Une perspective française sur l’histoire tchèque. Salon du livre 2023

Présentation de l’ouvrage de Marie-Elizabeth DUCREUX : « Culture, piété et politique symbolique. Les transformations de la société en Europe centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles » (Kultura, zbožnost, symbolická politika. Proměny společnosti ve střední Evropě v 17. a 18. století, Karolinum, 2023) organisé par l’Institut français de Prague, les Éditions Karolinum et le CEFRES.

Avec la participation de l’auteure, des éditeur et éditrice scientifiques ainsi que de la traductrice du volume :

  • Marie-Elizabeth Ducreux (EHESS), autrice
  • Ivana Čornejová (Université Charles), éditrice scientifique
  • Zdeněk Hojda (Université Charles), éditeur scientifique et modérateur
  • Adéla Stříbrná (doctorante à l’Université Charles et l’Université Paris-Nanterre), traductrice

Date : vendredi 12 mai 2023, 15 h
Lieu : Salon du livre Svět Knihy 2023, Výstaviště, Prague 7, salle « mluvného slova »
Langue : tchèque

Le débat mettra en lumière les raisons qui ont conduit Marie-Elizabeth Ducreux à étudier l’histoire tchèque, la culture spirituelle et la politique symbolique des XVIIe et XVIIIe siècles. Il mettra en lumière sa passion pour son sujet de recherche, son utilisation d’outils méthodologiques français pour analyser l’histoire tchèque, ainsi que sa pronfonde connaissance des sources écrites. Continuer la lecture de Une perspective française sur l’histoire tchèque. Salon du livre 2023

Une religion de la nature ? Anthropologie des artefacts sacrés et des « dieux cyborgs » dans les religions afro-brésiliennes

Séminaire Gellner

Giovanna Capponi (CEFRES/FSV UK) donnera une conférence dans le cadre du séminaire Gellner co-organisé par l’Association tchèque d’Anthropologie sociale (CASA– Česká Asociace pro Sociální Antropologii) et la Société tchèque de Sociologie, en coopération avec l’Institut d’Ethnologie de l’Académie des Sciences de République tchèque et le CEFRES.

Date et horaire : 1 avril 2019, à partir de 16h30
Lieu : Bibliothèque du CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Langue : anglais

Résumé

Une religion de la nature ? Anthropologie des artefacts sacrés et des « dieux cyborgs » dans les religions afro-brésiliennes

Le Candomblé afro-brésilien, la vénération des divinités ouest-africaine qui s’est étendue dans le brésil à la suite du commerce triangulaire Atlantique, est souvent décrit par ses fidèles ainsi que par les anthropologues l’ayant étudié comme une « religion de la nature« . En effet, les divinités du candomblé appelées Orixás sont étroitement associées aux éléments naturels du paysage. Outre cela, elles sont aussi associées aux tempéraments humains et aux différentes étapes de la vie et de l‘être. C’est dans la tentative de problématiser et comprendre quelle sorte de nature est entendu dans ce contexte, que j’analyserai les artefacts sacrés qui constituent une part central des pratiques rituelles, les dénommées assentamentos.

Les règles de fabrication de ces mystérieux faitiches, pour reprendre le néologisme de Latour, sont souvent secrètes et sacrées puisqu’elles constituent les corps et les bouches des orixás où sont réalisés les sacrifices et les offrandes.
Leur construction comprenant du sang animal, des substances végétales ainsi que d’autres matériaux tels que le bois, le fer et le cuivre, les assentamentos sont utilisés par les Hommes comme un moyen de condenser et manipuler l’axé, la force sacré infusée dans tout élément naturel.

En essayant d’échapper au récit colonial décrivant ces pratiques comme du « fétichisme », je soutiendrai que ces artefacts peuvent être perçus comme de puissants outils « technologiques » et de puissantes voies de communication entre le monde visible et le monde invisible. De plus, ces réceptacles relient et les divinités, et les têtes des novices qui pratiquent le rituel d’initiation, créant à vie un lien entre l’orixál’artefact, et l’humain.

En utilisant la métaphore du cyborg de Haraway, j’analyse comment ces artefacts transcendent et défient les dichotomies de la pensée occidentale. Etant à la fois vivants et inertes, naturels et technologiques, humains et animaux, emplis de vie mais simples vaisseaux, les assentamentos subvertissent ces catégories et éclaircissent la manière dont les humains, les dieux, les animaux et les éléments du paysage sont construits et perçus.

Une subalterne qui chante

Une subalterne qui chante
De la résistance sonore à la diplomatie musicale dans l’Ukraine en guerre

Lancement du projet de recherche mené dans le cadre du programme TANDEM UK-CNRS développé par l’Université Charles, le CNRS et le CEFRES.

