1918. Comment la République naquit aux marges de la Bohême

Une conférence de Ségolène PLYER (Université de Strasbourg)

Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 (salle de conférence, escalier C, 3e étage)
Horaires : 17h00-18h30
Organisateur : CEFRES
Langue : anglais

Fin 1918, le changement de régime politique en Bohême fut relativement pacifique. Or, les archives révèlent combien les contemporains appréhendaient la chute de la monarchie des Habsbourg ; mais elles gardent aussi les traces de leurs attentes envers la nouvelle République. À travers les revendications, hésitations et conflits qui se superposèrent jusqu’en 1919 de manière complexe, le cas du piémont à la frontière silésienne (au peuplement mixte germano-tchèque), montrera comment le nouveau pacte social se négocia aussi à l’échelle locale.

Illustration : Lithographie reproduite par : https://nachodsky.denik.cz/kultura_region/pamatne-rijnove-dny-roku–v-hradci-kralove20081028.html

Un petit quelque chose en Yiddish. Cadre(s) conceptuel(s) pour l’étude des échanges culturels polono-yiddish au XXe siècle

Conférence de Karolina Szymaniak (Université de Wrocław) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h00-18h30
Langue : anglais

Lorsqu’en 1988 le poète Marcin Świetlicki a formulé, dans son désormais célèbre poème, sa critique sévère de la rhétorique de l’opposition culturelle et de son appropriation par l’histoire, il écrivit : « plutôt que de dire : j’ai mal aux dents, j’ai/ faim, je suis seul (…)/ ils disent calmement : Wanda/ Wasilewska, Cyprian Kamil Norwid,/ Józef Piłsudski, Ukraine, Lituanie/ Thomas Mann, la Bible, et finalement un petit quelque chose/ en Yiddish ». Comme  Eugenia Prokop-Janiec  l’a montré dans les années 1980, le Yiddish a été considéré comme faisant partie du code de la culture indépendante, et s’y intéresser est devenu une forme de résistance. Mais quel était ce « petit quelque chose » indéfini, et quelle tradition était alors sous-jacente à sa présence dans le discours polonais ? Quelle signification et quel contenu lui était-il conféré ? Comment cette tradition met-elle sous pression les représentations du passé juif polonais et la manière dont nous écrivons l’histoire de la culture en Pologne ?

L’exposé prendra la forme d’une discussion sur les approches existantes et à venir concernant l’étude des contacts culturels polonais-yiddish au cours du XXe siècle, sur leurs limites et leurs ramifications. Il s’agit d’un travail de présentation sur un projet en cours. En s’intéressant à l’histoire des relations culturelles du polonais-yiddish et aux discours, en les interprétant par le prisme  de différentes études culturelles, cette étude cherche aussi à proposer d’autres manières de conceptualiser l’histoire de la culture en Pologne. Cette approche prend en compte les perspectives des minorités, tout en respectant leur indépendance, et crée un espace où un « petit quelque chose » peut se transformer en un phénomène polyphonique complexe régit par ses propres règles.

Laver son linge sale en public ? Représailles judiciaires d’après-guerre et communauté juive de Bohême-Moravie

Conférence de Jan Láníček (université de New South Wales, Sidney) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu: CEFRES library, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires: 17h
Langue: anglais

Présentation

Peu de temps après la fin de la guerre, les sociétés européennes ont tenté d’en finir avec l’héritage du génocide commis par les nazis allemands avec l’aide des collaborateurs locaux. Le châtiment judiciaire joua un rôle essentiel dans la réconciliation de la société. Parmi ceux accusés de collaboration passée, il existait un groupe relativement restreint de ceux considérés comme Juifs et Roms par le régime nazi. Les anciens membres de l’auto-administration des Juifs et les soi-disant prisonniers privilégiés des camps durent faire face à une longue liste de demandes venant de leurs communautés, ainsi que des persécuteurs d’état. Cette conférence analysera une sélection de procès et montrera comment les sociétés de minorités reconstituées ont traité les cas des supposés collaborateurs parmi les leurs.

 

Point de vue : l’autofiction comme genre

Quatrième séance de 2018 du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’IMS FSV UK.

Ania Gnot (Université d’Opole / Institut de la littérature tchèque AV ČR / CEFRES)
Point of View: Autofiction As a Genre

Où : CEFRES library – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : jeudi 5 avril 2018 de 15h30 à 17h
Langue anglais

Texte :

  • Małgorzata Czermińska, « ‘Point of View’ as an Anthropological and Narrative Category in Nonfiction Prose », Teksty Drugie 2012-2, p. 140-155.

Mettre en scène des pièces sur le ghetto de Theresienstadt de nos jours : incorporer le contexte historique dans la performance

Conférence de Lisa Peschel (université de York) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : à déterminer
Langue : anglais

Présentation

Au cours du projet de 40 mois « Performing the Jewish Archive », nous avons expérimenté un style de performance, que nous avons appelé la « performance co-textuelle », afin de susciter un engagement plus intense de la part des spectateurs. Autrement dit, le contexte historique apparaît comme l’un des aspects les plus importants de la pièce, lorsque l’on rejoue les textes écrits par des auteurs juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Nous considérons que, de nos jours, le spectateur est plus engagé s’il connait le contexte historique, mais quelle est la meilleure manière de lui présenter ? Nous proposons que les scènes qui portent sur l’histoire, que nous avons qualifiées de « co-textes » -c’est-à-dire qui sont incorporées dans le script, et tout aussi importantes- soient plus mises en valeur que ce n’est le cas dans les traditionnelles émissions-débat précédant les représentations, ou dans les notes de programme portant sur les éléments historiques contextuels. Ma conférence portera sur la manière dont nous avons crée ces performances co-textuelles, ainsi que sur la manière dont nous avons testé leurs effets sur le public.

 

A la frontière : l’intimité culturelle comme théorie et pratique

Troisième séance 2018 du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’IMS FSV UK

Katerina Zheltova (IMS FSV UK)
En approchant les frontières : l’intimité culturelle comme théorie et pratique

  : bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : jeudi 22 mars 2018 de 15h30 à 17h
Langue : anglais

 Texte :

  • Michael Herzfeld, “Introducing Cultural Intimacy”, in Cultural Intimacy: Social Poetics in the Nation-State, New York and London, Routledge, 2004, pp. 1-33.