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Ronan Hervouet : recherche & CV

Le quotidien et les rapports au politique dans l’Europe communiste de l’après-guerre (1945-1991)
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Modalités de politisation en Biélorussie contemporaine, dans un contexte de contestation et de répression de masse

Axe de recherche 2 – Normes et transgression

Contact : ronan.hervouet(@)cefres.cz

Ronan Hervouet est professeur de sociologie à l’université de Bordeaux et membre du Centre Émile Durkheim (UMR 5116) dont il a été le directeur adjoint de 2016 à 2019. Agrégé de sciences économiques et sociales (1998), docteur en sociologie de l’université de Bordeaux (2004), il a soutenu son HDR de sciences sociales en 2018 à l’ENS-Paris Saclay. En Biélorussie, à Minsk, il a enseigné à la Faculté franco-biélorusse de sciences politiques et d’études administratives de l’Université européenne des sciences humaines (1999-2001) et il a occupé les fonctions de codirecteur du Centre franco-biélorusse de Sciences politiques et d’études européennes (de 2009 à 2012). A Bordeaux, il a été maître de conférences à la faculté de sociologie de l’université de Bordeaux de 2005 à 2020. Il a également effectué des missions d’enseignement au Collège universitaire français de Saint-Pétersbourg (2018) et de Moscou (2019).

Ses recherches portent sur le quotidien des régimes autoritaires. Adoptant une démarche ethnographique, il a publié deux enquêtes portant sur la Biélorussie contemporaine : Datcha blues. Existences ordinaires et dictature en Biélorussie (Belin, 2009) et Le goût des tyrans. Une ethnographie politique du quotidien en Biélorussie (Le Bord de l’eau, 2020) – traduit en anglais sous le titre A Taste for Oppression. A Political Ethnography of Everyday Life in Belarus (Berghahn Books, 2021).

Au CEFRES, ses recherches porteront sur deux aspects : une réflexion socio-historique sur le quotidien et les rapports au politique dans l’Europe communiste de l’après-guerre (1945-1991) ; une enquête sur les modalités diverses de politisation en Biélorussie contemporaine, dans un contexte de contestation et de répression de masse.

Son projet s’inscrit dans le cadre scientifique du CEFRES, en particulier dans deux des trois axes du laboratoire. Il s’articule aux questionnements soulevés au sein de l’axe 2 « Normes et transgressions ». D’une part, son travail sur les rapports ordinaires au politique dans l’Europe communiste, sur les déplacements et les modes de distanciation et de désengagement par rapport aux ambitions normatives et normalisatrices de l’État entre en résonnance avec les réflexions portées dans cet axe. D’autre part, la discussion sur les raisons des contestations en Biélorussie interroge de front l’ambition performative des normes portées par le régime de Loukachenko. Le projet s’articule également avec l’axe 3 du CEFRES « Objets, traces, mises en carte : espaces du quotidien ». Les rapports ordinaires au politique dans l’Europe communiste révèlent des formes d’attention oblique vis-à-vis des discours politiques diffusés à grande échelle sur le territoire. Ces formes d’évitement du politique s’expriment parfois dans ce que l’on pourrait appeler des espaces tiers, où l’expression d’un quant-à-soi trouve plus facilement à s’exprimer : cuisines dans les appartements soviétiques, lieux de discussions discrètes parfois transgressives et oppositionnelles ; jardins, potagers et datchas pour les citadins qui y retrouvent des espaces appropriés, où subjectivités et sens de la dignité s’expriment ; forêts, rivières et montagnes où l’on campe, chante, étudie, échange et débat, loin des centres urbains où s’expérimentent plus régulièrement et de manière routinière les regards normalisateurs et disciplinaires du pouvoir, etc. Il existe donc une géographie spécifique de ces formes d’évitement du politique qui pourrait être discutée au sein de cet axe. La dimension spatiale des contestations en Biélorussie (retournements symboliques d’espaces devenus politiques : cours d’immeuble, balcons ; politisations d’espaces urbains : grandes artères, places publiques) pourrait aussi être nourrie des discussions menées au sein de cet axe.

