’histoire permet enfin de mieux questionner la spécificité – si spécificité il y a – de ces mouvements en Europe centrale et orientale et d’interroger leur impact sur les cultures politiques de la région.

Voir le programme de l’événement ici.

 

Le concept de propagande. Connotations positives et négatives

Sixième session du séminaire épistémologique IMS / CEFRES :
Tomáš Mareš (IMS FSV):
Le concept de propagande. Connotations positives et négatives

Textes:

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 15h30 – 17h
Langue : anglais

Imre Kertész, le « medium d’Auschwitz »

Conférence prononcée par  Clara Royer (CEFRES) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

Résumé

Aux yeux d’Imre Kertész, “Auschwitz” fut l’“Ecce homo” de deux millénaires de culture européenne chrétienne. L’effondrement de la dite culture humaniste le conduisit à entreprendre une critique radicale de la littérature et du langage. En analysant la condition de l’homme totalitaire dans son œuvre, il s’efforça de reconquérir une personnalité libre dans son écriture. Mais comment créer une œuvre d’art dans de telles circonstances?
Cette conférence apportera quelques lumières sur la façon dont Kertész se voulut le « médium d’Auschwitz » à travers une approche historique de la genèse de son travail littéraire. Elle mettra en valeur les conditions historiques et personnelles de la naissance du premier roman publié de Kertész, Être sans destin.