Quand l’Autre est le plus proche : relations de voisinage chez les Bouriates en Mongolie rurale

Véronique Gruca (CEFRES / Université Paris-Nanterre)
animera une session du Séminaire historique franco-tchèque

Date : Jeudi 18 février, 9h-12h30
Lieu
: CEFRES et en ligne (voir ci-dessous)
Organisateur
: CEFRES et Institut d’histoire de la Faculté des lettres de l’Université Charles
Langue
: français

Pour vous connecter, inscrivez vous auprès de Jaroslav.svatek@ff.cuni.cz
Voyez le programme du Séminaire historique franco-tchèque (FFUK et CEFRES)

Pour accéder à la réunion Zoom, cliquez sur le lien suivant : https://cesnet.zoom.us/j/96694269885

Quand tous les chemins menaient à Paris. Les échanges artistiques entre la France et l’Europe médiane au XIXe siècle

Journées d’étude

Organisatrices Kristýna Hochmuth (ÚDU FF UK, NG) et Adéla Klinerová (CEFRES / ÚDU FF UK & EPHE)
Dates et lieu
: 26-27 juin 2018, AV ČR, Národní 3, Prague 1
Langue : français / anglais
Partenaires : CEFRES, ÚDU FF UK, ÚDU AV ČR, NG

Ouvert au public !

La présente journée d’étude organisée par le CEFRES, l’Institut d’Histoire de l’Art de la Faculté des Lettres de l’Université Charles (ÚDU FF UK), la Galerie nationale de Prague (NG) et l’Institut d’Histoire de l’Art de l’Académie des sciences de la République tchèque (ÚDU AV ČR) est destinée aux doctorants, post-doctorants et jeunes chercheurs. Les échanges seront ouverts par une conférence inaugurale du professeur  Marek Zgórniak (Institut de l’Histoire de l’Art, Université Jagellon, Cracovie)  et se prolongeront au cours d’un programme complémentaire destiné aux participants actifs et ouvert au public.

Le but de cette rencontre est de reprendre ce sujet classique en histoire de l’art qu’est le rayonnement de la France artistique, et de l’analyser du point de vue de la théorie des transferts culturels. Il est ainsi question des différents aspects de la diffusion de la culture française à travers le domaine des beaux-arts (peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, muséologie et protection du patrimoine).

Voir l’appel à contributions ici

Conférence inaugurale par Marek Zgórniak : « Les échanges artistiques avec la France au XIXe siècle. Le cas polonais »

Marek Zgórniak est un historien de l’art, professeur à l’Université Jagellone de Cracovie. Parmi ses centres d’intérêt figurent surtout l’architecture du XIXe siècle (notamment de la néo-Renaissance) et l’art français précédant l’impressionnisme (thèse de doctorat consacrée aux motifs vénitiens dans la peinture française). Marek Zgórniak se penche dans ses textes ultérieurs sur le peintre polonais Jan Matejko, exposant aux Salons de Paris, ainsi que, par exemple, sur la question des raisons pour lesquelles les gorilles du sculpteur français Emmanuel Frémiet enlèvent des femmes.

Invité par les organisateurs pour intervenir sur le cas polonais, Marek Zgórniak présentera l’évolution des relations franco-polonaises, dans le domaine des échanges artistiques dès la fin du XVIIIe jusqu’au début du XXe siècle, dans un pays divisé entre trois pouvoirs voisins. La situation politique des pays polonais, de même que les facteurs sociaux et ethnique complexes et variables, rendent la tâche difficile : à la place d’un cas solitaire, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs (au moins trois) régions différentes. L’intervenant abordera également les incomplétudes de l’état de l’art dans ce domaine de recherche.

