Les populismes en Europe centrale et orientale au XXe siècle

Dates et lieu : 11 – 12 mai 2017, EHESS – Salle M. et D. Lombard, 96 boulevard Raspail, 75006 Paris
Langues : anglais, français
Organisateurs :  Roman Krakovský, LabEx Tepsis, EHESS, IHTP, CNRS, en partenariat avec le CEFRES

Depuis les années 1990, plusieurs mouvements politiques qualifiés de « populistes » ont émergé en Europe centrale et orientale, attirant l’attention des politistes. Pour mieux comprendre l’attraction et la persévérance de ces mouvements dans cet espace, il est utile de croiser cette approche ancrée dans l’actualité avec une réflexion dans la longue durée. L’Europe centrale et orientale a en effet connu, depuis le XIXe siècle, de nombreux mouvements et partis politiques qui se sont qualifiés ou qui ont été qualifié de « populistes ». Cette perspective permet ainsi de mieux réfléchir aux problématiques permanentes et à celles qui, en fonction des contextes et des époques, diffèrent, de façon à identifier avec précision les logiques et les mécanismes d’action de ces mouvements. Cette approche par l’histoire permet enfin de mieux questionner la spécificité – si spécificité il y a – de ces mouvements en Europe centrale et orientale et d’interroger leur impact sur les cultures politiques de la région.

Voir le programme de l’événement ici.

 

Le concept de propagande. Connotations positives et négatives

Sixième session du séminaire épistémologique IMS / CEFRES :
Tomáš Mareš (IMS FSV):
Le concept de propagande. Connotations positives et négatives

Textes:

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 15h30 – 17h
Langue : anglais

Imre Kertész, le « medium d’Auschwitz »

Conférence prononcée par  Clara Royer (CEFRES) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs de l’Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et du CEFRES en partenariat avec le Musée juif de Prague.

: bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : 17h – 19h
Langue : anglais

Résumé

Aux yeux d’Imre Kertész, “Auschwitz” fut l’“Ecce homo” de deux millénaires de culture européenne chrétienne. L’effondrement de la dite culture humaniste le conduisit à entreprendre une critique radicale de la littérature et du langage. En analysant la condition de l’homme totalitaire dans son œuvre, il s’efforça de reconquérir une personnalité libre dans son écriture. Mais comment créer une œuvre d’art dans de telles circonstances?
Cette conférence apportera quelques lumières sur la façon dont Kertész se voulut le « médium d’Auschwitz » à travers une approche historique de la genèse de son travail littéraire. Elle mettra en valeur les conditions historiques et personnelles de la naissance du premier roman publié de Kertész, Être sans destin.

Cas-limites

Un atelier doctoral organisé par les doctorants du CEFRES, Filip Herza, Magdalena Cabaj et Katalin Pataki

Horaires & lieu : 14-17h à la bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3
Langue : anglais

Credit: Wellcome Library, London. Wellcome Images
A barber shaving a man who looks extremely fearful. Lithograph by L. Boilly after himself.
By: Louis-Léopold Boilly
Programme
Session I

Discutante : Sabine ARNAUD (Centre Alexandre Koyré, EHESS)

14h : Filip Herza (FHS UK – CEFRES) : Faces of Normative Masculinity: Shaving Practices and the Popular Exhibitions of “Hairy Wonders” in the early 20th Century Prague

14h25: Magdalena Cabaj (Université de Varsovie / ENS Ulm – CEFRES) : Dear Herculine, Dear Aaron: From the Angel to the Beast. On Two Cases of Hermaphroditic Writing

14h50 : Discussion

— Pause café —

Session II

Discutants : Veronika ČAPSKÁ (Département d’Anthropologie historique, FHS UK) et Karel ČERNÝ (Institut d’histoire de la médecine et des langues étrangères, 1re Faculté de médecine, Université Charles)

15h30 : Katalin Pataki (Central European University – CEFRES) : Medical Expertise in Service of Joseph II’s Monastic Reforms’

15h55 : Adam Mézes (Central European University) : ‘Seen and Discovered’ – the Diagnosis of Vampirism in 1730-1750’s Habsburg Empire

16h20 : Discussion

L’homme comme machine parlante et l’enseignement du langage : les enjeux de l’articulation dans la France du XVIIIe siècle

Une conférence de Sabine Arnaud (Centre Alexandre Koyré, EHESS)

Quand : mercredi 3 mai, 18h30-20h
Où : Institut français de Prague, 5e étage, Štěpánská 35, Prague 1
Langue : anglais