Date : le 9 avril 2024 de 14 h à 15 h 30 CET
Lieu : CEFRES, Na Florenci 3, Prague 1
Langue : anglais

Coordinatrices du projet : 
Valeria KORABLYOVA (CEFRES / Faculté des sciences sociales, Université Charles)
Louisa MARTIN-CHEVALIER
(CEFRES / Sorbonne Université)

La présentation sera introduite par :

  • M. Stéphane CROUZAT, ambassadeur de France en République tchèque
  • M. Ladislav KRIŠTOUFEK, vice-recteur pour la Recherche de l’Université Charles
  • M. William BERTHOMIÈRE, directeur Europe et international au CNRS Sciences humaines et sociales

Présentation

Valeria Korablyova et Louisa Martin-Chevalier présenteront leur projet consacré à la dimension musicale de la résistance ukrainienne en tant que moyen d’échapper à la position subalterne d’une double périphérie située dans l’angle mort entre l’UE et la Russie. Le projet réunit les champs de la diplomatie culturelle et des études postcoloniales afin de révéler comment les musiciens et les activistes ukrainiens utilisent des moyens musicaux pour accroître leur visibilité au niveau mondial tout en améliorant le statut géoculturel de leur pays sur les cartes mentales des publics internationaux. De la scène lyrique européenne au concours d’Eurovision, les Ukrainiens déploient leur « soft power » pour manifester l’action de leur pays et obtenir un soutien international à leur cause.

Depuis 2018, le programme TANDEM vise l’excellence scientifique dans les domaines des SHS en associant des collègues tchèques et français pour intensifier la collaboration scientifique entre nos deux pays dans le cadre de l’Espace Européen de Recherche.
Le programme est une initiative conjointe du CEFRES, du CNRS SHS, de la CU et de l’Académie tchèque des sciences (AV ČR) dans le cadre de la plateforme de collaboration scientifique franco-tchèque dite 
Plateforme CEFRES. Ses membres ont obtenu à ce jour deux subventions ERC, dont un Consolidator Grant pour le programme BOAR.

Usages de l’analogie dans les sciences humaines et sociales

Une séance menée par Lara Bonneau.

À lire :

  • Gilbert Simondon, L’individu et sa genèse physico-biologique, Paris, PUF, 1964, p. 264-268.
  • Alan Sokal, « A Physicist Experiments with Cultural Studies », Lingua Franca, mai-juin 1996, URL : http://linguafranca.mirror.theinfo.org/9605/sokal.html
  • Aby Warburg, Miroirs de faille, A Rome avec Giordano Bruno et Edouard Manet, Paris, Presses du réel/L’écarquillé, 2011, p. 62, 64.

La transdisciplinarité peut être conçue comme le partage d’objets et de méthodes par diverses disciplines. Outre ces objets et méthodes, elle peut aussi – et c’est peut-être sa première forme –  impliquer le partage d’un vocabulaire commun. La tendance de certaines sciences humaines, et de la philosophie en particulier, à utiliser des concepts élaborés par d’autres disciplines dans d’autres contextes, a été vivement critiquée par Alan Sokal en 1994, à l’occasion de ce que l’on continue d’appeler aujourd’hui « l’affaire Sokal ». Le physicien essaya de discréditer la réappropriation par certains philosophes de concepts appartenant aux sciences naturelles, en montrant leur ignorance sur la signification réelle de ces concepts dans leur champ d’origine et ainsi faisant, en réduisant leurs travaux à de vains jeux linguistiques. En effet, le recours à l’analogie et à la métaphore dans les sciences humaines mérite une approche critique. Dans cette séance, j’essaierai de montrer que, s’il n’est pas sans danger, cet usage de l’analogie et de la métaphore est inhérent à l’activité scientifique, qui peut être à la fois légitime et fructueux. Je commencerai en donnant un exemple concret à travers les emprunts analogiques et métaphoriques au champ des sciences naturelles faits par l’historien de l’art Aby Wargurg. Je m’appuierai ensuite sur un texte plus réflexif de Simondon sur la légitimité de cette méthode, intitulé Théorie de l’acte analogique dans son ouvrage L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information.

Usages et limites du concept de littérature mondiale

Cinquième séance du séminaire épistémologique commun du CEFRES et de l’IMS

Chiara Mengozzi (CEFRES – FF UK)
Usages et limites du concept de littérature mondiale 

Où : bibliothèque du CEFRES – Na Florenci 3, 110 00 Prague 1
Quand : le 14.12.2017 de 15h30 à 17h
Langue : anglais
Texte :

  • Franco Moretti: « Conjecture on World Literature », New Left Review, Jan. 2000, p. 54-68.

