Présentation de livre : Changes in Cultural Landscape

Changes in Cultural Landscape of Czech-German Borderlands since 1918 until Nowadays on the Example of Dolní Žandov Commune, par Karolina Ćwiek-Rogalska

Horaire et lieu : 15 mars 2018, 16:30, Bibliothèque du CEFRES
O
rganisatrice : Ania Gnot (U. of Opole, Institute of Czech Literature of the Czech Academy of Sciences, associate PhD fellow at CEFRES)
Discutant : Paul Bauer (FSV UK)
Langue : anglais

Ce livre porte sur les changements dans le paysage culturel des régions frontalières tchèques, à partir de l’exemple de la commune de Dolní Žandov (anciennement appelée Unter Sandau). De manière significative, ce paysage a été co-crée par la population germanophone qui, ayant été déplacée,  avait pratiquement disparue après 1945. Ce fut une cause de changement aussi bien dans la culture, que dans la société et le paysage. Cette recherche porte sur les personnes qui se sont installées – ou qui ont été installées – dans la commune de Dolní Žandov, et sur ceux qui y vivaient avant 1945.

À propos de l’auteure
Karolina Ćwiek-Rogalska, PhD. Experte en Cultural studies, slaviste, ethnologue. Ses sujets de recherche portent sur l’anthropologie des paysages, les cultures des régions frontalières et les déplacements forcés en Pologne et en Tchécoslovaquie après 1945, ainsi que sur l' »hantologie » comme outil de recherche anthropologique. Karolina Ćwiek-Rogalska travaille actuellement comme professeure assistante  à l’Institut d’Etudes slaves, au sein de l’Académie des Sciences polonaise de Varsovie. Son premier livre Zapamiętane w krajobrazie. Karjobraz czesko-niemieckiego pogranicza w czasach przemian a été publié en 2017. Elle conduit actuellement un nouveau projet intitulé « Recycling of memory. German War Memorials in Central Pomerania region », financé par le Centre scientifique national de Pologne.

Contactkarolina.rogalska@ispan.waw.pl

Karolina Ćwiek-Rogalska : Zapamiętane w krajobrazie. Krajobraz czesko-niemieckiego pogranicza w czasach przemian, Scholar, 2017.
Pour plus d’informations sur le livre.

La présentation sera suivie d’une collation.

Michael Werner : La musique, un art universel ?

La musique, un art universel ? Internationalisation de la vie musicale et construction de la nation en Europe au XIXe siècle

Une conférence de Michael Werner (CNRS-EHESS) dans le cadre de la journée d’étude « Quand tous les chemins menaient vers Paris »

Horaires et lieu : 18h-19h30 à l’Institut français de Prague, 5e étage, Štěpánská 35, Prague 1
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

Résumé 
Dans la conférence, on reviendra sur les transformations de la vie musicale en Europe au 19e siècle, en particulier relatives au concert. On assiste en effet à un phénomène paradoxe : d’un côté une véritable internationalisation, fondée, entre autres, sur la mobilité des musiciens, la constitution d’un répertoire, l’émergence d’un marché et d’une presse spécialisée ou encore la professionnalisation des métiers de la musique. De l’autre une nationalisation progressive des schèmes interprétatifs de la musique et des phénomènes de réception, voire l’appropriation de la musique par les mouvements nationaux. On proposera quelques outils d’analyse permettant d’éclairer ces mutations et de les inscrire dans une histoire croisée des cultures en Europe.

Michael Werner est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris. Spécialiste de l’histoire socioculturelle des relations franco-allemandes aux XVIIIe-XXe siècles, il a introduit, avec Michel Espagne, le champ de recherche sur les transferts culturels, plus tard élargi, avec Bénédicte Zimmermann, au concept d’histoire croisée. Parmi ses objets de recherche figurent les transferts culturels entre la France et l’Allemagne, l’histoire croisée des disciplines des sciences humaines et sociales, en particulier des études littéraires, ainsi que celle des pratiques sociales de la musique. C’est sur ce dernier domaine que se concentrera la conférence qu’il tiendra à Prague.