Résumé

La fascination qu’exerça l’invention d’une machine parlante fait se croiser deux sujets majeurs du dix-huitième siècle : l’articulation comme signe de civilisation et la polémique autour de l’homme-machine. Alors que se développe l’enseignement de la parole aux élèves dits « sourds-muets », certains ont pu considérer la machine comme un complément de l’œuvre de la nature susceptible de fournir de nouveaux moyens de communiquer à l’humanité. D’autres en vinrent à présenter la machine comme un modèle pour enseigner l’articulation et les rouages de la voix humaine. C’est ainsi que la machine parlante a, d’une part, représenté une source d’enchantement et de terreur : si les machines pouvaient parler, le langage pouvait-il être considéré comme une caractéristique strictement humaine ? D’autre part, si l’articulation était mécanique, qu’est-ce qui distinguait les hommes des animaux ? J’analyserai comment les philosophes, les ingénieurs, hommes de lettres et pédagogues français du XVIIIe siècle ont médité à l’acquisition du langage et comment ils ont articulé la relation entre corps, machine et langage en rapport à leurs idées sur l’humanité en tant que telle.

Illustration : Affiche des Têtes parlantes de l’Abbé Mical.

Les migrations du XXe siècle vues des deux côtés de La Manche

Où et quand : Hybernská 3, Prague 1, salle 303, le 27 avril 2017 de 14 à 19 h
Langues : anglais et français
Organisateurs : Luďa Klusáková & Jaroslav Ira (Institut d’histoire mondiale, FF UK)

Avec la participation de :

Laure Teulières (FRAMESPA, Université Toulouse Jean-Jaurès) : Representations of the Foreigner in France after the First World War (Représentations de l’étranger en France après la Première Guerre mondiale)

Résumé
Après la Première Guerre mondiale, la France connut une vague d’immigration sans précédant qui est mentionnée dans l’espace public au sein de différents discours (articles de presse, études et essais, rapports, déclarations politiques, etc.). Afin de comprendre les représentations contemporaines que ces discours mirent en œuvre, il est nécessaire de saisir tout un ensemble de références culturelles complexes et de les observer à différentes échelles.
Cette contribution se propose de réexaminer l’approche typologique et de saisir le cadre socio-culturel qui explique ces représentations. L’échelle régionale figurant parmi les paramètres qui seront pris en compte, c’est le sud-ouest de la France qui sera ici mentionné.
Ainsi l’étranger n’est-il pas simplement celui qui appartient à une nationalité ou à un groupe ethnique différent – eux-mêmes perçus au gré de réputations et de stéréotypes variés. D’autres distinctions doivent être pris en compte qui ne sont que rarement mentionnées : citadins ou agriculteurs, sédentaires ou itinérants, individus isolés ou vivant en famille. Adopter une perspective diachronique, s’étendant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, permettra aussi de mieux distinguer ce qui, en ce domaine, relève de permanences ou de circonstances.

Simon Gunn (Centre for Urban History, University of Leicester) : From Workers to Communities. Migration and the Politics of Ethnicity in Bradford, England, c.1945–1980 (Des ouvriers aux communautés. Migration et politique de l’ethnicité à Bradford, Angleterre, 1945-1980 env.)

Résumé
Durant les vingt années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, diverses groupes d’immigrants venus d’Europe, des Caraïbes et d’Asie du Sud affluèrent vers la ville de Bradford pour travailler dans l’industrie de la laine. Bradford devint ainsi l’une des toutes premières villes postcoloniales de Grande-Bretagne où les Pakistanais constituèrent la principale minorité.
Nous examinerons les transformations de l’identité des migrants asiatiques à Bradford et comment la catégorie « d’ouvriers », qui les désigne dans les années 1950, fut remplacée dans les années 1960 et 1970 par celle de « communautés ». Durant ce processus, la « culture » devint un moyen de plus en plus important pour caractériser les populations asiatiques au sein de la cité, et un moyen que les populations s’approprièrent pour se distinguer elles-mêmes dans l’espace public.
Nous montrerons que ce processus de « culturalisation » est à double tranchants et à l’origine de problèmes qui apparurent au grand jour lors des « émeutes raciales » de Bradford en 1995 et 2001.

Tereza Horáčková : Diversity of a diaspora integrated through economic strategies: Vietnamese in the Czech Republic since the 1950s

Nóra Abdel-Salám : Diverging Migratory Tendencies of the Youth in Central Europe – Case Studies of the Hungarian and Czech Models