Ouvrages
  • A Taste for Oppression. A Political Ethnography of Everyday Life in Belarus, Oxford et New York, Berghahn Books (« Anthropology of Europe ») 2021 .
  • Le goût des tyrans. Une ethnographie politique du quotidien en Biélorussie, Lormont, Le Bord de l’eau (« Documents ») 2020.
  • Charles-Henry Cuin, François Gresle et Ronan Hervouet, Histoire de la sociologie. De 1789 à nos jours, Paris, La Découverte (« Grands Repères / Manuels »), quatrième édition entièrement refondue et mise à jour, 2017.
  • Datcha blues. Existences ordinaires et dictature en Biélorussie, Paris, Belin (« Europes centrales »), 2009. [1ère édition : 2007, Montreuil, Aux lieux d’être (« Mondes contemporains »)].
Ouvrages collectifs en direction
  • Charles-Henry Cuin et Ronan Hervouet (dir), Durkheim aujourd’hui, Paris, PUF (« Le lien social »), 2018.
  • Elisabeth Gessat-Anstett, Caroline Dufy et Ronan Hervouet (dir.), Quelles hiérarchies sociales en Europe ?, Paris, Pétra (« Europes : terrains et sociétés »), 2009.
Numéros de revue en direction
  • Revue d’études comparatives Est-Ouest, « Mondes ruraux et marchés dans l’Europe post-communiste » (dossier – numéro double – coordonné par Caroline Dufy et Ronan Hervouet), vol. 48, n° 1-2, 2017.
  • Agora. Débats / jeunesses, « Jeunes générations en Europe : regards croisés Est-Ouest » (dossier coordonné par Pierre-Marie Chauvin, Caroline Dufy, Elisabeth Gessat-Anstett et Ronan Hervouet), n° 45, 2007.
Articles (revues à comité de lecture)
  • « The Moral Economy of the Kolkhoz Worker, Or Why the Protest Movement in Belarus Does Not Seem to Concern the Collectivized Countryside», Slavic Review, vol. 80, n° 1, 2021, pp. 61-68.
  • « A Political Ethnography of Rural Communities under an Authoritarian Regime. The Case of Belarus », Bulletin de méthodologie sociologique / Bulletin of Sociological Methodology, vol. 141, 2019, pp. 85-112.
  • « Socialisme de marché et gouvernement des campagnes en Biélorussie », Revue d’études comparatives Est-Ouest, vol. 48, n°1-2, 2017, pp. 85-110 (avec Alexandre Kurilo et Ioulia Shukan).
  • « Des épouses dominées ? Mariages transnationaux, inégalités dans le couple et parcours de vie en France de femmes russes, biélorusses et ukrainiennes », Recherches familiales, n° 14, 2017, pp. 95-106 (avec Claire Schiff).
  • « The Heritage of Soviet Paternalism in the Belarusian Countryside : The Moralization and Folklorization of the Social World », Mir Rossii [The Universe of Russia. Journal for Sociology and Ethnology – Moscou], vol. 25, n° 4, 2016, pp. 30-51 (avec Alexandre Kurilo).
  • « Usages du passé et ordre social en Biélorussie. L’histoire d’un prêtre charismatique aux prises avec son passé criminel », Ethnologie française, vol. 44, n° 3, 2014, pp. 409-420.
  • « Le ‘socialisme de marché’ dans la Biélorussie de Loukachenko : égalitarisme, néopatrimonialisme et dépendance extérieure », Revue Internationale de Politique Comparée, vol. 20, n° 3, 2013, pp. 97-113.
  • « Travailler ‘bénévolement’ pour la collectivité : les subbotniki en Biélorussie postsoviétique », Genèses. Sciences sociales et histoire, n° 78, 2010, pp. 87-104 (avec Alexandre Kurilo).
  • « Datchas et mémoires familiales en Biélorussie », Ethnologie française, vol. 37, n° 3, 2007, pp. 533-540.
  • « L’économie du potager en Biélorussie et en Russie », Études rurales, n° 177, 2006, pp. 25-42.
Articles (revues sans comité de lecture)

