Revisiter l’événement 1989 en Europe Centrale : Marges sociales, pratiques d’écriture, nouvelles archives

Colloque international

Lieu : Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris (74, rue Lauriston) et Sorbonne Université (salle des actes, 17, rue de la Sorbonne)
Dates : 7-8 juin 2019
Organisateurs : Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris, Centre de civilisation polonaise de la Sorbonne Université, CEFRES, Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie, Polish Science Contact Agency “PolSCA” de l’Académie polonaise des sciences à Bruxelles
Langue : français et anglais

Premier colloque d’une série de conférences internationales intitulée « 1989-2019: Au-delà de l’anniversaire, réinterroger 1989 » se déroulant à Paris, à Varsovie et à Prague. 

Vous pouvez consulter le programme détaillé ici.

Argumentaire

Que sait-on de et sur 1989, série d’événements majeurs qui ont bouleversé la carte de l’Europe et du monde ? L’effondrement des régimes communistes a été abondamment étudié et commenté. Les sciences humaines et sociales se sont penchées de longue date sur l’énigme de 1989, qui a vu s’effondrer sans avoir été anticipé, en quelques mois seulement, la partie européenne du bloc soviétique. Pourtant, les travaux sur 1989 ont rapidement laissé la place à d’autres agendas de recherche, se proposant d’étudier les transformations en cours en Europe centrale et orientale. Car contrairement à ce que peuvent faire accroire le nombre important de récits sur 1989, peu nombreux sont les travaux empiriques sur cet objet et pour cause. Par sa situation historique comme moment final de la période communiste et comme moment inaugural de la « transition démocratique », 1989 a finalement été peu abordé en tant que tel. Les analyses rétrospectives sur les raisons de la chute du bloc communiste et les études prospectives sur la démocratisation des sociétés est-européennes ont rapidement marginalisé l’événement comme objet d’investigation au profit d’écrits plus centrés sur l’interprétation. Plus récemment, c’est davantage un questionnement sur les controverses mémorielles autour de 1989 qui a mobilisé l’attention des chercheurs. Ce colloque propose par conséquent un retour à l’événement-même. Revenir au terrain, se replonger dans le passé, mobiliser des sources inédites, sans sacrifier bien sûr à une religion du fait : telle est la perspective retenue, consistant à interroger l’événement par ses marges sociales, des acteurs qui sont restés jusqu’à présent plutôt dans l’ombre (par exemple les ouvriers ou femmes), à travers des pratiques d’écriture ou culturelles et en engageant un débat sur les archives sur 1989, suscitant des questionnements inédits ou trop longtemps ignorés. Plusieurs pistes semblent pouvoir être dégagées :

  • 1989 et les marges sociales. Qu’a représenté 1989 pour les classes ouvrières est-européennes, les communautés rurales, les habitants de milieux urbains éloignés du cœur des événements, les femmes, les jeunes ou encore les élites du régime ? Croiser l’événement politique et les mondes sociaux offre une perspective originale sur les dynamiques de l’effondrement et permet de repenser les relations entre « processus révolutionnaire » et classes sociales, dont on sait qu’elles sont centrales dans la théorie marxiste.
  • Les pratiques d’écriture et culturelles. Comment a-t-on figuré, documenté et co-construit 1989, tant pendant qu’après, à travers des pratiques d’écriture variées (journaux intimes, mémoires d’acteurs, presse clandestine, samizdats, correspondance) et des genres artistiques comme la littérature, le théâtre, le happening, la peinture ou le documentaire ? Quelles traces 1989 laisse-t-il dans la mémoire visuelle de l’événement ? Que décrit-on précisément, en adoptant quel point de vue ?
  • Nouvelles archives. Quelles archives ont-elles été constituées sur 1989 et sur la période qui a précédé l’événement ? Les archives sur 1989 relèvent-elles des archives du communisme ? 1989 a-t-il produit ses propres archivistes ? Qui sont-ils et quels usages faire de ces archives ? Comment interpréter le développement de l’histoire orale à l’Est et la multiplication de véritables « banques de témoignages », qui s’imposent comme de nouvelles archives du communisme et de l’après-communisme ?

Il s’agit donc de revisiter 1989 en prenant le parti d’un éclatement du regard sur la série d’événements politiques qui ont transformé l’Europe centrale et orientale. D’où le recours à des sources nouvelles et hétérodoxes : histoire orale auprès de citoyens ordinaires, écritures de soi, mémoires rédigées par d’anciens membres de l’opposition ou des partis communistes, affiches, matériaux littéraires et artistiques, etc. qui ont fait l’objet de si peu de publications depuis lors.

