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AAC – Les sciences humaines et sociales à l’heure du numérique : qui est le peuple

Le 1er Séminaire doctoral francophone en ligne du Collège Européen Francophone en Sciences Humaines et Sociales, organisé dans le cadre du Projet de l’Alliance 4EU+ « Dimension Francophone »

Date : les 18-20 mars 2021

Les propositions de communication (résumés de 300-400 mots avec un titre et 2-3 références bibliographiques) sont à envoyer à seminarium.okf@uw.edu.pl avant le 18 janvier 2021. Les propositions ne doivent pas être l’objet d’un texte publié ou soumis à publication dans une revue scientifique.

Calendrier :
Date limite d’envoi de propositions : le 18 janvier 2021
Sélection des candidatures et réponse aux participants : le 8 février 2021
Séminaire doctoral : les 18-20 mars 2021
Date limite d’envoi d’articles : le 30 juin 2021
Publication : décembre 2021

Langue : français.

Participants : doctorants francophones en sciences humaines et sociales des universités de l’Alliance 4EU+ (priorité) et d’autres établissements.

Descriptif :
Le développement de l’informatique et du réseau Internet a provoqué un grand bouleversement des sociétés, de notre rapport à l’information et de nos pratiques quotidiennes. Il en est de même pour la recherche, notamment pour les sciences humaines et sociales : la « révolution numérique » a forcé à repenser les problématiques et les méthodologies de recherche ainsi qu’à en trouver des nouvelles, plus adaptées. En même temps, les repères traditionnels des activités académiques (espace, divulgation du savoir, institutions, etc.) changent diamétralement à l’échelle mondiale.

Depuis ses origines, l’informatique est un outil pour les sciences humaines et sociales, mais l’accélération de l’utilisation des techniques numériques au cours de la dernière décennie affecte profondément les pratiques et le rapport à la science aussi bien des milieux académiques que des personnes non-initiées au monde savant. Le numérique, dans son développement rhizomatique, n’est plus uniquement un outil de recherche mais devient également un objet d’étude, ainsi qu’un terrain, un instrument et une méthode (Bourdeloie, 2014). A travers la navigation hyperdocumentaire et l’accès ouvert (open access), l’impératif numérique ouvre de nouveaux types de raisonnement et des voies des connaissance. Néanmoins, ces technologies ne peuvent que démultiplier et prolonger la réflexion scientifique, sans jamais la remplacer (Wieviorka, 2013). La modélisation et la programmation informatiques permettent de visualiser et d’imager des concepts et des connaissances abstraites, mais cette production peut devenir éphémère si son application de codage devient obsolète (Grau, Hoth, Wandl-Vogt, 2019) ou en cas d’incompatibilité entre interfaces différentes (Plantin, Monnoyer-Smith, 2014). Et même si la visualisation est réussie, elle ne peut pas exister en soi sans avoir un fondement clair dans l’interprétation et l’analyse des sciences humaines (Drucker, 2011).

Nous proposons de mener une réflexion méthodologique, épistémologique et conceptuelle sur le numérique et d’effectuer des études de cas dans différents domaines de recherche appartenant à l’univers des sciences humaines et sociales, en se concentrant autour d’un thème fédérateur – le peuple. Nous invitons les propositions de réflexion concernant le peuple dans tous les sens du terme : en tant que construction politique, sociale, nationale, géographique, linguistique ou ethnique. D’une certaine façon, l’avènement du numérique dans la société a rendu visible et tangible une population (Lévy, 1997), l’enjeu est de réfléchir à la manière dont la dimension numérique impacte ces multiples constructions. A l’heure des Big Data et de l’individualisation des expériences numériques, les frontières de la notion de peuple s’effacent progressivement, notamment avec la nouvelle génération née à l’ère du numérique et qui peut être définie comme une « génération globale » (Tubella, 2015). De même, le tournant numérique permet à des milieux économiquement et socialement défavorisés d’avoir une visibilité plus forte, par exemple, à travers les pratiques liées à l’utilisation des téléphones portables (Allard, 2017). Dans les champs sociologique, ethnographique et anthropologique, il devient difficile d’utiliser uniquement une méthodologie empirique, puisqu’avec le développement des techniques d’information et de communication, l’objet d’étude n’est pas figé et se trouve en mouvement et changement permanent. Même si pour l’historien le corpus reste défini par les sources et les archives, les techniques numériques ouvrent une multiplicité des choix d’approche et des usages, qui permettent de visualiser et ancrer sa recherche, tout en exigeant une justification claire de ces choix et l’intégration de ces analyses dans un champ transdisciplinaire (Costa, 2012).