Chapitres d’ouvrages collectifs

  • « La postérité de l’œuvre de Durkheim (1858-1917) cent ans après», in Cuin Charles-Henry et Hervouet Ronan (dir.), Durkheim aujourd’hui, Paris, PUF (« Le lien social »), 2018, pp. 1-20 (avec Charles-Henry Cuin).
  • « The Metamorphoses of the Dacha : Some Processual Thinking », in Dépelteau François et Savoia Landini Tatiana (dir.), Norbert Elias and Empirical Research, New York, Palgrave Macmillan, 2014, pp. 179-196 (avec François Dépelteau).
  • « Les datchas en Biélorussie et en Russie dans les années 1970 et 1980: accès, formes et usages différenciés », in Nadège Ragaru et Antonela Capelle-Pogacean (dir.), Vie quotidienne et pouvoir sous le communisme. Consommer à l’Est, Paris, Karthala (« Relations internationales »), 2010, pp. 427-456.
  • « Biélorussie. Mémoires et ruptures de vie de citoyens soviétiques », in Jérôme Heurtaux et Cédric Pellen (dir.), 1989 à l’Est de l’Europe. Une mémoire controversée, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube (« Monde en cours »), 2009, pp. 203-227.
  • « ‘Être à la datcha’. Éléments d’analyse issus d’une recherche exploratoire », in François Dépelteau et Aurélie Lacassagne (dir.), Le Bélarus : l’état de l’exception, Québec, Presses de l’Université Laval, 2003, pp. 257-317.

Recensions critiques :

  • Gouverner la vie privée. L’encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec d’Émilie Biland (ENS Éditions, 2019), Revue française de sociologie, volume 61, n° 3, 2020, pp. 483-486.
  • Sociology in Russia. A Brief History de Larissa Titarenko et Elena Zdravomyslova (Palgrave Macmillan, 2017), Revue française de science politique, volume 69, n° 1, 2019, pp. 184-186.
  • Une paradoxale oppression. Le pouvoir et les associations en Russie de Françoise Daucé (CNRS éditions, 2013), Le Mouvement Social, n° 260, 2017, pp. 157-160.
  • On a mangé nos moutons. Le Kirghizstan, du berger au biznesman de Boris Pétric (Belin / Editions de la MSH, 2013), Revue française de science politique, volume 63, n° 6, pp. 1228-1229.
  • « La Biélorussie, dernière dictature d’Europe » [lecture critique de : Brian BENETT, The Last Dictatorship in Europe. Belarus under Lukashenko, Londres, Hurst & Company, 2011 ; Valéri KARBALEVITCH, Le satrape de Biélorussie. Alexandre Loukachenko, dernier tyran d’Europe, Paris, François Bourin Editeur (« Les moutons noirs »), 2012 ; Andrew WILSON, Belarus. The Last European Dictatorship, New Haven et Londres, Yale University Press, 2011], Revue française de science politique, volume 63, n° 3-4, 2013, pp. 684-687.
  • Crisis and the Everyday in Postsocialist Moscow d’Olga Shevchenko (Indiana University Press, 2009), Europe-Asia Studies, volume 65, n° 4, 2013, pp. 774-776.
  • Dacha Idylls: Living Organically in Russia’s Countryside de Melissa L. Caldwell (University of California Press, 2011), Cahiers du Monde russe, volume 51, n°4, octobre-décembre 2010, p. 740-743.
  • Le troc dans le marché. Pour une sociologie des échanges dans la Russie post-soviétique de Caroline Dufy (L’Harmattan 2008), Genèses. Sciences sociales et histoire, septembre 2009, n° 76, pp. 164-167.
  • L’étreinte soviétique de Nicolas Hayoz (Droz, 1997), Revue Française de Sociologie, janvier-mars, volume 41, n° 1, 2000, pp. 181-183.

Jan Kremer : Recherche & CV

Les jeux numériques et leur représentation de l’histoire. Médiévalisme et culture historique

Axe de recherche 3 – Objets, traces, mises en carte : espaces au quotidien

Contact : jan.kremer(@)cefres.cz

Mes recherches portent principalement sur les représentations du passé dans les jeux numériques, la façon dont elles sont construites par les concepteurs-développeurs, et leur réception par les joueurs. En République tchèque, près de 56 % de la population joue à des jeux numériques, l’âge moyen des joueurs est de 33 ans, et plus de 30 % d’entre eux sont des femmes. Les jeux qui se déroulent dans le passé ou qui s’inspirent de l’histoire sont régulièrement en tête des ventes. Néanmoins, les médias traitent peut du contenu de ces jeux et les historiens professionnels les ont jusqu’ici ignorés. Or, des recherches récentes montrent que les jeux susmentionnés sont devenus un support de médiatisation de l’histoire influent en raison de leur interactivité, de leur performativité et de leur caractère immersif. Cette nouvelle forme d’histoire populaire reflète et influence véritablement notre culture historique, c’est-à-dire « la manière dont nous comprenons le passé, nous nous confrontons à lui et dont nous communiquons sur ce passé, dans le présent ».

