Violence des éléments et réaction des hommes ?

Comment gérer au Moyen Âge les conséquences des catastrophes naturelles ?

Atelier franco-tchèque en science historique, deuxième partie
Jacques BERLIOZ (CNRS / EHESS, Paris)

Les catastrophes dites « naturelles » n’ont pas épargné le Moyen Âge. Leur connaissance est encore fragmentaire, alors qu’elles sont témoins du « dialogue entre un système social et un écosystème » (S. Briffaud). Continuer la lecture de Violence des éléments et réaction des hommes ?

Vers une histoire commune de l’Europe ? Perspectives croisées dans le contexte de la guerre en Ukraine

Vers une histoire commune de l’Europe ? Perspectives croisées dans le contexte de la guerre en Ukraine

Une conférence internationale organisée par l’ambassade de France en République tchèque et le CEFRES, dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne.

Date : jeudi 14 avril 2022, 14h30-18h00
Lieu : ambassade de France en République tchèque, Velkopřevorské nám. 2, 118 01 Malá Strana, Prague
Langue : anglais

Pour assister en personne : sur inscription dans la limite des places disponibles : biblio.cefres@gmail.com

Pour assister en ligne : linkhttps://us02web.zoom.us/j/85072557320

Informations : jerome.heurtaux@cefres.cz

Résumé :

Dans sa conférence de presse du 9 décembre 2021 à l’occasion de la présentation des priorités de la Présidence française de l’Union européenne (PFUE) en 2022, le président de la République Emmanuel Macron a proposé de « relancer (…) un grand travail sur l’histoire de l’Europe (…) » précisant « l’histoire européenne n’est pas seulement l’addition de 27 histoires nationales. Elle a une cohérence, une unité que chacun pressent, mais qui ne se donne pas avoir encore pleinement ». Il s’agit donc, « dans un cadre historiographique indépendant », de « bâtir un cadre académique où les historiens de toute l’Europe pourront continuer à œuvrer sur un travail historique indépendant, reposant sur les traces, les preuves, les controverses (…) et de forger une histoire et une historiographie de notre Europe et d’une histoire mondiale de l’Europe ». Continuer la lecture de Vers une histoire commune de l’Europe ? Perspectives croisées dans le contexte de la guerre en Ukraine

Vers une anthropologie des apparitions: l’importance de la recherche de terrain en Europe du Sud-Ouest

Conférence (en anglais) du Pr. Galia VALTCHINOVA (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires, Maison de la Recherche, Toulouse 2 University–Jean Jaurès)

à l’École doctorale d’anthropologie de l’Université de Pécs, dans le cadre du cycle de conférences soutenu par l’Académie hongroise des sciences, la FMSH et le CEFRES.

LIEU: PTE BTK, Ifjúság útja 6, Bâtiment D, salle 425, à Pécs, Hongrie.

Anthropology of apparitions is a subfield within anthropology of religion characterized by its dynamism, both in fieldwork and in theoretical issues. It is well known that Central-European field materials have largely contributed to its emergence. In my presentation I will try to demonstrate that Balkans materials may open new thematic avenues in anthropology of apparitions.

The presentation deals with several Balkan examples of visionaries, or alternative religious experts, whose subjectivities and the cultural techniques they use in their religious expertise are patterned by three mainstream religious cultures: Roman Catholicism, or Eastern Orthodoxy, Islam.

Vendre des âmes. Le trafic des migrants allemands en Europe et en Amérique (1648-1780)

Une conférence de William O’Reilly (Trinity Hall, University of Cambridge)

Lieu & horaire : CEFRES, salle de conférence – Na Florenci 3, escalier C, 3e étage, à 17:30
Langue : anglais
Organisée par : Veronika Čapská (FHS UK)

William O’Reilly est professeur d’histoire moderne à l’Université de Cambridge, vice-directeur du Centre d’histoire et d’économie et chercheur permanent à l’Institut d’études avancées (IEA) de Budapest. Parmi ses nombreux sujets de recherche en histoire moderne il s’est consacré à l’histoire des migrations européennes, du colonialisme et de l’impérialisme. Il est membre des comités de rédaction des revues Historical Journal et Themes in Migrations.