Quelques publications

  • Begegnungen mit Heine. Berichte der Zeitgenossen, Hambourg, 1973, 2 vol.
  • avec Michel Espagne, « La construction d’une référence culturelle allemande en France: genèse et histoire (1750-1914) », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations 42, 1987, n° 4, p. 969-992.
  • avec Bénédicte Zimmermann (éds.), De la comparaison à l’histoire croisée, Paris, 2004.
  • « Musikgeschichte als « Histoire croisée ». Zu den Verflechtungen des Musiklebens », in Anne-Madeleine Goulet, Gesa zur Nieden (dir.), Europäische Musiker in Venedig, Rom und Neapel (1650-1750) / Les musiciens européens à Venise, Rome et Naples (1650-1750), Kassel, Laaber, 2015, p. 49-67.

Illustration : The Piano Lesson, Edmund Blair Leighton (1896)

Laver son linge sale en public ? Représailles judiciaires d’après-guerre et communauté juive de Bohême-Moravie

Conférence de Jan Láníček (université de New South Wales, Sidney) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu: CEFRES library, Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires: 17h
Langue: anglais

Présentation

Peu de temps après la fin de la guerre, les sociétés européennes ont tenté d’en finir avec l’héritage du génocide commis par les nazis allemands avec l’aide des collaborateurs locaux. Le châtiment judiciaire joua un rôle essentiel dans la réconciliation de la société. Parmi ceux accusés de collaboration passée, il existait un groupe relativement restreint de ceux considérés comme Juifs et Roms par le régime nazi. Les anciens membres de l’auto-administration des Juifs et les soi-disant prisonniers privilégiés des camps durent faire face à une longue liste de demandes venant de leurs communautés, ainsi que des persécuteurs d’état. Cette conférence analysera une sélection de procès et montrera comment les sociétés de minorités reconstituées ont traité les cas des supposés collaborateurs parmi les leurs.

 

Mettre en scène des pièces sur le ghetto de Theresienstadt de nos jours : incorporer le contexte historique dans la performance

Conférence de Lisa Peschel (université de York) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : à déterminer
Langue : anglais

Présentation

Au cours du projet de 40 mois « Performing the Jewish Archive », nous avons expérimenté un style de performance, que nous avons appelé la « performance co-textuelle », afin de susciter un engagement plus intense de la part des spectateurs. Autrement dit, le contexte historique apparaît comme l’un des aspects les plus importants de la pièce, lorsque l’on rejoue les textes écrits par des auteurs juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Nous considérons que, de nos jours, le spectateur est plus engagé s’il connait le contexte historique, mais quelle est la meilleure manière de lui présenter ? Nous proposons que les scènes qui portent sur l’histoire, que nous avons qualifiées de « co-textes » -c’est-à-dire qui sont incorporées dans le script, et tout aussi importantes- soient plus mises en valeur que ce n’est le cas dans les traditionnelles émissions-débat précédant les représentations, ou dans les notes de programme portant sur les éléments historiques contextuels. Ma conférence portera sur la manière dont nous avons crée ces performances co-textuelles, ainsi que sur la manière dont nous avons testé leurs effets sur le public.

 

Quand tous les chemins menaient à Paris. Les échanges artistiques entre la France et l’Europe médiane au XIXe siècle

Journées d’étude

Organisatrices Kristýna Hochmuth (ÚDU FF UK, NG) et Adéla Klinerová (CEFRES / ÚDU FF UK & EPHE)
Dates et lieu
: 26-27 juin 2018, AV ČR, Národní 3, Prague 1
Langue : français / anglais
Partenaires : CEFRES, ÚDU FF UK, ÚDU AV ČR, NG

Ouvert au public !