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Liste des doctorants

Équipe des doctorants 2020/2021

Véronique Gruca
contact : veronique.gruca(@)cefres.cz

est doctorante à  l’Université Paris-Nanterre. Elle bénéficie d’une aide à la mobilité Jeunes chercheurs au CEFRES. Sa thèse, intitulée Chamanisme, mort et mines en Mongolie post-communiste, s’inscrit dans l’axe 1 du CEFRES. 

Nikola Ludlová
contact : nikola.ludlova(@)cefres.cz

est doctorante au Département d’Histoire de l’Université d’Europe centrale (Central European University de Budapest).  Sa thèse, intitulée : La population Rom objet de science et des politiques d’État. Savoirs et citoyens en devenir dans l’après-guerre tchécoslovaque, 1945–1989, s’inscrit dans l’axe 2 du CEFRES. Elle bénéficie d’une aide à la mobilité Jeunes chercheurs au CEFRES.

Ekaterina Zheltova
contact : zheltova(@)cefres.cz

est doctorante à l’Institut des études internationales à la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles. Sa thèse, intitulée : Entre Épire du Nord et Chamerie: imaginaires linguistiques sur la frontièire Albano-grècque, s’inscrit dans l’axe 3 du CEFRES.  Elle bénéficie d’une aide doctorale de la Plateforme CEFRES.

Doctorants associés au CEFRES 2020/2021

Honoré Banidjè
contact : kbanidje@gmail.com

est doctorant en histoire dans le département de Pédagogie de l’Université Charles à Prague. Ses recherches portent sur « La construction nationale au Bénin (1894-1975) à travers le prisme centre-européen » et visent à comparer les processus nationaux entre les Etats africains, principalement le Bénin, issus des mouvements décoloniaux et les Etats « successeurs » du centre de l’Europe, en l’occurrence la Tchécoslovaquie, nés de la dislocation des empires centraux.

Adrien Beauduin
contact: adrien.beauduin(@)cefres.cz

est doctorant à l’Université d’Europe centrale (CEU, Budapest). Sa thèse se penche sur les idées et les membres des partis de la nouvelle droite en Tchéquie et en Pologne et s’inscrit dans les axes 2 et 3 du CEFRES.

Astrid Greve Kristensen
contact: astrid.grevekristensen(@)cefres.cz

est doctorante à l’Université Paris-Sorbonne sous la supervision de Clara Royer. Sa thèse, intitulée : Étrangers dans un étrange pays. Les orphelins dans la littérature d’Europe centrale et le recours au Village,  contribue à l’axe 3 du  CEFRES.

Adéla Klinerová
contact : adela.klinerova(@)cefres.cz

est doctorante en cotutelle entre l’Université Charles (Prague) et l’École pratique des hautes études (Paris), sous la direction de Richard Biegel et Sabine Frommel. Sa thèse, consacrée à l’étude de la réception de l’architecture française de l’époque moderne au cours du XIXe siècle, s’inscrit dans l’axe 1 du CEFRES.

Mert Kocak
contact: mert.kocak(@)cefres.cz

est doctorant au Département de Sociologie et d’Anthropologie sociale de la Central European University. Sa thèse, intitulée : La gouvernance transnationale de la mobilité, de la sexualité et de l’identité genrée : l’UNHCR comme acteur principal dans la création d’une base légale pour la demande d’asile des réfugiés LGBT en Turquie, s’inscrit dans l’axe 1 du CEFRES.

Lukáš Kotyk
contact: lukas.kotyk(@)cefres.cz

est doctorant à la Faculté des sciences sociales de Charles University. Sa thèse est intitulée Modèle non hierarchique de projets de gouvernance.

Yuliya Moskvina
contact : yuliya.moskvina(@)cefres.cz

est doctorante à l’Université Charles de Prague, sous la direction de Paul Blokker.  Sa thèse en sociologie, intitulée : État, squat, société, s’inscrit dans l’axe 2 du CEFRES.

Arthur Pérodeau
contact: perodeau.arthur@gmail.com

est doctorant à l’EHESS (Paris) et à l’Université Charles (Prague). Sa thèse intitulée La chronique de Cosmas et des premiers continuateurs (XIIe -début du XIIIe siècle). La naissance d’une tradition historiographique tchèque, s’inscrit dans l’axe 3 du CEFRES.

Tereza Sedláčková
contact : tereza.sedlackova(@)cefres.cz

est doctorante à la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles, sous la direction de Dino Numerato. Sa thèse, intitulée : Les multiples corps dans le contexte du système de vaccination en tant que pratique médicale, s’inscrit dans l’axe 2 du CEFRES.

