Une journée d’étude doctorale, organisée par l’EHESS et le CEFRES, portera sur le sujet :
Foyer, parenté, intimité : la reconfiguration du vivre ensemble
Date : 3 mai 2022 (9h30-17h) Date limite d’envoi des propositions de contributions : 1er avril 2022 Lieu : en ligne et au CEFRES, Na Florenci 3 (Prague) Langue : anglais
Le domicile (ou le foyer) est l’institution par excellence des sociétés occidentales, où vivent seuls ou ensemble célibataires, couples hétérosexuels ou homosexuels, avec un, plusieurs ou sans enfants, sans oublier ni leurs colocataires, leurs amis, leur famille proche ou les maisons de retraite. Alors que l’imaginaire occidental contemporain du foyer familial est lié à l’idée d’une famille nucléaire, un changement est en train de s’opérer, tant dans les représentations du foyer que dans la réalité sociologique de ce à quoi ressemblent désormais les domiciles et les foyers familiaux. Ces micro-entités sociales sont clairement des lieux concrets qui sont sujets à un investissement de ses membres ; elles sont à la fois des entités économiques et l’espace d’une intimité partagée. A partir de ces deux caractéristiques fondamentales du domicile, nous proposons de lier la question de la relation entre individus avec celle relative à la famille (relation avec les enfants, relation avec les parents en dehors de la famille nucléaire), l’économie (revenu et dépenses des entités domestiques, production, consommation) et intimité (une notion qui couvre toute une série de pratiques, d’émotions et d’affects, d’attitudes, de la sexualité au partage de l’espace au soin du corps). Continuer la lecture de AAC – Journée d’étude doctorale EHESS-CEFRES | Foyer, parenté, intimité→
Journée d’étude internationale organisé par le CEFRES en coopération avec l’Institut des études sociologiques (Faculté des sciences sociales, Université Charles de Prague), Fundacja Zatoka (PL) et Periféria (HU)
Date : 4-6.11.2021 Lieu : CEFRES, Prague et en ligne
Langue : anglais Date limite d’envoi des propositions : 30.5.2021 Préprogramme :
jeudi soir : discours d’ouverture et réception
vendredi : présentations
samedi matin : visite urbaine critique dans le quartier de Karlín, « d’un quartier ouvrier à un symbole de gentrification »
La crise sanitaire provoquée par la pandémie de la Covid-19 a jeté la terre entière dans une incertitude profonde et bousculé de manière radicale presque toutes nos habitudes. Cela vaut également pour le monde de la recherche. Confinements, restrictions de voyage, couvre-feux, fermetures de bibliothèques ou de lieux d’archives et autres mesures de mise à distance et de protection ont un impact direct et parfois brutal sur un grand nombre de projets scientifiques et notamment ceux de nombreux jeunes chercheuses et chercheurs qui sont engagés dans des contrats à durée déterminée. Cette situation nous amène par conséquent à nous interroger sur les manières dont disposent les sciences humaines et sociales d’affronter le bouleversement, l’inattendu et l’imprévu, et ceci dans deux directions :
(1) Il s’agit, d’une part, de poser la question de nos propres pratiques de recherche, c’est-à-dire des techniques et méthodes dont nous disposons – ou qui restent à développer – pour nous confronter à une réalité qui a brusquement changé. Que faire notamment face à l’arrêt brutal de l’accès à un terrain ou un dépôt d’archives (que celui-ci soit provoqué par la pandémie en cours ou par un autre événement imprévu) ? Comment réagir face à des conditions extérieures qui rendent impossible la réalisation d’un projet tel qu’il a été initialement prévu ? Quelles sont les opportunités offertes par les nouveaux moyens de recherche à distance, mais quels sont aussi les risques qu’ils comportent – et comment penser ces deux phénomènes ensemble dans une réflexion méthodologique à la fois lucide et productive ?
(2) Il convient, d’autre part, de poser la question des évolutions rapides qui peuvent toucher nos objets de recherche, conduisant parfois à les reformuler radicalement. Irruption d’un événement inattendu, inversion brutale du « cours des choses », l’histoire humaine abonde en guerres, révolutions, pandémies ou autres cataclysmes qui induisent à chaque fois un renversement plus ou moins complet des normes et des pratiques en cours dans les sociétés concernées. Comment analyser les effets de ces transformations sur les sociétés d’hier ou d’aujourd’hui, tant au plan collectif qu’individuel (ruptures biographiques, etc.) et rendre compte des formes de résistance et d’adaptation ? Comment penser ces disruptions, les réactions qu’elles provoquent et notamment les formes de résilience qu’elles font naître ?
