La cartographie et l’histoire de l’art en dialogue

La cartographie et l’histoire de l’art en dialogue. Réflexion sur la fonction des cartes dans l’iconologie warburgienne

Septième session du Séminaire interdisciplinaire francophone du CEFRES 2023-2024 : La carte et la frontière.
En 2023, nous souhaiterions commencer par interroger l’acte même de délimiter et de représenter (un territoire, une période, une trajectoire), bref, à l’aide du feu croisée de nos disciplines respectives, interroger la carte et la frontière.

Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Date : le vendredi 14 juin 2024 de 10 h à 11h30
Langue : français

Intervenante : Lara BONNEAU (Institut de philosophie de l’Académie tchèque des sciences (FLÚ – AV ČR), chercheuse associée au CEFRES)
Discutante : Danièle COHN, Université Paris 1

Résumé
La tendance à l’ornementation du geste graphique a-t-elle représenté un obstacle de la cartographie ? Ou pour le dire autrement : la cartographie a-t-elle dû se déprendre de sa dimension artistique, trop pétrie de vie sensible et affective, pour se faire abstraction planimétrique ? Questions centrales pour l’historien de l’art allemand Aby Warburg qui pensait le geste cartographique comme l’une des modalités de la prise de distance psychique à l’égard du sensible. En donnant des contours à ce qui se présente comme mouvant, changeant, voire chaotique dans l’expérience perceptive, en lui attribuant une place au sein d’un ordre (kosmos), et en le présentant dans l’espace plutôt que dans le temps, la mise en carte a une fonction psychique : donner au sujet des points où s’arrimer et prendre ainsi ses distances avec le réel. Néanmoins, comme en témoignent les cartes du ciel astrologiques peuplées de démons, la cartographie ne saurait abolir totalement la dimension à la fois phobique et désirante de notre rapport au monde et à l’univers. Les cartes comprennent une dimension sensible, « cosmétique », qui ne s’oppose peut-être pas frontalement à l’ambition de mise en ordre cosmique. Pour étudier la façon dont ces démons eux-mêmes se sont déplacés historiquement, fécondant durablement la tradition iconographique autant que les tentatives scientifiques de conquête de l’espace de penser, Aby Warburg est conduit à tracer à son tour… des cartes, celles des routes migratoires des motifs et des styles, des « formules de pathos » d’Athènes à Babylone, de Babylone à l’Europe du Sud puis du Nord. En nous appuyant notamment sur les travaux récents de Phillipe Despoix (2023), nous nous efforcerons de présenter la fonction de la cartographie dans l’iconologie warburgienne.

Voir le programme complet du séminaire 2023-2024 ici.

Les normalisés, les normalisateurs et leurs cinémas

Les normalisés, les normalisateurs et leurs cinémas.
Films tchécoslovaques et soviétiques des années 1970

Créé et animé par Anastasia Mamaeva, doctorante à l’UMR Eur’Orbem (Sorbonne Université/CNRS, Paris) ce séminaire est organisé avec le soutien d’Eur’ORBEM, du CEFRES (Prague), de l’Université Charles (Prague). 
Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 et en ligne (pour obtenir le lien, écrivez-nous : cefres@cefres.cz)
Date : les 13 mai, 27 mai et 4 juin 2024, à 16 h 30 (CET)
Langue : anglais
Programme 

Lundi 13 mai

Les charmes sordides de l’esthétique cinématographique de la stagnation
Igor GULIN (historien culturel indépendant, critique, poète)

Lundi 27 mai 

Visiteurs et initiés. La carrière de Jindřich Polák sous la « normalisation »
Jonathan OWEN (spécialiste indépendant du cinéma d’Europe centrale et orientale, des avant-gardes et des films cultes ; auteur de Avant-Garde to New Wave : Czechoslovak Cinema, Surrealism and the Sixties, 2011)

Mardi 4 juin

Films tchécoslovaques de relations publiques destinés aux publics étrangers
Lucie ČESÁLKOVÁ (rédactrice en chef, magazine Iluminace ; Université Charles, Prague)

Présentation du séminaire

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Les normalisés, les normalisateurs et leurs cinémas

Les normalisés, les normalisateurs et leurs cinémas.
Films tchécoslovaques et soviétiques des années 1970

Créé et animé par Anastasia Mamaeva, doctorante à l’UMR Eur’Orbem (Sorbonne Université/CNRS, Paris) ce séminaire est organisé avec le soutien d’Eur’ORBEM, du CEFRES (Prague), de l’Université Charles (Prague). 
Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 et en ligne (pour obtenir le lien, écrivez-nous : cefres@cefres.cz)
Date : les 13 mai, 27 mai et 4 juin 2024, à 16 h 30 (CET)
Langue : anglais
Programme 

Lundi 13 mai

Les charmes sordides de l’esthétique cinématographique de la stagnation
Igor GULIN (historien culturel indépendant, critique, poète)

Lundi 27 mai 

Visiteurs et initiés. La carrière de Jindřich Polák sous la « normalisation »
Jonathan OWEN (spécialiste indépendant du cinéma d’Europe centrale et orientale, des avant-gardes et des films cultes ; auteur de Avant-Garde to New Wave : Czechoslovak Cinema, Surrealism and the Sixties, 2011)