Lire plus d’information sur le séminaire !

Usages pédagogiques du passé en Europe : circulations internationales, transferts, débats transnationaux

Nous avons plaisir de vous inviter à un colloque international intitulé Usages pédagogiques du passé en Europe : circulations internationales, transferts, débats transnationaux.

Date : 11 au 12 octobre 2021
Lieu : Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences à Paris, 74, rue Lauriston, 75016 Paris
Langue : français et anglais
Organisateurs : Académie polonaise des sciences  (Centre scientifique à Paris, Centre de civilisation française, CEFRES)

L’établissement de nouveaux régimes en Europe centrale et orientale à la fin des années 1980 – ainsi que les changements
successifs de gouvernement – s’est opérée via de nouvelles narrations historiques, combinant les demandes
et les besoins de légitimation nationale, de réconciliation, de reconnaissance symbolique et l’imposition
de paradigmes démocratiques. Ces préoccupations se sont traduites par des dispositifs divers : discours solennels,
commémorations, lustrations, commissions ad hoc, dispositifs légaux, monuments, musées, mécanismes parmi lesquels
l’éducation tient une place singulière, en se voyant assignée la formation des futures générations de citoyens.

Le champ scientifique a longtemps négligé le traitement du passé à l’école et dans un contexte extracurriculaire.

Certes, l’analyse des instruments de l’action publique en matière d’enseignement de l’histoire a été investie par
la recherche, se concentrant toutefois essentiellement sur l’analyse des manuels. Elle reste portée, à quelques
exceptions près, par des chercheurs en sciences de l’éducation et, souvent, des didacticiens de l’histoire. L’analyse
des circulations internationales dans la gestion du passé à l’école s’est, elle, surtout focalisée sur les commissions
d’historiens, sans pourtant articuler leur action aux pratiques pédagogiques scolaires et para-scolaires
proprement dites. Or, l’école fait l’objet d’un grand nombre de transpositions, d’adaptations et / ou de (ré)appropriations
des dispositifs hérités d’échanges inter- et / ou transnationaux, voire globaux. Par exemple, de ceux nés
du travail de l’UNESCO, du Conseil de l’Europe, de l’UE, des commissions bilatérales d’historiens, de l’enseignement
de la Shoah comme norme politico-morale, du recours à la figure du témoin ou des visites des « lieux de
mémoire » dans le cadre de la pratique pédagogique.

Ce colloque international se donne pour objectif de réexaminer les usages scolaires et para-scolaires du passé au
regard de ces circulations internationales, à partir d’une réflexion sur les différentes échelles d’analyse de ce phénomène
: de l’international au microscopique de la salle de classe. Il s’agit en effet de penser ces usages comme l’un
des vecteurs déterminants pour la construction des instruments et des pratiques pédagogiques à l’école et au-delà.

Une telle analyse suppose une réflexion sur les différents niveaux de ces dynamiques de circulation : autour des
transmetteurs et des diffuseurs d’idées et de savoirs, des conditions socio-politiques de leurs réceptions privilégiées,
de leurs inscriptions dans des espaces culturels et des réseaux internationaux, voire globalisés. Dans
cette perspective, il s’agira d’interroger le poids du passé dans des conflits mémoriels transnationaux dans une
Europe élargie ainsi que les ruptures et les continuités de la place assignée aux minorités. Cette conférence se
veut pluridisciplinaire, faisant appel à des réflexions issues notamment des sciences de l’éducation, de l’histoire,
des sciences politiques, de la sociologie.

Programme

Fr : Les interventions seront prononcées en français ou anglais sans traduction simultanée. Les titres indiquent la langue de l’intervention.

11 octobre 2021

9h15 :  Accueil

9h45 : Introduction

Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)
Ewa Tartakowsky, Institut des sciences sociales du Politique (ISP), Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie (CCFEF)

10h00-12h00 :  Construction européenne des savoirs
historiques

Chair / Présidence : Anne Bazin, Sciences Po Lille

Patrick Garcia, Université Versailles Saint-Quentin, Institut d’histoire du temps présent, L’évolution du statut de l’histoire dans le discours du Conseil de l’Europe
Włodzimierz Borodziej, Institute of History, University of Warsaw
Embracing the gaps. A very short history of the House of European History
Mathieu Kroon Gutierrez, Université Cergy-Pontoise, Université de Luxembourg, Transmission des savoirs historiques dans un contexte transnational : le cas des Écoles européennes

