Liste des stagiaires 2017/2018

Zuzana Zachová

Master en Traduction et en Interprétation : français – tchèque, Faculté des Lettres de l’Université Charles
Intérêts professionnels : traduction des textes non littéraires, interprétation français-tchèque, interprétation de la langue des signes tchèque, communication interculturelle
Sujet de mémoire de master : « Le modèle d´efforts de Daniel Gile et son application à l´interprétation simultanée des discours contenant des noms propres. Comparaison de deux langues : Français — tchèque, Langue des signes tchèque — tchèque » – Le but de ce mémoire est de voir comment la présence excessive des noms propres dans le discours influence son interprétation en utilisant le modèle d´efforts de Daniel Gile et de comparer les résultats de deux langues différentes.
Durée du stage : avril-mai 2018
Stage administratif (interprétation, traduction)

Marion Munch

Master Histoire politique des mondes contemporains, Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay et Université Paris I – Sorbonne
Intérêts professionnels : histoire contemporaine ; médiation culturelle dans le domaine de la mémoire historique ; administration d’établissements culturels, notamment de musées d’histoire
Sujet de mémoire de master : « Les Comportements déviants des SS au camp d’Auschwitz, avril 1940 – janvier 1945 »
Durée du stage : février–mars 2018
Stage de recherche et stage administratif

Ondřej Sobotka

Master en Traduction : français – tchèque + anglais – tchèque, Faculté des Lettres de l’Université Charles
Intérêts professionnels : traduction littéraire, littérature au tournant du XXe siècle, communication interculturelle
Sujet de mémoire de master : « Les Traductions de la littérature française vers le tchèque dans la deuxième décennie du XXe siècle. » – Analyse de la réception de la littérature française avec référence au contexte politique et culturel en France et en Tchécoslovaquie.
Durée du stage : novembre-décembre 2017
Stage administratif (traduction)

Tereza Kortusová

Master Philologie française + Traduction : français – tchèque, Faculté des lettres de l’Université Charles
Intérêts professionnels : traduction littéraire, théâtre, communication interculturelle
Sujet de mémoire de master : « Sylviane Dupuis: La Seconde Chute. Traduction commentée accompagnée d’une étude sur le théâtre suisse francophone »
Durée du stage : août–octobre 2017
Stage administratif (traduction)

AAC : Théologies de la révolution. L’Europe du Moyen Âge aux Temps modernes

Journées d’étude

Date : 20 et 21 mai 2019
Lieu
:CEFRES (Na Florenci 3, Prague 1), Centre d’études médiévales (CMS, Jilská 1, Prague 1)
Date limite d’envoi des propositions : 15 Janvier 2019
Organisateur : Martin Pjecha (CEU, CEFRES)
Organisée en collaboration avec : CEFRES, Centre for Medieval Studies (CMS), Central European University (CEU)
Langue : anglais

« L’entrée dans le second millénaire de l’Eglise est une des « révolutions totales » interconnectées déclarées par ceux auquels le paradis et le retour du Christ ont été promis mais auxquels il n’est donné de vivre que le désespoir. Leur haine de ce statu quo, haine de l’absence du ciel, attint une telle force qu’ils se battirent pour apporter le ciel en ce monde. »[1]

La lecture désormais classique que livre Eugen Rosenstock-Huessy des révolutions européennes du Moyen Âge et des Temps modernes[2] ménage une place centrale au point de vue religieux. Il était, autrefois, quasiment impensable de déposer un souverain ou d’abolir les hiérarchies – impensable en particulier que le peuple puisse ce faire – du fait de la signification de ces derniers pour le maintien de l’ordre « politique » et « religieux ». Depuis Rosenstock-Huessy, néanmoins, pour expliquer ces violences, les chercheurs ont préféré mettre en avant des raisons socio-économiques, politico-idéologiques, ethno-linguistiques et généralement matérialistes, au gré des courants historiographiques, plutôt que les motivations religieuses et théologiques que seule la révolution iranienne de 1979 a ramené sur la scène académique. Les résultats de recherches interdisciplinaires suggèrent que ce que l’on qualifie aujourd’hui de « religieux » correspond à des structures sémantiques internes utilisées par les acteurs pour exprimer et façonner leurs propres actions en s’adaptant à des récits sur l’au-delà (augustinien, apocalyptique, mystique, etc.) ou en transformant ces récits à l’aide d’idées nouvelles ou de redécouvertes (humanisme, joachisme, platonisme chrétien, etc.).

