Memory of the Past and Politics of the Present

International conference

Date: 28 & 29 November 2022
Venue
: Goethe-Institut, Masarykovo nábřeží 32, Prague 1
Organizer: Institute of Contemporary History of the Czech Academy of Sciences within the Strategy AV21
Partners: Centre français de recherche en sciences sociales, Deutsches Historisches Institut Warschau, European Network Remembrance and Solidarity, Stiftung Sächsische Gedenkstätten Continuer la lecture de Memory of the Past and Politics of the Present

Mettre en scène des pièces sur le ghetto de Theresienstadt de nos jours : incorporer le contexte historique dans la performance

Conférence de Lisa Peschel (université de York) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : à déterminer
Langue : anglais

Présentation

Au cours du projet de 40 mois « Performing the Jewish Archive », nous avons expérimenté un style de performance, que nous avons appelé la « performance co-textuelle », afin de susciter un engagement plus intense de la part des spectateurs. Autrement dit, le contexte historique apparaît comme l’un des aspects les plus importants de la pièce, lorsque l’on rejoue les textes écrits par des auteurs juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Nous considérons que, de nos jours, le spectateur est plus engagé s’il connait le contexte historique, mais quelle est la meilleure manière de lui présenter ? Nous proposons que les scènes qui portent sur l’histoire, que nous avons qualifiées de « co-textes » -c’est-à-dire qui sont incorporées dans le script, et tout aussi importantes- soient plus mises en valeur que ce n’est le cas dans les traditionnelles émissions-débat précédant les représentations, ou dans les notes de programme portant sur les éléments historiques contextuels. Ma conférence portera sur la manière dont nous avons crée ces performances co-textuelles, ainsi que sur la manière dont nous avons testé leurs effets sur le public.

 

Michael Werner : La musique, un art universel ?

La musique, un art universel ? Internationalisation de la vie musicale et construction de la nation en Europe au XIXe siècle

Une conférence de Michael Werner (CNRS-EHESS) dans le cadre de la journée d’étude « Quand tous les chemins menaient vers Paris »

Horaires et lieu : 18h-19h30 à l’Institut français de Prague, 5e étage, Štěpánská 35, Prague 1
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

Résumé 
Dans la conférence, on reviendra sur les transformations de la vie musicale en Europe au 19e siècle, en particulier relatives au concert. On assiste en effet à un phénomène paradoxe : d’un côté une véritable internationalisation, fondée, entre autres, sur la mobilité des musiciens, la constitution d’un répertoire, l’émergence d’un marché et d’une presse spécialisée ou encore la professionnalisation des métiers de la musique. De l’autre une nationalisation progressive des schèmes interprétatifs de la musique et des phénomènes de réception, voire l’appropriation de la musique par les mouvements nationaux. On proposera quelques outils d’analyse permettant d’éclairer ces mutations et de les inscrire dans une histoire croisée des cultures en Europe.

Michael Werner est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris. Spécialiste de l’histoire socioculturelle des relations franco-allemandes aux XVIIIe-XXe siècles, il a introduit, avec Michel Espagne, le champ de recherche sur les transferts culturels, plus tard élargi, avec Bénédicte Zimmermann, au concept d’histoire croisée. Parmi ses objets de recherche figurent les transferts culturels entre la France et l’Allemagne, l’histoire croisée des disciplines des sciences humaines et sociales, en particulier des études littéraires, ainsi que celle des pratiques sociales de la musique. C’est sur ce dernier domaine que se concentrera la conférence qu’il tiendra à Prague.