Nous invitons tous les doctorants affiliés au CEFRES, à l’EHESS ou à une université tchèque intéressés par cette thématique à nous soumettre leur candidature qui comportera, en un seul fichier PDF, un CV (deux pages maximum) ainsi qu’une brève description de l’intervention prévue (1.500 signes environ, espaces compris). La journée sera organisée autour des exposés des jeunes chercheuses et chercheurs et de leur discussion par les encadrants et les autres participants. Elle proposera en outre un temps d’échange libre à partir des expériences individuelles faites en temps de pandémie mondiale. Merci d’adresser votre dossier d’ici au 15 mars 2021 aux adresses : falk.bretschneider@ehess.fr & jerome.heurtaux@cefres.cz
Dans le cadre de la célébration du centenaire de l’Association française d’action artistique (AFAA) et de la création du Service des Œuvres, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et l’Institut français organisent, conjointement avec l’université de la Sorbonne-Nouvelle / Paris 3, un ensemble d’événements afin d’étudier l’histoire de la diplomatie culturelle française. D’autres établissements d’enseignement supérieur ou de recherche sont susceptibles de devenir partenaires de cette démarche.
Parmi ces événements, un colloque scientifique est prévu au printemps 2022 à l’université de la Sorbonne-Nouvelle, dont le champ d’étude portera sur l’histoire et l’action du réseau culturel français à l’étranger,, qui comprend les services de coopération et d’action culturelle, les instituts français, , les alliances françaises. Il portera également sur les politiques publiques qui ont sous-tendu cette action. Les actes de ce colloque feront l’objet d’une publication.
Le comité scientifique en charge de ce colloque lance un appel à communication ouvert aux chercheurs de toutes langues, nationalités et disciplines – même si la perspective générale du colloque est prioritairement historienne.
Les propositions pourront porter sur différents domaines de la diplomatie culturelle française (diplomatie de la langue, échanges artistiques, industries culturelles et créatives, recherche scientifique, enseignement, débats d’idées…), sur ses acteurs, figures et institutions, publics, para-publics ou privés (services et directions du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du ministère de la Culture, alliances françaises, fondations, grands établissements culturels, entreprises des industries culturelles et créatives, portraits de grandes figures, étude des agents), sur les grands enjeux de son action (question des publics, vecteurs et moyens de diffusion, finalités et objectifs, multilatéralisme). Une approche comparatiste avec d’autres modèles nationaux peut également être proposée, de même qu’une approche par pays ou aire géographique (diplomatie culturelle de la France en Amérique latine, Asie, Europe, etc.)
Le comité scientifique privilégiera des propositions qui permettront d’exploiter le riche matériau archivistique disponible au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans les centres d’archives de la Courneuve et de Nantes (versements consulaires, instituts français, alliances, centres culturels, versements de l’AFAA, du Service des Œuvres françaises à l’étranger, de la Direction générale des Affaires culturelles) et qui sera encore enrichi par l’apport des différents postes diplomatiques qui ont été sollicités dans la perspective du colloque.
Les propositions, en français ou en anglais (1000 à 3000 signes, espaces compris) doivent parvenir au comité scientifique avant le 4 décembre 2020 sur cette adresse : HistDiplo2022@gmail.com. Elles seront accompagnées d’un curriculum vitae de l’auteur. Les auteurs des contributions retenues par le conseil scientifique seront avertis avant le 20 décembre 2020.
Lieu : Prague Date : 6 novembre 2020 Date-limite d’envoi des candidatures : 30 juin 2020 Contact : jakub.strelec@fsv.cuni.cz Organisateurs : CEFRES, Institut d’histoire contemporaine de l’Académie tchèque des sciences, Collegium Carolinum de Prague
Jusqu’à très récemment, l’histoire des sciences « psy » sous les régimes communistes de l’ancien bloc de l’Est, a été soit négligée, soit considérée comme étant un simple reflet des politiques soviétiques mises en place pour propager la pensée du matérialisme dialectique, et les enseignements d’I.P. Pavlov.
Date et lieu : 27 février 2020, Prague Date limite d’envoi des propositions : 15 novembre 2019 Organisateurs : Institut d’histoire de l’art de l’Académie tchèque des sciences et le CEFRES Organisé en collaboration avec : Institut d’histoire contemporaine (AV ČR) et Université Paris-Nanterre Langue : anglais
Le mouvement de photographie
activiste de gauche qui s’est épanoui dans l’Europe centrale de
l’entre-deux-guerres a généré une masse d’images documentaires dont on peine
encore aujourd’hui à mesurer l’ampleur. Conçues comme un instrument de
dénonciation des inégalités sociales, comme une “arme de classe” selon
l’argument de propagande communiste, ces photographies dépeignaient les
conditions de vie, le travail, les loisirs et l’activité politique des
travailleurs. Cette photographie – alternativement qualifiée de sociale,
prolétaire ou ouvrière par ses acteurs – avait vocation à fournir la presse
d’extrême-gauche en images, afin d’offrir une alternative à la presse illustrée
« bourgeoise ». C’est pourquoi certaines épreuves ont rejoint les fonds
iconographiques de journaux, d’iconothèques, tandis que d’autres sont restées
entre les mains de leurs auteurs.
