Rencontre informelle avec Didier Fassin

Rencontre informelle avec Didier Fassin autour de son travail et des recherches des membres et collègues du CEFRES. Rencontre animée par Jérôme Heurtaux, Luděk Brož, Virginie Vaté et Barbora Spálová.

Ouvert au public.

Lieu : Bibliothèque du CEFRES (Na Florenci 3, Prague 1)
Horaire : 15h-16h15
Organisateurs : CEFRES
Langue : anglais 

Didier Fassin est directeur d’études en anthropologie politique et morale à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris) et James D. Wolfensohn Professor de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Anthropologue et sociologue, il a conduit des études de terrain au Sénégal, en Équateur, en Afrique du Sud et en France. Après des études de médecine, diplômé d’épidémiologie et de santé publique, il s’est spécialisé en maladies internes et infectueuse, et a mené ses premières recherche dans le domaine de l’anthropologie médicale sur l’épidémie du SIDA et les questions de santé mondiale. Il développe par la suite l’anthropologie morale critique comme champ de recherche pour explorer la signification historique, sociale et politique des formes morales en jeu dans les choix et l’action quotidiens et dans la mise en place des politiques nationales  et des relations internationales. Plus récemment, il a mené des recherches ethnographiques sur l’État au moyen d’une étude des politiques urbaines et du système carcéral. Il travaille actuellement sur une théorie de la peine, sur la politique de la vie et les sciences sociales dans l’espace public. Ces recherches ont fait l’objet d’une Tanner Lecture, d’une conférence Adorno et d’interventions à la Royal Swedish Academy of Sciences. Il publie régulièrement dans les journaux .

Revisiting Thing Theory. An Ethnography of Prison Worlds

Conférence de Didier Fassin

Lieu : Faculté des lettres de l’Université Charles, náměstí Jana Palacha, 2e étage, salle 200
Horaire : 17 h
Organisateurs : Institut d’éthnologie de la Faculté des lettres de l’Université Charles et CEFRES
Langue : anglais

Didier Fassin est directeur d’études en anthropologie politique et morale à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris) et James D. Wolfensohn Professor de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Anthropologue et sociologue, il a conduit des études de terrain au Sénégal, en Équateur, en Afrique du Sud et en France. Après des études de médecine, diplômé d’épidémiologie et de santé publique, il s’est spécialisé en maladies internes et infectueuse, et a mené ses premières recherche dans le domaine de l’anthropologie médicale sur l’épidémie du SIDA et les questions de santé mondiale. Il développe par la suite l’anthropologie morale critique comme champ de recherche pour explorer la signification historique, sociale et politique des formes morales en jeu dans les choix et l’action quotidiens et dans la mise en place des politiques nationales  et des relations internationales. Plus récemment, il a mené des recherches ethnographiques sur l’État au moyen d’une étude des politiques urbaines et du système carcéral. Il travaille actuellement sur une théorie de la peine, sur la politique de la vie et les sciences sociales dans l’espace public. Ces recherches ont fait l’objet d’une Tanner Lecture, d’une conférence Adorno et d’interventions à la Royal Swedish Academy of Sciences. Il publie régulièrement dans les journaux .

Parmi ses récentes monographies, mentionnons :

  • La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers , Paris: Le Seuil, collection La Couleur des idées, 2011
  • Économies morales contemporaines (avec Jean-Sébastien Eideliman), Paris: La Découverte, collection Bibliothèque de l’Iris, 2012
  • Juger, réprimer, accompagner. Essai sur la morale de l’État (avec Yasmine Bouagga, et al.) Paris : Seuil, 2013
  • La question morale. Une anthologie critique (avec Samuel Lézé), Paris : Presses Universitaires de France, 2013
  • L’Ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale , Paris: Seuil 2017
  • Punir. Une passion contemporaine , Paris, 2017
  • La vie. Mode d’emploi critique, Paris : Seuil, 2018

La conférence s’inscrit dans le cyle « Ethnographie et théorie » organisée par l’Institut d’ethnologie de la Faculté des lettres de l’Université Charles.