Pascal Schneider

est doctorant à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV) sous la direction de Johann Chapoutot. Sa thèse d’histoire contemporaine, intitulée : La sociologie des membres du NSDAP, le parti national-socialiste des travailleurs allemands, dans les territoires annexés du IIIe Reich (Alsace, Moselle, Eupen-Malmédy, Sudètes) de 1938 à 1944 s’inscrit dans l’axe 2 du CEFRES.

Jakub Střelec
contact : jakub.strelec(@)cefres.cz

est doctorant à la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles, sous la direction de Rudolf Kučera. Sa thèse, intitulée : Comment soigner la guerre ? L’évolution des études psychiatriques et leur influence sur le développement de la stabilité sociale dans les sociétés d’après-guerre (1945/1968). Comparaison des crimes « déviants » à Prague, Düsseldorf et Londres, s’inscrit dans les axes 1 et 2 du CEFRES.

Florence Vychytil-Baudoux
contact : florence.vychytil-baudoux(@)cefres.cz

est doctorante à l’École des hautes études en sciences sociales, sous la direction de Nancy L. Green. Sa thèse, intitulée : Entre citoyenneté, ethnicité et politique d’exil, les logiques de l’intégration politique de la Polonia : France, États-Unis, Canada, 1945-1980, s’inscrit dans l’axe 1 du CEFRES.

Équipe des doctorants 2019/2020
Équipe des doctorants 2018/2019
Équipe des doctorants 2017/2018
Équipe des doctorants 2016/2017
Équipe des doctorants 2015/2016

Nouveaux doctorants au CEFRES 2021-2022

Le jury de sélection interdisciplinaire des bourses de mobilité du CEFRES a auditionné 12 candidats le 2 juin 2021. Après délibération, le jury a décidé ainsi :

Bourses « Jeunes chercheurs »

  1. Vojtech Pojar (CEU) : Experts in Post-imperial Transitions: Entanglements and Diverging Trajectories of Eugenicists between the Habsburg Empire and the Nation States, 1912–1939
  2. Agnieszka Sobolewska (Université de Varsovie) : Entre l’autoanalyse et l’autobiographie. Pratiques quotidiennes de l’écriture des premiers psychanalystes et l’importance des documents intimes pour le développement de la théorie freudienne
  3. Nikola Ludlová (CEU) : Roma as an Object of Science and State Polices. Knowledge and Citizens in the Making in Post-war Czechoslovakia, 1945–1989
  4. Véronique Gruca (Univ. Paris-Nanterre) : Des histoires de famille. Sociabilité, rituels et vie quotidienne des éleveurs bouriates en Mongolie

Bourses « Plateforme CEFRES »

  1. Jan Kremer (UK) : Digital Game as a Representation of History

Nouveaux doctorants associés 

Honoré Banidjé (UK) : La construction nationale au Bénin (1894-1975), un exemple centre européen ?
Adrien Beauduin (CEU) : Réarticulations de genre, sexualité, race et classe dans la droite radicale populiste en Tchéquie et en Pologne
Eva Kotasková (Université de Masaryk) : From Coal Mining Production to Wilderness Industry: Ethnography of Svalbard
Archipelago

Barbora Kyereko (UK) : « Cocoa is Ghana, Ghana is Cocoa »: Ethnography of Research Institute
Dusan Ljuboja (Eötvös Loránd Université) : The State, Nationalism and Pan-Slavism in the “Age of Metternich” (1815-1848) – The Case of the Serbs of Pest and Buda

AAC – Les sciences humaines et sociales à l’heure du numérique : qui est le peuple

Le 1er Séminaire doctoral francophone en ligne du Collège Européen Francophone en Sciences Humaines et Sociales, organisé dans le cadre du Projet de l’Alliance 4EU+ « Dimension Francophone »

Date : les 18-20 mars 2021

Les propositions de communication (résumés de 300-400 mots avec un titre et 2-3 références bibliographiques) sont à envoyer à seminarium.okf@uw.edu.pl avant le 18 janvier 2021. Les propositions ne doivent pas être l’objet d’un texte publié ou soumis à publication dans une revue scientifique.

Calendrier :
Date limite d’envoi de propositions : le 18 janvier 2021
Sélection des candidatures et réponse aux participants : le 8 février 2021
Séminaire doctoral : les 18-20 mars 2021
Date limite d’envoi d’articles : le 30 juin 2021
Publication : décembre 2021

Langue : français.