L’occupation nazie en Europe
a conduit les communistes à détruire ou cacher leurs archives : en Allemagne,
le fonds iconographique du journal Arbeiter
Illustrierte Zeitung, en France les archives du magazine Regards, et dans de nombreuses villes de
Tchécoslovaquie, de Hongrie, de Pologne, de nombreux fonds d’agences ou
d’organisation de gauche ont fait disparaître ce matériau jugé compromettant.
Mais après la Seconde Guerre mondiale, certaines de ces images ont réapparu et
ont connu une seconde vie. Certaines ont été transférées dans les fonds documentaires
des musées du mouvement ouvrier qui ont fait florès dans les pays du bloc de
l’Est durant les années 1950. D’autres se sont retrouvées dans les collections
photographiques des musées d’art fondées à partir des années 1970. D’images de
l’actualité, ces épreuves se sont alors muées en documents historiques ou en
œuvres d’art; d’éphéméra, de représentations reproductibles à l’envi, elles
sont devenues des objets culturels à part entière. Aujourd’hui ce matériau
visuel pose de nouveaux défis liés au statut des images, aux modes de
conservations et aux usages idéologiques du passé.
L’objectif de ce workshop
sera d’examiner le devenir institutionnel, muséographique et historiographique
de la photographie sociale en Europe centrale de 1945 jusqu’à nos jours. Nous
espérons ainsi engager la réflexion d’une part sur les usages historiques de
cette production et leur patrimonialisation après 1945, et d’autre part sur la
gestion actuelle de sa mémoire dans les musées d’Europe centrale.
Le workshop fait partie des
rencontres internationales et interdisciplinaires organisées par le Centre de
Recherche en Photographie à l’Institut d’Histoire de l’Art de l’Académie des
Sciences de République tchèque
(https://www.udu.cas.cz/en/photography-research-centre/). Fondé en 2018, ce
Centre a pour ambition de devenir une plateforme unique de la recherche
interdisciplinaire en République tchèque, et a pour objectif de surmonter les
approches nationales, sectorielles et mono-institutionnelles de la photographie
et de l’histoire de la photographie en Europe centrale.
Axes de réflexion :
Quelles stratégies de patrimonialisation et d’historisation ont guidé le transfert de ces images vers les collections des musées du mouvement ouvrier ? Dans quel contexte s’inscrivaient-elles (commémoration, célébration, dénonciation) ? À quels acteurs les doit-on ?
Quels protocoles de conservation, de classement et d’indexation ont été mis en place quand ces photographies ont rejoint les collections des musées ?
Sous quelle forme ces photographies ont-elles été exposées ? Comment ont-elles été mises en espace ?
Quels usages politiques, idéologiques et culturelles de la photographie ouvrière dans les musées ?
Questions d’historiographie : l’utilisation des photographies ouvrières dans les discours officiels ou les histoires de la photographie ouvrière, qu’elles soient locales ou transnationales.
Quels pouvoirs (d’immédiateté, de contestation, d’attestation) et quelles valeurs (artistique, documentaire, historique) ces photographies ont-elles perdu ou au contraire gagné lors de leur transfert ?
Quels passages du privé au public, de l’album à la cimaise, de l’argentique à l’imprimé, voir au numérique peut-on observer ?
Échanges internationaux entre institutions et circulation des photographies.
Études comparatives sur les collections de photographies ouvrières dans les musées d’Europe centrale et orientale après 1945.
L’appel s’adresse aux chercheurs,
conservateurs, archivistes et responsables de collection travaillant sur les
questions de conservation, collection, exposition, et d’historiographie de la
photographie ouvrière dans les musées d’Europe centrale et orientale après 1945.
Date limite pour le dépôt des candidatures : 15 novembre 2019
Propositions de contributions : résumé de 300 mots maximum pour un exposé en anglais d’environ 20 minutes, ainsi qu’une courte biographie (environ 150 mots) sont à envoyer à Fedora Parkmann (parkmann@udu.cas.cz).
Défraiement des participants : Une aide financière pour couvrir le coût du transport et du logement peut être offerte aux participants qui ne sont pas capables d’assurer un financement de la part de leurs établissements respectifs.
Le workshop se déroulera à Prague le 27 février
2020 au CEFRES (Centre français de Recherches en Sciences humaines et sociales)
et sera dispensé en anglais.
Organisation
Fedora Parkmann (Institut d’histoire de l’art, Académie tchèque des sciences / CEFRES)
Christian Joschke (Université Paris-Nanterre, Paris) – collaboration scientifique
Comité scientifique
Jérôme Heurtaux (CEFRES)
Petr Roubal (Institut d’histoire contemporaine, Académie tchèque des sciences)
Petra Trnková (Photographic History Research Centre, De Montfort University, Leicester / Centre de Recherche en Photographie, Institut d’histoire de l’art, Académie tchèque des sciences)
Centre français de recherche en sciences sociales – Prague