Archives par mot-clé : littérature

AAC | Femmes de(s) collision(s)

Féminins et narrations dans les modernismes en Europe balkanique, centrale et orientale (1870-1970)

Comité d’organisation : Naïma Berkane, Mateusz Chmurski, Cécile Rousselet et Clara Royer

Dates : 4-5 juin 2026
Lieu : Paris
Modalités de soumission des propositions : Vos propositions (en français ou en anglais), sous la forme d’un titre, d’un résumé d’environ 300 mots et d’une notice bio-bibliographique sont à adresser d’ici le 1er décembre 2025 à : femininenarratives@gmail.com

Comité scientifique : Biljana Andonovska, Arnaud Bikard, Mateusz Chmurski, Alessandro Gallichio, Petra James, Luba Jurgenson, Jean-François Laplénie, Jasmina Lukić, Lena Magnone, Jelena Petrović, Alexandra Wojda Continuer la lecture de AAC | Femmes de(s) collision(s)

Domenico Scagliusi – Recherche & CV

« Le Tribunal des héritiers : la mémoire du Goulag dans la littérature russophone contemporaine (2000-2022) »

Axes de recherche 1 et 2 : Displacements, “Dépaysements” and Discrepancies: People, Knowledge and Practices & Normes et transgressions

Ses recherches portent sur la fiction littéraire en langue russe publiée entre 2000 et 2020, ayant pour sujet principal le Goulag et la transmission de sa mémoire dans l’espace post-soviétique. Cette production, particulièrement significative au tournant des années 2010 (Jones 2024), s’inscrit à la fois dans l’essor global du phénomène de la « post-mémoire » (Hirsch 2012) et dans un cadre politique spécifique, marqué par des tensions croissantes entre la Russie et les autres États issus de la dislocation de l’URSS sur le terrain de l’histoire (Koposov 2018), ainsi que par un durcissement des politiques répressives du régime de Poutine à l’égard de ses opposants.

Sa réflexion se concentre ainsi sur une période au cours de laquelle la mémoire du Goulag revêt une actualité politique significative, soulevant des questions cruciales sur le rapport entre le citoyen et l’État, la Russie et ses voisins. Ce corpus littéraire est considéré, dès lors, comme l’expression de la variété de positions idéologiques qui divisent le débat intellectuel russophone et qui trouvent dans l’histoire des répressions soviétiques un terrain de confrontation majeur. En l’absence d’une sanction judiciaire des violences perpétrées par l’État soviétique et d’une interprétation consensuelle de ces événements, la fiction permet la création d’un espace symbolique où la mise en récit se configure comme une manière de porter un jugement sur le passé.

Sa thèse aborde cette question à travers l’étude de neuf œuvres de fiction publiées entre 2001 et 2019, dans lesquelles l’élaboration d’un jugement rétrospectif est prise en charge par un personnage contemporain à la rédaction du roman : « l’héritier ». Le développement de cette notion – déjà opératoire dans le champ des études mémorielles (Jurgenson & Prstojevic 2012 ; Barjonet 2022 ; Panico 2024) – constitue l’un des enjeux de cette recherche. À travers la figure de l’héritier, ces textes mettent en scène un processus de réinvestissement subjectif du passé, dont il s’agit d’examiner à la fois le déploiement narratif et l’imbrication avec les discours des différents « acteurs mémoriels » (memory actors) (Bogumił 2018) à l’œuvre dans le contexte post-soviétique.

Formation académique :

– Septembre 2022 – En cours : Doctorat en études slaves à Sorbonne Université/Eur’ORBEM, sous la direction d’Hélène Mélat et Luba Jurgenson.

– 15-19 avril 2024 : École de printemps 4EU+ Pluralities of Memory Spring School: Borderlands of Memory, organisée par l’Université Charles de Prague.

– 11-15 juillet 2022 : École d’été 4EU+ Digital Memories: problems, methodologies, theories, organisée par l’Université de Milan.

– 2020-2022 : Master de recherche. Spécialité : Littérature russe. Sorbonne université.

Publications scientifiques (sélection) :

– « Le cinéma en juge de l’histoire ? Le spectre de l’année 1938 dans le film Le capitaine Volkonogov s’est échappé », Revue des Etudes slaves, vol. XCV, n° 4, 2024, p. 565-580.

– « Tchapaev devint un zombie, mais il passait encore à la télé. La littérature russe des années 2000 dans les décombres de l’idéologie soviétique », Les Grandes figures historiques dans les lettres et les arts, n° 14, 2025. En ligne : https://www.peren-revues.fr/figures-historiques/651?lang=en.

