La Shoah et après : la perspective familiale

Lieu : Villa Lanna, V sadech 1, Prague 1
Organisatrices : Eliyana Adler (Pennsylvania State University), Kateřina Čapková (ÚSD AV ČR) et Ruth Leiserowitz (Institut historique allemand, Varsovie)
Langue : anglais

Plus d’informations sur le programme et les intervenants sur le site de l’Institut d’histoire contemporaine ici

Programme

Mercredi 15 mars

9:00 – Mot de bienvenue

9:15 – 11:00 Famille et génocide
Modératrice : Eliyana Adler (Pennsylvania State University)

Dalia Ofer (Hebrew University of Jerusalem): Narrating Families’ Daily Life in East European Ghettos: Concepts and Dilemmas

Michal Unger (Ashkelon Academic College, Israel): Separation and Divorce in the East European Ghettos

Volha Bartash (Hugo Valentin Centre, University of Uppsala): Romani Family in the Holocaust: Ethnographic Field Notes from the Belarusian-Lithuanian Borderland

11:00-11:15  Pause café

11:15 -12:30 Correspondances familiales
Modératrice :  Kateřina Králová (Charles University, Prague)

Joachim Schlör (University in Southampton): „I could never forget what they had done to my father“: The Absence and Presence of Holocaust Memory in a Family’s Letter Collection

Rony Alfandary (Bar Ilan University): Family Letters from Thessaloniki – Real and Imaginary Consequences

12:30 – 14:00 Déjeuner

14:00-15:45 Famille et choix
Modératrice : Ruth Leiserowicz (German Historical Institute, Warsaw)

Kiril Feferman (Ariel University): Changing Roles: Flight Decision-Making in the Mixed Families in the Soviet Union, 1941

Alina Bothe (Free University, Berlin): “This was the last time I saw my mother” – Families Responding to the First Mass Deportation in October 1938

Atina Grossmann (Cooper Union, New York City): Negotiating Gender, Family, and Survival Behind the Lines: Perspectives from the Margins of Holocaust History

15:45-16:00 Pause café

16:00-17:45 Perspectives d’enfants
Modératrice : Clara Royer (CEFRES, Prague)

Boaz Cohen (Western Galilee College, Akko): Family Survival Strategies as Seen by Survivor Children in their Early Testimonies

Sarah Rosen (Yad Vashem, Jerusalem): The Survival of Deported Families in Transnistrian Ghettos as Reflected in Diaries of the Youth

Joanna Beata Michlic (Bristol University): Grayer Shades of Jewish Identity: Atypical Histories of Child Survivors from Mixed Polish-Jewish Families in the Aftermath of the Holocaust

Jeudi 16 mars

9:00 – 10:45 Familles imaginées
Modérateur : István Pál Ádám (CEFRES, Prague)

Natalia Aleksiun (Touro College, New York City): Uneasy Bonds: On Jews in Hiding and the Making of Surrogate Families

Rita Horvath (Yad Vashem): Hasidic Families under Pressure: An In-Depth Analysis of the Holocaust Testimonies Collected by Yaffa Eliach

Viktória Bányai (Institute for Minority Studies, Hungarian Academy of Sciences): The Impact of the Joint’s Assistance Strategy on the Lives of Jewish Families in Hungary, 1945-49

10:45 – 11:00 Pause café

11:00 – 12: 45 Dilemmes d’après-guerre
Modérateur : Stephan Stach (Institute of Contemporary History, Prague)

Laura Hobson Faure (Sorbonne Nouvelle University): Siblings in the Holocaust and its Aftermath: Rethinking the “Holocaust Orphan” in France and the United States

Marcos Silber (University of Haifa): Migrations, Gender and Family: Bottom-Up Perspectives on Migrations and Nation Building in 1950s’ Poland and Israel

Kamil Kijek (Wrocław University): Jewish Family Confronting the Holocaust Aftermath and Demise of Modernism: The Case of Polish Lower Silesia, 1945-1957

12:45-14:00 Déjeuner

14:00 – 15:45 Reconstruire la famille
Modératrice : Kateřina Čapková (Institute of Contemporary History, Prague)

Robin Judd (Ohio State University): “Experiencing Family and Home”: Jewish Military Brides, Allied Soldier Husbands, and the Centrality of Kinship, 1944-1950

Anja Reuss, Independent Historian: “Return to Normality”—The Relevance of Motherhood and Family for Sinti and Roma Survivors in the Aftermath of World War II

Sarah Wobick-Segev, University of Western Ontario: Looking for a Nice Jewish Girl . . .: Personal Ads and the Creation of Jewish Families in Germany during and after the Shoah, 1938-1953

15:45-16:15 Pause café

16:15 – 17:45 Conclusions

 

La sémantique historique dans une perspective transnationale et transdisciplinaire : le cas du « milieu »

Wolf FeuerhahnDans le cadre des Grandes conférences de la Plateforme CEFRES,  Wolf Feuerhahn, chercheur au CNRS, directeur adjoint du Centre Alexandre Koyré et directeur de la Revue d’histoire des sciences humaines, prononcera une conférence sur « La Sémantique historique dans une perspective transnationale et transdisciplinaire » en étudiant le cas du « milieu ».