Les chercheurs ont encore aujourd’hui du mal a trouver un équilibre entre explications « emic » et « etic » de l’action révolutionnaire, tandis que les mouvements et les penseurs ayant défini leur action violente et révolutionnaire en termes théologiques, ou en termes ne séparant pas clairement le « religieux » du « politique », sont apparus depuis le XIVe siècle au moins: les frères apostoliques, Cola de Rienzo en Italie, les hussites en Bohême, Thomas Müntzer dans les pays allemands, György Dozsa en Hongrie, les Lollards et Oliver Cromwell en Angleterre. La liste pourrait aussi inclure des événements comme la Révolution française, celle pan-européenne de 1848 et la révolution russe, qui n’ont pas fait l’objet d’analyses théologiques. Ces mouvements se sont développés et ont innové à partir de cadres de compréhension déjà existants en matière de condition humaine et d’histoire, de perfectabilité du monde, de relation des hommes à Dieu, non seulement en vue de légitimer des actes violents (a posteriori) mais pour leur conférer leur motivation, leur direction et leur forme.

Cette journée d’étude souhaite apporter une réflexion autour des thématiques de la révolution à l’ouest et l’est de l’Europe depuis le Moyen Age jusqu’aux Temps modernes. Elle souhaite saisir ce qu’implique une réouverture du débat historien qui prenne au sérieux le facteur politico-religieux dans les révolutions. Nous souhaitons en particulier que soient pris compte des champs géographiques et chronologiques élargis et accueillerons les approches nouvelles et interdisciplinaires qui remettent en question les récits établis. La journée sera organisée de façon thématique et invitera les participants à interagir.

Les questions que nous souhaitons aborder sont en particulier sont :

  • Est-ce que les « révolutions totales » du second millénaire ont une forme religieuse commune ?
  • Est-ce que l’homme moderne est né de la revolution ?
  • Dans quelle mesure peut-ont comparer les révolutions, les considérer dans en continuité avec des tendances, ou au contraire dans leur unicité ?
  • En quoi les figures hétérodoxes culturelles, intellectuelles et/ou religieuses qui ont mené les rébellions et les révolutions étaient novatrices ?
  • Y a-t-il des événements uniques en matière de rébellions et de révolutions dans l’histoire européenne ?
  • Quelles méthodologies peuvent nous permettre de dépasser l’approche matérialiste des sociétés et de l’économie ?
  • Dans quelle mesure les « nouvelles » idées et traditions nées dans des périodes passées ont influencé la pensée religieuse qui les ont suivies ?
Conférenciers invités
  • Phillip Haberkern (Boston University)
  • Matthias Riedl (Central European University, Budapest)
Comité scientifique de la conférence
  • Jérôme Heurtaux (Centre français de recherche en sciences sociales, Prague)
  • Matthias Riedl (Central European University, Budapest)
  • Pavel Soukup (Centre pour les études médiévales, Prague)
  • Martin Pjecha (doctorant, CEU/CEFRES)

Les personnes intéressées sont priées d’envoyer un court résumé (200-300 mots) de la contribution qu’ils proposent d’ici au 15 janvier 2019 à  Martin Pjecha (Pjecha_Martin |at| phd.ceu.edu) en expliquant en particulier en quoi elle contribue au thème proposé. Les participants, outre leur présentation de 20 minutes, seront invités à prendre une part active aux discussions qui se tiendront en anglais.

Les intervenants qui n’auraient pas les moyens de financer leur participation à la journée d’étude sont priés de faire la demande d’un soutien en envoyant leur proposition de contribution. Les demandes seront examinées dans la limite des moyens disponibles.

[1] Wayne Cristaudo, “Eugen Rosenstock-Huessy”, The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Winter 2017 Edition), Edward N. Zalta (ed.), URL = <https://plato.stanford.edu/archives/win2017/entries/rosenstock-huessy/>.