  • Wokół neorenesansu w architekturze XIX wieku, Cracovie, 1987 (nouvelle édition: Cracovie 2013).
  • « Autour du Salon de 1887. Matejko et les Français », in: L. Salomé (éd.), Jeanne d’Arc, les tableaux de l’histoire, Paris, 2003, p. 65-79.
  • « Fremiet’s Gorillas: Why Do They Carry off Women? », Artibus et Historiae 27, no 54, 2006, p. 219-237.
  • « Polish students at the Académie Julian until 1919 », RIHA Journal, août 2012.
Programme
Mardi 26 juin 2018, salle 205 (2e étage)

9h–9h30 Accueil et inscription des participants

9h30–10h Ouverture et introduction

10h–11h
Conférence inaugurale de Marek Zgórniak (Université Jagellone, Cracovie)
Les échanges artistiques avec la France au XIXe siècle : le cas polonais

Pause-café

11h30–13h30
I. Transmission du style, du modèle et des idées
Modérateur : Richard Biegel (Université Charles, Prague)

Karolina Stefanski (Université technique de Berlin)
Transformation of French Empire Style in Silver from Berlin, Warsaw and Vienna, 1797-1848

Emeline Houssard (Sorbonne Université, Paris / Centre André Chastel, Paris)
Paris-Berlin-Vienne, nouveau regard sur les marchés couverts de quartier (1838-1884)

Adéla Klinerová (Université Charles, Prague / École Pratique des Hautes Études, Paris / CEFRES)
La référence française dans les revues d’architecture du XIXe siècle : le cas des revues publiées par la Société des architectes et ingénieurs du Royaume de Bohême

Pause déjeuner

15h–18h
II. Expérience du milieu parisien: formation artistique, salons et colonies d’artistes
Modérateur : Michael Werner (CNRS / École des Hautes Études en sciences sociales, Paris)

Konrad Niemira (École normale supérieure, Paris / Université de Varsovie)
Shopping in Paris? Michał Hieronim Radziwiłł and French Art Market 1788-1802

Kristýna Hochmuth (Université Charles, Prague / Galerie nationale de Prague)
Couture ou Cogniet ? La première vague d’artistes tchèques en France

Pause-café

Stéphanie Baumewerd (Université technique de Berlin)
« Steffeck et son école d’après le modèle parisien ». L’atelier de Carl Steffeck (1818-1890) comme exemple de la formation artistique transnationale au XIXe siècle

Stéphane Paccoud (Musée des Beaux-Arts, Lyon)
« L’école de Paul Delaroche ». Un modèle français pour une peinture d’histoire nationale en Europe centrale

 Mercredi 27 juin 2018, salle 108 (1er étage)

9h-11h
III. Réseaux : personnages médiateurs
Modératrice : Taťána Petrasová (Académie tchèque des sciences, Prague)

Réka Krasznai (Université Loránd Eötvös, Budapest / Galerie nationale hongroise, Budapest)
Réseaux et médiateurs – de Gautier à Munkácsy – et leur rôle dans les stratégies d’émergence et de carrière des peintres hongrois à Paris 

Kati Renner (Université technique de Dresde / Berlinische Galerie)
Bringing Paris to Florence. Otto Hettner (1875-1931) and the Dissemination of Modern Artistic Ideas around 1900

Barbara Vujanović (Université de Zagreb / Musées Ivan Meštrović – Atelier Meštrović, Zagreb)
Ivan Meštrović. Exemples de diplomatie culturelle entre Paris et Prague

Pause-café

11h30–13h
IV. Réseaux : transmission de savoir-faire
Modératrice : Taťána Petrasová (Académie tchèque des sciences, Prague)

Anežka Mikulcová (Université Charles, Prague)
French “silhouette” versus Czech “shadow image”

Małgorzata Grąbczewska (Université de Gdańsk / Musée de Łazienki, Varsovie)
La diffusion de la pensée et du savoir-faire photographique entre la France et la Pologne au XIXe siècle

13h Conclusion

15h
Visite guidée de la Galerie Nationale de Prague – Veletržní palác avec Kristýna Hochmuth
Nous vous invitons à visiter une partie des collections permanentes ainsi que l’exposition temporaire La fin de l’âge d’or. Gustav Klimt, Egon Schiele et le modernisme viennois
Point de rencontre : Halle d’entrée du musée, Dukelských hrdinů 47, Prague 7