Quelques publications

  • Begegnungen mit Heine. Berichte der Zeitgenossen, Hambourg, 1973, 2 vol.
  • avec Michel Espagne, « La construction d’une référence culturelle allemande en France: genèse et histoire (1750-1914) », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations 42, 1987, n° 4, p. 969-992.
  • avec Bénédicte Zimmermann (éds.), De la comparaison à l’histoire croisée, Paris, 2004.
  • « Musikgeschichte als « Histoire croisée ». Zu den Verflechtungen des Musiklebens », in Anne-Madeleine Goulet, Gesa zur Nieden (dir.), Europäische Musiker in Venedig, Rom und Neapel (1650-1750) / Les musiciens européens à Venise, Rome et Naples (1650-1750), Kassel, Laaber, 2015, p. 49-67.

Illustration : The Piano Lesson, Edmund Blair Leighton (1896)

Microhistoire d’une ville polonaise-juive : 1918-1956

Conférence de Agnieszka Wierzcholska (Université Libre de Berlin) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Présentation

Durant des siècles, Tarnów fut une ville polonaise-juive du sud de la Pologne. Avant la seconde Guerre mondiale, les Juifs représentaient près de 50 % de la population et l’autre moitié des habitants était des catholiques. Les relations entre Juifs et non-Juifs relevaient de la vie quotidienne, entre voisins, entre élèves, et de la vie politique locale. Avec la Shoah, le meurtre des Juifs de la ville a été perpétré dans les rues mêmes de la ville, sous les yeux de leurs voisins non-Juifs. Sur les 25 000 Juifs qui vivaient à Tarnów avant la guerre, moins d’un millier y retournèrent et seules quelques centaines y restèrent.

Que se passe-t-il lorsque l’occupant allemand détruit le Lebenswelt d’une ville polonaise-juive ? Le tissu social fut dramatiquement bouleversé après 1939 et la communauté locale sous occupation. L’antisémitisme grandissant de la fin des années 1930 croisa les politiques allemandes anti-juives de multiples façons. Du fait de la proximité de la violence, les Polonais non-Juifs furent compromis dans la Shoah. D’un autre côté, nous devons nous demander si certains réseaux locaux n’ont pas été résilients ? Quelles amitiés ont pu sauver des vies et quels contacts au contraire se sont révélés dangereux. Enfin, qu’arriva-t-il à la ville lorsque l’occupant allemand la quitta en janvier 1945 et que la moitié de ses habitants, les Juifs, avaient disparu ?

La conférence retracera la vie quotidienne d’une ville polonaise juive et la continuité de l’avant et de l’après deuxième Guerre mondiale et des histoires de vies, au sein des bouleversements

Migration chez les animaux et les hommes: appartenance, prospérité et sécurité dans un monde plus que humain

Journée d’étude

Lieu : Académie tchèque des sciences, « Lower Hall » (Na Florenci 3, 110 00 Prague 1)
Dates : 10-11 septembre 2019
Organisateurs : Institut d’ethnologie et Institut de sociologie de l’Académie tchèque des sciences et CEFRES, avec le soutien du programme « Stratégie AV21 »
Langue : anglais

Voir le programme de la journée d’étude ici.
Résumé

En 2018, les autorités polonaises ont annoncé un projet visant à construire l’une des plus longues clôtures d’Europe afin de protéger la frontière orientale du pays des migrants indésirables et d’une maladie très contagieuse qu’ils étaient censés véhiculer. À première vue, le plan rappelle le projet du président Trump de créer un mur le long de la frontière mexicaine ou la clôture hongroise déjà construite aux frontières serbe et croate. Néanmoins, il existe une différence importante: la peste porcine africaine, qui fait peur aux autorités polonaises et européennes, et les migrants indésirables ne sont pas des hommes mais des sangliers de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine. Le plan polonais malgré le fait d’avoir été annulé conserve des barrières similaires telles que celles qui existent entre le Danemark et l’Allemagne, sont déjà en construction. Il semble que le «sanglier de Troie», porteur du virus redouté, contribue à la résurrection des anciennes frontières, au même titre que les réfugiés érodant l’espace Schengen. Ce récit des sangliers étrangers, de la biosécurité et des murs n’est qu’un exemple des parallèles intéressants à faire  entre les mouvements d’animaux et les hommes et la manière dont l’État s’organise pour y répondre.