– « Zapretnye rukopisi. Arheologija semejnoj pamjati v sovremennoj russkoj literature » [Les manuscrits interdits. Archéologie de la mémoire familiale dans la littérature russe contemporaine], Novoe Literaturnoe Obozrenie, n° 193/3, 2025, pp. 212-227.

Communications (sélection) :

– « D. Bykov, Z. Prilepin: 20 let opravdanij sovetskogo Terrora » [D. Bykov et Z. Prilepine en miroir : 20 ans de justifications des répressions soviétiques]. Colloque international Being a writer under Putin. Inalco, Paris, mars 2025.

– « Echoes of Injustice: Russian-speaking literature coming to terms with the Soviet repressions ». Congrès annuel de l’Association canadienne des slavistes. Montréal, juin 2024.

– « Performing the Duty of Memory: Five Time Travel Narratives of the Great Patriotic War ». Colloque international Historical Past and Contemporary Propaganda in the Global Context. Bard College et Smolny Beyond Borders, Berlin, juin 2024.

Expériences d’enseignement (sélection):

– Septembre 2022-mai 2025. Cours « Commentaire littéraire ». TD hebdomadaire destiné aux étudiants en deuxième année de licence LLCER Russe. Sorbonne Université.

– Septembre 2022-Mai 2023. Cours « Auteur, narrateur, personnage ». Séminaire bi-hebdomadaire destiné aux étudiants du Master recherche « Monde russe », spécialité littérature. Sorbonne Université.

Organisation de manifestations scientifiques :

– Avril 2023 – En cours. Cycle de rencontres « L’Observatoire du Sensible » (Sorbonne Université/Eur’Orbem, CREE, Université de Lille) : cycle de rencontres avec des auteurs russophones contemporains, parmi lesquels : Maria Stepanova, Daria Serenko, Galina Rymbu, Sergej Lebedev, Sasha Filipenko.

– 18-20 juin 2025. Conférence du Collettivo Giovani Slavisti. Université de Naples « L’Orientale ».

– 4-7 avril 2023. Colloque Sexe, sexualité, relations sexuelles dans la science-fiction. 11e Colloque international de Stella Incognita. Sorbonne Université (UFR d’études slaves, faculté des Lettres) et de l’École Polytechnique (Département Langues et Cultures et Chaire arts et sciences) ; l’École des Arts Décoratifs – PSL et la Fondation Daniel et Nina Carasso ; des laboratoires de recherche Eur’orbem et LinX, du laboratoire junior « Passage » ; de l’Institut d’études slaves et du Cinéma Le St André des Arts.

Autres activités et affiliations :

– Depuis juin 2025. Membre du conseil d’administration de l’Institut d’Études slaves.

– Depuis septembre 2024. Co-coordinateur, avec Sarah Gruszka, du pôle « Histoire, mémoire et arts » du collectif de recherche Coruscant, branche européenne du Russia Program de l’Institute for European, Russian and Eurasian Studies (IERES) à la George Washington University.

– Depuis septembre 2023. Représentant du Labo Junior « Passage », constitué par les doctorants de l’UMR Eur’ORBEM.

Michaela Rumpíková – Recherche & CV

« Jeunes filles en devenir : lecture phénoménologique du récit de formation à la première personne »

Contact : michaela.rumpikova@sorbonne-nouvelle.fr

Axe 2 : Normes & transgressions

Ma recherche doctorale propose une lecture phénoménologique du récit de formation contemporain français centré sur la figure de la jeune fille. En appréhendant la jeune fille comme un corps en devenir, je reprends le concept de « devenir femme » (Beauvoir, ensuite Deleuze et Guattari) pour l’étendre à une compréhension plus large du devenir comme processus orienté, c’est-à-dire influencé par des normes de genre, de classe, de race et de sexualité. En 2001, Tiqqun écrit : « Comme tant d’autres de nos malheureux contemporains, la Jeune-Fille a pris la métaphysique occidentale au pied de ses apories. » Intégrée au capitalisme tardif, la subjectivité féminine se forme au prisme des normes de séduction, de performance, de consommation, et de leurs contradictions internes. Néanmoins, elle ne se réduit pas à un simple reflet incarné de cette idéologie. Loin d’en être un symptôme passif, elle constitue aussi une réaction aux impasses de ce système : il s’agit de s’y adapter, d’y négocier un espace, de devenir dans un monde qui l’a déjà figée dans une image artificielle d’elle-même. Tout en tentant de se défaire des contours étroits de cette représentation, son récit cherche à tracer les lignes d’une subjectivité propre.