18h–19h30
Conférence de Michael Werner (CNRS-EHESS)
La musique, un art universel ? Internationalisation de la vie musicale et construction de la nation en Europe au XIXe siècle
Résumé : Dans la conférence, on reviendra sur les transformations de la vie musicale en Europe au 19e siècle, en particulier relatives au concert. On assiste en effet à un phénomène paradoxe : d’un côté une véritable internationalisation, fondée, entre autres, sur la mobilité des musiciens, la constitution d’un répertoire, l’émergence d’un marché et d’une presse spécialisée ou encore la professionnalisation des métiers de la musique. De l’autre une nationalisation progressive des schèmes interprétatifs de la musique et des phénomènes de réception, voire l’appropriation de la musique par les mouvements nationaux. On proposera quelques outils d’analyse permettant d’éclairer ces mutations et de les inscrire dans une histoire croisée des cultures en Europe.

Lieu : Institut français de Prague, Štěpánská 35, Prague 1, 5e étage
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

Quantifier la vie et la mort : statistiques sociales et espérance de vie sous la Double Monarchie

Dans le cadre du séminaire commun IMS – CEFRES « Entre aires et disciplines », Mátyás Erdélyi (CEU, Budapest & CEFRES) présentera ses recherches de doctorat sur la formation d’une classe moyenne productiviste dans la monarchie habsbourgeoise. Sa présentation sera discutée par Wolf Feuerhahn, chercheur au CNRS, co-directeur du Centre Alexandre Koyré et rédacteur en chef de la Revue d’histoire des sciences humaines.

: Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3.

Langue : anglais.

Qui a peur des études de genre ?

Atelier de professeurs et jeunes chercheurs en sciences sociales ouvert à tous

Dans le cadre de la Nuit des idées 2019 intitulée « Face au présent : être ou ne pas être féministe aujourd’hui ? », l’Institut français de Prague et le CEFRES organisent une table ronde sur les enjeux contemporains du féminisme.

Lieu : Bibliothèque du CEFRES (Na Florenci 3, Prague 1)
Horaires 
: 14h-16h
Organisateurs : Felipe Fernandes (doctorant EHESS associé au CEFRES) et Olga Slowik (doctorante de l’Université Charles associée au CEFRES)
Langue : anglais

Table ronde : Qui a peur des études de genre ?

Tandis que les études de genre se multiplient et gagnent en notoriété, elles se voient constamment remises en cause aussi bien dans la société que dans la sphère politique. Tels les idéaux de la démocratie, de la justice et de l’équité, leurs ambitions ont besoin d’efforts quotidiens pour assurer leur existence ; elles requièrent une impulsion continue – moto perpetuo. Cet atelier rassemblera des professeurs et de jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales qui consacrent leur recherche au genre pour discuter des débats dont font l’objet leur spécialité.

Avec la participation de :

  • Réjane Sénac (France)
  • Blanka Knotková-Čapková (République tchèque)
  • Anikó Gregor (Hongrie)

Modération : Olga Slowik et Felipe Fernandes

Qui éditera notre histoire ? ou Les défis de l’édition des sources de la Shoah

Qui éditera notre histoire ? ou Les défis pour l’édition des sources de la Shoah ? Le cas des notes du Ghetto d’Emanuel Ringelblum

Conférence de Joanna Nalewajko-Kulikov (Institut d’histoire Tadeusz Manteuffel, Académie polonaise des sciences) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Horaires : 17h30-19h00
Langue : anglais

Présentation

En septembre 1939, Emanuel Ringelblum (1900-1944), un enseignant et historien engagé juif polonais, commença à prendre des notes sur diverses aspects de la vie en temps de guerre et devait poursuivre cette pratique jusqu’en janvier 1943. Ce fut le début d’un large projet de documentation, qui reçut le nom de code “Oneg Shabbat” ou les Archives clandestines du ghetto de Varsovie. Déterrées après la guerre, elles sont ajourd’hui conservées aux Archives de l’Institut d’histoire des Juifs de Varsovie.  Un fragment est encore conservé à New York au sein de la Hersh Wasser Collection, du YIVO Institute for Jewish Research.