Direction scientifique du cycle de conférences :

  • Maciej Forycki, Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris
  • Jérôme Heurtaux, Directeur du CEFRES
  • Nicolas Maslowski, Directeur du Centre de civilisation française et d’études francophones, Université de Varsovie
  • Paweł Rodak, Directeur du Centre de civilisation Polonaise, Sorbonne Université

La délégitimation comme phénomène social

Colloque international 

Lieu : Varsovie
Date : 24 et 25 mai 2019
Organisateurs : Institut de philosophie, Centre de civilisation française, Université de Varsovie
Partenaire : CEFRES
Langue : anglais

Voir le programme ici.

La délégitimation comme phénomène social

Il faut entendre par là non pas une décision, un traité, un règne, ou une bataille, mais un rapport de forces qui s’inverse, un pouvoir confisqué, un vocabulaire repris et retourné contre ses utilisateurs, une domination qui s’affaiblit, se détend, s’empoisonne elle-même, une autre qui fait son entrée, masquée. Michel Foucault, Nietzsche, la généalogie, l’histoire. 

Il est tout-à-fait remarquable que la définition de l’événement historique par Rousseau porte toutes les marques de la délégitimation, c’est-à-dire de la perte d’autorité ou du refus abrupt de la reconnaissance. Ce n’est pas une coïncidence. La délégitimation est un événement historique parce qu’elle paraît être la condition de possibilité préalable à toute nouveauté dans le monde social. C’est le moment négatif qui précède toute positivité. La délégitimation précède le changement et l’engendre. Les armes brandies par l’autorité sont retournées contre elle, le sacré est rendu profane, le glorieux infâme, ce qui est faible devient fort et l’ignominieux s’expose au grand jour. La figure de la délégitimation est ainsi l’une des plus puissantes de l’imaginaire social moderne et l’on pourrait avancer qu’elle incarne le moment héroïque du progrès.

L’édifice des Lumières s’est construit à travers une série de délégitimations : la délégitimation de la téléologie aristotélicienne a ouvert la voie à la science moderne, la délégitimation de la vérité révélée a apporté la liberté à la pensée et à l’expression, la délégitimation de la monarchie a engendré la démocratie et celle des privilèges l’égalité devant la loi. La délégitimation est associée à l’émancipation, soit collective, soit individuelle. Qui plus est, dans les sociétés modernes, la délégitimation se mue en un jeu institutionnalisé. Inscrite au cœur des champs scientifiques, artistiques et politiques, elle en assure de l’intérieur la nature concurrentielle. Nous sommes ici confrontés à un paradoxe qui veut que la légitimité même de toute distinction ou de tout avantage dépende de la possibilité toujours présente de sa délégitimation. Il s’agit cela dit d’un paradoxe vertueux. Si nous reconnaissons que toute légitimité contient en elle-même, quoique à des degrés divers, une part certaine d’usurpation arbitraire et de violence, alors elle mérite de toute évidence d’être exposée à un revers de fortune.

Et pourtant, la délégitimation comme pratique sociale est loin d’être une entreprise innocente. Il est difficile de dire qu’elle réponde à quelque attente normative que ce soit. La délégitimation est rarement le produit de la seule critique équitable : elle passe par des hommes de paille, de mauvaises interprétations ou des hyperboles. L’entreprise de délégitimation favorise l’efficacité performative sur la cohérence de l’argument, le sentiment sur la raison. Elle a une aversion pour la nuance. Comme le soulignent certains penseurs contemporains de premier plan, elle procède en élaborant des signifiants vides, remplis d’images ambiguës. Non seulement la délégitimation distord ses objets, mais elle passe son temps à manipuler, déplacer ou dissimuler le sujet dont il est question. Le sujet de la délégitimation est souvent, si ce n’est toujours, « un autre masqué », puisque le dénonciateur parle rarement sans déguisement et sous son nom propre. Plutôt, il est le porte-parole d’une entité qu’il a lui-même créée. L’art de la délégitimation est ainsi la colonne vertébrale du populisme. Et de la sorte, l’« autre masqué » se manifeste ailleurs et sous une forme différente, quand le processus de délégitimation s’attaque non plus à ceux qui détiennent le pouvoir, mais à celles et ceux qui en sont le plus dramatiquement dépourvus. La dénégation de la reconnaissance prend principalement pour cible ceux qui en manquent déjà, en les stigmatisant, en les démonisant, en les réifiant et en les déshumanisant. La délégitimation est par conséquent inhérente à tout pogrom ou à tout génocide.