Ainsi, ce webinaire doctoral se veut ouvert et interdisciplinaire, ayant notamment pour objectif de mettre en contact de jeunes chercheurs de différentes disciplines. Cet appel déboucherait sur un webinaire francophone réunissant des réflexions et des nouvelles études sur le peuple au sens large à travers l’application des outils numériques aux SHS.

Pour plus d’informations veuillez télécharger le document suivant :

Séminaire historique franco-tchèque – 2020

Le CEFRES a repris le partenariat avec l’Institut d’histoire tchèque de la Faculté des lettres (Université Charles de Prague) pour l’organisation d’un séminaire en histoire. Ce séminaire hebdomadaire, ouvert aux étudiants tchèques francophones etet français en séjour Erasmus, fait intervenir des chercheurs français autour d’un thème fédérateur choisi chaque semestre.

Date et horaires : le jeudi, de 9h à 12h30
Lieu : Faculté des lettres de l’Université Charles (nám. J. Palacha 2, salle 201). Jusqu’à la levée des restrictions sanitaires, le séminaire a lieu en ligne. Pour s’inscrire, contactez jaroslav.svatek(@)ff.cuni.cz
Langue
: français
Thème du 1er semestre 2020-2021 : Altérité

Présentation du séminaire Les sociétés face à l’altérité et la diversité

Le séminaire historique franco-tchèque et l’atelier en sciences historiques traitent chaque année d’une thématique transversale et interdisciplinaire. En 2020, il s’agira d’étudier comment les sociétés, dans des contextes historiques et culturels différents, font face, appréhendent, gèrent l’altérité et la diversité. Nous nous demanderons notamment, à travers l’examen de plusieurs cas, comment ont été considérés dans l’histoire les rapports entre les différentes religions (musulmans et chrétiens, protestants et catholiques, par exemple) mais aussi les rapports avec différentes « minorités » (religieuses, nationales, sexuelles et autres).

Plusieurs pistes de réflexion pourront être suivies sur :

  • Les catégories de l’altérité : Le fou, l’étranger, l’immigré, le réfugié, l’altérité infra-nationale ou extra-nationale, réélle ou imaginée ;
  • Les opérations de construction de l’altérité, de catégorisation et d’étiquetage, de marquage, de qualification et disqualification ;
  • Les dispositifs de gestion de l’altérité : édits de tolérance et dispositifs de coexistence religieuse, politiques migratoires et d’intégration, politiques de la diversité politiques d’exclusion, racisme d’Etat ;
  • Les réalités vécues de l’altérité : discriminations, racisme, stigmatisation, indifférence ;
  • Les conflits impliquant l’altérité : rixes, pogroms, conflits ethniques, génocides.

Programme

1er octobre 2020 Séminaire : Introduction au premier semestre

8 octobre 2020 Jaroslav SVÁTEK Rencontre des étudiants au CEFRES

5 novembre 2020 Fedora PARKMANN (Institut d’histoire de l’art de l’Académie tchèque des sciences / CEFRES) Altérité, rapports de classe et photographie

12 novembre 2020 Michèle BAUSSANT (CEFRES) Étrangers sans rémission et exilés des mondes coloniaux : une approche comparative (Algérie-Égypte) 26 novembre 2020 Bernhard STRUCK (St. Andrews University / Associate at CEFRES) La Prusse avait -elle une histoire atlantique ou comment écrire une histoire globale de 1772 ? Réflexions sur l’Europe moderne dans une perspective transnationale

3 décembre 2020 Adrien BEAUDUIN (CEU / CEFRES) Normalité et altérité dans le discours du parti Liberté et Démocratie directe (SPD) de Tomio Okamura en République tchèque

10 décembre 2020 Maria KOKKINOU (CEFRES / Université Charles) C’est qui l’Autre ? Réflexions du point de vue anthropologique

7 janvier 2021 Test de fin de semestre (interrogation du séminaire et de l’atelier)

Voir plus d’informations sur le site de la Faculté des lettres.