Discussion : Nicolas Maslowski, Centre de civilisation française et d’études francophones, Université de Varsovie

12h00-13h00 : Pause déjeuner

13h00-15h30 : Négociations bilatérales et réconciliation par histoire

Chair / Présidence : Sébastien Ledoux, Université de Paris 1, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains

Anne Bazin, Sciences Po Lille, Historical Commissions: An Insight on Reconciliation Through Historical Dialogue
Steffen Sammler, Georg Eckert Institute, Quel cadre institutionnel pour une éducation à la réconciliation et la coopération en Europe ? Plaidoyer pour un nouveau forum de discussion.
Dirk Sadowski, Georg Eckert Institute, Textbook Talks Beyond Revision: The (second) German-Israeli Textbook Commission and its Activities.
Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE), From the Battle of Thermopylae to WWII: Transfers, Circulations and Transnational Debates around
the Polish-German Schoolbook Project

Discussion : Jana Vargovčíková, INALCO

15h30-16h00 :  Pause café

16h00-18h30 :  Éducation à l’histoire, éducation civique ?

Présidence : Frédéric Zalewski, Université Paris Nanterre

Piero Colla, AGORA, Mémoires exemplaires et éducation aux valeurs : nouveaux usages scolaires du passé, en Suède et dans l’UE (2000–2020)
Sébastien Ledoux, Université de Paris 1, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains, Les pédagogies de la mémoire s’européanisent-elles ?
Alexandra Oeser, Université Paris-Nanterre, Institut des Sciences Sociales du Politique, Politiques d’enseignement de la Shoah : la constitution de l’Allemagne comme référence internationale
Discussion : Valentin Behr, Institut d’études avancées de Paris

12 octobre 2021

10h00-12h00 : Enseigner l’histoire nationale : entre politiques publiques et mémoire sociale

Présidence : Ewa Tartakowsky, ISP, CCFEF

Tea Sindbæk Andersen, University of Copenhagen
Forging public memory. Yugoslav historical narratives in Bosnian, Croatian and Serbian schoolbooks
Olga Konkka, Université Bordeaux Montaigne, Centre d’Études des Mondes Moderne et Contemporain, Border Walls in History Education: Foreign Historiographies in Soviet and Post-Soviet Russian School History Textbooks
Hana Havlujova, Charles University, Enjoying National Heritage: Educational Use of the Past in the Czech Republic and Beyond
Discussion : Paul Gradvohl, Université Paris 1, Centre de recherche de l’histoire de l’Europe centrale
contemporaine

12h00-13h30 :  Pause déjeuner

13h30-15h30 :  Enseigner l’histoire dans des contextes nationaux à l’heure des circulations
internationales des pratiques pédagogiques

Présidence : Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)

Violetta Julkowska, Université Adam Mickiewicz
Historie rodzinne jako element szkolnej edukacji historycznej – źródła, metody pracy, praktyka szkolna w ujęciu
porównawczym [Traduction en français et/ou anglais sera assurée : Les histoires de famille comme élément de l’enseignement historique scolaire – sources, méthodes de travail, pratiques scolaires dans
une perspective comparative]
Edina Kőműves, ELTE Budapest, Histoire en dehors de la salle de classe – expérimentations pédagogiques dans les années ‘90 en Hongrie
Magdalena Saryusz-Wolska, German Historical Institute in Warsaw, Educational Expectations. Public Debates about History Films in Poland
Elżbieta Durys, Faculty of Education, University of Warsaw, Felt History: Melodrama and Affect in Educating about the Past in Contemporary Polish Historical Cinema

Discussion : Bénédicte Girault, Université de Cergy-Pontoise, UMR Héritages

15h30-16h00 :  Pause café

16h00-18h00 : Usages éducatifs du passé dans une perspective régionale

Présidence : Ewa Tartakowsky, ISP, CCFEF

Edenz Maurice, Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur, Centre d’histoire de Sciences Po, L’enseignement adapté pour les Amérindiens de Guyane : usages et mésusages du passé (1955–1984)
Aurélie de Mestral, Université de Genève, Institut universitaire de formation des enseignants, L’histoire scolaire depuis la Suisse romande : circulation trans-cantonale et poids du passé

Discussion : Emmanuel Saint-Fuscien, École des hautes etudes des sciences sociales, LIER

Pour plus d’informations, contactez deux organisatrices principales :

Ewa Tartakowsky, Institut des sciences sociales du Politique, Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie, etartakowsky@yahoo.fr
Emmanuelle Hébert, Université de Namur, Université catholique de Louvain (ISPOLE)
emmanuelle.hebert@coleurope.eu