La présente journée d’étude organisée par le CEFRES, l’Institut d’Histoire de l’Art de la Faculté des Lettres de l’Université Charles (ÚDU FF UK), la Galerie nationale de Prague (NG) et l’Institut d’Histoire de l’Art de l’Académie des sciences de la République tchèque (ÚDU AV ČR) est destinée aux doctorants, post-doctorants et jeunes chercheurs. Les échanges seront ouverts par une conférence inaugurale du professeur  Marek Zgórniak (Institut de l’Histoire de l’Art, Université Jagellon, Cracovie)  et se prolongeront au cours d’un programme complémentaire destiné aux participants actifs et ouvert au public.

Le but de cette rencontre est de reprendre ce sujet classique en histoire de l’art qu’est le rayonnement de la France artistique, et de l’analyser du point de vue de la théorie des transferts culturels. Il est ainsi question des différents aspects de la diffusion de la culture française à travers le domaine des beaux-arts (peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, muséologie et protection du patrimoine).

Voir l’appel à contributions ici

Conférence inaugurale par Marek Zgórniak : « Les échanges artistiques avec la France au XIXe siècle. Le cas polonais »

Marek Zgórniak est un historien de l’art, professeur à l’Université Jagellone de Cracovie. Parmi ses centres d’intérêt figurent surtout l’architecture du XIXe siècle (notamment de la néo-Renaissance) et l’art français précédant l’impressionnisme (thèse de doctorat consacrée aux motifs vénitiens dans la peinture française). Marek Zgórniak se penche dans ses textes ultérieurs sur le peintre polonais Jan Matejko, exposant aux Salons de Paris, ainsi que, par exemple, sur la question des raisons pour lesquelles les gorilles du sculpteur français Emmanuel Frémiet enlèvent des femmes.

Invité par les organisateurs pour intervenir sur le cas polonais, Marek Zgórniak présentera l’évolution des relations franco-polonaises, dans le domaine des échanges artistiques dès la fin du XVIIIe jusqu’au début du XXe siècle, dans un pays divisé entre trois pouvoirs voisins. La situation politique des pays polonais, de même que les facteurs sociaux et ethnique complexes et variables, rendent la tâche difficile : à la place d’un cas solitaire, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs (au moins trois) régions différentes. L’intervenant abordera également les incomplétudes de l’état de l’art dans ce domaine de recherche.

  • Wokół neorenesansu w architekturze XIX wieku, Cracovie, 1987 (nouvelle édition: Cracovie 2013).
  • « Autour du Salon de 1887. Matejko et les Français », in: L. Salomé (éd.), Jeanne d’Arc, les tableaux de l’histoire, Paris, 2003, p. 65-79.
  • « Fremiet’s Gorillas: Why Do They Carry off Women? », Artibus et Historiae 27, no 54, 2006, p. 219-237.
  • « Polish students at the Académie Julian until 1919 », RIHA Journal, août 2012.
Programme
Mardi 26 juin 2018, salle 205 (2e étage)

9h–9h30 Accueil et inscription des participants

9h30–10h Ouverture et introduction

10h–11h
Conférence inaugurale de Marek Zgórniak (Université Jagellone, Cracovie)
Les échanges artistiques avec la France au XIXe siècle : le cas polonais

Pause-café

11h30–13h30
I. Transmission du style, du modèle et des idées
Modérateur : Richard Biegel (Université Charles, Prague)

Karolina Stefanski (Université technique de Berlin)
Transformation of French Empire Style in Silver from Berlin, Warsaw and Vienna, 1797-1848

Emeline Houssard (Sorbonne Université, Paris / Centre André Chastel, Paris)
Paris-Berlin-Vienne, nouveau regard sur les marchés couverts de quartier (1838-1884)

Adéla Klinerová (Université Charles, Prague / École Pratique des Hautes Études, Paris / CEFRES)
La référence française dans les revues d’architecture du XIXe siècle : le cas des revues publiées par la Société des architectes et ingénieurs du Royaume de Bohême

Pause déjeuner

15h–18h
II. Expérience du milieu parisien: formation artistique, salons et colonies d’artistes
Modérateur : Michael Werner (CNRS / École des Hautes Études en sciences sociales, Paris)