Langue : anglais.

Lieu : CEFRES, Národní 18, Prague 1, salle de conférence, 7e étage.

L’histoire transdisciplinaire est aujourd’hui un domaine de recherche florissant. Dans les dix dernières années, l’histoire des concepts a été influencée  par ce tournant historiographique. Bien plus qu’auparavant, l’accent est mis sur les problèmes de re-sémantisation transnationale et transculturelle des concepts. L’émergence et le succès de nouvelles expressions comme « travelling concepts » (Mieke Bal) ou « nomadic concepts » (Olivier Christin) témoignent bien de ce changement.

Cette présentation se propose d’aller plus loin en s’appuyant sur l’histoire transnationale du terme « milieu ». Après avoir voyagé de la France à l’Allemagne, de l’histoire littéraire à la biologie et à la sociologie, on en est venu à faire du mot milieu une théorie française. On l’a vu comme l’expression d’une forme de déterminisme, d’un lien entre l’essor des sciences naturelles et celui du socialisme. La grande majorité des chercheurs allemands réfutent cette théorie et le mot Umwelt  a été créé pour s’opposer au terme français. Mais Umwelt  a précisément été retraduit par le terme français « milieu », devenant ainsi l’étendard d’une philosophie anti-déterministe et postmoderne (Deleuze).

À travers cette étude de cas, je voudrais promouvoir ce que j’appellerais une « sémantique transnationale et historique », à l’opposé de l’Histoire des concepts de Koselleck qui distingue a priori les mots et les concepts, et réfléchir sur la façon dont les mots sont sémantiquement affectés par leur trajectoire transnationale et interdisciplinaire.

La seconde vie des Yizker bikher dans les écrits juifs contemporains

Conférence de Marianne Windsperger (Vienna Wiesenthal Institute for Holocaust Studies) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs, organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, le Centre pragois d’études juives et le CEFRES.

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h
Langue : anglais

Présentation

La conférence est tirée d’un chapitre de ma thèse consacrée à la recherche des traces dans les écrits juifs américains contemporains où j’analyse les références à la tradition des yizker bukh. Le terme yiddish « yizker bikher » correspond à tout un ensemble de livres commémoratifs des communautés juives d’Europe centrale détruites. Ces recueils ont été rassemblés soit immédiatement après la guerre dans les camps de personnes déplacées, soit sur leurs lieux d’origines, les Landsmanshaftn. Un grand nombre de ces « yizker bikher » contiennent des documents très divers telles des cartes, des photographies et des listes de noms. Dans les récits qui tentent de maintenir une connaissance de ces lieux de façon transversale aux différentes générations, ces livres mémoriaux sont consultés pour vérifier des informations précises sur des lieux ou sur le nom de leurs habitants. Je retracerai dans cette conférence les modes de collection et d’écriture, liés à ces yizker bukh, que met en place la littérature contemporaine. On trouve en effet des traces de ce média de la diaspora que sont les yizker bikher, aussi bien dans les écrits contemporains américains, que dans les littératures argentine, française et allemande. Je dresserai une étude comparée de la seconde vie de ce genre dans la littérature mondiale et montrerai comment ces livres relèvent de différentes traditions d’écriture.

La science bourdieusienne de la science : sources, confrontations et héritages

Le Centre d’études sur les sciences, la technologie et la société (Institut de philosophie de l’Académie tchèque des sciences) et le CEFRES ont le plaisir de vous inviter à la conférence « La science bourdieusienne de la Science : sources, confrontations et héritages ».

Quand : Jeudi 15 décembre 2022, 10h-18h
: CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 et en ligne
Organisateur et contacts  : Jan Maršálek  marsalek@flu.cas.cz.

