Ce que la machine à écrire fit à la banque. Matérialité, pratiques bureaucratiques et logique du capitalisme

3e session du Séminaire du CEFRES 2021-2022

Ce que la machine à écrire fit à la banque. Matérialité, pratiques bureaucratiques et logique du capitalisme dans la monarchie des Habsbourg finissante

Date : mercredi 3 novembre 2021 à 16h30
Lieu : au CEFRES et en ligne (pour s’inscrire : claire(@)cefres.cz)
Langue : anglais
Avec :
Mátyás Erdélyi (post-doctorant au CEFRES à l’Université Charles)

Mes recherches actuelles examinent les pratiques bureaucratiques du secteur bancaire au tournant des 19e et 20e siècles du point de vue de la matérialité du travail de bureau. Elles reconstituent l’émergeance du « bureau » moderne en rattachant les détails triviaux du travail des employés à leur identité plurielle. À partir des cas de plusieurs caisses d’épargne de la monarchie austro-hongroise, il s’agit d’étudier comment la logique du capitalisme se matérialise et s’incarne sous des formes variées. Comment les pratiques bureaucratiqes s’inscrivent dans le corps et les mains des employés de bureau ? Que font ces derniers et avec quoi le font-ils ?

Nation(s) au Moyen Age ?

2e session du Séminaire du CEFRES 2021-2022

Nation(s) au Moyen Âge ?  Examen d’un concept controversé à la lumière des plus anciennes sources tchèques

Date : mercredi 13 octobre 2021 à 16h30
Lieu : au CEFRES et en ligne (pour s’inscrire : claire(@)cefres.cz)
Langue : anglais
Avec :
Arthur Pérodeau (doctorant à l’EHESS et à l’Université Charles, associé au CEFRES)

Usages pédagogiques du passé en Europe : circulations internationales, transferts, débats transnationaux

Nous avons plaisir de vous inviter à un colloque international intitulé Usages pédagogiques du passé en Europe : circulations internationales, transferts, débats transnationaux.

Date : 11 au 12 octobre 2021
Lieu : Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences à Paris, 74, rue Lauriston, 75016 Paris
Langue : français et anglais
Organisateurs : Académie polonaise des sciences  (Centre scientifique à Paris, Centre de civilisation française, CEFRES)

L’établissement de nouveaux régimes en Europe centrale et orientale à la fin des années 1980 – ainsi que les changements
successifs de gouvernement – s’est opérée via de nouvelles narrations historiques, combinant les demandes
et les besoins de légitimation nationale, de réconciliation, de reconnaissance symbolique et l’imposition
de paradigmes démocratiques. Ces préoccupations se sont traduites par des dispositifs divers : discours solennels,
commémorations, lustrations, commissions ad hoc, dispositifs légaux, monuments, musées, mécanismes parmi lesquels
l’éducation tient une place singulière, en se voyant assignée la formation des futures générations de citoyens.

Le champ scientifique a longtemps négligé le traitement du passé à l’école et dans un contexte extracurriculaire.

Certes, l’analyse des instruments de l’action publique en matière d’enseignement de l’histoire a été investie par
la recherche, se concentrant toutefois essentiellement sur l’analyse des manuels. Elle reste portée, à quelques
exceptions près, par des chercheurs en sciences de l’éducation et, souvent, des didacticiens de l’histoire. L’analyse
des circulations internationales dans la gestion du passé à l’école s’est, elle, surtout focalisée sur les commissions
d’historiens, sans pourtant articuler leur action aux pratiques pédagogiques scolaires et para-scolaires
proprement dites. Or, l’école fait l’objet d’un grand nombre de transpositions, d’adaptations et / ou de (ré)appropriations
des dispositifs hérités d’échanges inter- et / ou transnationaux, voire globaux. Par exemple, de ceux nés
du travail de l’UNESCO, du Conseil de l’Europe, de l’UE, des commissions bilatérales d’historiens, de l’enseignement
de la Shoah comme norme politico-morale, du recours à la figure du témoin ou des visites des « lieux de
mémoire » dans le cadre de la pratique pédagogique.