Konrad Niemira (École normale supérieure, Paris / Université de Varsovie)
Shopping in Paris? Michał Hieronim Radziwiłł and French Art Market 1788-1802

Kristýna Hochmuth (Université Charles, Prague / Galerie nationale de Prague)
Couture ou Cogniet ? La première vague d’artistes tchèques en France

Pause-café

Stéphanie Baumewerd (Université technique de Berlin)
« Steffeck et son école d’après le modèle parisien ». L’atelier de Carl Steffeck (1818-1890) comme exemple de la formation artistique transnationale au XIXe siècle

Stéphane Paccoud (Musée des Beaux-Arts, Lyon)
« L’école de Paul Delaroche ». Un modèle français pour une peinture d’histoire nationale en Europe centrale

 Mercredi 27 juin 2018, salle 108 (1er étage)

9h-11h
III. Réseaux : personnages médiateurs
Modératrice : Taťána Petrasová (Académie tchèque des sciences, Prague)

Réka Krasznai (Université Loránd Eötvös, Budapest / Galerie nationale hongroise, Budapest)
Réseaux et médiateurs – de Gautier à Munkácsy – et leur rôle dans les stratégies d’émergence et de carrière des peintres hongrois à Paris 

Kati Renner (Université technique de Dresde / Berlinische Galerie)
Bringing Paris to Florence. Otto Hettner (1875-1931) and the Dissemination of Modern Artistic Ideas around 1900

Barbara Vujanović (Université de Zagreb / Musées Ivan Meštrović – Atelier Meštrović, Zagreb)
Ivan Meštrović. Exemples de diplomatie culturelle entre Paris et Prague

Pause-café

11h30–13h
IV. Réseaux : transmission de savoir-faire
Modératrice : Taťána Petrasová (Académie tchèque des sciences, Prague)

Anežka Mikulcová (Université Charles, Prague)
French “silhouette” versus Czech “shadow image”

Małgorzata Grąbczewska (Université de Gdańsk / Musée de Łazienki, Varsovie)
La diffusion de la pensée et du savoir-faire photographique entre la France et la Pologne au XIXe siècle

13h Conclusion

15h
Visite guidée de la Galerie Nationale de Prague – Veletržní palác avec Kristýna Hochmuth
Nous vous invitons à visiter une partie des collections permanentes ainsi que l’exposition temporaire La fin de l’âge d’or. Gustav Klimt, Egon Schiele et le modernisme viennois
Point de rencontre : Halle d’entrée du musée, Dukelských hrdinů 47, Prague 7

18h–19h30
Conférence de Michael Werner (CNRS-EHESS)
La musique, un art universel ? Internationalisation de la vie musicale et construction de la nation en Europe au XIXe siècle
Résumé : Dans la conférence, on reviendra sur les transformations de la vie musicale en Europe au 19e siècle, en particulier relatives au concert. On assiste en effet à un phénomène paradoxe : d’un côté une véritable internationalisation, fondée, entre autres, sur la mobilité des musiciens, la constitution d’un répertoire, l’émergence d’un marché et d’une presse spécialisée ou encore la professionnalisation des métiers de la musique. De l’autre une nationalisation progressive des schèmes interprétatifs de la musique et des phénomènes de réception, voire l’appropriation de la musique par les mouvements nationaux. On proposera quelques outils d’analyse permettant d’éclairer ces mutations et de les inscrire dans une histoire croisée des cultures en Europe.

Lieu : Institut français de Prague, Štěpánská 35, Prague 1, 5e étage
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

A la frontière : l’intimité culturelle comme théorie et pratique

Troisième séance 2018 du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’IMS FSV UK

Katerina Zheltova (IMS FSV UK)
En approchant les frontières : l’intimité culturelle comme théorie et pratique

  : bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : jeudi 22 mars 2018 de 15h30 à 17h
Langue : anglais

 Texte :

  • Michael Herzfeld, “Introducing Cultural Intimacy”, in Cultural Intimacy: Social Poetics in the Nation-State, New York and London, Routledge, 2004, pp. 1-33.