Nous encourageons les interventions de toutes les disciplines, dont la philosophie, l’histoire, la sociologie, la science politique, l’ethnographie, la science et les arts, afin de prendre en compte ces tensions et cette dialectique de la délégitimation. Le but de notre séminaire est un échange interdisciplinaire qui permette de comprendre les crises contemporaines de la légitimité. Nous espérons l’atteindre en embrassant le plus grand nombre possible d’espaces, de périodes et de méthodes.

Voltaire du Rhin au Danube (XVIIIe-XIXe siècle)

Journées Voltaire

Partenaires : CELLF (CNRS-Sorbonne Université), CEFRES, Voltaire Foundation (University of Oxford), Institut Balassi de Paris, Université de Picardie Jules Verne (Amiens)
Lieu : Amphithéâtre Michelet, 1 rue Victor Cousin, Paris
Dates : 22-23 juin 2018
Organisateur : Guillaume MÉTAYER (CELLF)

Programme

Vendredi 22 juin

 9h
Christophe MARTIN (directeur du CELLF) et Guillaume MÉTAYER (CELLF) : ouverture

Session I : Voltaire et les mondes germaniques
Présidence : Sylvain MENANT (CELLF)

9h15
Gérard LAUDIN (Sorbonne Université) : «  Les Annales de l’Empire »

9h45
Myrtille MÉRICAM-BOURDET (Université Lyon II) : «  Voltaire historien de l’Empire : sur quelques aspects de la question religieuse »

10h15
Renaud BRET-VITOZ (Université de Toulouse Jean-Jaurès) : « L’expérience théâtrale de Voltaire à Berlin et Potsdam entre 1750 et 1753, autour du Duc d’Alençon ou les frères ennemis »

10h45 : Pause (Club des Enseignants)

Session II : Table ronde sur les manuscrits de Frédéric II
Présidence : Natalia SPERANSKAYA (Saint-Pétersbourg)
  • Natalia SPERANSKAYA (Bibliothèque nationale de Russie, Saint-Pétersbourg) : Un manuscrit de La Poloniade de Frédéric II dans la bibliothèque de Voltaire
  •  Vanessa de SENARCLENS (Alfried Krupp Wissenschaftskolleg, Greifswald) : L’Art de la guerre de Frédéric annoté par Voltaire
  • Gillian PINK (Voltaire Foundation, Oxford) : Les Œuvres du philosophe de Sans Souci annotées par Voltaire

12h : Pause

Session III : Présence et diffusion de Voltaire dans l’Empire
Présidence : Gérard LAUDIN

12h15
Daniele MAIRA (Université de Göttingen) : « La Henriade en Allemagne : traductions et réception XVIIIe-XIXe siècles »

14h30
Jean BOUTAN (Sorbonne Université, Paris) : De La Pucelle à La Guerre des Femmes, la « Jungfrau in Waffen » dans la culture tchèque.

 15h
Emese EGYED (Université de Cluj-Napoca) : « Le double message du comte János Fekete: La Pucelle en hongrois (1799) »

15h30
Olga PENKE (Université de Szeged) : « L’écho hongrois des contes et des dialogues philosophiques de Voltaire »

16h : Pause

16h30 : Diffusion et éditions
Présidence : Nicholas CRONK

 16h30
Linda GIL (Université de Montpellier III) « Imprimer et diffuser Voltaire en Allemagne : l’édition Kehl les Œuvres complètes de Voltaire par la Société Littéraire Typographique. »

17h
Claire MADL (CEFRES, Prague) : « Voltaire produit de librairie dans la monarchie des Habsbourg »

 19h30 : Lectures à haute voix par la Sorbonne sonore et (sous réserve) Félix Libris

 Samedi 23 juin
Débats et réécritures
Présidence : Ludolf PELIZEUS (Université de Picardie Amiens, CERCLL)

9h30
Nicholas CRONK (Voltaire Foundation, Oxford) : Autour des Lettres philosophiques : la réponse de Johann Gustav Reinbeck à la lettre sur Locke

10h
Sylvie LE MOËL (Sorbonne Université) : « Fécondité et apories du tropisme voltairien chez Friedrich Heinrich Jacobi. »

 10h30 : Pause

11h
Ritchie ROBERTSON (Université d’Oxford) : « Wieland, the German Voltaire »

11h30
András KÁNYÁDI (INALCO, Paris) : Casanova et Fréderic le Grand dans les lettres hongroises inconnues de Voltaire

12h : Conclusions générales du colloque par Christiane MERVAUD (Présidente d’honneur de la SEV)