L’objectif de la conférence est de réfléchir à la conception et à la pratique de la sociologie des sciences que Pierre Bourdieu développe à partir de 1975. Longtemps négligée, la sociologie des sciences et de la connaissance scientifique est devenue, dans la seconde moitié du 20ème siècle, l’une des sous-disciplines sociologiques les plus en vogue, n’hésitant pas à intervenir jusque dans la sociologie générale.
Pierre Bourdieu, célèbre et influent dans un grand nombre de domaines de la sociologie, s’est curieusement tenu à l’écart du développement spectaculaire de la sociologie des sciences que l’on situe communément dans les années 1970 et 1980.  À partir de son point de vue singulier, il s’agira d’analyser les critiques intrigantes qu’il a portées sur le mouvement d’émergence de la sociologie des sciences.

La conférence a lieu dans le cadre des séminaires de sociologie et de philosophie de la physique organisés en 2022 par l’Institut de philosophie de l’Académie tchèque des sciences et le département de philosophie et d’études religieuses de la Faculté des lettres de l’Université Charles de Prague.

Programme

10:00 – 12:00 GUEST LECTURE

Pascal Ragouet, University of Bordeaux – Centre Émile Durkheim
“Science as a Field. Bourdieu’s Contribution to the Sociology of Scientific Knowledge”

– See below for the abstract –

14:00 – 18:00 ROUNDTABLE

Confirmed speakers

  • Jan Maršálek, Institute of Philosophy, Czech Academy of Sciences
  • Pascal Ragouet, University of Bordeaux – Centre Émile Durkheim (UMR 5116)
  • Manolis Simos, National and Kapodistrian University of Athens
  • Julien Wacquez, CEFRES
  • Lukáš Hadwiger Zámečník, Faculty of Arts, Palacký University Olomouc
Abstract of the guest lecture

Science as a field. Bourdieu’s contribution to the sociology of scientific knowledge
Pascal Ragouet
Full Professor of sociology – University of Bordeaux – Centre Émile Durkheim (UMR 5116)

In the course of its history, the sociology of science has been traversed by several major debates. The first is the one that T. Shinn and I analysed in the book titled Controversies on Science by proposing to consider Robert K. Merton’s sociology as a form of differentiationism opposed to the anti-differentiationist tendencies of post-Kuhnian programmes of research on science such as the Strong Programme (D. Bloor, B. Barnes), the empirical programme of relativism (H. Collins, T. Pinch), laboratory studies (B. Latour and S. Woolgar, K. Knorr Cetina, M. Lynch) or the network actor theory (M. Callon, J. Law, B. Latour).

The second concerns the question of whether scientific knowledge can be sociologically analysed. With R. Merton, the sociology of science kept its distance from a sociology of scientific knowledge. The break comes with the Strong Programme and the Empirical Programme of relativism. The pendulum swings back the other way with the radical constructivism of network actor theories. Today, sociologists of science and technical innovation seem to be less concerned with scientific knowledge than with the need to think about science in society, when it is called upon by industrialists and politicians, when it feeds expertise, when it is questioned in the context of risk management and reflections on the relationship between science and democracy.

Bourdieu’s contribution to the sociology of science makes it possible to overcome these lines of conflict because it is based on a theoretical framework articulating a theory of social structuring, a theory of practice and a theory of social asymmetries. Based on two personal research projects on biology, the aim is to show the fruitfulness of this approach.

Plus d’informations ici : http://odolnaspolecnost.cz/vedeckagramotnost/

Contact de référence :  Jan Marsalek at marsalek@flu.cas.cz.

La rhétorique des sermons du Vendredi Saint

La rhétorique des sermons du Vendredi Saint dans la Bohême du XIVe siècle : définition des normes, des lieux communs et des divergences

8e session du Séminaire du CEFRES 2022-2023.
Par la présentation de recherches en cours, l’objectif du Séminaire du CEFRES est de soulever et de soumettre à la discussion des questions de méthodes, d’approches ou de concepts, dans un esprit pluridisciplinaire, permettant à chacun de croiser ses propres perspectives avec les travaux présentés.

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La rhétorique de la vie affective : susciter, comprendre et nommer les émotions

Premier colloque international organisé dans le cadre du Laboratoire d’excellence créatif VOICE par l’Institut d’études romanes et l’Institut de philosophie et d’études religieuses de la Faculté des lettres, en partenariat avec le CEFRES, à l’occasion de l’intégration de l’Université Charles au sein de l’Agence universitaire de la francophonie.
Le colloque est placé sous le haut patronage de Son Excellence Roland Galharague, ambassadeur de France en République tchèque.