Ce colloque international se donne pour objectif de réexaminer les usages scolaires et para-scolaires du passé au
regard de ces circulations internationales, à partir d’une réflexion sur les différentes échelles d’analyse de ce phénomène
: de l’international au microscopique de la salle de classe. Il s’agit en effet de penser ces usages comme l’un
des vecteurs déterminants pour la construction des instruments et des pratiques pédagogiques à l’école et au-delà.

Une telle analyse suppose une réflexion sur les différents niveaux de ces dynamiques de circulation : autour des
transmetteurs et des diffuseurs d’idées et de savoirs, des conditions socio-politiques de leurs réceptions privilégiées,
de leurs inscriptions dans des espaces culturels et des réseaux internationaux, voire globalisés. Dans
cette perspective, il s’agira d’interroger le poids du passé dans des conflits mémoriels transnationaux dans une
Europe élargie ainsi que les ruptures et les continuités de la place assignée aux minorités. Cette conférence se
veut pluridisciplinaire, faisant appel à des réflexions issues notamment des sciences de l’éducation, de l’histoire,
des sciences politiques, de la sociologie.

Programme

Fr : Les interventions seront prononcées en français ou anglais sans traduction simultanée. Les titres indiquent la langue de l’intervention.

11 octobre 2021

9h15 :  Accueil

9h45 : Introduction

Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)
Ewa Tartakowsky, Institut des sciences sociales du Politique (ISP), Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie (CCFEF)

10h00-12h00 :  Construction européenne des savoirs
historiques

Chair / Présidence : Anne Bazin, Sciences Po Lille

Patrick Garcia, Université Versailles Saint-Quentin, Institut d’histoire du temps présent, L’évolution du statut de l’histoire dans le discours du Conseil de l’Europe
Włodzimierz Borodziej, Institute of History, University of Warsaw
Embracing the gaps. A very short history of the House of European History
Mathieu Kroon Gutierrez, Université Cergy-Pontoise, Université de Luxembourg, Transmission des savoirs historiques dans un contexte transnational : le cas des Écoles européennes

Discussion : Nicolas Maslowski, Centre de civilisation française et d’études francophones, Université de Varsovie

12h00-13h00 : Pause déjeuner

13h00-15h30 : Négociations bilatérales et réconciliation par histoire

Chair / Présidence : Sébastien Ledoux, Université de Paris 1, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains

Anne Bazin, Sciences Po Lille, Historical Commissions: An Insight on Reconciliation Through Historical Dialogue
Steffen Sammler, Georg Eckert Institute, Quel cadre institutionnel pour une éducation à la réconciliation et la coopération en Europe ? Plaidoyer pour un nouveau forum de discussion.
Dirk Sadowski, Georg Eckert Institute, Textbook Talks Beyond Revision: The (second) German-Israeli Textbook Commission and its Activities.
Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE), From the Battle of Thermopylae to WWII: Transfers, Circulations and Transnational Debates around
the Polish-German Schoolbook Project

Discussion : Jana Vargovčíková, INALCO

15h30-16h00 :  Pause café

16h00-18h30 :  Éducation à l’histoire, éducation civique ?

Présidence : Frédéric Zalewski, Université Paris Nanterre

Piero Colla, AGORA, Mémoires exemplaires et éducation aux valeurs : nouveaux usages scolaires du passé, en Suède et dans l’UE (2000–2020)
Sébastien Ledoux, Université de Paris 1, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains, Les pédagogies de la mémoire s’européanisent-elles ?
Alexandra Oeser, Université Paris-Nanterre, Institut des Sciences Sociales du Politique, Politiques d’enseignement de la Shoah : la constitution de l’Allemagne comme référence internationale
Discussion : Valentin Behr, Institut d’études avancées de Paris

12 octobre 2021

10h00-12h00 : Enseigner l’histoire nationale : entre politiques publiques et mémoire sociale