Résumé de la conférence
Selling Souls enquête sur l’histoire de l’émigration allemande aux XVIIe et XVIIIe siècles en Amérique du Nord et en Europe centrale et orientale à travers les actes des Seelenverkäufer, les trafiquants « marchands d’âme » qui recrutaient et accompagnaient les migrants et jouaient le rôle de passeurs entre des espaces géographiques distincts, des situations d’analphabétisme et d’alphabétisme, de sécurité et d’insécurité économique, de liberté et d’esclavage. Le développement de l’émigration européenne après le grand dépeuplement et les bouleversements de la guerre de Trente Ans vit croître le nombre des recruteurs.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il était impossible d’envisager d’émigrer sans se soumettre à un agent ou un annonceur. Tout à la fois brigands et bienfaiteurs, il sont des acteurs incontournables des migrations de l’époque moderne et ont posé les bases des migrations de masse des XIXe et XXe siècles.

La conférence étudiera l’action des recruteurs colons pour la création d’un réseau complexe de communication dans un monde atlantique en expansion, s’étendant depuis la Pennsylvanie jusqu’à la Transylvanie. Sans l’action de ces recruteurs, les réseaux informels de contacts et de communication n’auraient pu être entretenus et par conséquent, les migrations n’auraient pu perdurer.

Utiliser l’histoire orale pour l’historiographie de la Shoah – Le cas des esclaves juifs slaves de Vienne (1944-1945)

Conférence d’Éva Kovacs (Vienna Wiesenthal Institute for Holocaust Studies) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs du CEFRES et de l’Institut d’histoire contemporaine (Académie des sciences), en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie des sciences).

Lieu: Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaire: 17h-18h30
Langue: Anglais

Depuis vingt ans, grâce à l’ouverture des collections numériques aux États-Unis, en Israël et en Europe, l’utilisation des sources orales est devenue de plus en plus attractive pour les historiens. Ces archives rassemblent un très grand nombre de témoignages qui facilitent et accélèrent les recherches ; elles posent en revanche de complexes questions de méthodologie. Tandis que disparaissent les derniers survivants dont le témoignage pourrait être recueilli, ces sources orales vont bientôt devenir des archives « normales ». Tel est le défi auquel l’histoire de la Shoah fait face.

À partir du cas de la vie quotidienne d’environ 15 000  Juifs-Hongrois déportés aux travaux forcés à Vienne et ses environs en 1994 et 1945, nous conduirons une analyse critique et une étude méthodologique d’un large éventail de sources orales pour approcher des sujets pour lesquels nous disposons de très peu d’archives.

Voir ici la présentation du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs.

Usages pédagogiques du passé en Europe : circulations internationales, transferts, débats transnationaux

Nous avons plaisir de vous inviter à un colloque international intitulé Usages pédagogiques du passé en Europe : circulations internationales, transferts, débats transnationaux.

Date : 11 au 12 octobre 2021
Lieu : Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences à Paris, 74, rue Lauriston, 75016 Paris
Langue : français et anglais
Organisateurs : Académie polonaise des sciences  (Centre scientifique à Paris, Centre de civilisation française, CEFRES)

L’établissement de nouveaux régimes en Europe centrale et orientale à la fin des années 1980 – ainsi que les changements
successifs de gouvernement – s’est opérée via de nouvelles narrations historiques, combinant les demandes
et les besoins de légitimation nationale, de réconciliation, de reconnaissance symbolique et l’imposition
de paradigmes démocratiques. Ces préoccupations se sont traduites par des dispositifs divers : discours solennels,
commémorations, lustrations, commissions ad hoc, dispositifs légaux, monuments, musées, mécanismes parmi lesquels
l’éducation tient une place singulière, en se voyant assignée la formation des futures générations de citoyens.