Catégories d’identification et représentation de soi

Deuxième session du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’Institut d’études internationales de la Faculté des sciences sociales de l’Université Charles (FSV UK)

Florence Vychytil-Baudoux (EHESS / CEFRES)
Catégories d’identification et représentation de soi

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Date : mercredi 24 octobre 2018, à partir de 16h30
Langue : anglais

Textes :

  • Brubaker Rogers, Frederic Cooper: „Beyond Identity“, Theory and Society, 29 (2000): 1-47.
  • Traduction française: Brubaker Rogers, „Au-delà de ‘l’identité’“, Actes de la recherche en sciences sociales, 139 (2001-4): 66-85.

Séminaire épistémologique. 1.

La première session du séminaire épistémologique du CEFRES sera animée par Jérôme Heurtaux (directeur du CEFRES), Chiara Mengozzi (FF UK / chercheuse associée au CEFRES FF UK) et Mitchell Young (IMS FSV UK).

Jerôme Heurtaux et Mitchell Young introduiront le séminaire et présenteront de façon générale les concepts et leur utilisation en sciences sociales et humaines.

Chiara Mengozzi fera un bilan du séminaire épistémologique et proposera des pistes de réflexion pour l’année à venir. Elle présentera brièvement la problématique de la « migration » des concepts et des théories d’une discipline et d’un contexte à l’autre.

Nous fonderons notre discussion sur les deux textes suivants :

  • John Gerring, “What Makes a Concept Good? A Criterial Framework for Understanding Concept Formation in the Social Sciences”, Polity 31-3, 1999, p. 357-393.
  • Bastien BOSA, „Des concepts et des faits. La double contradiction des sciences sociales“, Labyrinthe 37 2011-2, p. 121-147.

Pour les obtenir, les participants au séminaire peuvent écrire à Claire Madl (claire[at]cefres.cz)

Durant cette session, le programme du semestre d’hiver sera établi.

Qu’est-ce que le hassidisme ?

Conférence de Marcin Wodziński (Université de Wroclaw) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Présentation

Qu’est-ce que le hassidisme ? Pourquoi savons-nous si peu de ce phénomène qui fut l’un des plus étudiés de l’histoire juive ? Quels présupposés historiographiques handicapent notre connaissance du hassidisme ? Cela est-il lié aux sources disponibles et aux approches méthodologiques ? À quoi ressemblerait le hassidisme si nous l’abordions d’un point de vue différent, anti-élitiste, à partir d’un shitbl de province plutôt que de la cour d‘un tsadik.

Ces questions seront au cœur de la conférence du professeur Wodziński, un des spécialistes les plus éminents du Hassidisme, auteur entre autres de : Hasidism. Key questions (Oxford University Press, 2018) et Historical Atlas of Hasidism (Princeton University Press, 2017, directeur de la publication).

Microhistoire d’une ville polonaise-juive : 1918-1956

Conférence de Agnieszka Wierzcholska (Université Libre de Berlin) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Présentation

Durant des siècles, Tarnów fut une ville polonaise-juive du sud de la Pologne. Avant la seconde Guerre mondiale, les Juifs représentaient près de 50 % de la population et l’autre moitié des habitants était des catholiques. Les relations entre Juifs et non-Juifs relevaient de la vie quotidienne, entre voisins, entre élèves, et de la vie politique locale. Avec la Shoah, le meurtre des Juifs de la ville a été perpétré dans les rues mêmes de la ville, sous les yeux de leurs voisins non-Juifs. Sur les 25 000 Juifs qui vivaient à Tarnów avant la guerre, moins d’un millier y retournèrent et seules quelques centaines y restèrent.

Que se passe-t-il lorsque l’occupant allemand détruit le Lebenswelt d’une ville polonaise-juive ? Le tissu social fut dramatiquement bouleversé après 1939 et la communauté locale sous occupation. L’antisémitisme grandissant de la fin des années 1930 croisa les politiques allemandes anti-juives de multiples façons. Du fait de la proximité de la violence, les Polonais non-Juifs furent compromis dans la Shoah. D’un autre côté, nous devons nous demander si certains réseaux locaux n’ont pas été résilients ? Quelles amitiés ont pu sauver des vies et quels contacts au contraire se sont révélés dangereux. Enfin, qu’arriva-t-il à la ville lorsque l’occupant allemand la quitta en janvier 1945 et que la moitié de ses habitants, les Juifs, avaient disparu ?

La conférence retracera la vie quotidienne d’une ville polonaise juive et la continuité de l’avant et de l’après deuxième Guerre mondiale et des histoires de vies, au sein des bouleversements