Participants : doctorants francophones en sciences humaines et sociales des universités de l’Alliance 4EU+ (priorité) et d’autres établissements.

Descriptif :
Le développement de l’informatique et du réseau Internet a provoqué un grand bouleversement des sociétés, de notre rapport à l’information et de nos pratiques quotidiennes. Il en est de même pour la recherche, notamment pour les sciences humaines et sociales : la « révolution numérique » a forcé à repenser les problématiques et les méthodologies de recherche ainsi qu’à en trouver des nouvelles, plus adaptées. En même temps, les repères traditionnels des activités académiques (espace, divulgation du savoir, institutions, etc.) changent diamétralement à l’échelle mondiale.

Depuis ses origines, l’informatique est un outil pour les sciences humaines et sociales, mais l’accélération de l’utilisation des techniques numériques au cours de la dernière décennie affecte profondément les pratiques et le rapport à la science aussi bien des milieux académiques que des personnes non-initiées au monde savant. Le numérique, dans son développement rhizomatique, n’est plus uniquement un outil de recherche mais devient également un objet d’étude, ainsi qu’un terrain, un instrument et une méthode (Bourdeloie, 2014). A travers la navigation hyperdocumentaire et l’accès ouvert (open access), l’impératif numérique ouvre de nouveaux types de raisonnement et des voies des connaissance. Néanmoins, ces technologies ne peuvent que démultiplier et prolonger la réflexion scientifique, sans jamais la remplacer (Wieviorka, 2013). La modélisation et la programmation informatiques permettent de visualiser et d’imager des concepts et des connaissances abstraites, mais cette production peut devenir éphémère si son application de codage devient obsolète (Grau, Hoth, Wandl-Vogt, 2019) ou en cas d’incompatibilité entre interfaces différentes (Plantin, Monnoyer-Smith, 2014). Et même si la visualisation est réussie, elle ne peut pas exister en soi sans avoir un fondement clair dans l’interprétation et l’analyse des sciences humaines (Drucker, 2011).

Nous proposons de mener une réflexion méthodologique, épistémologique et conceptuelle sur le numérique et d’effectuer des études de cas dans différents domaines de recherche appartenant à l’univers des sciences humaines et sociales, en se concentrant autour d’un thème fédérateur – le peuple. Nous invitons les propositions de réflexion concernant le peuple dans tous les sens du terme : en tant que construction politique, sociale, nationale, géographique, linguistique ou ethnique. D’une certaine façon, l’avènement du numérique dans la société a rendu visible et tangible une population (Lévy, 1997), l’enjeu est de réfléchir à la manière dont la dimension numérique impacte ces multiples constructions. A l’heure des Big Data et de l’individualisation des expériences numériques, les frontières de la notion de peuple s’effacent progressivement, notamment avec la nouvelle génération née à l’ère du numérique et qui peut être définie comme une « génération globale » (Tubella, 2015). De même, le tournant numérique permet à des milieux économiquement et socialement défavorisés d’avoir une visibilité plus forte, par exemple, à travers les pratiques liées à l’utilisation des téléphones portables (Allard, 2017). Dans les champs sociologique, ethnographique et anthropologique, il devient difficile d’utiliser uniquement une méthodologie empirique, puisqu’avec le développement des techniques d’information et de communication, l’objet d’étude n’est pas figé et se trouve en mouvement et changement permanent. Même si pour l’historien le corpus reste défini par les sources et les archives, les techniques numériques ouvrent une multiplicité des choix d’approche et des usages, qui permettent de visualiser et ancrer sa recherche, tout en exigeant une justification claire de ces choix et l’intégration de ces analyses dans un champ transdisciplinaire (Costa, 2012).

Ainsi, ce webinaire doctoral se veut ouvert et interdisciplinaire, ayant notamment pour objectif de mettre en contact de jeunes chercheurs de différentes disciplines. Cet appel déboucherait sur un webinaire francophone réunissant des réflexions et des nouvelles études sur le peuple au sens large à travers l’application des outils numériques aux SHS.

Pour plus d’informations veuillez télécharger le document suivant :

Composition du Comité de gestion 2018-2019

Membres statutaires

  • Pavel Baran, vice-président chargé de la IIIe section de l’AV ČR
  • Lenka Rovná, prorectrice responsable de la problématique européenne de l’UK
  • Jérôme Heurtaux, directeur du CEFRES

Représentants de l’UK

Représentants de l’AV ČR