Résoudre la crise du logement : l’éviction et la relocalisation des Juifs du Protectorat de Bohême-Moravie, 1939-1942

Conférence de Benjamin Frommer (Northwestern University, Evanston) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 17h-19h
Langue : anglais

Au moment où les Juifs de Bohême-Moravie embarquaient dans les trains des ghettos nazis de Theresienstadt et de l’Europe centrale occupée, beaucoup, si ce n’est la majorité d’entre eux avaient auparavant été forcés de quitter leur domicile ou leur lieu de vie. Ils fuirent tout d’abord les Sudètes occupées à l’automne 1938, puis les Juifs de la région ne cessèrent de se déplacer durant les cinq années qui suivirent, parfois volontairement pour préparer leur émigration et fuir les zones où la persécution était particulièrement intense. Ils se trouvèrent de plus en plus souvent victimes d’ordres d’expropriations et de relocations destinés à mettre en place des bâtiments, des quartiers et même des villes entières « Judenfrei » au nom d’une politique nazie visant à traiter une soi-disant crise du logement.  La recherche s’est principalement intéressée à la saisie des biens de grande valeur et leur appropriation par des Allemands mais les acteurs et les bénéficiaires de ces évictions et de ces relocations n’étaient pas tous des occupants. Les migrations forcées des victimes conduisirent à leur appauvrissement et leur isolation et facilitèrent de ce fait leur déportation.

Consultez la présentation du séminaire d’histoire des Juifs !

Retour sur l’expérience de l’échec dans les sociétés de croissance et son fondement Hégélien

Retour sur l’expérience de l’échec dans les sociétés de croissance et  son fondement Hégélien

4ème session du Séminaire interne du CEFRES 2023-2024.
Par la présentation de recherches en cours, l’objectif du Séminaire du CEFRES est de soulever et de soumettre à la discussion des questions de méthodes, d’approches ou de concepts, dans un esprit pluridisciplinaire, permettant à chacun de croiser ses propres perspectives avec les travaux présentés.

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Dates
: mardi 3 décembre 2024, 16 h 30
Langue : anglais
Contact / Inscription
: cefres[@]cefres.cz

Le séminaire sera mené par :
Josefína Formanová (Faculté des lettres, Université Charles)
Discutant : Ivan LANDA (Institut de philosophie, Académie tchèque des sciences)

Le texte suivant servira de base à la discussion:
Wiliiam DESMOND: « Philosophy and Failure » Journal of Speculative Philosophy, 1988, New Series, vol. 2. No. 4 (1988)

Résumé

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Return Home: Holocaust Survivors Reestablishing Lives in Postwar Vienna 

Conférence d’Elizabeth Anthony (US Holocaust Memorial Museum) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs organisé par l’Institut Masaryk et les Archives de l’Académie tchèque des sciences, le Prague Center for Jewish Studies et le CEFRES.

Lieu : Bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17 h 30-19 h
Langue : anglais

Présentation

90 % des 200 000 Juifs que l’on dénombre en Autriche avant l’Anschluss vivaient en Autriche – que ce soit ceux qui se considèraient comme tels ou ceux que dénombraient les authorités national-socialistes et leur politique raciale. Environ 130 000 parvinrent à fuir mais les Nazis en tuèrent au moins 65 000. Au 8 mai 1945, seuls 6000 vivaient encore à à Vienne. Quelques survivants sortirent de clandestinité dès la reconquête de la ville par les armées soviétiques et furent rejoints par la suite par ceux qui avaient survécu à leur internement en camp de concentration.  La plupart des Juifs autrichiens qui s’étaient exilé restèrent à l’étranger excepté quelques milliers qui virent s’établir à nouveau à Vienne.

Pourquoi retourner dans une patrie dont ils avaient été expulsés ou déportés ? Pourquoi choisir de vivre parmi des compatriotes qui ne s’attendaient ni ne souhaitaient leur retour ? Qu’est-ce que les survivants s’attendaient  à trouver à Vienne ? Que trouvèrent-ils effectivement et pourquoi restèrent-ils ?

Nous éluciderons les concepts de foyer familial, foyer politique et foyer professionnel qui permettent d’expliquer qu’une poignée de Juifs viennois retournèrent à Vienne. Nous analyserons ce retour et les opportunités que les survivants saisirent dans l’immédiat après-guerre pour exercer leur autonomie d’action et renouer les liens émotionnels, politiques et professionnels qui les reliaient à la société viennoise.

Réunion de rentrée des doctorants et post-doctorants du CEFRES

Le CEFRES accueillera sa nouvelle équipe – doctorants de la Plateforme CEFRES, doctorants et post-doctorants de l’aide aux Jeunes Chercheurs, chercheurs de France en mobilité courte, voire, stagiaires au 1er septembre – lors d’une grande réunion de rentrée.

L’équipe administrative du centre, sa programmation, ses locaux et sa bibliothèque seront présentés. Les chercheurs seront invités à élaborer avec la directrice les activités auxquelles ils participeront – séminaire doctoral, journées d’études, cycles de conférences, publications, etc. –, et à établir les objectifs liés à leurs travaux de recherche pour l’année 2015-2016. Ils signeront leurs conventions individuelles avec le CEFRES. Enfin, un déjeuner sera offert à la nouvelle équipe.