Date et lieu : 30 novembre – 2 décembre à la Faculté des Lettres, náměstí Jana Palacha 2, Prague 1

Partenaires : Faculté des Lettres (Université Charles), CEFRES, Laboratoire d’excellence VOICE, Institut français de Prague, Ambassade de France en République tchèque, Agence universitaire de la francophonie, University of Cambridge, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, École Normale Supérieure de Lyon, Université Paris IV-La Sorbonne, Université Paris X-Nanterre, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université Clermont-Auvergne, Université de Limoges, Université de Picardie Jules Verne, Université Masaryk (Brno).
Voir aussi le site de la conférence.

Langue : français

Vingt-et-un spécialistes de philosophie, d’études littéraires et d’histoire de l’art, entre autres, interviendront sur le thème des « émotions », de leurs sources, de leur expression, de leur transmission et de leur conceptualisation. Les présentations prendront pour terrain la littérature et la philosophie francophone de tous les continents, depuis la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine.

Programme

Vendredi 1er décembre

8h30-9h00 : Ouverture (Faculté des Lettres, salle 300)

9h00-10h30
Session I : Philosophie I
Discutant :  Ondřej Švec

  • Denis KAMBOUCHNER (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : « L’héritage cartésien dans les théories modernes des émotions »
  • Pierre-François MOREAU (École Normale Supérieure de Lyon) :
    « Politique des affects »

Pause café

10h45-12h45
Session II : Philosophie II
Discutante : Chiara Mengozzi

  • Ian JAMES (University of Cambridge) : « Affectivité, sens et affects : les émotions comme articulation de la vie biologique »
  • Véronique Le RU(Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Individuation et affects : les rythmes de l’empathie »
  • Ondřej ŠVEC (Université Charles) : « L’historicité radicale des émotions »

13h00-14h00
Déjeuner

14h30-18h00
Session III : Littérature française des 17e et 18e siècles
Discutante :  Catherine Ébert-Zeminová

  • Záviš ŠUMAN (Université Charles) : « Catharsis : essai de légitimer la fiction théâtrale au XVIIe siècle en France »
  • Camille GUYON-LECOQ (Université de Picardie Jules Verne) : « Sensibilité à la douleur et compassion chez Robert Challe voyageur : de l’expérience de l’attendrissement à une réflexion sur la nature humaine »
  • Céline BONHERT (Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Émotion et décision dans les livrets de Philippe Quinault : la tragédie en musique et les passions du prince »
  • prof. Jean-Louis HAQUETTE (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « « Notre âme est un tableau mouvant ». Énergétique des émotions et puissance de l’image chez Diderot »

Samedi 2 décembre

9h00-11h00
Session IV : Littérature française du 19e siècle
Discutante :  Jovanka Šotolová

  • Pascale AURAIX-JONCHIÈRE (Université Clermont-Auvergne) :
    « L’expression des émotions, un paradigme structurel dans les nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly »
  • Cécile GAUTHIER (Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Barbarie, émotion et altérité : les affects « excessifs » de la slavité fin-de-siècle »
  • Eva VOLDŘICHOVÁ BERÁNKOVÁ (Université Charles) :
    « La valeur cognitive des passions dans « le système symboliste » »

Pause café

11h15-13h15
Session V : Littératures du 20e siècle – approches théoriques
Discutante :  Clara Royer

  • Alexandre GEFEN (Université paris IV-La Sorbonne) : « Le tournant affectif des études littéraires : bilan et perspectives »
  • Anne-Élisabeth HALPERN (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « « Cette émotion appelée poésie » (Reverdy) »
  • Sylviane COYAULT (Université Clermont-Auvergne) : « Article 353 du code pénal de Tanguy Viel, ou la tenson entre la loi et les affects »

13h30-14h30
Déjeuner

15h00-17h00
Session VI : Littératures diasporiques et post-coloniales I
Discutante : Eva Voldřichová Beránková

  • Petr KYLOUŠEK (Université Masaryk) : « Ariel et Caliban : double discours de la diaspora haïtienne de Montréal »
  • Chiara MENGOZZI (CEFRES, Université Charles) : « Aux frontières de l’humanité: (in)efficacité de l’empathie et de l’expérience esthétique »
  • Jean-Michel DEVÉSA (Université de Limoges) : « L’Amère Souffrance des enfants de la (post)colonie »

Pause café

17h15-18h45
Session VII : Littératures diasporiques et post-coloniales II
Discutante :  Milena Fučíková

  • Petr VURM (Université Masaryk) : « 1984-2084. Faux-semblants révélés, émotions refoulées : les émotions à l’âge totalitaire chez George Orwell et Boualem Sansal »
  • Vojtěch ŠARŠE (Université Charles) : « La manifestation collective du sentiment de la tristesse dans l’Afrique romanesque »