Quant à méthodologie, je mobilise la triade conceptuelle orientations-objets-autres (Sara Ahmed) pour examiner comment les trajectoires formatives sont façonnées par des forces extérieures qui déterminent les directions accessibles et désirables, et configurent le rapport au monde, aux objets, et aux autres. Cela me permet de repenser la formation non comme un parcours linéaire ou téléologique, mais comme un mouvement affectif, une forme de navigation au sein d’un champ relationnel et dialogique, où le corps est sans cesse affecté, déplacé, et reconfiguré dans sa manière d’être-au-monde. Je réinterprète ainsi le Bildungsroman comme un cheminement narratif, un mouvement dialectique de l’expérience : un espace de désajustement, de friction, voire parfois même d’échec, compris cependant non comme une faute individuelle, mais comme un symptôme des normes qui organisent l’espace social.

Cette recherche s’appuie sur un corpus de récits de formation à la première personne, inscrits dans ce que je désigne comme la « quatrième génération », caractérisée par la mobilité sociale, la post-identité et la porosité des appartenances (i.e., Nina Bourauoi, Faiza Guène, Wendy Delorme, Lolita Pille, Emmanuelle Richard, Blandine Rinkel, Fatima Daas). En interrogeant les modalités selon lesquelles les jeunes filles négocient leur place dans un monde qui les oriente avant même qu’elles aient la possibilité de choisir leur direction, je m’interroge sur ce que signifie devenir(-femme) aujourd’hui, quelles formes narratives et quelles stratégies textuelles permettent de dire, de reconfigurer ou d’inventer ce devenir.

CV

Formation

  • 2022 – Présent : Doctorante en cotutelle entre l’Université Charles et l’Université Sorbonne Nouvelle (formation : la littérature française et comparée) ; Thèse : Jeunes filles en devenir : lecture phénoménologique du récit de formation écrits à la première personne. Sous la codirection d’Eva Voldřichová Beránková et d’Alain Schaffner
  • 2019 – 2021 : Master à la Faculté des lettres de l’Université Charles (formation : la philologie française) ; Concentrations : les identités sexuelles et leurs représentations dans la littérature francophone, le récit de soi, la maladie et l’autofiction ; Mémoire : Hervé Guibert : la résurrection de l’Auteur sous la direction d’Eva Voldřichová Beránková ; Mention : excellent
  • 2015 – 2019 : Licence à la Faculté de pédagogie de l’Université Charles (formation : le français et l’anglais) ; Concentrations : l’engagement littéraire, la littérature des Lumières et ses limites émancipatoires ; Mémoire de licence : L’émancipation des femmes dans Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos sous la direction de Milena Fučíková ; Mention : excellent

Programmes d’échange

  • (2024) Vassar College (Département Lettres modernes)
  • (2022 – 2023) École Normale Supérieure (Département Littératures et langage)
  • (2020 – 2021) Université Sorbonne Nouvelle (Département Lettres et langues)
  • (2017 – 2018) Institut catholique de Paris (Département Littérature et langue)

Publications

  • „Holky s bouchačkou: Odysea revolučního násilí v podání Virginie Despentes“, in: A2, 2025.
  • „Angažovat se od stolu“, in: Re:vize, 2025.
  • « Le chronotope de devenir-queer dans Arcadie (2018) d’Emmanuelle Bayamack-Tam : le corps en Bildung », in : Silène, 2025. (à venir)
  • « La vengeance au féminin : Civico et Burnier sous la tutelle de Despentes », volume collectif sous la codirection de Katarzyna Gadomska et Tomasz Kaczmarek, Lausanne : Peter Lang, 2024.
  • “Failing as a Literary Form of Queering”, collective volume codirected by Stefanie Mayer and Alex Lachkar, Vienna: Transcript, 2024.
  • « Floutage des frontières de genre : écrire le corps queer », volume collectif sous la codirection de Robert Karul et Andrea Turekova, Prague : Svet literatury 2024.
  • „Corporealita: tělo pod kapitálem“, in: Glosolalia, vol. 6, 2024.
  • „Co nenapíšu, to se nezavrší“, in: A2, 2024.
  • „Michel Houellebecq: islamofob a pornohvězda na poloviční úvazek“, in : Alarm, 2023.
  • « Hors centre et périphérie : La convergence littéraire dans l’univers de Vernon Subutex (2015 – 2017) de Virginie Despentes », in : Ostium, 2023.
  • „Marginalizace, patriarchát a emancipační boj u Virginie Despentes“, in : Alarm, 2023.
  • „Annie Ernaux: tělo a třídní boj”, in : Host, 2023.
  • „Marcel Proust a tajemství času”, in : Host, 2022.
  • „Emile Zola proti sociální slepotě“, in : H7O, 2022.