Les notes de Ringelblum ont été publiées à Varsovie en 1952 dans leur langue originale, le yiddish (Notitsn fun varshever geto), en 1961-1963 (Ksovim fun geto) et à Tel Aviv en 1985 (comme réimpression de l’édition de 1961-1963 enrichie de notes de la collection the Hersh Wasser Collection). À la fin des années 1950, Adam Rutkowski prépara une édition en polonais qui fut néanmoins retirée des programmes de sa maison d’édition à la suite de la campagne antisémite de 1968. Cette édition finit par paraître en 1983 sous la direction d’Artur Eisenbach sous le titre Kronika getta warszawskiego.

Je reviendrai dans ma conférence sur mon expérience lors de la préparation d’une nouvelle édition critique et complète de cet écrit (Pisma Emanuela Ringelbluma z getta, éd. Joanna Nalewajko-Kulikov, trad. Agata Kondrat [et al.], Varsovie, 2018, coll. Archiwum Ringelbluma. Konspiracyjne Archiwum Getta Warszawy, vol. 29). Je présenterai les différences existant entre cette nouvelle édition et les précédentes et analyserai les problèmes qui surgissent lorsqu’on édite une source dont nous ne possédons qu’un fragment non achevé qui n’avait jamais été destiné à être publié tel quel.

Joanna Nalewajko-Kulikov est chercheuse à l’Institut d’histoire Tadeusz Manteuffel de l’Académie polonaise des sciences. Elle consacre ses recherches aux populations juives d’Europe centrale et orientale des XIXe et XXe siècles, à l’histoire de la culture yiddish (en particulier la presse quotidienne yiddish) et aux relations polono-juives. Elle a publié entre autres ouvrages : Obywatel Jidyszlandu. Rzecz o zydowskich komunistach w Polsce (2009; une traduction anglaise paraîtra en 2019) et Mowic we wlasnym imieniu. Prasa jidyszowa a tworzenie zydowskiej tozsamosci narodowej (2016). Elle a en outre dirigé l’édition, dans le cadre de la colletion “Archiwum Ringelbluma” des mémoires de Tsvi Prylucki (2015) et des notes d’Emanuel Ringelblum (2018). Ses recherches actuelles portent sur la presse yiddish dans l’Entre-deux-guerres.

Qu’est-ce qu’un témoin ? Une conférence d’Annette Wieviorka

Annette Wieviorka est certainement l’une des plus célèbres historiennes françaises de la Shoah et une spécialiste de l’histoire des Juifs en France. Directrice de recherche émérite du CNRS, elle vient de publier 1945, la découverte (Le Seuil, 2017), sur la découverte des camps de concentration nazis par les alliés en avril et mai 1945 à travers les témoignages de deux correspondants de guerre. Sur son parcours, elle est revenue dans un long entretien avec Séverine Nikel publié sous le titre L’heure d’exactitude (2011). On citera parmi ses livres l’incontournable L’Ère du témoin (1998), de même que Déportation et génocide : entre la mémoire et l’oubli (1992) et Le Procès Eichmann : 1961 (1989). Annette Wieviorka livrera ses dernières réflexions sur la figure du témoin pendant la guerre lors de sa conférence à Prague.

Écoutez les dernières interventions d’Annette Wieviorka sur France Culture ici !

Lieu : Faculté des Lettres de l’Université Charles, pl. J. Palach, salle 200
Horaires : 17h30-19h30
Organisateurs : Kateřina Čapková, Clara Royer et Milan Žonca
Partenaires : CEFRES, Centre d’études juives de Prague (Faculté des lettres de l’Université Charles) et Institut d’histoire contemporaine de l’Académie tchèque des sciences. Avec le soutien de l’Institut français de Prague
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque

Illustration : « Taking photos of the victims in the ghetto (Budapest, 19. January 1945) ». Source : http://phdn.org/archives/holocaust-history.org/hungarian-photos/