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La Sélection internationale de l’École normale supérieure (ENS)

Date-limite des inscriptions : 01/02/2016.
Début du programme : septembre 2016.
URL : http://www.ens.fr/admission/selection-internationale/
Pour candidater : http://www.ens.fr/?article2771
Voir aussi sur Facebook.

L’École normale supérieure tient une place unique parmi les meilleures universités mondiales. L’offre de formation y est particulièrement diversifiée et les étudiants bénéficient d’un environnement stimulant et  pluridisciplinaire. Continuer la lecture de La Sélection internationale de l’École normale supérieure (ENS)

L’Europe centrale aux carrefours

Journées doctorales de Prague co-organisées par « Passages » (Eur’ORBEM, Paris Sorbonne), le CEFRES et la Faculté des lettres de l’Université Charles.

Date et lieu : 14 et 15 avril 2016, au CEFRES et à la FF UK.
Langues : français et anglais.
Date limite de soumission des interventions (titre) : 15 décembre 2015. Un résumé de l’intervention est à fournir pour la fin janvier 2016.

Argumentaire

Ces deux journées doctorales praguoises ont pour ambition de proposer un panorama de l’Europe centrale à travers les transferts culturels et l’intertextualité, en considérant les liens que les pays de cette région ont entretenu avec le reste de l’Europe, aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est : ils assurent ainsi un rôle pivot dans l’organisation de l’espace géopolitique, mais aussi littéraire et culturel européen. La capitale tchèque occupe ici une place toute particulière, puisque les expressions programmatiques désignant Prague comme la « capitale magique de l’Europe » chez le surréaliste André Breton, ou la Bohême comme le « joyau de la ceinture de la vierge Europe » chez le romantique Clemens Brentano illustrent assez, à diverses époques, ce rôle que joue la région dans la spatialisation de la littérature et des programmes poétiques européens, dont elle serait à la fois un laboratoire et un réservoir d’inspirations et d’impulsions. Cet « import-export » d’influences politiques, sociales et culturelles caractérise l’Europe centrale comme espace de rencontre entre les différentes dynamiques qui traversent le vieux continent.

Il s’agira dès lors d’envisager les conditions de cette rencontre, d’une part dans la perspective des échanges qui construisent l’aspect transnational de cet espace de diffusion, d’autre part dans la perspective de l’affrontement et de la frontière, qui ont largement déterminé les caractères géopolitiques que nous lui connaissons aujourd’hui.

C’est dire d’abord que l’indéfinition de cette région, qu’on peut appréhender simplement comme un espace oublié entre l’Est et l’Ouest, demande de l’envisager comme une entité culturelle supranationale, voire supra-politique. Au temps de la Guerre froide, les écrivains et intellectuels Milan Kundera et György Konrád virent ainsi dans l’Europe centrale (Mitteleuropa) une unité artistique qui s’inscrirait dans une certaine tradition ; revendiquant l’existence d’un espace spécifique entre Est et Ouest, Imre Kertész considère que l’« imaginaire spirituel » du monde de la littérature proposerait une véritable continuité culturelle à travers son intertextualité. Un deuxième axe sera de considérer cette région aux frontières étatiques changeantes, qui se fait à plusieurs reprises le champ de bataille de campagnes européennes, au regard des hostilités et animosités (militaires, mais aussi ethniques et sociales) qui en ont marqué l’histoire à l’âge moderne. Au croisement des mondes slaves et d’autres peuples, cet espace de friction donne également lieu à une conception originale de la frontière, des centres et des confins, comme l’Empire austro-hongrois en fournit une illustration exemplaire. Il convient enfin de mentionner les frontières extérieures de cette région, en posant la question de la délimitation de l’Europe centrale et de ses relations extérieures avec les mondes orientaux et occidentaux qui l’entourent. Les transferts extérieurs apparaissent alors comme un révélateur de l’étrangeté, des décalages mais aussi des dialogues qui s’instaurent avec les autres régions d’Europe.

Ces deux aspects esquissent ainsi les axes que l’on prévoit de suivre au cours de ces deux journées, à savoir la définition interne de l’Europe centrale comme espace culturel autonome lors de la première session, et sa conception en tant que point de rencontre privilégié des espaces culturels occidental et oriental lors de la seconde.

Contacts : Jean Boutan  jean.boutan@gmail.com
Claire Delaunay claire__delaunay@hotmail.fr; claire delaunay Claire.delaunay@paris-sorbonne.fr

Semaine des sociétés plurielles

Des 23 au 26 novembre 2015
Changer de point de vue pour se repositionner
PROGRAMME

Lundi 23 novembre

Ouverture

À 14h
Lieu : Hall patriotique, Carolinum, Ovocný trh 3-5, Prague 1.

Jean-Pierre Asvazadourian, Ambassadeur de France en République tchèque.
Martin Kovář, vice-recteur de l’Université Charles (UK).
Mirjam Friedová, doyenne de la Faculté des lettres (FF UK).

Diversité : le rôle des institutions

Forum animé par les représentant de différents secteurs d’activité (en tchèque)

À 14h30
Lieu : Hall patriotique, Carolinum, Ovocný trh 3-5, Prague 1.