Conférence(s), présentation(s), université(s) d’été

  • (novembre 2025) Conférence internationale sur le thème « Negotiating Safety. Literary and Cinematic Stagings of Tensions and Conflicts in Queer Spaces Since 1900 » à l’Université de Vienne ; Michaela RUMPIKOVA (2025), « Queers at the Family Table : Negotiating the Self and the Family Through Space ».
  • (septembre 2025) L’atelier interdisciplinaire sur « Rethinking the Emotions from a Historical Perspective », organisée par l’Université Charles ; Michaela RUMPIKOVA (2025), « Feelings of Class Shame in Contemporary Literature: Failing to Feel Right ».
  • (août 2025) Université d’été interdisciplinaire sur le thème « Guerre-Conflit-Résilience » à Štěkeň, organisée par l’Association Jan Hus ; Michaela RUMPIKOVA (2025), « Refuser la résilience : le récit du mal-être comme échec à résister à la négativité ». (publication à venir)
  • (juin 2025) Conférence internationale sur le thème « Esthétiques queer et enjeux sociaux : décentrement », organisée par l’Université Clermont Auvergne ; Michaela RUMPIKOVA (2025), « L’intimité éco-queer : « faire l’amour aux rochers, baiser les arbres ». (publication à venir)
  • (mai 2025) Conférence internationale sur le thème « Colères féminines », organisée par l’Université d’Amiens ; Michaela RUMPIKOVA (2025), « On se lève et on se casse : le concept de la colère féministe chez Virginie Despentes et Wendy Delorme ». (publication à venir)
  • (octobre 2024) Conférence internationale sur le thème « Bildungsroman à l’épreuve des identités sexuelles », organisée par l’Université Paris Nanterre ; Michaela RUMPIKOVA (2024), « Le chronotope de devenir-queer dans Arcadie (2018) d’Emmanuelle Bayamack-Tam : le corps en Bildung », 24 octobre, Paris.
  • (août 2024) Université d’été interdisciplinaire sur le thème « Déchets et fragments » à Kosice (Université de Kosice), organisée par l’Association Jan Hus ; Michaela RUMPIKOVA (2024), « La poétique du fragment dans Le Corps lesbien de Monique Wittig », 5 juillet, Kosice.
  • (juillet 2024) Université d’été à Poitiers (Université de Poitiers), organisée par OFFRES ; Michaela RUMPIKOVA (2024), « Lecture phénoménologique queer de la jeune fille dans les récits de formation : devenir dans le monde », 5 juillet, Poitiers.
  • (avril 2024) Présentation d’un chapitre de la thèse à Vassar College ; Michaela RUMPIKOVA (2024), “The (Young) Girl as Contemporary Character: Becoming War Machine”, 22 avril, New York.
  • (mars 2024) Séminaire doctoral sur le thème « Écrire contre », organisé par l’Université Sorbonne Nouvelle ; Michaela RUMPIKOVA (2024), “Virginie Despentes and Literary Queering”, International conference “Queer/Feminist Relations in Fiction”, 15 mars, Paris (en ligne).
  • (octobre 2023) Conférence internationale sur le thème « Queer Feminist Relations in Fiction » à l’Université de Vienne ; Michaela RUMPIKOVA (2023), “Virginie Despentes and Literary Queering”, International conference “Queer/Feminist Relations in Fiction”, 28 octobre, Vienne.
  • (août 2023) Université d’été interdisciplinaire sur le thème « Le Flou » à Krahule, organisée par l’Association Jan Hus

Nina Papcunová – Recherche & CV

« La nature dans le modernisme »

Axe 3. Objets, traces, mises en carte : espaces au quotidien

Contact : nina.papcunova@savba.sk

Nina Papcunová est doctorante à l’Institut de littérature slovaque de l’Académie slovaque des sciences à Bratislava. Sa thèse, intitulée Nature in Modernism (La nature dans le modernisme), contribue au domaine de recherche 3 du CEFRES.

L’objectif principal de cette thèse est d’explorer la fonction culturelle de la nature dans la littérature slovaque entre 1890 et 1925, en suivant la ligne poétique du naturalisme–symbolisme-modernisme. La recherche se concentre également sur la conscience environnementale de la littérature moderniste et sa réponse aux changements contemporains intervenus dans la relation entre l’homme et la nature (industrialisation, guerre). Les aspects psychologiques de la représentation de la nature seront tout aussi pertinents pour la recherche. Concernant les thématiques, la recherche se concentrera sur les motifs des catastrophes naturelles et des interventions humaines destructrices, en soulignant leur représentation littéraire, leur fonction, notamment esthétique, et leur signification globale. La recherche s’appuiera sur des textes de poésie et en prose d’une période circonscrite mais dus à de nombreux auteurs  différents afin de disposer d’un corpus aussi varié que possible.

