AAC : Le pragmatisme français et le renouveau de la sociologie contemporaine

Date limite d’envoi des propositions : 15 novembre 2016
Dates et lieu : 15 et 16 décembre 2016
Langue : anglais
Comité organisateur : Paul Blokker (FSV UK) et Nicolas Maslowski (CCFEF de l’Université de Varsovie)

L’école française de sociologie pragmatique sera au centre de deux journées d’études sur le sujet « Le pragmatisme français et le renouveau de la sociologie contemporaine » qui se tiendront à Prague les 15 et 16 décembre 2016. Cet événement est organisé par l’Institut d’études sociologiques (Faculté des sciences sociales), le Département de sociologie historique (Faculté des humanités), Université Charles, le CEFRES et le Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie.

C’est sans doute la publication de l’ouvrage fondateur de Luc Boltanski et Laurent Thévenot « De la justification. Les économies de la grandeur » (Gallimard 1991) qui a assuré à la sociologie pragmatique sa position de courant novateur des sciences sociales françaises au sein du monde académique. De la justification est néanmoins considérée comme un travail d’étape au sein d’une entreprise originale beaucoup plus large de théorisation du monde social à laquelle de nombreux chercheurs originaires de disciplines variées ont apporté leur contribution (des historiens, des anthropologues et des économistes par exemple). L’atelier aura pour but d’explorer les points fondamentaux de cette approche et ses apports à la recherche contemporaine, sociologique ou  interdisciplinaire. L’objectif est d’explorer les potentialités de la sociologie pragmatique et de discuter de sa pertinence et de son usage dans la sociologie tchèque.

Laurent Thévenot ouvrira l’atelier avec une conférence consacrée à ses recherches. Depuis la publication de De la justification, ses travaux, tout en se fondant sur ses premiers acquis, ont ouvert de riches perspectives innovatrices pour l’analyse de la vie sociale.  Laurent Thévenot explore les dimensions de la vie sociale comme action publique afin d’élargir la portée de la critique publique des oppressions et de saisir les transformations nécessaires et les obstaces à leur exposition, en opposition à la communité politique.

Veuillez envoyer vos propositions (150-200 mots) aux organisateurs avant le 15 novembre 2016.

Usages et limites des concepts en sciences sociales et humaines

Séminaire épistémologique du CEFRES 2016-2017

Organisateurs : István Pál Ádám (CEFRES), Clara Royer (CEFRES) et Tomáš Weiss (IMS FSV UK)
Où : bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : un jeudi sur deux de 15h30 à 17h
23 février,  9 & 23 mars, 6 & 20 avril, 11 mai
Langue : anglais

Le programme du semestre d’été est déjà disponible sur notre calendrier !

Argumentaire

Ce séminaire vise à donner aux jeunes chercheurs un cadre théorique leur permettant de réfléchir à l’élaboration conceptuelle de leur recherche. Il cherche aussi à mettre en lumière les différences et les passages dans la façon dont les diverses disciplines des sciences humaines et sociales recourent aux concepts.

Chaque séance sera confiée à un (jeune) chercheur qui, à partir du commentaire d’un texte théorique introduisant un concept clé de ses travaux, mène la discussion. Divers concepts (par exemple, “identité”, “modernité”, “comportement moral”, “sécurité”, “société”, “culture”, “forme”, “genre”, “Église”, “capitalisme”, « guerre », “professionalisation”, etc.) pourront donc faire l’objet d’une présentation fondée sur une réflexion à partir de leurs définitions, de leur histoire, de leurs usages et de leurs limites. Les concepts ne peuvent en effet pas être considérés comme une « boîte à outil » permanente dans laquelle le chercheur n’aurait qu’à puiser en amont de ses recherches : c’est pourquoi l’élaboration du cadre conceptuel est indispensable dans un travail de recherche. Il s’agira donc d’éviter les pièges de l’empirisme pur, de la confusion sémantique, du carcan théorique, de l’anachronisme ou de l’ethnocentrisme.

Le séminaire est ouvert aux doctorants et aux post-doctorants. Chaque session sera ouverte par le commentaire d’un texte (principalement en anglais, sans exclure les textes de langue française) suivie d’un débat avec l’ensemble des participants. Les textes seront mis à disposition par voie électronique : merci de les demander auprès de Claire Madl : claire@cefres.cz

Courte bibliographie sélective sur les concepts

  1. Bastien Bosa, “Des concepts et des faits”, Labyrinthe [online], 37 | 2011 (2), online on 01/08/2013.
  2. John Drysdale, “How Are Social-Scientific Concepts Formed? A Reconstruction of Max Weber’s Theory of Concept Formation”, Sociological Theory 14, no. 1 (1996), p. 71-88.
  3. Bernard Fradin, Louis Quéré, Jean Widmer (dir.), L’enquête sur les catégories. De Durkheim à Sacks, Paris, Éditions de l’EHESS, 1994.
  4. John Gerring, “What Makes a Concept Good? A Criterial Framework for Understanding Concept Formation in the Social Sciences”, Polity 31, no. 3 (1999), p. 357-93.

AAC : Normes et transgressions en Europe médiane

Journées d’étude organisée par le CEFRES et le GDR Connaissance de l’Europe médiane (CNRS)

Dates et lieu : 15-16 juin 2017, Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES), Prague
Date limite d’envoi des propositions : 15 décembre 2016
Langue : français
Comité organisateur : Antoine Marès, Nadège Ragaru et Clara Royer

Appel à communication

Répondant à la définition du GDR « Connaissance de l’Europe médiane », le champ géographique concerné s’étend de la Baltique à la mer Noire et l’Adriatique d’une part, de l’Allemagne à la Russie (exclues) d’autre part. Dans une optique interdisciplinaire, la philosophie, la sociologie, l’anthropologie, la géographie, l’histoire, l’histoire de l’art, l’histoire de la littérature et l’histoire du droit sont incluses.

M. Pirner, "Homo homini lupus - In memoriam A. Schopenhauer", 1901, Galerie nationale de Prague
M. Pirner, « Homo homini lupus – In memoriam A. Schopenhauer », 1901, Galerie nationale de Prague

Le mot transgression affleure dans les débats contemporains sur la liberté d’expression, la multiculturalité, les flux migratoires ou encore la sexualité. La transgression peut être considérée comme une stratégie active ou passive épousée par divers acteurs – religieux, culturels, sociaux – pour revendiquer et légitimer des normes vues comme alternatives aux hiérarchies, conventions, traditions, canons, lois en place. Elle peut être un discours et/ou une pratique. Discours quand elle conteste la norme qui se déclare absolue, et remet en question sa puissance performative en lui opposant la sienne propre. Pratique, parce qu’elle s’adosse à un répertoire d’actions (de la violence à l’humour, en passant par le silence, quand les prises de position sont requises, etc.), qui n’implique pas toujours une énonciation, ni même un acte conscient : les pratiques sociales de la transgression ne se réduisent pas à leur commentaire moral.

Il s’agit ici d’interroger le lien entre la norme et la transgression, les chevauchements et les interrelations entre les espaces et les acteurs en concurrence, ainsi que les phénomènes d’intégration de valeurs anti-canoniques dans le discours et l’usage dominant.

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