Littérature mondiale, version guerre froide

La sixième session du séminaire épistémologique organisé par le  CEFRES et la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles sera animée par :

Františka Zezuláková Schormová (FF UK / CEFRES)
Sujet : Littérature mondiale, version guerre froide

Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, Prague 1
Date
: mercredi 4 mars 2020 de 16h30 à 18h
Langue
: anglais

Texte à lire :

  • Pascale Casanova, The World Republic of Letters (Harvard University Press, 2007), Chapter One, p. 9–44.

Lutter ensemble : soldats juifs de l’armée étrangère tchécoslovaque 1939-1945

Une conférence de Zdenko Maršálek (ÚSD, AV ČR) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine de l’AV ČR et le CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

Les unités étrangères de l’Armée tchécoslovaque opérant durant la Deuxième Guerre mondiale accueillaient non seulement des Tchèques et des Slovaques mais aussi des ressortissants de toutes les nationalités qui composaient la République tchécoslovaque entre les deux guerres. Des volontaires juifs en particulier entrèrent en grand nombre dans les troupes en exil. Bien qu’à certains moments les soldats juifs aient été fortement représentés dans ces unités, pour diverses raisons, leur apport devint margnial par la suite. Cette contribution établira une analyse quantitative du phénomène pour se concentrer néanmoins aussi sur les problèmes soulevés par la coexistence de soldats de différentes nationalités, confessions et origines.

Langue : tchèque

L’acteur entre dispositions et contextes d’action : penser l’unité des sciences humaines et sociales

Conférence inaugurale publique du Pr. Bernard LAHIRE à l’occasion de l’inauguration de la Plateforme CEFRES.

Lieu : Hall Patriotique du Carolinum, Ovocný trh 3, Prague 1.

Bernard Lahire est professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon et directeur-adjoint du Centre Max-Weber. Ses travaux ont porté sur les échecs et les réussites scolaires en milieux populaires, les modes populaires d’appropriation de l’écrit, l’histoire de l’« illettrisme », les pratiques culturelles des Français, les conditions de vie et de création des écrivains, l’œuvre de Franz Kafka ou encore l’histoire des rapports entre art et domination en Occident. Son travail aboutit à une théorie de l’action à la fois « dispositionnaliste » et « contextualiste », une réflexion contribuant à spécifier et nuancer la théorie des champs et la théorie de l’habitus développée par Pierre Bourdieu à partir du concept de « jeu social ». Il conduit une réflexion épistémologique sur les sciences sociales et leurs fonctions sociales. Bernard Lahire a aussi formulé des propositions d’enseignement des sciences du monde social dès l’école primaire (L’Esprit sociologique, 2005).

  • L’Homme pluriel (Nathan, 1998)
  • La Culture des individus (La Découverte, 2004)
  • Franz Kafka. Éléments pour une théorie de la création littéraire (La Découverte, 2010)
  • Monde pluriel : penser l’unité des sciences sociales (Le Seuil, 2012).

La conférence sera prononcée en français avec une traduction simultanée en tchèque.

 

L’architecture et l’art en tant que sources historiques : à la frontière entre sciences humaines et sociales

Une séance menée par Monika Brenišínová.

À lire :

  • Clifford Geertz, « Art as Cultural System », MLN 91 (6), 1976,            p. 1473-1499.
  • George Kubler, « History: Or Anthropology: Of Art? », Critical Inquiry, 1(4), 1975, p. 757-767.

Les discussions théoriques sur l’architecture révèlent bien la diversité d’approches possibles. De la perspective classique à celle historique de l’histoire de l’art, on peut identifier au moins trois méthodes d’enquête : la recherche archéologique en construction (BauforschungA. von Gerkan, soit en tchèque SHP, D. Líbale) ; les analyses critico-stylistiques et historico-stylistiques (H. Wölfflin, H. Focillon, M. Dvořák) ; l’analyse sémantique (G. Passavant, E. Hubala). Et si l’on considère l’art en général, l’affaire se complique encore. Sachant que même les historiens de l’art n’ont pas trouvé de consensus pour définir l’art en tant que tel, qu’en est-il lorsqu’on considère l’art du point de vue d’une autre discipline scientifique ? Lorsque nous concevons l’art comme une source de l’histoire, les catégories traditionnelles de l’histoire de l’art comme le point de vue esthétique, l’imaginaire de l’auteur, les styles ou les topoï perdent aussitôt leur sens. De plus, le travail historique avec les sources visuelles est majoritairement interprétatif et requiert une approche critique. D’où une position à la frontière entre sciences humaines et sciences sociales : un espace marginal entre les limites clairement définies des disciplines, où temps et espace changent de forme et où d’autres disciplines – comme l’anthropologie – peuvent être mises en jeu.

L’émancipation par la traduction ?

L’émancipation par la traduction ?
Trajectoires féminines en Europe
centrale et orientale (XIXe– XXIe siècle)

Colloque international qui s’inscrit dans le cycle « Femmes et choc(s) d’émancipation » du CIRCE / Eur’ORBEM, développé depuis 2022 en partenariat avec le CEFRES.

Lieu : Centre tchèque de Paris, 18 rue Bonaparte, Paris 6e
Date : les 17 et 18 octobre 2024
Langue : anglais et français

Organisatrices :
Cécile Gauthier (Université de Reims),
Malgorzata Smorag-Goldberg (Sorbonne Université) et
Agnieszka Sobolewska (Université de Varsovie/Sorbonne Université)
Partenaires : CEFRES, Eur’ORBEM (CNRS-Sorbonne Université)

(voir les thèses de la conférence ci-dessous)

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