État : Petr Pavlík (ministère de l’Enseignement de la jeunesse et des sports).
Média : Jaroslav Šonka.
Secteur privé : Kristina Kosatíková (IBM).
ONG : Zdenek Sloboda (Plateforme pour l’égalité des droits, la reconnaissance et la diversité).
Modérateur : Jan Bičovský (vice-doyen FF UK).

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Séminaire épistémologique du CEFRES : Explorer l’interdisciplinarité

Où et quand : Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, les jeudis 3 et 24 mars, 7 et 21 avril, et 5 mai 2016, de 16h30 à 18h
Modérateur : Filip Vostal (CEFRES & FLÚ AV ČR)
Langue : anglais

Emploi du temps et bibliographie du semestre 2

Emploi du temps et bibliographie du semestre 1

L’interdisciplinarité peut se définir comme un dialogue entre champs de savoir de sorte qu’il les réorganise et les restructure en partie. On la distingue en général tant de la « pluridisciplinarité », qui serait une juxtaposition des approches disciplinaires et les laisserait intactes, que de la « transdisciplinarité », intégrant plusieurs disciplines.

photo 2 IDD’un côté, la prolifération du terme interdisciplinarité manifeste sans conteste une attitude autocritique parmi les disciplines scientifiques traditionnelles et signale clairement une volonté de croisements, associations et coopérations entre les méthodologies, les modes d’enquête, les cadres et reconstructions théoriques et même le passage de la théorie à la pratique. Les chercheurs sont poussés à penser, agir et travailler en synergie. Ces dernières décennies – en particulier sous les auspices de la dite « économie du savoir » post-industrielle –,  l’interdisciplinarité est devenue une pratique scientifique et de politique publique largement répandue. L’OCDE dès les années 1960 puis l’UE l’ont mise en avant contre un « académisme » de la recherche publique décrié comme autocentré et pour souligner les impact socio-économiques de la recherche scientifique. Ce discours politique qui met en valeur l’innovation, l’application pratique du savoir et le renforcement des liens entre science et société – la « socialisation de la science » et la « scientifisation de la société » – a particulièrement dominé les années 1990 lorsque la recherche publique s’est retrouvée structurée non plus autour des disciplines mais autour de problèmes et de « défis globaux » à diagnostiquer et résoudre. Les initiatives de la politique européenne tel Horizon 2020 gardent cet impératif d’une recherche conduite dans « le contexte de son application » (Mode 2).

De l’autre côté, les sceptiques affirment que la désintégration des frontières disciplinaires remet en cause la notion même de discipline en tant qu’unité de base de la science – c’est-à-dire la discipline (au sens de « discipliner ») méthodologique, théorique et discursive qui serait au fondement de l’entreprise scientifique et de la rationalité. D’autres arguments font de l’interdisciplinarité une force irrépressible agissante qui dissimule plus qu’elle ne révèle. Le concept ne remplace-t-il pas tout simplement une coopération scientifique souvent naturelle et évidente par-delà les frontières disciplinaires ? Les disciplines n’ont-elles pas toujours d’une façon ou d’une autre été interdisciplinaires ? L’interdisciplinarité n’est-elle pas un puissant instrument de politique scientifique plutôt qu’un ensemble de pratiques intégrées au comportement scientifique ? Et s’il s’agit d’étudier et d’expliquer le monde contemporain, n’est-il pas de toute façon impossible de l’éviter ?

Il ne fait pas de doute que l’interdisciplinarité transforme les disciplines, mais la nature de ces transformations demeure un champ d’investigation. Ce séminaire permettra de discuter ces questions et d’explorer les promesses et les écueils de l’interdisciplinarité en tant que pratique, discours et impératif de la recherche.

Le séminaire est ouvert aux étudiants et chercheurs des institutions partenaires du CEFRES. Chaque session sera ouverte par le commentaire d’un texte sur l’interdisciplinarité en français ou en anglais (à choisir dans la liste indicative) par un chercheur du CEFRES. Bibliographie et textes seront mis à disposition par voie électronique.

Inauguration de la Plateforme CEFRES les 7 et 8 octobre 2015

Les 7 et 8 octobre 2015 ont été inaugurés la « Plateforme CEFRES » et les nouveaux locaux du CEFRES au sein de l’Académie des sciences en République tchèque. Cette dernière a en effet fait construire une toute nouvelle bibliothèque qui accueillera, outre les plus de six mille ouvrages du CEFRES, son équipe et les lecteurs francophones de Prague.

IMG_0571Le nouveau local a été inauguré lors d’une cérémonie le 7 octobre à 17h, avec aux côtés de l’Ambassadeur Jean-Pierre Asvazadourian, le président de l’Académie, Pr. Jiří Drahoš, et le recteur de l’Université Charles, Pr. Tomáš Zima, ainsi que des partenaires du CNRS, Pascal Marty et Diane Brami et de Philippe Devaud pour le ministère des Affaires étrangères. Les collègues des trois institutions de la Plateforme CEFRES, dont Lenka Rovná, vice-rectrice aux Affaires européennes de l’Université Charles, et Pavel Baran, vice-président de la section des sciences humaines et sociales de l’Académie, étaient venus nombreux.

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