Revue des livres du CEFRES – décembre 2017

La revue des livres du CEFRES se tiendra le jeudi 14 décembre 2017 à 17h00 à la bibliothèque du CEFRES, pour une rencontre autour des nouveautés en sciences humaines et sociales de France.

Cette rencontre amicale, qui réunira l’équipe du CEFRES, des lecteurs, quelques professionnels de l’édition et des bibliothèques autour des nouveautés en sciences humaines et sociales de France, sera accompagnée par une collation.

Sont déjà annoncées les présentations suivantes :

  • Luc BOLTANSKI, Arnaud ESQUERRE : Enrichissement. Une critique de la marchandise (Gallimard), par Mihai-Dan Cîrjan
  • Christophe CHARLE, Laurent JEANPIERRE : La Vie intellectuelle en France (Seuil), par Tomáš Nakladal
  • Christian INGRAO : La Promesse de l’Est (Seuil), par David Emler
  • Sarah MAZOUZ : La République et ses autres (ENS Éditions), par Florence Vychytil-Baudoux
  • Michel OFFERLÉ : La Profession politique (Belin), par Michel Perottino
  • Jean-Claude SCHMITT : Les Rythmes au Moyen Âge, par Paul-Antoine Méteier
  • Catherine SERVANT (dir.) : Les Héritages culturels du XIXe siècle sous les régimes communistes (Publications des Langues O éd.), par Petr Kyloušek

La Revue des livres se tient deux fois par an et a pour objectif de mieux faire connaître le paysage français actuel en SHS.
Vous pouvez consulter et télécharger la liste des nouveautés entrées à la bibliothèque du CEFRES et réserver vos ouvrages à l’adresse : claire@cefres.cz.

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3
Langue : français

La Fabrique de l’Histoire : L’Europe centrale, ses nostalgies historiques et l’avenir de l’Europe

À l’occasion de la venue de l’équipe de l’émission La Fabrique de l’Histoire sur France Culture pour un cycle d’émissions consacré à l’Europe centrale (radio-diffusion du 18 au 21 décembre 2017), le CEFRES organise un atelier sur « Les utilisations politiques du passé et mémoire collective » qui réunira les historiens qui répondront aux questions d’Emmanuel Laurentin autour d’une table ronde sur « L’Europe centrale, ses nostalgies historiques et l’avenir de l’Europe ».

L’atelier et l’enregistrement de la table ronde de la Fabrique de l’Histoire sont ouverts au public !

Lieu : Kino 35, IFP, Štěpánská 35, Prague 1
Horaires : 15h-18h30 pour l’atelier, 19h-20h pour la table ronde de la Fabrique de l’Histoire
Organisateur : CEFRES, avec le soutien de l’Institut français de Paris (programme « Nouvelles scènes intellectuelles ») et de l’Institut français de Prague
Langue : français

19h-20h
TABLE RONDE ANIMÉE PAR EMMANNUEL LAURENTIN (France Culture)  

  • Balázs Ablonczy (Académie hongroise des sciences)
  • Pauli Bauer (Université Charles)
  • Paul Gradvohl (Université de Lorraine)
  • Barbora Spalová (Université Charles)

15h-18h30
ATELIER — Utilisations politiques du passé et mémoire collective

Éloïse Adde (Université du Luxembourg) : Mythe et actualité de Charles IV

Eszter Balázs (École supérieur János Kodolányi et Musée Kassák) : La révolution de 1956 soixante ans après : comment la politique mémorielle veut façonner à son image la mémoire collective 

Andrzej Leder (Académie polonaise des sciences) : La révolution des somnambules. Les années 1939-1956 en Pologne

Barbora Spalová (Université Charles) : L’économie morale des mémoires religieuses en République tchèque

Balázs Ablonczy (Académie hongroise des sciences) : Mémoires superposées : guerre, sortie de guerre, paix

Paul Bauer (Université Charles) : Nostalgie et mémoires allemandes dans les Pays tchèques

Paul Gradvohl (Université de Lorraine) : Nostalgies socialistes, nostalgies du socialisme (Hongrie, Pologne)

Vendre des âmes. Le trafic des migrants allemands en Europe et en Amérique (1648-1780)

Une conférence de William O’Reilly (Trinity Hall, University of Cambridge)

Lieu & horaire : CEFRES, salle de conférence – Na Florenci 3, escalier C, 3e étage, à 17:30
Langue : anglais
Organisée par : Veronika Čapská (FHS UK)

William O’Reilly est professeur d’histoire moderne à l’Université de Cambridge, vice-directeur du Centre d’histoire et d’économie et chercheur permanent à l’Institut d’études avancées (IEA) de Budapest. Parmi ses nombreux sujets de recherche en histoire moderne il s’est consacré à l’histoire des migrations européennes, du colonialisme et de l’impérialisme. Il est membre des comités de rédaction des revues Historical Journal et Themes in Migrations.