Le champ scientifique a longtemps négligé le traitement du passé à l’école et dans un contexte extracurriculaire.

Certes, l’analyse des instruments de l’action publique en matière d’enseignement de l’histoire a été investie par
la recherche, se concentrant toutefois essentiellement sur l’analyse des manuels. Elle reste portée, à quelques
exceptions près, par des chercheurs en sciences de l’éducation et, souvent, des didacticiens de l’histoire. L’analyse
des circulations internationales dans la gestion du passé à l’école s’est, elle, surtout focalisée sur les commissions
d’historiens, sans pourtant articuler leur action aux pratiques pédagogiques scolaires et para-scolaires
proprement dites. Or, l’école fait l’objet d’un grand nombre de transpositions, d’adaptations et / ou de (ré)appropriations
des dispositifs hérités d’échanges inter- et / ou transnationaux, voire globaux. Par exemple, de ceux nés
du travail de l’UNESCO, du Conseil de l’Europe, de l’UE, des commissions bilatérales d’historiens, de l’enseignement
de la Shoah comme norme politico-morale, du recours à la figure du témoin ou des visites des « lieux de
mémoire » dans le cadre de la pratique pédagogique.

Ce colloque international se donne pour objectif de réexaminer les usages scolaires et para-scolaires du passé au
regard de ces circulations internationales, à partir d’une réflexion sur les différentes échelles d’analyse de ce phénomène
: de l’international au microscopique de la salle de classe. Il s’agit en effet de penser ces usages comme l’un
des vecteurs déterminants pour la construction des instruments et des pratiques pédagogiques à l’école et au-delà.

Une telle analyse suppose une réflexion sur les différents niveaux de ces dynamiques de circulation : autour des
transmetteurs et des diffuseurs d’idées et de savoirs, des conditions socio-politiques de leurs réceptions privilégiées,
de leurs inscriptions dans des espaces culturels et des réseaux internationaux, voire globalisés. Dans
cette perspective, il s’agira d’interroger le poids du passé dans des conflits mémoriels transnationaux dans une
Europe élargie ainsi que les ruptures et les continuités de la place assignée aux minorités. Cette conférence se
veut pluridisciplinaire, faisant appel à des réflexions issues notamment des sciences de l’éducation, de l’histoire,
des sciences politiques, de la sociologie.

Programme

Fr : Les interventions seront prononcées en français ou anglais sans traduction simultanée. Les titres indiquent la langue de l’intervention.

11 octobre 2021

9h15 :  Accueil

9h45 : Introduction

Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)
Ewa Tartakowsky, Institut des sciences sociales du Politique (ISP), Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie (CCFEF)

10h00-12h00 :  Construction européenne des savoirs
historiques

Chair / Présidence : Anne Bazin, Sciences Po Lille

Patrick Garcia, Université Versailles Saint-Quentin, Institut d’histoire du temps présent, L’évolution du statut de l’histoire dans le discours du Conseil de l’Europe
Włodzimierz Borodziej, Institute of History, University of Warsaw
Embracing the gaps. A very short history of the House of European History
Mathieu Kroon Gutierrez, Université Cergy-Pontoise, Université de Luxembourg, Transmission des savoirs historiques dans un contexte transnational : le cas des Écoles européennes

Discussion : Nicolas Maslowski, Centre de civilisation française et d’études francophones, Université de Varsovie

12h00-13h00 : Pause déjeuner

13h00-15h30 : Négociations bilatérales et réconciliation par histoire

Chair / Présidence : Sébastien Ledoux, Université de Paris 1, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains

Anne Bazin, Sciences Po Lille, Historical Commissions: An Insight on Reconciliation Through Historical Dialogue
Steffen Sammler, Georg Eckert Institute, Quel cadre institutionnel pour une éducation à la réconciliation et la coopération en Europe ? Plaidoyer pour un nouveau forum de discussion.
Dirk Sadowski, Georg Eckert Institute, Textbook Talks Beyond Revision: The (second) German-Israeli Textbook Commission and its Activities.
Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE), From the Battle of Thermopylae to WWII: Transfers, Circulations and Transnational Debates around
the Polish-German Schoolbook Project

Discussion : Jana Vargovčíková, INALCO

15h30-16h00 :  Pause café

16h00-18h30 :  Éducation à l’histoire, éducation civique ?