Présidence : Ewa Tartakowsky, ISP, CCFEF

Tea Sindbæk Andersen, University of Copenhagen
Forging public memory. Yugoslav historical narratives in Bosnian, Croatian and Serbian schoolbooks
Olga Konkka, Université Bordeaux Montaigne, Centre d’Études des Mondes Moderne et Contemporain, Border Walls in History Education: Foreign Historiographies in Soviet and Post-Soviet Russian School History Textbooks
Hana Havlujova, Charles University, Enjoying National Heritage: Educational Use of the Past in the Czech Republic and Beyond
Discussion : Paul Gradvohl, Université Paris 1, Centre de recherche de l’histoire de l’Europe centrale
contemporaine

12h00-13h30 :  Pause déjeuner

13h30-15h30 :  Enseigner l’histoire dans des contextes nationaux à l’heure des circulations
internationales des pratiques pédagogiques

Présidence : Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)

Violetta Julkowska, Université Adam Mickiewicz
Historie rodzinne jako element szkolnej edukacji historycznej – źródła, metody pracy, praktyka szkolna w ujęciu
porównawczym [Traduction en français et/ou anglais sera assurée : Les histoires de famille comme élément de l’enseignement historique scolaire – sources, méthodes de travail, pratiques scolaires dans
une perspective comparative]
Edina Kőműves, ELTE Budapest, Histoire en dehors de la salle de classe – expérimentations pédagogiques dans les années ‘90 en Hongrie
Magdalena Saryusz-Wolska, German Historical Institute in Warsaw, Educational Expectations. Public Debates about History Films in Poland
Elżbieta Durys, Faculty of Education, University of Warsaw, Felt History: Melodrama and Affect in Educating about the Past in Contemporary Polish Historical Cinema

Discussion : Bénédicte Girault, Université de Cergy-Pontoise, UMR Héritages

15h30-16h00 :  Pause café

16h00-18h00 : Usages éducatifs du passé dans une perspective régionale

Présidence : Ewa Tartakowsky, ISP, CCFEF

Edenz Maurice, Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur, Centre d’histoire de Sciences Po, L’enseignement adapté pour les Amérindiens de Guyane : usages et mésusages du passé (1955–1984)
Aurélie de Mestral, Université de Genève, Institut universitaire de formation des enseignants, L’histoire scolaire depuis la Suisse romande : circulation trans-cantonale et poids du passé

Discussion : Emmanuel Saint-Fuscien, École des hautes etudes des sciences sociales, LIER

Pour plus d’informations, contactez deux organisatrices principales :

Ewa Tartakowsky, Institut des sciences sociales du Politique, Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie, etartakowsky@yahoo.fr
Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)
emmanuelle.hebert@coleurope.eu

 

« Old » vs. « New » Towns. Memories, Histories and Heritage after Population Transfers and Border Changes

Colloque international

Lieu : Université Primorska, Koper-Capodistria
Date : lundi 11 octobre 2021
Langue : anglais
Organisateurs : Katja Hrobat Virloget, Aleksej Kalc, and Michèle Baussant
Conférence organisée dans le cadre de deux projets de recherche collectifs, le projet bilantéral franco-slovène Proteus “Pasts without history and displaced histories of people without traces” (M. Baussant, K. Hrobat Virloget) et le projet slovène SRA  “Migrations and social changes in a comparative perspective: the case of Western Slovenia after WW II” (Kalc) Université Primorska, Faculté des sciences humaines, Koper-Capodistria, ZRC SAZU, Slovenian Migration Institute, Ljubljana and CNRS, CEFRES, Prague.

Vous pouvez télécharger le programme de la conférence et les résumés des contributions ici.

Programme

09:00 ‒ 10:50

Opening and welcome addresses

MIRJAM MILHARČIČ HLADNIK (ZRC SAZU, Slovenian Migration Institute, Ljubljana): The new town Nova Gorica on the new border and the old routes of migration – Memories of defection and the imaginings of “new” life.

ALEKSEJ KALC (ZRC SAZU, Slovenian Migration Institute, Ljubljana, University of Primorska, Faculty of Humanities, Koper-Capodistria): Society and immigration in Slovenian coastal towns in the 1950s. Some reflections on research approaches.