Notant l’échange conceptuel qui se développe entre les études de mobilité et les études animales, l’objectif de cet atelier vise à approfondir le dialogue et à réunir des spécialistes de la migration humaine et de la migration des animaux. À l’intersection de ces deux domaines d’études, nous nous attendons à toute une série de questions intéressantes qui puissent émerger. La migration implique souvent la déstabilisation des ordres d’appartenance établis et le déclenchement de processus d’autrui et de protectionnisme. Quelles sont les synergies empiriques et analytiques potentielles entre l’étude du mouvement des personnes et celle des animaux non humains à travers les frontières géophysiques, symboliques et biopolitiques? Dans de nombreux contextes, les migrants humains sont décrits de manière dérogatoire à l’aide de métaphores animales (par exemple, les cafards), tandis que les animaux, souvent de manière tout aussi dérogatoire, sont décrits avec les qualificatifs humains (par exemple, les envahisseurs). Que devrions-nous faire de ces analogies? Peut-on encore parler d’un flux de «métaphores» entre des récits de migration humaine et animale si nous refusons de voir les deux comme appartenant à des domaines ontologiquement disparates (l’un exclusivement humain, l’autre exclusivement animal)?

Nous invitons les participants à partager des recherches empiriques et des conceptualisations de la migration dans un monde complexe ou gravitent diverses espèces. En nous concentrant sur les mouvements en cours, historiques et anticipés d’êtres humains et d’animaux, nous souhaitons explorer le sens changeant et l’utilité analytique de concepts tels que l’appartenance, la précarité, la biosécurité, la prospérité, le caractère invasif, les réfugiés climatiques, les écosystèmes, les nations, les États.

Vous pouvez télécharger les résumés des communications ici.

Mobilisations conservatrices – Perspectives transnationales

Mobilisations conservatrices en Europe centrale et orientales – Perspectives transnationales

Conférence internationale 

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Prague
Date : 8-9 décembre 2022
Une conférence organisée par : le CEFRES, l’Institut d’études politiques, Faculté des sciences sociales, Université Charles, Prague, le Groupement de recherche n° 3607 du CNRS, Connaissance de l’Europe médiane, Paris, et le soutien du m
inistère français de l’Enseignement supérieur et de la recherche – Programme PARCECO.
Organisateurs : Anemona Constantin (CEFRES /Université Charles), Valentin Behr (CNRS, Centre Européen de Sociologie et de Science Politique)
Langues : anglais, français

Programme 

Jour 1 : 8 décembre 2022

9h30 : Café de bienvenue
10h : Mateusz Chmurski, Directeur du CEFRES
10h15 : Introduction générale, Valentin Behr & Anemona Constantin

10h30-12h : Panel 1 – Les engagements des intellectuels et la circulation transnationale des idées
Modérateur: Ronan Hervouet (CEFRES / Université de Bordeaux)
Discutant : Jakub Franek (IPS, Faculté des sciences sociales, Université Charles)

10h30 : Alihan Mestci (CESSP, CNRS / Université Paris I /CNRS/ EHESS), « Servir le régime d’Erdoğan. L’expertise sur la question de la « culture légitime » »

10h50 : Anemona Constantin (CEFRES / IPS, Faculté des sciences sociales, Université Charles), « Comment les intellectuels conservateurs se mobilisent-ils ? Réflexions sur l’émergence d’une Internationale conservatrice »

11h10 : Discussion

11 : 30 : Q&A

12h-13h30 : Déjeuner

13h30-15h30 : Panel 2 – Espaces intermédiaires et registres de mobilisation conservatrice
Modératrice : Michèle Baussant (ISP-CNRS / ICM / CEFRES)
Discutante : Annie Collovald (ISP-CNRS / Université Paris Nanterre)