Présidence : Frédéric Zalewski, Université Paris Nanterre

Piero Colla, AGORA, Mémoires exemplaires et éducation aux valeurs : nouveaux usages scolaires du passé, en Suède et dans l’UE (2000–2020)
Sébastien Ledoux, Université de Paris 1, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains, Les pédagogies de la mémoire s’européanisent-elles ?
Alexandra Oeser, Université Paris-Nanterre, Institut des Sciences Sociales du Politique, Politiques d’enseignement de la Shoah : la constitution de l’Allemagne comme référence internationale
Discussion : Valentin Behr, Institut d’études avancées de Paris

12 octobre 2021

10h00-12h00 : Enseigner l’histoire nationale : entre politiques publiques et mémoire sociale

Présidence : Ewa Tartakowsky, ISP, CCFEF

Tea Sindbæk Andersen, University of Copenhagen
Forging public memory. Yugoslav historical narratives in Bosnian, Croatian and Serbian schoolbooks
Olga Konkka, Université Bordeaux Montaigne, Centre d’Études des Mondes Moderne et Contemporain, Border Walls in History Education: Foreign Historiographies in Soviet and Post-Soviet Russian School History Textbooks
Hana Havlujova, Charles University, Enjoying National Heritage: Educational Use of the Past in the Czech Republic and Beyond
Discussion : Paul Gradvohl, Université Paris 1, Centre de recherche de l’histoire de l’Europe centrale
contemporaine

12h00-13h30 :  Pause déjeuner

13h30-15h30 :  Enseigner l’histoire dans des contextes nationaux à l’heure des circulations
internationales des pratiques pédagogiques

Présidence : Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)

Violetta Julkowska, Université Adam Mickiewicz
Historie rodzinne jako element szkolnej edukacji historycznej – źródła, metody pracy, praktyka szkolna w ujęciu
porównawczym [Traduction en français et/ou anglais sera assurée : Les histoires de famille comme élément de l’enseignement historique scolaire – sources, méthodes de travail, pratiques scolaires dans
une perspective comparative]
Edina Kőműves, ELTE Budapest, Histoire en dehors de la salle de classe – expérimentations pédagogiques dans les années ‘90 en Hongrie
Magdalena Saryusz-Wolska, German Historical Institute in Warsaw, Educational Expectations. Public Debates about History Films in Poland
Elżbieta Durys, Faculty of Education, University of Warsaw, Felt History: Melodrama and Affect in Educating about the Past in Contemporary Polish Historical Cinema

Discussion : Bénédicte Girault, Université de Cergy-Pontoise, UMR Héritages

15h30-16h00 :  Pause café

16h00-18h00 : Usages éducatifs du passé dans une perspective régionale

Présidence : Ewa Tartakowsky, ISP, CCFEF

Edenz Maurice, Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur, Centre d’histoire de Sciences Po, L’enseignement adapté pour les Amérindiens de Guyane : usages et mésusages du passé (1955–1984)
Aurélie de Mestral, Université de Genève, Institut universitaire de formation des enseignants, L’histoire scolaire depuis la Suisse romande : circulation trans-cantonale et poids du passé

Discussion : Emmanuel Saint-Fuscien, École des hautes etudes des sciences sociales, LIER

Pour plus d’informations, contactez deux organisatrices principales :

Ewa Tartakowsky, Institut des sciences sociales du Politique, Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie, etartakowsky@yahoo.fr
Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)
emmanuelle.hebert@coleurope.eu