Revisiter l’événement 1989 en Europe Centrale : Marges sociales, pratiques d’écriture, nouvelles archives

Colloque international

Lieu : Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris (74, rue Lauriston) et Sorbonne Université (salle des actes, 17, rue de la Sorbonne)
Dates : 7-8 juin 2019
Organisateurs : Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris, Centre de civilisation polonaise de la Sorbonne Université, CEFRES, Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie, Polish Science Contact Agency “PolSCA” de l’Académie polonaise des sciences à Bruxelles
Langue : français et anglais

Premier colloque d’une série de conférences internationales intitulée « 1989-2019: Au-delà de l’anniversaire, réinterroger 1989 » se déroulant à Paris, à Varsovie et à Prague. 

Vous pouvez consulter le programme détaillé ici.

Argumentaire

Que sait-on de et sur 1989, série d’événements majeurs qui ont bouleversé la carte de l’Europe et du monde ? L’effondrement des régimes communistes a été abondamment étudié et commenté. Les sciences humaines et sociales se sont penchées de longue date sur l’énigme de 1989, qui a vu s’effondrer sans avoir été anticipé, en quelques mois seulement, la partie européenne du bloc soviétique. Pourtant, les travaux sur 1989 ont rapidement laissé la place à d’autres agendas de recherche, se proposant d’étudier les transformations en cours en Europe centrale et orientale. Car contrairement à ce que peuvent faire accroire le nombre important de récits sur 1989, peu nombreux sont les travaux empiriques sur cet objet et pour cause. Par sa situation historique comme moment final de la période communiste et comme moment inaugural de la « transition démocratique », 1989 a finalement été peu abordé en tant que tel. Les analyses rétrospectives sur les raisons de la chute du bloc communiste et les études prospectives sur la démocratisation des sociétés est-européennes ont rapidement marginalisé l’événement comme objet d’investigation au profit d’écrits plus centrés sur l’interprétation. Plus récemment, c’est davantage un questionnement sur les controverses mémorielles autour de 1989 qui a mobilisé l’attention des chercheurs. Ce colloque propose par conséquent un retour à l’événement-même. Revenir au terrain, se replonger dans le passé, mobiliser des sources inédites, sans sacrifier bien sûr à une religion du fait : telle est la perspective retenue, consistant à interroger l’événement par ses marges sociales, des acteurs qui sont restés jusqu’à présent plutôt dans l’ombre (par exemple les ouvriers ou femmes), à travers des pratiques d’écriture ou culturelles et en engageant un débat sur les archives sur 1989, suscitant des questionnements inédits ou trop longtemps ignorés. Plusieurs pistes semblent pouvoir être dégagées :

  • 1989 et les marges sociales. Qu’a représenté 1989 pour les classes ouvrières est-européennes, les communautés rurales, les habitants de milieux urbains éloignés du cœur des événements, les femmes, les jeunes ou encore les élites du régime ? Croiser l’événement politique et les mondes sociaux offre une perspective originale sur les dynamiques de l’effondrement et permet de repenser les relations entre « processus révolutionnaire » et classes sociales, dont on sait qu’elles sont centrales dans la théorie marxiste.
  • Les pratiques d’écriture et culturelles. Comment a-t-on figuré, documenté et co-construit 1989, tant pendant qu’après, à travers des pratiques d’écriture variées (journaux intimes, mémoires d’acteurs, presse clandestine, samizdats, correspondance) et des genres artistiques comme la littérature, le théâtre, le happening, la peinture ou le documentaire ? Quelles traces 1989 laisse-t-il dans la mémoire visuelle de l’événement ? Que décrit-on précisément, en adoptant quel point de vue ?
  • Nouvelles archives. Quelles archives ont-elles été constituées sur 1989 et sur la période qui a précédé l’événement ? Les archives sur 1989 relèvent-elles des archives du communisme ? 1989 a-t-il produit ses propres archivistes ? Qui sont-ils et quels usages faire de ces archives ? Comment interpréter le développement de l’histoire orale à l’Est et la multiplication de véritables « banques de témoignages », qui s’imposent comme de nouvelles archives du communisme et de l’après-communisme ?

Il s’agit donc de revisiter 1989 en prenant le parti d’un éclatement du regard sur la série d’événements politiques qui ont transformé l’Europe centrale et orientale. D’où le recours à des sources nouvelles et hétérodoxes : histoire orale auprès de citoyens ordinaires, écritures de soi, mémoires rédigées par d’anciens membres de l’opposition ou des partis communistes, affiches, matériaux littéraires et artistiques, etc. qui ont fait l’objet de si peu de publications depuis lors.

Direction scientifique du cycle de conférences :

  • Maciej Forycki, Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris
  • Jérôme Heurtaux, Directeur du CEFRES
  • Nicolas Maslowski, Directeur du Centre de civilisation française et d’études francophones, Université de Varsovie
  • Paweł Rodak, Directeur du Centre de civilisation Polonaise, Sorbonne Université

Revisiter “La pensée de midi”. Albert Camus et Mikhaïl Bakounine

Revisiter “La pensée de midi” – Albert Camus et l’héritage de Mikhaïl Bakounine

6ème session du Séminaire interne du CEFRES 2024-2025
Par la présentation de recherches en cours, l’objectif du Séminaire du CEFRES est de soulever et de soumettre à la discussion des questions de méthodes, d’approches ou de concepts, dans un esprit pluridisciplinaire, permettant à chacun de croiser ses propres perspectives avec les travaux présentés.

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1 et en ligne (pour obtenir le lien, écrivez à cefres(@)cefres.cz)
Dates
: mardi 18 février 2025, 16 h 30
Langue : anglais

Intervenant :
Dominik Kulcsár
(CEFRES / Institut de philosophie, Académie slovaque des sciences)

Discutant : Dan SWAIN (Institute of Philosophy, Czech Academy of Sciences)

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