L’Europe « désimpériale » : une confédération de vaincus ? Passés troués et mémoires vives de(s) minorités post-impériales

Un projet mené dans le cadre du programme TANDEM développé par l’Académie tchèque des sciences, l’Université Charles et le CEFRES/CNRS réunis au sein de la Plateforme de coopération et d’excellence en sciences humaines et sociales.

Ce projet propose une étude pionnière sur les paysages mémoriels fantomatiques, matériels et symboliques des minorités vaincues qui ont été déplacées et dispersées après l’effondrement successif des entités impériales et multinationales au cours du XXe siècle, la reconfiguration des pays d’Europe centrale et orientale due à la guerre froide, et plus tard, à la chute des régimes communistes. Par minorités vaincues, nous entendons les populations qui ont été identifiées ou associées aux régimes politiques de ces formations, et considérées au mieux comme complices, et au pire comme responsables de leurs systèmes politiques de domination et/ou de dictature.

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bernhard struck : cv et recherche

Esperanto et internationalisme, 1880s-1920

Axe de recherche 3 : objets, traces, mises en carte : espaces au quotidien

Contact: bernhard.struck(@)cefres.cz

Dr Bernhard Struck, est Professeur associé en Histoire de l’Europe moderne à la University of St Andrews et Directeur fondateur de l’Institute for Transnational & Spatial History. Sa recherche s’intéresse à l’Histoire allemande, française, et polonaise, l’histoire du voyage, les zones frontalières, la cartographie et l’espace. Il est l’auteur de Nicht West – nicht Ost. Frankreich und Polen in der Wahrnehmung deutscher Reisender, 1750-1850 (2006) et Revolution, Krieg und Verflechtung.Deutsch-Französische Geschichte 1789-1815 (2008) (avec Claire Gantet). Il a également co-edité Shaping the Transnational Sphere. Experts, Networks and Issues from the 1840s to the 1930s (2015).

Lien vers sa recherche actuelle

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Astrid Greve Kristensen : recherche & CV

Étrangers dans un pays étrange. Les retours des orphelins dans la littérature tchèque des années 2000.

Axe de recherche 3 – Objets, traces, mises en carte : espaces au quotidien

Contact : astridgrevek(@)gmail.com

L’objectif principal de ce projet est d’initier une nouvelle compréhension de l’orphelin en tant que figure littéraire et culturelle tel qu’il est présenté dans la fiction historique contemporaine. L’accent sera mis sur les œuvres de fiction centrées sur la narration d’histoires d’orphelins dans les pays tchèques après 1945, englobant les deux « ismes » dominants du 20ème siècle, le fascisme et le socialisme. Je travaille avec des romans contemporains (après 2000) d’auteurs tels que Jáchym Topol, Radka Denemarková et Bianca Bellová, en plus de l’allemand W.G. Sebald. En comparant des textes qui diffèrent considérablement dans leur approche de la représentation du traumatisme et de la perte, je pense que le récit orphelin génère une variété de voix. Mon approche théorique est de portée interdisciplinaire et combine à la fois la théorie littéraire classique et la narratologie, les études de la mémoire et les approches historiques de la littérature. Je m’intéresse en particulier aux questions de genre, aux archétypes et aux mythes.

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Adrien Beauduin : Recherche & CV

Réarticulations de genre, sexualité, race et classe dans la droite radicale populiste en Tchéquie et en Pologne

Axe de recherche n° 2 & 3 – Normes et transgressions & objets, traces, mises en carte : espaces au quotidien

Contact : adrien.beauduin(@)cefres.cz

Adrien Beauduin est doctorant à l’Université d’Europe centrale, où il prépare une thèse sur les partis politiques de la droite radicale populiste en République tchèque et en Pologne. Sa thèse s’intéresse aux militants de ces partis, à leurs parcours individuels, aux facteurs de leur engagement politique ainsi qu’à leurs idées socio-politiques. Il porte une attention particulière aux questions de genre et de sexualité, et à leurs intersections avec les enjeux raciaux et socio-économiques.

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