Penser en paroles : la philosophie à la loupe de ses manuscrits et archives

Colloque international

Organisateurs : Benedetta Zaccarello (CNRS, CEFRES) et Thomas C. Mercier (CEFRES/FHS UK)
Dates et lieu : 7-9 juin 2018, Institut français de Prague, 5e étage (Štěpánská 35, 110 00 Prague 1)
Partenaires : FSH UK, FLÚ AV ČR, Archives de Jan Patočka, ITEM (CNRS-ENS), Bibliothèque Nationale de France, IMEC (CNRS, Caen), Archives de Wittgenstein de l’Université de Bergen, avec le soutien de l’IFP et du programme PARCECO du MENESR

Le colloque s’articulera en quatre sections:

  1. Histoires d’archives : la théorie vue à partir des manuscrits d’auteur
  2. Méthodologies d’édition et d’interprétation
  3. Les archives à l’âge du numérique
  4. Enjeux politiques des archives et de leur conservation

Le 7 juin après-midi sera consacré à Jan Patočka et à ses archives.

Voir le programme ci-dessous!

En portant à la lumière l’histoire de plusieurs archives philosophiques et leur ancrage dans l’histoire des hommes tout court, nous espérons valoriser ce genre de lieux en tant que sources de savoir et d’apprentissage sur le terrain, en même temps que sensibiliser à l’apport de ce genre de matériaux pour une différente approche à l’histoire et à l’exégèse de la théorie.

Ce colloque vise à établir un dialogue entre spécialistes en provenance de différents pays et continents et ayant travaillé à des corpus différents de sorte à esquisser de premières lignes méthodologique et à établir un réseau collaboratif prêt à continuer dans ce travail de friche. La publication des actes du colloque fournira ainsi une première publication et la constitution d’un consortium de recherche en ce sens.

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Cycle Mai 68 – Berlin/Prague : « Vents d’Est, vents d’Ouest »

Lieu et horaires : Centre Marc Bloch (Salle Germaine Tillion, 7e étage, Friedrichstr. 191, Berlin), de 10h à 17h30
Organisatrices : Catherine Gousseff (Centre Marc Bloch), Sylvie Robic (Université de Nanterre), Clara Royer (CEFRES), Dominique Treilhou (Institut français de Berlin)
Partenaires : Centre Marc Bloch, Institut français de Berlin, Université Paris-Nanterre et CEFRES
Langues : français, allemand et anglais

Cette journée d’études se déroulera dans le cadre du Cycle Mai 68 de projections-débats, de journées d’études, d’exposition autour du cinquantenaire de Mai 68.

Depuis la grande manifestation contre l’intervention américaine au Viet Nam à Berlin en février, en passant par le soulèvement étudiant de mars en Pologne, celui qui se déverse en cascade en Italie, le printemps de Prague, la révolte de mai en France…, les vents frondeurs ont balayé l’Europe d’Est en Ouest, d’Ouest en Est, en 1968. La chronique des secousses qui ont agité, à des latitudes variables, les sociétés européennes, suggère l’existence d’un souffle rebelle qui se serait propagé à travers le vieux continent, nonobstant le rideau de fer et les divers régimes politiques de l’époque. Il existe bien un dénominateur commun en 1968 dans l’affirmation d’une nouvelle génération qui ose ses aspirations et bouscule l’ordre établi. Mais au delà, la diversité des configurations, qu’il s’agisse des acteurs engagés dans les différentes sociétés et plus encore des situations et des réponses politiques apportées, invite tout autant à confronter des moments historiques qui, entre fête et tragédie, ont imprimé les mémoires collectives.

Ce colloque donne voix à de grands témoins de 68 à travers l’Europe en questionnant leurs attentes d’alors. Il propose à la suite une réflexion croisée Est-Ouest, en réunissant des spécialistes sur trois grandes thématiques : la violence de 68, l’émergence du mouvement des femmes et la naissance des cultures alternatives. Quelles disparités et quelles transversalités se sont dégagées du souffle rebelle de 68 ?

Programme

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La rhétorique de la vie affective : susciter, comprendre et nommer les émotions

Premier colloque international organisé dans le cadre du Laboratoire d’excellence créatif VOICE par l’Institut d’études romanes et l’Institut de philosophie et d’études religieuses de la Faculté des lettres, en partenariat avec le CEFRES, à l’occasion de l’intégration de l’Université Charles au sein de l’Agence universitaire de la francophonie.
Le colloque est placé sous le haut patronage de Son Excellence Roland Galharague, ambassadeur de France en République tchèque.