La méthodologie de la recherche s’appuie sur les théories de l’écocritique et de l’écopoétique (i.e. écrire la nature) appliquées à l’étude du modernisme. Ces deux théories se concentrent sur les représentations de la nature dans les textes littéraires. Alors que l’écocritique s’intéresse principalement à la présence de la nature dans la littérature, l’écopoétique examine en profondeur les formes esthétiques sous lesquelles la nature est capturée dans la littérature. Le modernisme en tant que période est souvent associé au phénomene de l’urbanisation et donc également à l’espace urbain. Bien que la nature apparaisse dans les textes modernistes slovaques, ses représentations n’ont jusqu’ici que peu retenu l’attention des specialistes.

Sa recherche met en œuvre une approche innovante de deux points de vue : l’objet de la recherche est la représentation de la nature dans une période littéraire jusqu’ici caractérisée par son intérêt pour la ville, d’autre part, la recherche sera basée sur l’utilisation de l’écocritique et de l’écopoétique, deux concepts jusqu’ici peu employés dans la recherche littéraire centre-européenne.

 

CV

Formation

2024 – présent: doctorante; Thèse: Príroda v modernizme (Nature in Modernism; La nature dans le modernisme), Institut de littérature slovaque, Académie slovaque des sciences (SAV), Bratislava

2019-2024: Master en langue et culture slovaques et françaises avec spécialisation en traduction et interprétation, Université Comenius, Bratislava

Formation supplémentaire

2022-2024: Études pédagogiques sur l’enseignement du français, Université Comenius de Bratislava

Publications récentes

– Critique en anglais d’une publication de l’auteur Peter Adkins : The Modernist Anthropocene: Nonhuman Life and Planetary Change in James Joyce, Virginia Woolf and Djuna Barnes (2024), SLOVENSKÁ LITERATÚRA (in print)

– Recenzia pri príležitosti vydania publikácie od autorky Mgr. Silvia Rybárová, PhD.: Dejiny, pamäť a osobný príbeh v súčasnej francúzskej próze (2024), SLOVENSKÁ LITERATÚRA, zv. 72, 2025, č.3

Paper Bonds

Paper Bonds
Bookmaking for Kin, Friends and Self in Contemporary Europe and the Middle East

A project developed within AV ČR-CNRS Tandem Program supported by the Czech Academy of Sciences, CNRS and CEFRES

Project principal investigators:
Hélène Martinelli (ENS Lyon / CEFRES): helene.martinelli[@]ens-lyon.fr
Giedrė Šabasevičiūtė (Oriental Institute, Czech Academy of Sciences): saba[@]orient.cas.cz

ANNOTATION

The project explores self-made books and private bookmaking practices in contemporary Europe and the Middle East, focusing on their material, symbolic and social dimensions. Adopting a genealogical perspective, it examines how non-commercial publishing and book production shape relationships, express identity and responds to political and technological change. Drawing from the disciplines of anthropology, book history and sociology of literature, the project aims to reappraise the social significance of the print book in the era of digital publishing.

PROJECT DESCRIPTION

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Grand Entretien avec Françoise Vergès

Grand entretien avec Françoise Vergès. Un féminisme décolonial

À l’occasion de la parution, en tchèque aux éditions Karolinum, de l’ouvrage Un féminisme décolonial (La Fabrique, 2019), le CEFRES, l’Institut français de Prague et l’Université Charles ont le plaisir d’inviter son autrice Françoise Vergès pour un Grand Entretien.

Date : mercredi, 12 mars 2025, 18h
Lieu : Institut français de Prague, Štěpánská 35, Praha 1
Langue : français avec traduction simultanée en tchèque
Modératrice : Chiara Mengozzi (Faculté des Lettres, Université Charles, chercheuse associée au CEFRES)

Qui nettoie le monde ? C’est avec cette question que Françoise Vergès introduit Un féminisme décolonial, en partant du travail sous-payé, sous-estimé que des femmes, en majorité des racisées, accomplissent chaque jour et partout dans le monde, pour qu’une société fonctionne, elle interroge un féminisme occidental qui adopte l’idéologie de la mission civilisatrice. En effet, ce féminisme se pose comme le seul qui aurait la vraie compréhension des droits des femmes. Françoise Vergès défend un féminisme antiraciste et anticapitaliste. Continuer la lecture de Grand Entretien avec Françoise Vergès