Résumé de la conférence
Selling Souls enquête sur l’histoire de l’émigration allemande aux XVIIe et XVIIIe siècles en Amérique du Nord et en Europe centrale et orientale à travers les actes des Seelenverkäufer, les trafiquants « marchands d’âme » qui recrutaient et accompagnaient les migrants et jouaient le rôle de passeurs entre des espaces géographiques distincts, des situations d’analphabétisme et d’alphabétisme, de sécurité et d’insécurité économique, de liberté et d’esclavage. Le développement de l’émigration européenne après le grand dépeuplement et les bouleversements de la guerre de Trente Ans vit croître le nombre des recruteurs.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il était impossible d’envisager d’émigrer sans se soumettre à un agent ou un annonceur. Tout à la fois brigands et bienfaiteurs, il sont des acteurs incontournables des migrations de l’époque moderne et ont posé les bases des migrations de masse des XIXe et XXe siècles.

La conférence étudiera l’action des recruteurs colons pour la création d’un réseau complexe de communication dans un monde atlantique en expansion, s’étendant depuis la Pennsylvanie jusqu’à la Transylvanie. Sans l’action de ces recruteurs, les réseaux informels de contacts et de communication n’auraient pu être entretenus et par conséquent, les migrations n’auraient pu perdurer.

Résoudre la crise du logement : l’éviction et la relocalisation des Juifs du Protectorat de Bohême-Moravie, 1939-1942

Conférence de Benjamin Frommer (Northwestern University, Evanston) dans le cadre du séminaire d’histoire moderne des Juifs, organisé par l’Institut d’histoire contemporaine (Académie tchèque des sciences) et le CEFRES en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie tchèque des sciences).

Lieu : bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaires : 17h-19h
Langue : anglais

Au moment où les Juifs de Bohême-Moravie embarquaient dans les trains des ghettos nazis de Theresienstadt et de l’Europe centrale occupée, beaucoup, si ce n’est la majorité d’entre eux avaient auparavant été forcés de quitter leur domicile ou leur lieu de vie. Ils fuirent tout d’abord les Sudètes occupées à l’automne 1938, puis les Juifs de la région ne cessèrent de se déplacer durant les cinq années qui suivirent, parfois volontairement pour préparer leur émigration et fuir les zones où la persécution était particulièrement intense. Ils se trouvèrent de plus en plus souvent victimes d’ordres d’expropriations et de relocations destinés à mettre en place des bâtiments, des quartiers et même des villes entières « Judenfrei » au nom d’une politique nazie visant à traiter une soi-disant crise du logement.  La recherche s’est principalement intéressée à la saisie des biens de grande valeur et leur appropriation par des Allemands mais les acteurs et les bénéficiaires de ces évictions et de ces relocations n’étaient pas tous des occupants. Les migrations forcées des victimes conduisirent à leur appauvrissement et leur isolation et facilitèrent de ce fait leur déportation.

Consultez la présentation du séminaire d’histoire des Juifs !

La rhétorique de la vie affective : susciter, comprendre et nommer les émotions

Premier colloque international organisé dans le cadre du Laboratoire d’excellence créatif VOICE par l’Institut d’études romanes et l’Institut de philosophie et d’études religieuses de la Faculté des lettres, en partenariat avec le CEFRES, à l’occasion de l’intégration de l’Université Charles au sein de l’Agence universitaire de la francophonie.
Le colloque est placé sous le haut patronage de Son Excellence Roland Galharague, ambassadeur de France en République tchèque.

Date et lieu : 30 novembre – 2 décembre à la Faculté des Lettres, náměstí Jana Palacha 2, Prague 1

Partenaires : Faculté des Lettres (Université Charles), CEFRES, Laboratoire d’excellence VOICE, Institut français de Prague, Ambassade de France en République tchèque, Agence universitaire de la francophonie, University of Cambridge, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, École Normale Supérieure de Lyon, Université Paris IV-La Sorbonne, Université Paris X-Nanterre, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université Clermont-Auvergne, Université de Limoges, Université de Picardie Jules Verne, Université Masaryk (Brno).
Voir aussi le site de la conférence.

Langue : français

Vingt-et-un spécialistes de philosophie, d’études littéraires et d’histoire de l’art, entre autres, interviendront sur le thème des « émotions », de leurs sources, de leur expression, de leur transmission et de leur conceptualisation. Les présentations prendront pour terrain la littérature et la philosophie francophone de tous les continents, depuis la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine.