KATJA HROBAT VIRLOGET (University of Primorska, Faculty of Humanities, Koper-Capodistria): The discourse of urban vs. rural, social relations and heritage in Istrian urban society before and after »exodus«.

Discussion

11:10 ‒ 12.50

MICHÈLE BAUSSANT (CNRS, CEFRES (USR3138, CNRS, Mae), Prague, ICM Fellow): A place that changes its place: Alexandria, between place and milieu of memory

ŠPELA LEDINEK LOZEJ (ZRC SAZU, Institute of Slovenian Ethnology, Nova Gorica): Under the Campanilles of Saint Marco vs. Town withou Bell Towers.

MARIA KOKKINOU (CEFRES, Charles University, Prague, postdoctoral fellow): Persistent memories of transformed spaces.

Discussion

14:30 ‒ 16:00

JANJA SEDLAČEK: The role of the Port of Koper in economic and social transformations of the city of Koper after the second world war.

NEŽA ČEBRON LIPOVEC (University of Primorska, Faculty of Humanities, Koper-Capodistria, postdoctoral fellow): The bathtub quest: The living standard and ideological discourses in the modernisation process of housing in post-war Koper/Capodistria

Discussion / Conclusions

Enquêter sur le terrain dans les campagnes post-socialistes

Ière session du séminaire de recherche du CEFRES 2021-2022

Enquêter sur le terrain dans les campagnes post-socialistes. Regards croisés sur la recherche ethnographique en Mongolie et en Biélorussie

Date : mercredi 6 octobre 2021 à 16h30
Lieu : au CEFRES et en ligne (pour s’inscrire : claire(@)cefres.cz)
Langue : anglais
Avec :
Véronique Gruca (doctorante à l’Université de Nanterre et au CEFRES)
Ronan Hervouet (professeur de sociologie à l’Université de Bordeaux, accueilli en délégation CNRS au CEFRES en 2021-2022)

Véronique Gruca et Ronan Hervouet croiseront le regard qu’ils portent sur leurs terrains respectifs – la Mongolie et la Biélorussie – en abordant les questions de leur accessibilité, des méthodes employées sur le terrain et du traitement des données récoltées. Les sujets au centre de leurs recherches – les rituels et les histoires familiales en Mongolie rurale, la politique au quotidien en Biélorussie rurale – leur permettent de soulever des questions d’un intérêt épistémologique plus large et de mener une réflexion commune sur la façon dont se construit une recherche ethnographique.

L’Europe centrale dans l’édition française en sciences humaines et sociales

Table ronde organisée au Salon du livre de Prague „Svět knihy“ dans le cadre des manifestations consacrées à la France, invitée d’honneur du Salon

Lieu : Prague, Výstaviště, Ateliér Evropa
Date : 24 septembre 2021, 11h-12h50
Langue : français et traduction simultanée vers le tchèque

L’Europe centrale est un sujet d’intérêt ancien pour les éditeurs en sciences humaines et sociales en France. Elle suscite toutefois une curiosité très relative, voire marginale, qui s’accroît lorsque la région connaît des événements historiques de grande ampleur, comme la chute du communisme par exemple. Des éditeurs et auteurs français d’ouvrages récents sur la région discuteront des tendances de l’édition en SHS et des potentialités éditoriales de l’Europe centrale en France.

Avec la participation de :
Astrid Thorn-Hillig (éditions de la Maison des sciences de l’homme), Gwendal Piégais (éditions Codex),
Miroslav Novák (auteur de Le Printemps de Prague, 1968. Une révolution interrompue ?, éditions Codex, 2021)
Ronan Hervouet (auteur de Le goût des tyrans. Une ethnographie politique du quotidien en Biélorussie, Lormont, Le Bord de l’eau, 2020).

Modération : Jérôme Heurtaux, directeur du CEFRES et auteur de Pologne 1989, Comment le communisme s’est effondré, éditions Codex, 2019.