Mardi 4 juin

Films tchécoslovaques de relations publiques destinés aux publics étrangers
Lucie ČESÁLKOVÁ (rédactrice en chef, magazine Iluminace ; Université Charles, Prague)

Présentation du séminaire

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Empire saphique

Empire Saphique.
Histoire transnationale des écrits lesbiens dans les modernismes polonais, russe et ukrainien et au-delà (1848 – 1933)

6ème session du Séminaire interne du CEFRES 2023-2024.
Par la présentation de recherches en cours, l’objectif du Séminaire du CEFRES est de soulever et de soumettre à la discussion des questions de méthodes, d’approches ou de concepts, dans un esprit pluridisciplinaire, permettant à chacun de croiser ses propres perspectives avec les travaux présentés.

Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Date 
: mardi 14 mai 2024, 16h30 CET
Langue : anglais
Contact / Inscription 
: cefres[@]cefres.cz

Anna Dżabagina (CEFRES / Université Charles)

Discutante : Libuše Heczková, FF UK Continuer la lecture de Empire saphique

Les normalisés, les normalisateurs et leurs cinémas

Les normalisés, les normalisateurs et leurs cinémas.
Films tchécoslovaques et soviétiques des années 1970

Créé et animé par Anastasia Mamaeva, doctorante à l’UMR Eur’Orbem (Sorbonne Université/CNRS, Paris) ce séminaire est organisé avec le soutien d’Eur’ORBEM, du CEFRES (Prague), de l’Université Charles (Prague). 
Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 et en ligne (pour obtenir le lien, écrivez-nous : cefres@cefres.cz)
Date : les 13 mai, 27 mai et 4 juin 2024, à 16 h 30 (CET)
Langue : anglais
Programme 

Lundi 13 mai

Les charmes sordides de l’esthétique cinématographique de la stagnation
Igor GULIN (historien culturel indépendant, critique, poète)

Lundi 27 mai 

Visiteurs et initiés. La carrière de Jindřich Polák sous la « normalisation »
Jonathan OWEN (spécialiste indépendant du cinéma d’Europe centrale et orientale, des avant-gardes et des films cultes ; auteur de Avant-Garde to New Wave : Czechoslovak Cinema, Surrealism and the Sixties, 2011)

Mardi 4 juin

Films tchécoslovaques de relations publiques destinés aux publics étrangers
Lucie ČESÁLKOVÁ (rédactrice en chef, magazine Iluminace ; Université Charles, Prague)

Présentation du séminaire

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La fin des cinq solitudes ?

La fin des cinq solitudes ? Pour une carte linguistique et culturelle du Montréal contemporain

Sixième session du Séminaire interdisciplinaire francophone du CEFRES 2023-2024 : La carte et la frontière.
En 2023, nous avons commencé par interroger l’acte même de délimiter et de représenter (un territoire, une période, une trajectoire), bref, à l’aide du feu croisée de nos disciplines respectives, interroger la carte et la frontière.

Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Date : le vendredi 10 mai 2024 de 10h00 à 12h CET
Langue : français

Intervenant : Eva Voldřichová – Beránková  (Faculté des Lettres, Université Charles)
Discutant : Mateusz Chmurski (CEFRES)

Résumé

En 1945, Hugh MacLennan a publié son célèbre roman Deux solitudes, dans lequel il a analysé l’aliénation culturelle existant entre les populations francophones et anglophones de la métropole québécoise. La langue, mais aussi la religion, les facteurs financiers ou socioprofessionnels ont traditionnellement séparé ces deux communautés de base, habituées depuis trois siècles à vivre l’une à côté de l’autre, plutôt qu’ensemble. Depuis les années 1980, dans le contexte d’un intérêt académique nouvellement éveillé pour la littérature et la culture yiddish de Montréal, une « troisième solitude » a été discutée comme un phénomène caractérisant le destin de certaines diasporas juives au Canada. À peu près à la même époque, on a assisté à une renaissance politique et culturelle des Premières Nations et des Inuits, dont l’expérience de vie se trouve souvent qualifiée de « quatrième solitude ». Enfin, la « cinquième solitude » est fréquemment évoquée aujourd’hui par les auteurs des « littératures migrantes », c’est-à-dire les immigrants, leurs descendants et les Québécois de souche qui ont choisi de thématiser dans leurs œuvres les questions de l’exil, des transferts culturels, de la mémoire collective, etc. Montréal apparaît ainsi historiquement comme une « ville aux cinq solitudes ». À partir de l’exemple de certains quartiers, nous montrerons comment les différentes communautés linguistiques et culturelles se sont inscrites dans la forme de la ville, comment elles ont progressivement « débordé » dans l’espace et dans le temps, comment elles ont représenté la métropole canadienne dans leurs œuvres littéraires et à quoi ressemble la carte linguistique, culturelle et mentale du Montréal contemporain. De quels outils le Premier ministre fédéral Justin Trudeau dispose-t-il réellement pour « mettre fin au traumatisme des solitudes historiques », comme il l’a promis récemment ?

Voir le programme complet du séminaire 2023-2024 ici.