Programme

Vendredi 1er décembre

8h30-9h00 : Ouverture (Faculté des Lettres, salle 300)

9h00-10h30
Session I : Philosophie I
Discutant :  Ondřej Švec

  • Denis KAMBOUCHNER (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : « L’héritage cartésien dans les théories modernes des émotions »
  • Pierre-François MOREAU (École Normale Supérieure de Lyon) :
    « Politique des affects »

Pause café

10h45-12h45
Session II : Philosophie II
Discutante : Chiara Mengozzi

  • Ian JAMES (University of Cambridge) : « Affectivité, sens et affects : les émotions comme articulation de la vie biologique »
  • Véronique Le RU(Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Individuation et affects : les rythmes de l’empathie »
  • Ondřej ŠVEC (Université Charles) : « L’historicité radicale des émotions »

13h00-14h00
Déjeuner

14h30-18h00
Session III : Littérature française des 17e et 18e siècles
Discutante :  Catherine Ébert-Zeminová

  • Záviš ŠUMAN (Université Charles) : « Catharsis : essai de légitimer la fiction théâtrale au XVIIe siècle en France »
  • Camille GUYON-LECOQ (Université de Picardie Jules Verne) : « Sensibilité à la douleur et compassion chez Robert Challe voyageur : de l’expérience de l’attendrissement à une réflexion sur la nature humaine »
  • Céline BONHERT (Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Émotion et décision dans les livrets de Philippe Quinault : la tragédie en musique et les passions du prince »
  • prof. Jean-Louis HAQUETTE (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « « Notre âme est un tableau mouvant ». Énergétique des émotions et puissance de l’image chez Diderot »

Samedi 2 décembre

9h00-11h00
Session IV : Littérature française du 19e siècle
Discutante :  Jovanka Šotolová

  • Pascale AURAIX-JONCHIÈRE (Université Clermont-Auvergne) :
    « L’expression des émotions, un paradigme structurel dans les nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly »
  • Cécile GAUTHIER (Université de Reims Champagne-Ardenne) :
    « Barbarie, émotion et altérité : les affects « excessifs » de la slavité fin-de-siècle »
  • Eva VOLDŘICHOVÁ BERÁNKOVÁ (Université Charles) :
    « La valeur cognitive des passions dans « le système symboliste » »

Pause café

11h15-13h15
Session V : Littératures du 20e siècle – approches théoriques
Discutante :  Clara Royer

  • Alexandre GEFEN (Université paris IV-La Sorbonne) : « Le tournant affectif des études littéraires : bilan et perspectives »
  • Anne-Élisabeth HALPERN (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « « Cette émotion appelée poésie » (Reverdy) »
  • Sylviane COYAULT (Université Clermont-Auvergne) : « Article 353 du code pénal de Tanguy Viel, ou la tenson entre la loi et les affects »

13h30-14h30
Déjeuner

15h00-17h00
Session VI : Littératures diasporiques et post-coloniales I
Discutante : Eva Voldřichová Beránková

  • Petr KYLOUŠEK (Université Masaryk) : « Ariel et Caliban : double discours de la diaspora haïtienne de Montréal »
  • Chiara MENGOZZI (CEFRES, Université Charles) : « Aux frontières de l’humanité: (in)efficacité de l’empathie et de l’expérience esthétique »
  • Jean-Michel DEVÉSA (Université de Limoges) : « L’Amère Souffrance des enfants de la (post)colonie »

Pause café

17h15-18h45
Session VII : Littératures diasporiques et post-coloniales II
Discutante :  Milena Fučíková

  • Petr VURM (Université Masaryk) : « 1984-2084. Faux-semblants révélés, émotions refoulées : les émotions à l’âge totalitaire chez George Orwell et Boualem Sansal »
  • Vojtěch ŠARŠE (Université Charles) : « La manifestation collective du sentiment de la tristesse dans l’Afrique romanesque »

 

 

Utiliser l’histoire orale pour l’historiographie de la Shoah – Le cas des esclaves juifs slaves de Vienne (1944-1945)

Conférence d’Éva Kovacs (Vienna Wiesenthal Institute for Holocaust Studies) dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs du CEFRES et de l’Institut d’histoire contemporaine (Académie des sciences), en partenariat avec l’Institut Masaryk (Académie des sciences).

Lieu: Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Horaire: 17h-18h30
Langue: Anglais

Depuis vingt ans, grâce à l’ouverture des collections numériques aux États-Unis, en Israël et en Europe, l’utilisation des sources orales est devenue de plus en plus attractive pour les historiens. Ces archives rassemblent un très grand nombre de témoignages qui facilitent et accélèrent les recherches ; elles posent en revanche de complexes questions de méthodologie. Tandis que disparaissent les derniers survivants dont le témoignage pourrait être recueilli, ces sources orales vont bientôt devenir des archives « normales ». Tel est le défi auquel l’histoire de la Shoah fait face.

À partir du cas de la vie quotidienne d’environ 15 000  Juifs-Hongrois déportés aux travaux forcés à Vienne et ses environs en 1994 et 1945, nous conduirons une analyse critique et une étude méthodologique d’un large éventail de sources orales pour approcher des sujets pour lesquels nous disposons de très peu d’archives.

Voir ici la présentation du séminaire d’histoire contemporaine des Juifs.