13h30 : Marie-Hélène Sa Vilas-Boas (CREDA, IHEAL / ERMES – Université Côte d’Azur) (en ligne), « La « vérité » comme programme. Production de l’offre politique et référents religieux parmi les Bolsonaristes à Rio »

13h50 : Aurélie Stern (CETOBaC, EHESS / Université Galatasaray), « Tous des descendants d’Attila ? La présence turque au festival identitaire Macar Turan Kurultayı en Hongrie »

14h10 : Adrien Nonjon  (INALCO), « La technologie comme outil du renouveau conservateur dans l’espace baltique ? Le cas des nouvelles-droites prométhéistes »

14h30 : Discussion avec la salle

14h50 : Q&A

15h30-16h : Pause-café

16h-18h30 : Panel 3 – Socialisme tardif et post-communisme illibéral en perspective
Modérateur: Valentin Behr (CESSP-CNRS/ Université Paris I, EHESS) & Anemona Constantin (CEFRES / Université Charles)

Discutant : 16h00 : Michal Kopeček (Académie Tchèque des sciences) : « Compromis dans l’État de droit : politique du constitutionnalisme libéral et doctrines de l’État de droit en Europe centrale et orientale après 1989 »

16h20 : Laure Neumayer (Université de Picardie « Jules Verne ») : Les transformations de l’anticommunisme en Europe centrale après 1989

16h40 : Jérôme Heurtaux (Université Paris-Dauphine) (en ligne) : « Quand les historiens et militants de gauche relisent le passé communiste en Pologne »

17h00 : Julian Waller (IERES / George Washington University) (en ligne) : « ‘Illibéralisme’ à l’Est mais ‘postlibéralisme’ à l’Ouest? Conceptualisation et cartographie de la dissidence idéologique de l’Europe de l’Est à l’Amérique ».

17h20 : Discussion avec la salle

17h40 : Q&A

18h30 : Fin de la première journée

19h30 : Dîner

Jour 2 : 9 décembre 2022

9h-11h : Panel 4 – Société civile et mobilisations populaires
Modérateur: Valentin Behr (CESSP)
Discutant : Pavel Barša (Université Charles)

9h : Eve Gianoncelli (Maison Française d’Oxford), « Les formes et les limites de la métapolitique : le cas de The European Conservative« . (tbc)

9h20 : Marcin Ślarzyński (Institut de philosophie et de sociologie, Académie polonaise des sciences), « Des rituels de rébellion aux rituels de pouvoir ? Les pratiques culturelles et politiques locales des organisations de la société civile de droite en Pologne avant et après la prise du pouvoir en 2015 ».

9h40 : Adrien Beauduin (CEFRES / Central European University), « Apprendre de l’Ouest ? Les sources occidentales de l’extrême-droite parlementaire tchèque ».

10h : Discussion avec la salle

10h20: Q&A

11h-11h30 : Pause-café

11h30-13h30 : Panel 5 – Ordre légal, ordre moral et identités illibérales
Modératrice : Fedora Parkmann (CEFRES)
Discutante : Zora Hesová (IPS, Faculté des Arts, Université Charles)

11h30  : Natasza Quelvennec (CESSP-CNRS / EHESS/ Université Paris I), « Le genre au tribunal. Un think tank juridique au cœur de l’internationale conservatrice ».
11h50 : Victor Hugo Ramirez-Garcia (LIPHA, Université Paris-Est Créteil), « La réponse des institutions européennes au backlash conservateur. Le cas de la justice transnationale et de l’éducation au genre »
12h10 : Paul Gradvohl (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Ordre moral, ordre social et circulations (inter)nationalistes aux XXe et XXIe siècles ».

12h30 : Discussion avec la salle

12h50 : Q&A

13.30 : Déjeuner

Fin de la deuxième journée

Vous pouvez trouver l’appel à communications ici.

Vous pouvez trouver les résumés des interventions ici.

Vous pouvez télécharger le programme complet ici. 

Vous pouvez trouver la liste des participants ici.

Foto: Petr Sís, Člověk a víra.