Date et lieu : 30 novembre – 2 décembre à la Faculté des Lettres, náměstí Jana Palacha 2, Prague 1

Partenaires : Faculté des Lettres (Université Charles), CEFRES, Laboratoire d’excellence VOICE, Institut français de Prague, Ambassade de France en République tchèque, Agence universitaire de la francophonie, University of Cambridge, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, École Normale Supérieure de Lyon, Université Paris IV-La Sorbonne, Université Paris X-Nanterre, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université Clermont-Auvergne, Université de Limoges, Université de Picardie Jules Verne, Université Masaryk (Brno).
Voir aussi le site de la conférence.

Langue : français

Vingt-et-un spécialistes de philosophie, d’études littéraires et d’histoire de l’art, entre autres, interviendront sur le thème des « émotions », de leurs sources, de leur expression, de leur transmission et de leur conceptualisation. Les présentations prendront pour terrain la littérature et la philosophie francophone de tous les continents, depuis la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine.

Programme

Vendredi 1er décembre

8h30-9h00 : Ouverture (Faculté des Lettres, salle 300)

9h00-10h30
Session I : Philosophie I
Discutant :  Ondřej Švec

  • Denis KAMBOUCHNER (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : « L’héritage cartésien dans les théories modernes des émotions »
  • Pierre-François MOREAU (École Normale Supérieure de Lyon) :
    « Politique des affects »

Pause café

10h45-12h45
Session II : Philosophie II
Discutante : Chiara Mengozzi

  • Ian JAMES (University of Cambridge) : « Affectivité, sens et affects : les émotions comme articulation de la vie biologique »
  • Véronique Le RU(Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Individuation et affects : les rythmes de l’empathie »
  • Ondřej ŠVEC (Université Charles) : « L’historicité radicale des émotions »

13h00-14h00
Déjeuner

14h30-18h00
Session III : Littérature française des 17e et 18e siècles
Discutante :  Catherine Ébert-Zeminová

  • Záviš ŠUMAN (Université Charles) : « Catharsis : essai de légitimer la fiction théâtrale au XVIIe siècle en France »
  • Camille GUYON-LECOQ (Université de Picardie Jules Verne) : « Sensibilité à la douleur et compassion chez Robert Challe voyageur : de l’expérience de l’attendrissement à une réflexion sur la nature humaine »
  • Céline BONHERT (Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Émotion et décision dans les livrets de Philippe Quinault : la tragédie en musique et les passions du prince »
  • prof. Jean-Louis HAQUETTE (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « « Notre âme est un tableau mouvant ». Énergétique des émotions et puissance de l’image chez Diderot »

Samedi 2 décembre

9h00-11h00
Session IV : Littérature française du 19e siècle
Discutante :  Jovanka Šotolová

  • Pascale AURAIX-JONCHIÈRE (Université Clermont-Auvergne) :
    « L’expression des émotions, un paradigme structurel dans les nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly »
  • Cécile GAUTHIER (Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Barbarie, émotion et altérité : les affects « excessifs » de la slavité fin-de-siècle »
  • Eva VOLDŘICHOVÁ BERÁNKOVÁ (Université Charles) :
    « La valeur cognitive des passions dans « le système symboliste » »

Pause café

11h15-13h15
Session V : Littératures du 20e siècle – approches théoriques
Discutante :  Clara Royer

  • Alexandre GEFEN (Université paris IV-La Sorbonne) : « Le tournant affectif des études littéraires : bilan et perspectives »
  • Anne-Élisabeth HALPERN (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « « Cette émotion appelée poésie » (Reverdy) »
  • Sylviane COYAULT (Université Clermont-Auvergne) : « Article 353 du code pénal de Tanguy Viel, ou la tenson entre la loi et les affects »

13h30-14h30
Déjeuner

15h00-17h00
Session VI : Littératures diasporiques et post-coloniales I
Discutante : Eva Voldřichová Beránková

  • Petr KYLOUŠEK (Université Masaryk) : « Ariel et Caliban : double discours de la diaspora haïtienne de Montréal »
  • Chiara MENGOZZI (CEFRES, Université Charles) : « Aux frontières de l’humanité: (in)efficacité de l’empathie et de l’expérience esthétique »
  • Jean-Michel DEVÉSA (Université de Limoges) : « L’Amère Souffrance des enfants de la (post)colonie »

Pause café

17h15-18h45
Session VII : Littératures diasporiques et post-coloniales II
Discutante :  Milena Fučíková

  • Petr VURM (Université Masaryk) : « 1984-2084. Faux-semblants révélés, émotions refoulées : les émotions à l’âge totalitaire chez George Orwell et Boualem Sansal »
  • Vojtěch ŠARŠE (Université Charles) : « La manifestation collective du sentiment de la tristesse dans l’Afrique romanesque »