[2] En particulier dans : Die europäischen Revolutionen und der Charakter der Nationen (1931).

La philosophie, la littérature et l’art de la poésie en Inde et en Europe

Enseignante : Benedetta Zaccarello (CNRS / CEFRES)
Inscription :
FHS, Département de philosophie allemande et française n° YMFPR143
Date et adresse : Les jeudis de 9h30 à 12h20 ou de 11h à 12h20, CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Langue : français

Présentation
Ce cours propose d’abord une exploration d’importantes théories de la littérature, et notamment de la poésie, dans l’histoire de la philosophie européenne – du romantisme allemand à la théorie de la performativité formulée par le penseur italien Luigi Pareyson ou à la notion de “opera aperta” élaborée par Umberto Eco, en passant par la poétique du Symbolisme français et le développement des courants critiques du Criticisme et du Structuralisme. À partir du XIXème siècle en effet, la critique littéraire ainsi que les méthodologies des “textual studies”, se développent en véritables théories du langage et de la communication. En même temps la production littéraire et poétique fournit de plus en plus matière à la méditation philosophique, donnant lieu à une véritable hybridation entre philosophie et littérature dans la production théorique française du XXème siècle par exemple, réassignant de nouveaux objectifs à la discipline et dessinant pour elle une différente épistémologie. C’est ce que fait Maurice Merleau-Ponty dans ses Recherches sur l’usage littéraire du langage, qui fournira au cours des éléments d’analyse. Une interaction semblable entre philosophie, théorie de la poésie et philologie semble être à l’oeuvre en Inde au passage entre XIXème et XXème siècle. Le philosophe et poète d’origine Bengali Aurobindo Ghose travaille en effet à sa notion de “quantitative meter”, qu’il met par ailleurs en pratique dans la composition de ses vers, pendant qu’il re-interprète le concept de “mantra”, traditionnel dans la philosophie indienne. Par là, la théorie d’Aurobindo Ghose vient à inspirer de nouvelles mouvances dans l’esthétique indienne, nourrie également de l’apport d’autres contemporains illustres. Le cours analysera dans un deuxième moment ce mouvement historique de la pensée indienne, brassant philosophie, exégèse et littérature, grâce notamment à l’analyse de textes tirés de The Future poetry de Aurobindo Ghose, “Pathway to Mukti” de Rabindranath Tagore et de Art Experience fr Mysore Hiryanna. Nous proposerons enfin un esquisse de comparaison des paysages culturels et des outils conceptuels élaborés dans ces deux différents cadres, européen et indien.

Contacter Benedetta Zaccarello pour plus de précision.

Théorie critique des médias. 1.

Enseignant : Benedetta Zaccarello (CNRS / CEFRES)
Institution : EKS Department, FHS UK
Horaires & lieu : Mardis 11-12h20, 3e étage, José Martího 31, Prague 6 – Veleslavín
Langue : anglais

Syllabus
Throughout a close reading of some texts of Walter Benjamin, Max Horkheimer and Theodor Adorno, the course aims to understand the contemporary use of mass media as the result of an historical process of evolution in our approaches to creativity and communication. Constantly reshaped by the forms of our social living and influenced by different kinds of power and authority, the idea of technique is understood through this course in its relation to knowledge, art, freedom and power. Students will be guided through an understanding of how technology influences our representation of the world, the ways in which we perceive our own experience, and the set of forms and signs we use to communicate.

Themes of the sessions
1. W. Benjamin, introduction to his life and work.
2. The essay on work of art, historical situation and theoretical novelty.
3. The concept of aura and its decay.
4. New forms of art, cinema as the non-auratic mode of art.
5. Adorno and Horkeimer: historical introduction to the Frankfurt School.
6. History, dialectics, culture.
7. Dialectic of enlightenment: the concept of enlightenment.
8. Enlightenment and technique.
9. Myth versus science: roots of our aim to domination.
10. From dictatorships to mass persuasion.
11. The cultural industry as our reflection.
12. Strategies of persuasion in cultural industry.

Centre français de recherche en sciences sociales – Prague